Élections législatives de 2005 au Haut-Karabakh

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Les élections législatives ont eu lieu dans la République du Haut-Karabagh le 19 juin 2005. L'élection a permis aux deux partis pro-gouvernementaux, le Parti démocratique d'Artsakh et la Patrie libre, de remporter une large majorité de sièges. L'opposition a critiqué le déroulement des élections.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le Haut-Karabakh a déclaré son indépendance de l'Azerbaïdjan en 1991. La première guerre du Haut-Karabakh a eu lieu entre 1988 et 1994 et a abouti au Haut-Karabakh, avec le soutien de l'Arménie, à devenir de facto indépendant de l'Azerbaïdjan. Cependant, elle n'a pas été reconnue internationalement et l'Azerbaïdjan revendique toujours cette région comme faisant partie de son État[1]. Le président du Haut-Karabakh en 2005, Arkadi Ghukasyan, a été élu en 1997 et réélu en 2002.

2005 a permis à la quatrième élection parlementaire au Haut-Karabakh de se dérouler et fut la première en vertu d'une nouvelle loi électorale qui, entre autres, introduisait des urnes transparentes[2]. La Fédération révolutionnaire arménienne a coopéré avec le gouvernement jusqu'à ce que le seul membre du parti au gouvernement, Armen Sargsian, soit expulsé de son poste de ministre de l'Éducation en décembre 2004. Le parti devient alors un parti d'opposition. Les sondages annonçait un score important pour les partis d'oppositions lors des prochaines élections législatives après que le chef du parti d'opposition Mouvement 88, Eduard Aghabekian, ait été élu maire de Stepanakert en août 2004, battant un candidat soutenu par le gouvernement[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Les résultats ont donné une large majorité aux partis pro-gouvernementaux, le Parti Démocrate et la Patrie Libre qui ont remporté chacun 10 sièges. La plupart des indépendants soutiendront le gouvernement, tandis que l'opposition n'a remporté que 3 sièges, contre 9 sièges remportés par la Fédération révolutionnaire arménienne lors des dernières élections[3].

L'opposition a accusé le gouvernement de fraude électorale et d'avoir eu à recourir à des menaces de licenciement si les gens ne votaient pas dans leur camp[2]. Un député de l'opposition a déclaré avec ironie que l'élection s'était déroulée avec "des irrégularités justes et transparentes"[3]. L'opposition a menacé de boycotter le Parlement mais n'a pas appelé à des manifestations de rue[3].

Sources[modifier | modifier le code]

  1. « Karabakh holds disputed elections », BBC Online,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Opposition Angry at Karabakh Poll », Institute for War and Peace Reporting, (consulté le )
  3. a b c et d « Nagorno-Karabakh: Legislative Polls Trigger Political Tensions », Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le )