Bois du Jura
Le Bois du Jura est un bois scié de sapin pectiné ou d’épicéa commun produit dans le massif du Jura bénéficiant d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis le .
Historique
Après le Bois de Chartreuse, en 2018, le Bois du Jura est le second produit forestier à obtenir une AOC. Ce bois bénéficie d’une grande notoriété depuis le XVIIe siècle grâce à sa résistance mécanique[1]. L'Association française pour l’AOC Bois du Jura, avec l'aide de la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Franche-Comté (Draaf) a déposé en 2004 un dossier de reconnaissance auprès de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO). L'arrêté portant homologation du cahier des charges est publié le 8 mars 2019[2].
Description du bois
Le bois provient exclusivement du sapin (Abies alba) et de l’épicéa (Picea abies). Le cahier des charges[3] précise qu'il s'agit de « pièces de toutes longueurs et toutes sections, de sapin ou d’épicéa, ou de sapin et d’épicéa mélangés, brutes de sciage ou ressuyées ou séchées, éventuellement rabotées, présentant un cerne moyen d’accroissement inférieur à six mm pour les petites sections et huit mm pour les grosses sections ».
Aire géographique
L'aire géographique de production recouvre la plus grande partie du massif jurassien et s’étend essentiellement sur les départements du Jura, du Doubs et de l’Ain, et comprend deux communes de Saône-et-Loire. La liste des communes concernées figurent dans le cahier des charges. La superficie totale des communes est de 188 000 hectares de forêts.
Cette aire géographique est constitué d'une succession de plateaux séparés par des systèmes de pentes. Les altitudes s'échelonnent entre 500 et 1 600 m. Le climat se caractérise par l’absence de saison sèche. Le sous-sol est constitué pour l'essentiel de roches calcaires.
Conditions de production
Les grumes doivent provenir de parcelles dont moins une partie est située à une altitude supérieure à 500 mètres. Le cahier des charges précise les conditions de traitement des futaies : fréquence des coupes, éclaircissage, semis.
La résistance mécanique du bois peut être évaluée par la mesure de l’écartement des cernes d’accroissement car plus le cerne est fin, plus le bois est résistant. Seules les pièces qui présentent une épaisseur moyenne de cerne inférieure à 6 mm (ou inférieure à 8 mm pour les pièces de plus de 75 cm2 de section) sont classées en « Bois du Jura ».
Les acteurs concernés
L'ensemble de la filière des bois résineux jurassiens[4] regroupe plus de 35 000 propriétaires forestiers, 57 scieries produisent environ 900 000 mètres cubes de sciages de sapin et d’épicéa par an, soit environ 20 % de la production nationale et génère environ 2 000 emplois. Plus des deux tiers de cette production répondent aux caractéristiques exigées par le cahier des charges.’Association française pour l’AOC Bois du Jura comptait, en 2018, 85 adhérents : 61 producteurs forestiers, 4 exploitants forestiers, et 20 entreprises de scierie (entre 40 et 50 % de la production locale de bois)[5].
Notes et références
- Vanessa Hirson, « Le bois du Jura obtient l’appellation d’origine contrôlée », sur france3-regions.francetvinfo.fr,
- Arrêté du 8 mars 2019 portant homologation du cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « Bois du Jura »
- « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée "Bois du Jura". », sur info.agriculture.gouv.fr,
- Antonin Tabard, « Le Bois du Jura devient une AOC », sur usinenouvelle.com,
- « Le Bois du jura obtient son appellation d'origine contrôlée », sur leboisinternational.com, : « Cet article contient une carte de l'aire géographique »