Éthique de situation
L'éthique de (la) situation, aussi connue sous le nom de situationnisme) se réfère à un point de vue particulier de l'éthique qui affirme que la moralité d'un acte est fonction de l'état du système au moment où il est accompli.[1]A ne pas confondre avec le relativisme moral qui affirme qu'il n'y a pas de vérité morale universelle et qu'il existe seulement des croyances et/ou des perspectives sans pour autant que l'une soit plus valide qu'une autre. L'éthique de situation en elle-même ne se prononce pas au sujet de l'existence ou non des vérités universelles. Elle dit seulement que l'état du système au moment d'un acte doit être inclus dans la considération de l'acte.
Classification éthique et origine du terme
[modifier | modifier le code]Le terme d'éthique de situation a été étendu afin d'inclure de nombreuses situations dans lesquelles la conception d'un code d'éthique permet de s'accorder aux besoins de la situation.
Joseph Fletcher
[modifier | modifier le code]La théorie originelle de l'éthique de situation a été développée dans les années 1960 par un prêtre épiscopal dénommé Joseph Fletcher. Cette théorie est basée sur le concept suivant: la seule chose qui ait une valeur intrinsèque est l'Amour (spécifiquement l'agapē chrétien), Fletcher préconise un certain nombre de cas d'actions à discuter.
Les partisans et les opposants
[modifier | modifier le code]Les opposants sont habituellement des universalistes moraux qui considèrent l'éthique de situation, dans son sens le plus pur, comme intrinsèquement contradictoire, et affirment que le véritable terme d'"éthique de situation" est un oxymore. Ils affirment que l'éthique et la moralité sont fondamentaux et ne peuvent pas être basés sur des valeurs pratiques, fonctionnelles, ou ethno-centrées ; c'est pourquoi celle-ci doit être basée sur des principes plus fondamentaux que l'évaluation de la situation courante d'un groupe.
Les partisans étant aussi des universalistes moraux, affirment que les opposants ont mal interprété l'éthique de situation : la complexité ne signifie pas la contradiction, bien que cela puisse y ressembler lorsque l'on regarde une situation d'un point de vue simpliste. Ceux qui ne sont pas partisans de ce point de vue pourraient répondre que le désir de principes, ce que l'on en vient à croire, ce sont des principes d'éthique universels faisant partie de l'évaluation de la situation en cours d'un groupe[Qui ?].
Alternative
[modifier | modifier le code]L'éthique située est une théorie entièrement différente dans laquelle c'est l'état réel physique, géographique, écologique et d'infrastructure qui détermine les actions ou ensemble d'actions - les économies vertes sont basées au moins en partie sur ce point de vue. Cette théorie, aussi, est critiquée pour le manque de neutralité géographique de ce point de vue, à partir duquel une autorité pourrait appliquer des standards.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- J. Joseph Fletcher, Situation Ethics (Westminster, Philadelphia, 1966).