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Simandre (liturgie)

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Moine frappant des simandres.
Simandre de Koutloumousiou.
Autochrome de Fernand Cuville.

La simandre — ou semantron (σήμαντρον), semanterion (σημαντήριον) et xylon (ξύλον) en grec ; toacă en roumain ; bilo (било) en russe ; klepalo (клепало) en bulgare, macédonien, serbe ; gochnag ou kochnak (կոչնակ) en arménien — est une planche de bois (tilleul ou hêtre, bois sacrés) suspendue ou mobile, parfois de fer, que l'on frappe d'un maillet de bois pour appeler aux offices religieux. Cet instrument est toujours en activité de nos jours en Grèce et en Roumanie, où il sert à réveiller les moines orthodoxes le matin, à les appeler à la prière, aux offices et aux repas.

Le mot simandre figure dans certains dictionnaires de langue française comme le Littré, le Grand Robert, le Grand Dictionnaire Larousse de la Langue Française, le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse.

Description

Elle représente autant le bois de la croix que la matérialité du culte. Avant Pâques, le Jeudi saint, la simandre remplace les cloches. En Roumanie, on prête à la simandre le pouvoir d'écarter ou même d'anéantir les mauvais esprits. Depuis le Ve siècle, en Occident et en Gaule, la cloche a remplacé la simandre pour rythmer la vie quotidienne dans les monastères, et depuis le Xe siècle en Arménie.

Histoire

En Grèce, sous la domination ottomane, l'utilisation de la simandre trouvera un regain d'intérêt lorsque les turcs interdirent aux chrétiens de faire usage des cloches pour marquer la vie religieuse de la communauté, les autochtones étant alors contraint d'utiliser ce moyen de communication plus discret[1].

Bibliographie

  • Gabriel Millet, « Recherches au Mont-Athos (suite) » in Bulletin de correspondance hellénique, année 1905, vol. 29, no 29, p. 105-141 Phiale et simandre à Lavra

Références

  1. « Grecs et Ottomans, 1453-1953: de la chute de Constantinople à la disparition de l'empire ottoman » de Joëlle Dalègre - p. 43.

Articles connexes

Liens externes