Aller au contenu

Sertorius (Corneille)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 janvier 2022 à 21:49 et modifiée en dernier par Sofragui (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Sertorius
Auteur Pierre Corneille
Genre Tragédie
Nb. d'actes 5
Version originale
Langue originale Français
Lieu de parution Paris
Date de parution 1662
Date de création en français
Lieu de création en français Théâtre du Marais
Rôle principal Sertorius

Sertorius est une pièce de théâtre tragique en cinq actes et en vers du dramaturge Pierre Corneille, créée pour le Théâtre du Marais de Paris le , puis publiée en juillet de la même année.

Critiques

Le 3 novembre 1661, Pierre Corneille écrivait à l'Abbé de Pure, littérateur et érudit, pour lui demander "de ne pas vous contenter du bruit que les comédiens font de mes deux actes (ndlr: les deux premiers actes de Sertorius), mais d'en juger vous-même et de m'en mander votre sentiment, tandis qu'il y a encore lieu à la correction."[1]

Dans le jugement du critique littéraire George Saintsbury, Sertorius est « l’une des pièces les plus fines de Corneille » ; de plus, « les personnages d’Aristie, de Viriate et de Sertorius lui-même (…) ne sont à surpasser ni en grandeur de pensée, ni en félicité de dessein, ni en justesse de langage »[2].

Personnages

  • Perpenna, lieutenant de Sertorius ; amoureux de Viriate
  • Aufide, compagnon de Perpenna qui lui conseille de trahir Sertorius
  • Sertorius, commandant rebelle romain en Espagne ; amoureux de Viriate
  • Aristie, femme répudiée de Pompée qui veut épouser Sertorius pour raisons d’état ; toujours amoureuse de Pompée
  • Viriate, fille et héritière de Viriatus qui veut épouser Sertorius
  • Thamire, compagne de Viriate
  • Pompée, général romain
  • Arcas, messager venu de Rome à Aristie (c’est l’affranchi du frère d’Aristie)
  • Celsus, un officier de Pompée

Citation

« On a peine à haïr ce qu'on a bien aimé
Et le feu mal éteint est bientôt rallumé. »

— (Acte I, scène 3)

« Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles
Que ses proscriptions comblent de funérailles :
Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau,
N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau ;
Mais pour revivre ailleurs dans sa première force,
Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ;
Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis,
Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis. »

— (Acte III, Scène 1)

« Il est beau de tenter des choses inouïes,
Dût-on voir par l’effet ses volontés trahies. »

— (Acte IV, scène 2)

Sertorius et Molière

Molière reprends le vers 1868 de Sertorius (« Je suis maître‚ je parle : allez‚ obéissez ») dans L’École des femmes. Il semble que Sertorius soit la pièce de Corneille que la troupe de Molière a le plus jouée : par la reprise d’un vers‚ il est probable que le Molière rende hommage à la tragédie de Corneille[3].

Références

  1. M. Roques, Choix de lettres du XVIIe siècle, Paris, Garnier Frères, , p. 217 P. Corneille
  2. George Saintsbury (en). "Corneille." Encyclopædia Britannica 1911.
  3. Florence Bernard, Classicisme et modernité dans le théâtre des XXe et XXIe siècles, Presses universitaires de Provence, , p.15-18

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :