Voir la source de 1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler

{{titre mis en forme|{{1re|division}} SS Leibstandarte SS Adolf Hitler}}

{{Voir homonymes|1re division{{!}}1{{re}} division}}

{{Infobox Unité militaire
 | nom_unite= {{1re|division}} SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler »<br /><small>''Appellations allemandes successives :''<br />Leibstandarte SS Adolf Hitler (LSSAH)<br />SS-Panzergrenadier-Division « Leibstandarte SS Adolf Hitler »<br />1. SS-Panzer-Division « Leibstandarte SS Adolf Hitler »</small>
 | image = 1. SS-Panzer-Division Leibstandarte-SS Adolf Hitler.svg
 | taille image = 150
 | legende = Emblème de la division.
 | creation= [[1933]]
 | dissolution= {{date||mai|1945}}
 | pays=[[Image:Flag of Germany 1933.svg|22px]] [[Troisième Reich]]
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 | branche= [[Image:Flag Schutzstaffel.svg|22px]] [[Waffen-SS]]
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 | guerres= [[Seconde Guerre mondiale]]
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 | commandant= 1939 : général [[Josef Dietrich|Sepp Dietrich]]
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}}

La '''{{1re|division}} SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler »{{note|groupe=alpha|nom=LSSAH|Le nom de baptême spécifique donné à l'unité « Leibstandarte SS Adolf Hitler » signifie « unité SS des gardes du corps d’[[Adolf Hitler]] ».}}''' ou la '''division « LSSAH »''' (appellations allemandes successives : la '''Leibstandarte SS Adolf Hitler (LSSAH)''', puis la '''SS-Panzergrenadier-Division „Leibstandarte SS Adolf Hitler“''' et enfin la '''1. SS-Panzer-Division „Leibstandarte SS Adolf Hitler“''') est l'une des [[Liste des unités de la Waffen-SS|{{Nobr|38 divisions}}]] de la [[Waffen-SS]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. L'unité était souvent désignée par le sigle '''LSSAH''' ou encore '''LAH''' (pour « Leibstandarte SS Adolf Hitler »). La LSSAH a tenu le double rôle d’unité de protection du [[Führer]] et d'unité de combat. À ce titre, elle a été présente sur tous les théâtres d’opérations de la Seconde Guerre mondiale sur le territoire européen.

Comme son nom le suggère{{note|groupe=alpha|nom=LSSAH}}, la « Leibstandarte » est née aux débuts du [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|parti nazi]], en tant que garde personnelle d’[[Adolf Hitler|Hitler]], composée uniquement de membres de la [[Schutzstaffel|SS]]. Ensuite, la Waffen-SS a été créée (sous son premier nom de [[Verfügungstruppe]], ou SS-VT) pour que des SS puissent incorporer des unités destinées à combattre. La Leibstandarte se développa à fur et à mesure jusqu'à devenir une division blindée (en allemand [[Panzerdivision]]) : elle reçut sa désignation finale le {{date-|22 octobre 1943}}. Un détachement de la LSSAH resta toutefois en permanence avec Hitler pour assurer sa sécurité.

L'emblème de la division représente un passe-partout de serrurier en l'honneur de son premier chef [[Josef Dietrich|Josef « Sepp » Dietrich]] (en allemand ''Dietrich'' veut dire passe-partout).

Connue pour s'être illustrée à de nombreuses reprises sur le plan militaire, la division l'est également pour sa brutalité, ses nombreuses exactions et [[Crime de guerre|crimes de guerre]] : son nom reste notamment associé au [[Massacre de Malmedy|massacre de Baugnez-Malmedy]], et au [[massacre de Wereth]] en 1944.

== Histoire ==
=== Création ===

[[File:Bundesarchiv Bild 102-17311, Berlin-Lichterfelde, Hitler bei Leibstandarte.jpg|thumb|250px|Hitler, en compagnie de « Sepp » Dietrich, passant en revue une formation de la Leibstandarte dans la caserne de Berlin-Lichterfelde en 1935.]]

La LSSAH est officiellement fondée le {{date|17 mars 1933}} par l’officier SS [[Josef Dietrich|« Sepp » Dietrich]], garde du corps personnel d’[[Adolf Hitler]], sous le nom de SS-Stabswache [[Berlin]]{{sfn|George Stein|1977|texte=|p=18}}.

En effet, le {{date-|10|novembre|1933}}, dix ans après l’échec du « [[putsch de la Brasserie]] » de Hitler en {{date-|novembre 1923}}, les soldats de deux ''kommandos'' de la garde personnelle du Führer du [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|parti nazi]] font individuellement le vœu de toujours le servir, et reçoivent officiellement l’appellation de « Leibstandarte Adolf Hitler »{{sfn|George Stein|1977|texte=|p=29}}.

Il est à noter que le blason de la Leibstandarte Adolf Hitler représente un passe-partout, qui se dit ''Dietrich'' en allemand.

Le quartier général de la 1.SS Panzer-Division Leibstandarte Adolf Hitler est situé à Berlin, dans le quartier de [[Berlin-Lichterfelde|Lichterfelde]], où elle occupe les locaux de l’ancienne Hauptkadettenanstalt, l’école d’officiers la plus prestigieuse de [[Prusse]], fermée en 1920 après l'application du [[traité de Versailles]] , supprimant l'école de formation des officiers de l'armée allemande  et abritant aujourd'hui et ce depuis 1950 les archives fédérales allemandes ([[Archives fédérales (Allemagne)|Bundesarchiv]]). {{Coord|52|25|53.33|N|13|17|57.23|E|scale:10000}}

La Leibstandarte occupe aussi une autre caserne au [[Berghof]] dont elle est également chargée de la protection personnelle d'Hitler et de ses invités.
{{clr}}

=== L’élimination de la SA et la montée en puissance de la LSSAH ===
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 102-00009, Kradschützen der SS-Leibstandarte.jpg|thumb|200px|Troupes de la Leibstandarte en 1939.]]
Le {{date-|13 avril 1934}}, [[Heinrich Himmler|Himmler]], le [[Reichsführer-SS|''Reichsführer''-SS]] renomme la « Leibstandarte Adolf Hitler » en « Leibstandarte SS Adolf Hitler », pour marquer sa différence des unités militaires (de la [[Reichswehr]]{{Note|groupe=alpha|La [[Reichswehr]] est renommée [[Wehrmacht]] en 1935.}}) et de la [[Sturmabteilung|SA]].

Le vendredi {{date-|29 juin 1934}}, deux compagnies de la LSSAH sous le commandement de [[Jürgen Wagner]] et d’Otto Reich sont envoyées à [[Munich]], en préparation de l’élimination de dirigeants de la SA, et arrivent vers minuit.

Avec des unités de la [[Fallschirm-Panzer-Division 1. Hermann Göring|Landespolizeigruppe]] de [[Hermann Göring]] et des [[SS-Totenkopfverbände]], elles participent à la [[nuit des Longs Couteaux]], ordonnée par [[Adolf Hitler|Hitler]], pour déjouer un prétendu complot de la SA, monté de toutes pièces par Göring, Himmler, [[Reinhard Heydrich|Heydrich]] et [[Walter von Reichenau|Reichenau]]. Le samedi {{date-|30 juin 1934-}} alors que le jour n’est pas encore levé, Hitler, venu de Berlin dans la nuit, rejoint [[Josef Dietrich|Dietrich]] et un détachement de la « Leibstandarte » pour se rendre à [[Bad Wiessee]] et commander personnellement l’arrestation de [[Ernst Röhm|Röhm]], le chef de la SA : Röhm est assassiné par [[Theodor Eicke]] trois jours plus tard, le lundi {{date-|2 juillet 1934-}}, dans la [[prison de Stadelheim]] de Munich. Les unités de la LSSAH participent activement à la répression qui fait entre cent cinquante et deux cents victimes, au cours du week-end.

En récompense de son action, la dimension de la « Leibstandarte SS Adolf Hitler » est augmentée et devient celle d’un régiment, disposant par ailleurs d'une unité motorisée.

La LSSAH assure la garde d’honneur de la [[chancellerie du Reich]] à Berlin, du ''[[Berghof]]'' près de [[Berchtesgaden]] ainsi que de tous les lieux où se rend le Führer lors de ses déplacements, nombreux à cette époque de même que lors des grands rassemblements du [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|parti nazi]] à [[Nuremberg]] ou [[Munich]].

Elle participe à la [[remilitarisation de la Rhénanie]], puis à l’[[Anschluss]], à l’invasion du territoire des [[Région des Sudètes|Sudètes]] et à celle de la [[Tchécoslovaquie]].

En {{date-|janvier 1939}}, elle organise le ''Leibstandarten-Ball'' au [[Jardin zoologique de Berlin|zoo de Berlin]]. [[Josef Dietrich]] y accueille des artistes célèbres comme [[Hans Albers]], [[Heinrich George]] et [[Käthe von Nagy]] et l’invité d’honneur en est le [[Oberkommando des Heeres|commandant en chef de l’armée de terre]], [[Walther von Brauchitsch]].

Quand Hitler ordonne la formation de [[Liste des unités de la Waffen-SS|divisions SS]] à la mi-1939, la « Leibstandarte » garde sa spécificité et n'est donc pas réorganisée.

===[[Campagne de Pologne (1939)|Campagne de Pologne]]===

La LSSAH est intégrée à la {{17e|division}} d'infanterie du {{nobr|{{XIIIe}} corps}} d’armée, au [[Groupe d'armées Sud|groupe d’armées Sud]], la [[10e armée (Allemagne)]]. Elle est composée de quinze compagnies motorisées, environ {{nombre|3000|hommes}}. Le {{date-|1er septembre 1939}}, elle est stationnée à [[Wrocław|Breslau]].

Elle combat aux côtés des troupes de la [[Wehrmacht]], mais aussi de celles de la SS-Verfügungsdivision (SS-VT), la future [[2e division SS Das Reich|{{2e}} division SS « Das Reich »]].

En {{date-|septembre 1939}}, elle entre en [[Pologne]]. Le {{date-|7 septembre 1939-}}, elle atteint [[Łódź]].

Dans la nuit du 18 au {{date-|19 septembre 1939-||}}, ils organisent le {{Lien|trad=Masakra w Błoniu (1939)|fr=Massacre de Błonie|langue=pl|texte=massacre de Błonie}} où le SS-''Obermusikmeister'' Hermann Müller-John ordonne de fusiller {{Nobr|50 civils}}. Le ''[[Generalleutnant]]'' [[Joachim Lemelsen]] apprenant cela, rapporte ces faits à ses supérieurs et le ''[[General (Allemagne)|General]]'' [[Walter von Reichenau]] arrête Müller-John pour le traduire devant la justice militaire. Quelques jours plus tard, Adolf Hitler met les troupes SS sous une juridiction séparée à la demande de [[Heinrich Himmler]] et la procédure contre Müller-John est arrêtée<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Alexander B. |nom1=Rossino |titre=Hitler strikes Poland |sous-titre=Blitzkrieg, ideology, and atrocity |éditeur=University Press of Kansas |année=2003 |pages totales=343 |passage=109-110 |isbn=978-0-7006-1392-2}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=James |nom1=Pontolillo |titre=Murderous Elite |sous-titre=The Waffen-SS and Its Record of Atrocities |éditeur=Bookmasters Dist Serv |année=2009 |pages totales=480 |passage=35 |isbn=978-91-85657-02-5}}</ref>.

=== Campagne des Pays-Bas ===

La Leibstandarte est à nouveau engagée dans la campagne de {{date-|mai 1940}}. Elle se compose de {{nombre|4000|hommes}}, {{Nobr|20 compagnies}} motorisées, une compagnie de [[Panzer|panzers]] de reconnaissance, d'une compagnie de motocyclistes et d'une compagnie d'artillerie composé de {{Nobr|4 obusiers}} de {{Nobr|105 mm}}.

Le {{date-|10 mai 1940-||}}, sans déclaration de guerre, les troupes allemandes envahissent le territoire des [[Pays-Bas]]. La surprise est totale et l’armée néerlandaise ne peut opposer qu’une résistance désespérée mais héroïque. La LSSAH reçoit pour objectif de s’emparer du [[port de Rotterdam]] ; le {{date-|14 mai 1940-}} celui-ci est bombardé par la [[Luftwaffe]], malgré la reddition de la ville quelques heures auparavant.

Le {{date-|14 mai 1940-||}}, le général [[Kurt Student]] et le lieutenant-colonel [[Dietrich von Choltitz]] traversent la ville de [[Rotterdam]] et négocient la capitulation de la ville avec l'armée néerlandaise dans la mairie ;  pendant ce temps, la LSSAH débouche sur la place et tire sur une centaine de soldats hollandais alors que la capitulation vient d'être signée. [[Kurt Student]] est accidentellement blessé à la tête par un tir d'unités SS.

=== Campagne de France ===
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 101III-Weill-059-04, Metz, Heinrich Himmler neben Panzer.jpg|thumb|250px|droite|[[Heinrich Himmler|Himmler]] inspectant un char de la {{1re|SS}} Division, [[Metz]] ({{date-|7 septembre 1940}}).]]
Lors de la [[Bataille de France|campagne de France]], des membres de la LSSAH [[Massacre de Wormhout|assassinent 85 prisonniers britanniques]] à [[Wormhout]] dans le [[Nord (département français)|Nord]] en {{date-|mai 1940}}{{sfn|texte=Les SS, un avertissement de l’histoire|Guido Knopp|2006|p=286|id=H4TXRQ}}. Au mépris de la Convention de Genève<ref>Convention de Genève du {{date-|27 juillet 1929}} relative au traitement des prisonniers de guerre.</ref>, les SS enferment les prisonniers dans une grange et y jettent des grenades. Seuls une quinzaine de prisonniers en réchapperont. La division se rassemble ensuite à {{unité|40|km}} de [[Cambrai]], le {{date-|4 juin 1940}}. Elle atteint [[Soissons]] le {{date-|9 juin 1940-}}, et [[Villers-Cotterêts]] le {{date-|14 juin 1940-}}. La division poursuit sa percée vers [[Nevers]]. Le {{date-|19 juin 1940-}}, elle atteint [[Moulins (Allier)|Moulins]] dans l'Allier. Le {{date-|21 juin 1940-}}, dans la ville de [[Pont-du-Château]], des membres de la LSSAH assassinent un tirailleur sénégalais, Jean Guildine, qui finit enterré sous un tas de fumier. La Leibstandarte prend [[Clermont-Ferrand]]. Elle se dirige ensuite vers [[Saint-Étienne]]; sur son chemin, elle est stoppée le 23<ref>{{Article |langue=Français |auteur1=Jean Paul Ziégler |auteur2=François Vauvillier |auteur3=Jacques Wiacek |titre=Groupe Franc Blindé et Cavaliers Motorisés |périodique=Histoire de Guerre, Blindé et Matériel |date=octobre 2021 |pages=. 69-80 }}</ref> à [[La Fouillouse (Loire)|La Fouillouse]]<ref>{{Article |langue=Français |auteur1=Jean Paul Ziégler |auteur2=, François Vauvillier |auteur3=Jacques Wiacek |titre=Groupe Franc Blindé et Cavaliers Motorisés |périodique=Hisrtoire de Guerre, Blindés et Matériel |date=octobre 2021 |pages=69-80 }}.</ref>, son dernier accrochage sanglant<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Jean Mabire|titre=La Waffen SS dans la bataille de France|passage=Chapitre 3 pages 64 à 76|lieu=Paris|éditeur=Grancher|date=mars 2005|pages totales=216|isbn=2-7339-0904-5}}.</ref> avant l'armistice. Le {{date-|22 juin 1940-}}, l'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice]] est conclu entre le {{nobr|{{IIIe}} Reich}} allemand et la France. Une parade militaire est prévue à Paris mais le projet est bientôt abandonné<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=George|nom1=Stein|titre=Waffen-SS|sous-titre=Hitler's élite guard at war, 1939-1945|lieu=Bristol|éditeur=Cerberus|année=2002|pages totales=324|passage=page 89, note 81|isbn=978-1-84145-100-8|oclc=49643850}}.</ref>.

La Leibstandarte SS Adolf Hitler stationne à [[Metz]], en [[Annexion de la Moselle (1940)|Lorraine annexée]], à partir du {{date-|13 août 1940}}. La division SS, dont les pertes s'élevaient à près de {{nombre|500|hommes}}<ref>{{Harvsp|George Stein|2002|texte=|p=88}} : selon l'auteur, les pertes de la division s’élèvent à {{nobr|132 tués}}, {{nobr|527 blessés}} et {{nobr|45 disparus}} le {{date-|20 juin 1940}}.</ref> (environ {{nobr|110 tués}} et {{nobr|390 blessés}}), est réorganisée à Metz. Elle est renforcée de quelques bataillons et compte alors {{Unité|6500|hommes}} : un {{Langue|de|SS-Artillerie-Regiment}} (un régiment d'artillerie), un {{Langue|de|SS-Pionier-Bataillon}} (un bataillon du génie), une {{Langue|de|SS-Aufklärungs-Abteilung}} (un groupe de reconnaissance), une {{Langue|de|SS-Nachrichten-Kompanie}} (une compagnie de transmissions), un {{Langue|de|SS-Batalion}} (un bataillon SS). La division reçoit un nouvel étendard le {{date-|7 septembre 1940}}, au [[fort de Plappeville]] sur les hauteurs de Metz, en présence de [[Josef Dietrich|Sepp Dietrich]] et du ''[[Reichsführer-SS|Reichsführer]]''-SS [[Heinrich Himmler]]<ref>{{Harvsp|George Stein|2002|texte=|p=28, note 4}} :''Ansprache des Reichsführers SS aus Anlass der Übergabe der Führer-standarte an die Leibstandarte 'Adolf Hitler', Metz, Fort Alvensleben, am 7. September 1940, RFSS/T-175, 90/2612641ff.'').</ref>. Des éléments du régiment reçoivent un entraînement spécial dans le cadre de l'[[Opération Lion de mer|opération Lion de Mer]] (en allemand : Unternehmen [[Opération Seelöwe|Seelöwe]]). La division s'entraîne dans la vallée de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] et sur les coteaux alentour. Une fois cette opération annulée, la Leibstandarte est dirigée au début de {{date-|février 1941}}{{sfn|George Stein|2002|texte=|p=114}} vers un autre théâtre d’opérations, en l'occurrence les Balkans.

=== Campagne des Balkans ===

L’[[Bataille de Grèce|opération ''Marita'']] [[Ordre de bataille lors de la bataille de Grèce|débute le {{date-|6 avril 1941}}]]. Son objectif est d’aider l'[[Armée royale (Italie)|armée italienne]], qui n’est pas parvenue à conquérir la Grèce, bien que [[Benito Mussolini|Mussolini]] l'ait jugée comme un adversaire de seconde zone. Non seulement les Grecs ont résisté, mais ils sont passés à l’offensive et ont ainsi menacé de conquérir l'[[Albanie]], ce qui aurait été une catastrophe militaire et politique pour Mussolini.

L’''Obersturmbannführer'' [[Kurt Meyer]] se fait remarquer lors de cette campagne par la prise de [[Patras]] et son avancée éclair dans le [[Péloponnèse]] au sein du bataillon de reconnaissance.

Après la [[campagne des Balkans]], la LSSAH est à nouveau réorganisée pour atteindre une taille équivalente à celle d'une brigade.

=== Opération Barbarossa ===

Le {{date-|22 juin 1941}} marque le début de l’[[opération Barbarossa|opération ''Barbarossa'']]. Le régiment progresse sur près de {{Unité|960|km}} à travers le territoire soviétique, en atteignant et s’emparant de [[Rostov-sur-le-Don|Rostov]] à la {{Nobr|fin 1941}}. L’hiver russe l’oblige à se replier et à abandonner la ville qui est à nouveau reprise par la Wehrmacht au {{Nobr|printemps 1942}}.

=== Formation de la division ===

Le {{date-|15 juillet 1942}}, la LSSAH est à nouveau réorganisée et renommée « SS-Division (mot.) Leibstandarte SS Adolf Hitler ». Avec ordre du {{date-|25 novembre 1942-}} et effet du {{date-|9 novembre 1942-}}, la division est à nouveau renommée en « Panzergrenadier-Division Leibstandarte SS Adolf Hitler ». Au contraire des divisions de ce type de la Wehrmacht, la LSSAH avait après cette réforme l'organisation d'une division blindée à trois régiments avec toutes les troupes de support, habituelles à ce type de formation.
=== Bataille de Kharkov & Belgorod ===

Lors de la [[troisième bataille de Kharkov]], après une résistance acharnée et malgré un ordre de Hitler, la Leibstandarte se replie mais parvient à reprendre Kharkov un mois plus tard.

=== Campagne d’occupation du Nord de l’Italie ===

En 1943, la division est transférée en Italie du Nord pour participer au désarmement de l'armée italienne. À cette occasion, [[Joachim Peiper]], commandant un détachement de la Leibstandarte, se rend responsable, dans le village de Boves, de l’exécution de {{Nobr|23 civils}}, en représailles de la capture de deux de ses hommes. Peiper fait mandater deux émissaires italiens en promettant qu’en échange des deux sous-officiers il n’y aura pas de représailles. Or, quand, vers {{Heure|15}}, les deux SS sont rendus à leur chef, celui-ci décide d’abattre les civils et fait brûler les deux émissaires afin de les rendre méconnaissables. Leur identification n'est ensuite rendue possible que grâce aux prothèses dentaires du curé ainsi qu'aux clés de la sacristie qu’il portait sur lui{{sfn|Roger_Martin|1994|p=50-51}}.

=== Numérotation des unités des Waffen-SS ===

Le {{date-|22 octobre 1943}}, toutes les unités des Waffen-SS bénéficient de numéros. Avec cette réforme, la division est à nouveau renommée, cette fois en '''1. SS-Panzer-Division « Leibstandarte SS Adolf Hitler »'''. Ses régiments eux aussi sont renommés en « SS-Panzer-Grenadier-Regiment 1 LSSAH », « SS-Panzer-Grenadier-Regiment 2 LSSAH » et « SS-Panzer Regiment 1 ». Il en va de même pour toutes les autres unités divisionnaires qui prennent le numéro « 1 ». Cette réforme ne comporte aucune réorganisation puisque la division avait de fait l'organisation d'une division blindée depuis {{date-|juillet 1942}}.

=== Front de l’Est (Kharkov, Koursk, Jitomir) ===

En 1943, à l'issue de la [[troisième bataille de Kharkov]], la Leibstandarte a été engagée dans les trois grandes manœuvres offensives de l'armée allemande. Elle y a démontré encore une fois sa remarquable qualité et a détruit plus de {{unité|1000|blindés}} soviétiques entre {{date-|mars 1943-}} et {{date-|décembre 1943}} sur les trois théâtres, a l'exemple de [[Franz Staudegger]], ''[[Oberscharführer]]''  commandant un Tigre I remarqué le 8 juillet 1943 pour la destruction de 22 chars T34 russes en une journée.

Au début de l'hiver, la division arrive à [[Jytomyr|Jitomir]]. Elle y livre des combats si furieux qu’à la fin de {{date-|février 1944}}, la Leibstandarte SS Adolf Hitler n'a plus que trois chars opérationnels. Elle échappe de peu à l’anéantissement après avoir été bloquée dans la poche de [[Kamianets-Podilskyï|Kamenets-Podolski]], mais les survivants sont secourus par l’intervention des divisions SS « 9. Hohenstaufen » et « 10. Frundsberg ».
 
La Leibstandarte SS Adolf Hitler est décimée, tous ses chars lourds ont été détruits et ses meilleurs équipages perdus ; en {{date-|avril 1944}}, elle est retirée du front et envoyée en Belgique dans le but d'y stationner et y être reconstituée.

=== Bataille de Normandie ===
[[Image:Bundesarchiv Bild 101I-738-0275-10A, Bei Villers-Bocage, Panzer VI (Tiger I).jpg|thumb|250px|Chars Tiger I de la Leibstandarte près de [[Villers-Bocage (Calvados)|Villers-Bocage]] en {{date-|juin 1944}}.]]
Alors qu'elle est stationnée en Belgique, la division reçoit début {{date-|juin 1944}} l’ordre de rejoindre la région de [[Caen]], en [[Normandie]], afin de tenter de repousser les Alliés à la mer. La route vers le front est longue et soumise aux attaques incessantes des aviations anglaise et américaine.

La Leibstandarte prend part à l’[[Contre-attaque de Mortain|opération ''Lüttich'']], où [[Mortain]] lui est assigné comme objectif. L’opération se révèle un échec puisque la division est effectivement détruite dans la [[poche de Falaise]]. L'unité a alors perdu quelque {{nombre|5000|hommes}} et la quasi-totalité de son équipement lourd.

=== Reconstitution à Siegburg ===

En {{date-|septembre 1944}}, la division est reconstituée à [[Siegburg]] en Allemagne.

=== Offensive des Ardennes ===
{{Article détaillé|Bataille des Ardennes|Bataille de La Gleize|Siège de Bastogne|Bataille de Saint-Vith}}
Pendant l'[[Bataille des Ardennes|offensive des Ardennes]], la Leibstandarte a pour mission de s’emparer des ponts de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]] et permettre ainsi à l'offensive de poursuivre son objectif principal qui est le port d'[[Anvers]].

Le [[Standartenführer|''Standartenfûhrer'']] [[Joachim Peiper]] se trouve à la tête d'un ''Kampfgruppe'' à l'avant-garde de la percée que son [[corps d'armée]] est supposé réaliser. Le {{date-|17 décembre 1944}}, au carrefour de [[Massacre de Malmedy|Baugnez]], à {{nobr|4 km}} au sud de [[Malmedy]], le « Kampfgruppe Peiper » se rend coupable de l'exécution de sang-froid de plus de {{nobr|70 soldats}} américains faits prisonniers et désarmés, et aussi du [[Massacre de Wereth|massacre à Wereth]] de 11 soldats américains désarmés et faits prisonniers.

En fait, durant toute son avance, le [[Kampfgruppe Peiper]] se rend coupable de nombreux massacres de prisonniers de guerre. En outre, l'assassinat de {{nobr|130 civils}} belges lui est imputé dans la région de [[Stavelot]] et de [[Trois-Ponts]].

Dans son avance à tout prix vers la Meuse, Peiper commet l'erreur de ne pas protéger ses arrières. C'est pour cette raison que les troupes américaines, le {{date-|19 décembre 1944}}, parviennent à reprendre le pont qui permet de franchir l'[[Amblève (rivière)|Amblève]] à Stavelot. Ce fait condamne à terme l'offensive du [[Kampfgruppe Peiper]] puisque le pont de Stavelot était le seul qui permettait de faire passer l'approvisionnement en carburant et en munitions. En outre, cette action empêche Peiper de recevoir des renforts.

Par ailleurs, les troupes américaines du génie font sauter tous les ponts qui auraient permis à Peiper d'emprunter des routes lui offrant un accès rapide aux ponts de la Meuse. En conséquence, il est contraint de faire route dans la vallée sinueuse et encaissée de l'Amblève, en aval de Stavelot, où l'aviation alliée lui inflige de lourdes pertes. Dans ces conditions, l'offensive ne peut que s'enliser, contraignant les SS à abandonner tout leur matériel roulant à [[La Gleize]] et à regagner leurs lignes à pied. Bien qu'impressionnante, la chevauchée de Peiper n'a en fait eu aucune incidence sur le sort de la bataille, la {{6e|armée}} SS de Sepp Dietrich n'ayant pu percer comme prévu le front allié dans la région d'[[Elsenborn]].

=== Bataille du lac Balaton ===

La division, qui fait toujours partie de la {{6e|armée}} SS, se voit assigner comme objectif la [[Bataille de Budapest|libération de la ville de Budapest]], alors encerclée par l’[[Armée rouge]], lors des offensives ''Konrad 1'', ''2'' et ''3''. Puis, en {{date-|mars 1945}}, lors de l'[[opération Frühlingserwachen|opération ''FrühlingsErwachen'']], l'unité est engagée dans la reconquête des puits de pétrole hongrois situés à l'est du [[lac Balaton]]. Après cette offensive, vouée comme les autres à l'échec en dépit de quelques succès initiaux, la division connaît une crise psychologique, à la suite de laquelle Hitler, informé, ordonne de retirer son nom des brassards que portaient les hommes de cette unité prestigieuse{{sfn|Philippe Masson|1994|texte=|p=459}}.

En effet, la Leibstandarte ne s'est pas encore remise de la [[bataille des Ardennes]], comme d'ailleurs la plupart des unités engagées dans cette opération. En outre, l’offensive du lac Balaton s'est heurtée à des conditions météorologiques défavorables, la pluie ayant transformé les routes et chemins en véritables bourbiers. Budapest n'est pas reconquise et, aucune attaque supplémentaire ne pouvant être envisagée, la division se replie sur [[Vienne (Autriche)|Vienne]], que Hitler lui donne l'ordre de défendre coûte que coûte.

=== La défense de Vienne et Wiener Neustadt ===

Le ''[[Brigadeführer]]'' [[Otto Kumm|Kumm]], bien conscient de l’incapacité dans laquelle se trouve son unité de remplir la mission qui lui est confiée, à savoir défendre [[Vienne (Autriche)|Vienne]], où sa division se trouve face à toute une armée, décide d'abandonner la ville malgré l’ordre de Hitler.

La division reçoit alors les nouveaux officiers promus de l'école de [[Bad Tölz]] pour renforcer ses effectifs. Les hommes de la Leibstandarte mènent de durs combats pour défendre la ville de [[Wiener Neustadt]].

=== Capitulation ===

Ayant perdu ce qui lui restait de potentiel offensif à Wiener Neustadt, la Leibstandarte prend la fuite vers l’ouest afin de ne pas tomber aux mains des Soviétiques qui risquent de lui faire payer chèrement les exactions dont elle s’était rendue coupable sur le front de l'Est. Elle mène encore quelques simulacres de combats défensifs contre l’armée américaine avant de se rendre en {{date-|avril 1945}} à [[Steyr (ville)|Steyr]].

== Liste des commandants successifs ==

{| bgcolor="#f7f8ff" cellpadding="3" cellspacing="0" border="1" style="font-size: 95%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;"
|- bgcolor="#cccccc"
! Début
! Fin
! Grade
! Nom
|-
| {{date-|1er septembre 1939}}
| {{date-|7 avril 1943}}
| ''[[Obergruppenführer]]''
| [[Josef Dietrich|Josef « Sepp » Dietrich]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|7 avril 1943}}
| {{date-|20 août 1944}}
| ''[[Brigadeführer]]''
| [[Theodor Wisch]]
|-
| {{date-|20 août 1944}}
| {{date-|6 février 1945}}
| ''Brigadeführer''
| [[Wilhelm Mohnke]]
|- bgcolor="#efefef"
| {{date-|6 février 1945}}
| {{date-|8 mai 1945}}
| ''Brigadeführer''
| [[Otto Kumm]]
|}

== Ordre de bataille ==
=== Au 30 juin 1941 ===
'''Leibstandarte SS-Adolf Hitler'''
* Regimentstab ([[Schutzstaffel|SS]]-''[[Gruppenführer]]'' [[Josef Dietrich]])
* I.Infanterie-Bataillon (mot) - (SS-''[[Sturmbannführer]]'' [[Fritz Witt]])
* II.Infanterie-Bataillon (mot) - (SS-''Sturmbannführer'' [[Theodor Wisch]])
* III.Infanterie-Bataillon (mot) - (SS-''Sturmbannführer'' Weidenhaupt)
* IV.Infanterie-Bataillon (mot) - (SS-''Sturmbannführer'' Jahnke)
* V.Infanterie-Battaillon (mot) - (SS-''Sturmbannfuhrer'' [[Van Bibber]]) détaché à Berlin
* schweres Infanterie Bataillon (mot) - (SS-''Sturmbannführer'' Steineck)
* FlaK-Abteilung Leibstandarte SS Adolf Hitler - (SS-''[[Hauptsturmführer]]'' {{lien|Karl Wilhelm Krause}})
* Panzer-Abteilung Leibstandarte SS Adolf Hitler - (SS-''Sturmbannführer'' [[Georg Schönberger]])
* SS-Pionier-Abteilung Leibstandarte SS Adolf Hitler (mot) - (SS-''Sturmbannführer'' [[Max Hansen]])
* SS-Aufklärungsabteiling Leibstandarte SS Adolf Hitler - (SS-''Sturmbannführer'' [[Kurt Meyer]])

=== En 1942 ===
* Infanterie-Regiment 1 LSSAH
* Infanterie-Regiment 2 LSSAH
* Panzer-Abteilung LSSAH
* Artillerie-Regiment LSSAH
** Aufklärungs-Abteilung LSSAH
** Panzerjäger-Abteilung LSSAH
** Sturmgeschütz-Abteilung LSSAH
** Flak-Abteilung LSSAH
** Pionier-Bataillon LSSAH
** Panzer-Nachrichten-Abteilung LSSAH
** Versorgungs-Einheiten LSSAH

=== En 1944 sur le front ouest ===

* SS Panzer-Regiment 1 qui forme ultérieurelment et en partie le [[Kampfgruppe Peiper]]
* SS Panzer-Grenadier-Regiment 1 L. A. H.
* SS Panzer-Grenadier-Regiment 2 L. A. H.
* SS Panzer-Artillerie-Regiment 1
** SS [[Flak]] Artillerie-Abteilung 1
** SS Nebelwerfer-Abteilung 1 
** SS Sturmgeschütz-Abteilung 1
** SS Panzer-Aufklärungs-Abteilung 1
** SS Panzerjäger-Abteilung 1
** SS Panzer-Pionier-Bataillon 1
** SS Panzer-Nachrichten-Abteilung 1
*** SS Versorgungs-Einheiten 1
** SS Feldersatz-Bataillon 1

== Théâtres d'opérations ==
L’unité devient l’équivalence d’un [[Infanterie légère|régiment d'infanterie motorisé]] en {{date-|octobre 1938}} et participe à :
* 1938 : l’annexion des [[région des Sudètes|Sudètes]] ;
* 1939 : la [[Campagne de Pologne (1939)|campagne de Pologne]] ;
* 1940 : aux campagnes de [[Histoire des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale|Hollande]] puis de [[Bataille de France|France]] ([[bataille de Dunkerque]]).

En {{date-|août 1940}} elle devient l'équivalent d'une [[brigade]] et participe à :
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de Grèce|1941]] : 
**la [[Bataille de Grèce|campagne de Grèce]] ;
**l'[[Opération Barbarossa|opération ''Barbarossa'']] :
***la bataille du [[Dniepr]]
***la bataille de [[Donets|Donetz]].

L’unité devient [[Panzergrenadier|Panzergrenadier Division]] en {{date-|septembre 1942}} et reçoit une compagnie de [[Panzerkampfwagen VI Tiger|Tigre I]].
* 1942 : elle occupe la [[ligne de démarcation (France)|ligne de démarcation]] en France puis retourne sur le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front russe]].
* 1943 : {{3e}} [[Troisième bataille de Kharkov|bataille de Kharkov]] et [[Opération Fall Blau|bataille de Belgorod]] en {{date-|février 1943-}} et {{date-|mars 1943-}}
* {{date-|Septembre 1943}} : l’unité est dirigée sur l’[[Italie]] du Nord à la suite de l’[[armistice de Cassibile]] et la déclaration de guerre de l’Italie contre l’Allemagne nazie.

L’unité devient ''[[Panzerdivision]]'' en {{date-|octobre 1943}} et reçoit ses premiers [[Panzerkampfwagen V Panther|Panther]].
* {{date-|Mars 1944}} : [[Opération Bagration|combats sur le front de l’Est]] ([[Jytomyr]], [[Vinnytsia|Vinnitsa]], [[Tcherkassy]], [[Ternopil|Tarnopol]]).
* {{date-|Juin 1944}} : elle participe aux [[Opération Goodwood|combats de Normandie]] du côté de [[Bataille de Caen|Caen]] puis [[Contre-attaque de Mortain|Mortain]] et [[poche de Falaise|Falaise]].
* {{date-|Septembre 1944}} : retraite jusqu’en [[Belgique]].
* {{date-|Décembre 1944}} : [[Bataille des Ardennes|offensive allemande des Ardennes]].
* {{date-|Janvier 1945}} : [[Lunéville]] et [[Stavelot]], [[Bastogne]], [[Saint-Vith]] puis vers [[Bonn]].
* {{date-|Février 1945}} : l’unité est remise en état et dirigée en [[Royaume de Hongrie (1920-1946)|Hongrie]] sur le [[Bataille de Budapest|lac Balaton]].
* {{date-|Mai 1945}} : capitulation à [[Steyr (ville)|Steyr]] face à l’US Army

== Exactions - Crimes de guerre nombreux ==
Le second bataillon de cette unité commet notamment [[Massacre de Wormhout|le meurtre de 85 prisonniers]] à [[Wormhout]] (Nord de la France) en {{date-|mai 1940}}. Ni le commandant [[Josef Dietrich|Sepp Dietrich]] ni le capitaine du second bataillon Wilhelm Mohnke n'ont été jugés pour ce crime de guerre, la justice allemande ayant estimé que les preuves étaient insuffisantes après plusieurs réexamens du dossier<ref>{{article|langue=en|auteur1=Stephen Ward|titre=SS oath of silence foiled massacre inquiry: Papers show investigators were certain that officer ordered killing of up to 90 British prisoners|périodique=[[The Independent]]|date=20 janvier 1994|url=https://www.independent.co.uk/news/uk/ss-oath-of-silence-foiled-massacre-inquiry-papers-show-investigators-were-certain-that-officer-ordered-killing-of-up-to-90-british-prisoners-stephen-ward-reports-1401146.html}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nigel Cawthorne|titre=The Story of the SS|sous-titre=Hitler's Infamous Legions of Death|éditeur=Arcturus Publishing|année=2012|passage=83|isbn=978-1-84858-947-6|lire en ligne=https://books.google.ca/books?id=_SAEAwAAQBAJ&pg=PT83}}</ref>.

Sur le front de l’Est lors de l’hiver 1941-1942, la Leibstandarte est responsable de nombreuses exécutions de prisonniers soviétiques. Ces crimes n’étaient pas des actes isolés, le commandant de la division [[Josef Dietrich|Sepp Dietrich]] ayant demandé d’abattre les commissaires politiques (en application du ''[[Kommissarbefehl]]'' de Hitler) quand ils tombaient aux mains de ses hommes : il fut prouvé que l’ordre s’étendit régulièrement à tous les prisonniers. La liste exacte des victimes de la division n’est pas connue.

En {{date-|septembre 1943}}, les SS de la Leibstandarte sont responsables de meurtres de civils à [[Boves_(Italie)|Boves]], dans le Piémont. Après la guerre les responsables plaideront que ces exécutions ont été commises dans le cadre de la lutte anti-partisane ; or il a été prouvé lors du procès qu'il n’y avait aucune justification légitime, étant donné que les exécutions eurent lieu après des négociations ayant permis la libération des SS détenus par les résistants italiens.

Si le [[massacre de Malmedy]], durant la [[bataille des Ardennes]] à la fin de {{Nobr|l'année 1944}}, peut être considéré comme une transposition à l’Ouest des pratiques courantes sur le front de l’Est (ce qui ne justifie ni n’excuse rien), où les prisonniers de guerre soviétiques, considérés comme des ''[[Untermensch]]en'' par l’idéologie nazie, étaient généralement massacrés ou condamnés à périr par la faim et les mauvais traitements, l’[[Massacre de Wormhout|assassinat des prisonniers britanniques]] à [[Wormhout]] est largement antérieur aux comportements observés sur le [[Front de l'Est (Seconde Guerre mondiale)|front de l’Est]] : il résulte vraisemblablement de l’endoctrinement des troupes pour qui un combattant ennemi est aussi un adversaire du Reich, et donc de la nation allemande, qui mérite d’être lâchement éliminé.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
{{Traduction/Référence|de|Leibstandarte SS Adolf Hitler|196630401|type=note}}
{{Références}}

== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Roger Martin|titre=L'affaire Peiper|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Dagorno|Editions Dagorno]]|année=1994|pages totales=173|isbn=2-910019-07-1}}{{commentaire biblio|Contient quelques extraits mineurs de la déclaration de Peiper, avec des coupures non signalées, p.81-83}}François Lobsiger    un Suisse au service d'Hitler, publié en 1985, Editions Albatros
* Tessin, Georg. ''Verbände une Truppen der deutschen Wehrmacht und Waffen-SS 1939-1945.'' Biblio Verlag, Osnabrück.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Heinz|nom1=Höhne|prénom2=Bernard|nom2=Kreiss|titre=L'Ordre noir|sous-titre=histoire de la SS|éditeur=[[Casterman]]|année=1972|isbn=|consulté le=2018-01-08}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Guido Knopp]]|auteur2=Jens Afflerbach|auteur3=Stefan Brauburger|auteur4=Christian Deick|et al.=oui|traducteur=Danièle Darneau|titre=Les SS un avertissement de l'Histoire|titre original=Die SS|lieu=Paris|éditeur=[[Presses de la Cité|Presses de la Cite]]|collection=D. Document|année=2006|pages totales=439|isbn=978-2-258-06417-1|id=H4TXRQ}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Luc Leleu|titre=La Waffen-SS|sous-titre=soldats politiques en guerre|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2007|pages totales=1237|isbn=978-2-262-02488-8|oclc=521531733}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Masson|titre=Histoire de l'Armée allemande, 1939-1945|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|collection=Pour l'histoire|année=1994|pages totales=553|isbn=978-2-262-01355-4|oclc=490950754}}.
* J-Ph. Mavournel, ''Dossier spécial: Leibstandarte'', revue Ligne de Front no.7, 2007
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=George|nom1=Stein|titre=Histoire de la Waffen S.S|titre original=The Waffen S.S.|lieu=Paris|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Livre de poche|numéro dans collection=5003|année=1977|pages totales=536|isbn=978-2-253-01763-9|oclc=300962076}}.
* Charles Trang, ''Leibstandarte tome 1 1933-1942'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2007
* Charles Trang, ''Leibstandarte tome 2 1943-1945'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2009
* Charles Trang, ''Leibstandarte Archives'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2009
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Thomas|nom1=Fischer|auteur2=Charles Trang|titre=Leibstandarte|sous-titre=dictionnaire|lieu=Bayeux|éditeur=Heimdal|collection=Album historique|année=2010|pages totales=415|isbn=978-2-84048-263-5}}
* Charles Trang, ''Kriegsberichter Augustin'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2009
* Charles Trang, ''Kriegsberichter Roth'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2008
* Mathieu Longue, ''Kampfgruppe Knittel Leibstandarte Ardennes 1944 : L'odyssée de la SS-Aufklärungs-Abteilung 1 en terre ardennaise (16-{{date-|27 décembre 1944}})'', Bayeux, Éditions Heimdal, 2010
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Bernage|et al.=oui|titre=Leibstandarte SS Adolf Hitler|sous-titre=la garde personnelle d'Adolf Hitler au combat|lieu=Bayeux|éditeur=[[Éditions Heimdal|Editions Heimdal]]|année=1996|pages totales=528|isbn=978-2-84048-091-4|oclc=723038463}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Mabire|titre=Les panzers de la Garde noire|lieu=Paris|éditeur=Grancher|collection=Témoignages pour l'histoire|année=1999|pages totales=319|isbn=978-2-7339-0648-4|oclc=45638053}}.

== Voir aussi ==
 {{Autres projets|commons=Category:1st SS Division Leibstandarte}}
* [[Liste des unités de la Waffen-SS]]
* [[Ordre de bataille lors de la campagne de Pologne (1939)]]
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de Grèce]]
* [[Ordre de bataille lors de la bataille de la poche de Falaise]]

{{Palette
 | Divisions de la Waffen-SS
 | Panzerdivisions de la Seconde Guerre mondiale
}}

{{Portail|Seconde Guerre mondiale|histoire militaire|nazisme}}

[[Catégorie:Unité engagée dans la bataille de Normandie]]
[[Catégorie:Unité de la Waffen-SS|1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler]]
[[Catégorie:Adolf Hitler|Division SS]]
[[Catégorie:Unité allemande ayant pris part à la bataille des Ardennes]]
[[Catégorie:Berlin-Lichterfelde]]