Tétrathiafulvalène
Tétrathiofulvalène | |
Structure du tétrathiofulvalène | |
Identification | |
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Nom UICPA | 2-(1,3-dithiol-2-ylidène)-1,3-dithiole |
Synonymes |
Δ2,2′-Bi-1,3-dithiole, TTF |
No CAS | |
No ECHA | 100.045.979 |
No CE | 250-593-7 |
PubChem | 99451 |
SMILES | |
InChI | |
Apparence | cristaux orange |
Propriétés chimiques | |
Formule | C6H4S4 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 204,356 ± 0,025 g/mol C 35,26 %, H 1,97 %, S 62,77 %, |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 190,1 à 191,3 °C [2] |
Thermochimie | |
ΔfH0solide | 290,8 kJ·mol-1 [3] |
PCI | −5 619,5 kJ·mol-1[3] |
Précautions | |
SIMDUT[4] | |
Produit non contrôlé |
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NFPA 704 | |
Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le tétrathiofulvalène, généralement abrégé en TTF, est un composé chimique hétérocyclique contenant du soufre de formule H2C2S2C=CS2C2H2. Il est étudié intensivement en électronique moléculaire comme donneur d'électrons (composé de type p), notamment dans le cadre des complexes à transfert de charge qu'il forme avec le TCNQ. Le TTF et ses dérivés forment notamment des sels de Bechgaard, qui deviennent supraconducteurs à basse température : c'est particulièrement le cas du TMTSF (tétraméthyltétrasélénafulvalène) et du BEDT-TTF (bis(éthylènedithio)-tétrathiofulvalène). Plus de dix mille publications scientifiques traitent du TTF et de ses dérivés[5].
Préparation
L'intérêt porté au TTF et à ses dérivés a conduit au développement de plusieurs synthèses de cette molécule et de ses analogues[5]. La plupart de ces préparations passent par le couplage de molécules ayant un noyau C3S2 cyclique comme les 1,3-dithiol-2-thiones ou les 1,3-dithiol-2-ones associées. Pour le TTF, la synthèse commence avec le trithiocarbonate H2C2S2C=S, qui est d'abord S-méthylé puis traité au tétrafluoroborate d'hydrogène HBF4 et enfin à la triéthylamine[6] :
- H2C2S2CH(SCH3) + HBF4 → [H2C2S2CH+]BF4− + HSCH3
- 2 [H2C2S2CH+]BF4− + 2 Et3N → H2C2S2C=CS2C2H2 + 2 Et3NHBF4
Notes et références
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- (en) F. Wudl, M. L. Kaplan, E. J. Hufnagel et E. W. Southwick, Jr., « A Convenient Synthesis of 1,4,5,8-Tetrahydro- 1,4,5,8-tetrathiafulvalene », The Journal of Organic Chemistry, vol. 39, no 25, , p. 3608-3609 (lire en ligne)
- « Tetrathiafulvalene », sur http://www.nist.gov/ (consulté le )
- « Tétrathiafulvalène » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
- (en) M. Bendikov, F. Wudl, D. F. Perepichka, « Tetrathiafulvalenes, Oligoacenenes, and Their Buckminsterfullerene Derivatives: The Brick and Mortar of Organic Electronics », Chemical Reviews, vol. 104, , p. 4891–4945 (DOI 10.1021/cr030666m)
- (en) Wudl, F.; Kaplan, M. L., « 2,2'Bi-1,3-dithiolylidene (Tetrathiafulvalene, TTF) and Its Radical Cation Derivatives », Inorg. Synth., vol. 19, , p. 27–30 (DOI 10.1002/9780470132500.ch7)
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