Cao Xuân Dục
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子發 |
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Phan Thị Tiệp (d) |
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Cao Xuân Dục (高春育 1843-1923) était un érudit, un mandarin ayant marqué l'histoire et un conseiller juridique durant la Dynastie Nguyễn au Viêt Nam.
Biographie
Cao Xuân Dục est né dans le Thịnh Mỹ, Diễn Châu, province de Nghệ An. En 1876, il se présente au centre d'examen impérial du Viêtnam où on lui décerne le rang de diplômé de province ; il partage la même classe que le célèbre patriote anti-français, Phan Đình Phùng, originaire de Hà Tĩnh.
Il sert sous les Empereurs Nguyễn Đồng Khánh, Thành Thái , Duy Tân et tient plusieurs postes gouvernementaux importants : Gouverneur (Tuần phủ) de Hưng Yên (1889), gouverneur (Tổng đốc) de Sơn Tây, Hưng Hóa , Tuyên Quang (1889), gouverneur(Tổng đốc) de Định Ninh (1896) et ministre de l'Éducation (1907).
Cao Xuân Dục est un des quatre conseillers supérieurs proches de l'Empereur pendant le conflit franco-vietnamien au début du XXe siècle.
Les autorités françaises ayant exprimé le désir de voir Trương Như Cương, président du Conseil et pro-français notoire, nommé vice-roi de l'empereur Thành Thái, une pétition en ce sens est soumise aux hauts fonctionnaires pour signature. Cao Xuân Dục refuse et écrit le bref poème suivant[1] :
天無二日國無兩王
臣高春育
不可旡
le ciel ne peut pas avoir deux soleils une nation ne peut pas avoir deux rois votre serviteur Cao Xuân Dục ne peut pas signer |
Il s'ensuit une campagne de calomnies contre Cao Xuân Dục qui est rétrogradé à un poste local modeste à Hoàng Xá, province de Sơn Tây, à l'extérieur d'Hanoi.
Il est, avec Tôn Thất Hân, Nguyễn Hữu Bài, Huỳnh Côn, Miên Lịch et Lê Trinh l'un des six membres du conseil de régence de Duy Tân, mis en place par les Français pour contrôler le jeune empereur.
Renvoyé par les Français[2], Cao Xuân Dục prend sa retraite en 1913 pour se consacrer à la construction de sa bibliothèque, appelée « Bibliothèque-musée Long Cương » (Long Cương Bảo Tàng Thư Viện), Long Cương étant son pseudonyme. Celle-ci avait pour but de préserver la littérature du Viêt Nam.
L'histoire officielle souligne sa droiture, son courage et la loyauté dont il a fait preuve[3],[4]. Mais d'autres considèrent que son rôle était ambigu, « entre la soumission pure et simple à l’étranger et la volonté de défendre l’autonomie de la Cour »[5].
Mais il est reconnu que Cao Xuân Dục contribua de façon significative au maintien de la culture et de la littérature du Viêt Nam durant le XIXe et le XXe siècle. Il a passé beaucoup d'années à écrire, accumuler, copier et réécrire des livres de valeur afin de les préserver, les plus notables étant :
- Annales de Đại Nam
- Quốc triều chính biên toát yếu
- Quốc triều khoa bảng lục - les dossiers de biographies de diplômés d'examens impériaux importants.
Une rue de Saigon (l'actuelle Ho Chi Minh ville) porte son nom. Une sculpture de Cao Xuân Dục a été réalisée sur un mur dans une grotte de Hoàng Xá[6].
Ses descendants continuent à protéger la mémoire de Cao Xuân Dục. On y trouve son fils Cao Xuân Tiếu, sa fille Cao Thị Hoà, ses beaux-fils Đặng Văn Thụy, Nguyễn Duy Nhiếp, ses petits-fils Cao Xuân Huy, Hoàng Minh Giám et son arrière-petit-fils Cao Xuân Hạo.
Notes et références
- Selon une autre version, c'est lors d'une discussion sur la suggestion française que Cao Xuân Dục écrivit le poème, qu'il lut à ses collègues.
- Thierry, François « Le Trésor de Huê: Une face cachée de la colonisation de l’Indochine »], Nouveau Monde éditions, 2014, 316 pp.
- Patris, Charles « Notice nécrologique: S.-E. Cao-Xuan-Duc » Bulletin des Amis du Vieux Huê, oct.-déc. 1923.
- Nguyễn Trung Hiền "Ý kiến của các thức giả từ xưa đến nay về Cao Xuân Dục", NgheAnDost, 1er oct. 2013 inclut une douzaine de références.
- Trinh Van Thao « La Résistance du Cần Vương revisitée (3), Indomémoires, 3 juillet 2013.
- Động Hoàng Xá