Mine de Moa
La mine de Moa est une mine à ciel ouvert de nickel et de cobalt à Cuba.
Histoire
[modifier | modifier le code]À la fin des années 1950, à la veille de la Révolution cubaine, l'île est déjà le troisième producteur du monde occidental, avec 16 500 tonnes, derrière le Canada (178 000 tonnes) et la Nouvelle-Calédonie (23 500 tonnes)[1]. L'exploitation y est encore toute récente, opérée une seule société américaine, car les minerais sont des latérites à faible teneur dont le procédé de traitement n'a été mis au point que pendant la Seconde Guerre mondiale[1]. Une partie du minerai est transformée sur place à l'usine de Nicaro, propriété du gouvernement américain, et le reste de la production de minerai exporté aux États-Unis pour être traité près de la Nouvelle-Orléans[1].
Les États-Unis, qui s'intéressent également aux minerais des Philippines[1], s'efforcent d'être moins dépendants d'Inco en développant la production cubaine. Afin de la porter à une capacité de 50 000 tonnes en 1959, une seconde usine est achevée dans la baie de Moa. Elle appartient également à une société américaine, qui a une promesse d'achat de 135 000 tonnes de nickel de la part du gouvernement des États-Unis[1].
La production de Cuba a diminué en 1990 lors de la chute de l'Union soviétique mais s'est reprise avec l'arrivée du canadien Sherritt International[2].
Mais une zone grise a persisté autour des exportations cubaines, en raison de l'embargo américain interdisant l'utilisation du métal cubain, qui n'a pris fin qu'en 2014[2].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- "Développement de la production de nickel", par J. Tricart dans L'information géographique de 1958 [1]
- Avec la fin de l'embargo américain, l'ombre du nickel cubain sur Nouméa », par Alain Jeannin, sur FranceTV Info, le 18/12/2014 [2]