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Édouard Cleeren

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Édouard Pierre Marie André Cleeren est un officier de l'armée belge, résistant et Agent Renseignement et Action (ARA) durant la seconde guerre mondiale.

Il fut parachuté en France près de Lens, en compagnie de Jean Cornez. Il est arrêté en Novembre 1942, condamné à mort et envoyé en camp de concentration d'où il sera libéré le 14 mai 1945.

Biographie

Edouard Cleeren est né à Bruxelles le 31 Mai 1914. Son père est Joseph Cleeren (1881-1950) caporal régiment de grenadier, et sa mère Philomène Albertine Vrebos (1889-).

Edouard Cleren sera marié à Marie Augustine Victorine Dehousse (née 1913, Bruxelles).

Carrière militaire

Sous lieutenant de réserve au 8A.

Seconde Guerre Mondiale

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par les armées allemandes : cette "guerre éclaire" dure 18 jours et prend fin avec la capitulation soudaine du roi des Belges le 28 mai 1940.

L'Armée Belge est alors, démobilisée.

En mars 1941, Édouard Cleeren et Jean Cornez quittent la Belgique occupée pour rejoindre la lutte armée à Londres, via le réseau d'évasion "Comète"[1]. Ils passent en France puis en Espagne au départ d'Argelès sur mer jusqu'à Figueras. Ils sont arrêtés ensemble dans un train à destination de Gérone, le 10 avril 1941. Et le 30 avril 1941, Ils sont incarcérés au camp de concentration de Miranda del Ebro [2] .

Pour une raison encore inconnue, ils sont libérés le 25 août 1941 et gagnent Gibraltar. Le 2 octobre 1941, ils embarquent sur le navire S/S Leinster qui arrive à Liverpool le 12 octobre 1941.

Parvenu à Londres, Édouard Cleeren et Jean Cornez se mettent au service des Forces Belges en Angleterre.

La Résistance

Edouard Cleeren est parachuté en France prés de Lens le 2 mars 1942. Il est réceptionné avec Jean Cornez par "Sabot" le 3 au matin [3].

Édouard Cleeren doit se mettre au service du réseau "Brave", alias Bravery. En fait, il fut le principal responsable de ce réseau, après l'arrestation , le 11 mars 1942 de Albert Stainier alias "Brave" fondateur du réseau [4]. A Bruxelles, Cleeren a besoin d'un lieu de réunion clandestin. ce sera l'appartement de Elise Ambach et de ses deux filles Madelon et Charlotte Ambach . Plus tard, Charlotte Ambach collaborera pour le service de Cleeren notamment en transportant des courriers.

Une note de renseignement de "Marius", 28 novembre 1942, indique "Bravery serait de son côté assez imprudent et serait souvent en compagnie de femmes"[5].

Edouard Cleeren est arrêté le 29 novembre 1942, en compagnie de Joseph Horotte à Liège (Guillemins). Ils furent trahi par Holemans, un agent double à la solde de l'Abwehr, que Cleeren avait recruté .

Certains historiens pensent que Edouard Cleeren a été "retourné" par l'Abwehr [6]. Et selon le témoignage de Charlotte Ambach, il y eu plusieurs arrestations dans le réseau de résistants après son arrestation[7] .

Le 4 juin 1943, E Cleeren est condamné à mort, par la cour de l'Oberfeldkommandantur 589 de Liège, mais il sera finalement déporté, et interné successivement dans les camps de Rheinbach, Kassel et Straubing.

Épilogue

Joseph Horotte, arrêté en même temps que Cleeren, sera exécuté en août 1943.

Edouard Cleeren revient de la déportation vivant le 14 mai 1945.

Lettre adressée à Emilie Horotte, le 10 juillet 1945, par Edouard Cleeren . Il évoque les derniers jours de Joseph Horotte, époux d'Emilie[8].

Edouard Cleeren est élevé au grade de Lieutenant ARA.

Il émigre au Canada.

"le devoir impérieux de perpétuer les noms des héros et des martyrs pour une postérité trop souvent oublieuse et ingrate".

Livre d'Or de la Résistance Belge, Bruxelles, Éditions Leclercq, 1948.

Notes et références

  1. « Liste alphabétique des "helpers" », sur www.cometeline.org (consulté le )
  2. selon rapport du 3 novembre 1941 de la Sureté de l'Etat à Malvern ; debriefing de J Cornez.
  3. CEGESOMA, Dossier Cornez Jean Auguste Jules Norbert.rapport de Sabot du 14 mars 1943.
  4. JL Charles et Ph Dasnoy, Les dossiers secrets de la police allemande en Belgique, Brussels, Arts et Voyages Lucien de Meyer Brussels, , 215 p., p204; T1
  5. CEGESOMA, Dossier Cornez Jean Auguste Jules Norbert. rapport N°3 MARIUS, 28 novembre 1942.
  6. Emmanuel Debruyne, La guerre secrète des espions belges: 1940-1944, Lannoo Uitgeverij, (ISBN 978-2-87386-524-5, lire en ligne)
  7. (en-US) « Charlotte Ambach Interview », sur Air Forces Escape & Evasion Society, (consulté le )
  8. Cegesoma AA 2213 Legros-Horotte.