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« Controverses sur le réchauffement climatique » : différence entre les versions

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=== Protocole de Kyoto ===
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=== Financements et conflits d'intérêts ===
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== Notes et références ==



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== Liens internes ==
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** [[:en:Scientists opposing the mainstream scientific assessment of global warming|liste de scientifiques de la communauté mondiale s'opposant à cette théorie sur Wikipédia anglophone]]
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** [[Carbon Club]] : terme informel désignant les groupes de pression anti-environnementalistes, notamment pétroliers.
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== Liens externes ==
*[http://canal-educatif.fr/Video/Sciences/016-polaire/expedition-pole-nord.html Une expédition au pôle Nord : les dessous scientifiques et économiques d'une aventure] un [[film documentaire|documentaire]] éducatif librement réutilisable de 15 min pour comprendre la complexité du travail de modélisation du climat, par par Gabriel Picot professeur de Sciences de la Vie et de la Terre et chargé de mission à la culture scientifique à l'Inspection Académique des Hauts-de-Seine. Sortie en [[VOD]], le 10 Mai 2008.

== Notes et références ==
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[[Catégorie:Thermodynamique atmosphérique]]
[[Catégorie:Thermodynamique atmosphérique]]

Version du 13 mai 2008 à 19:16

La controverse sur le réchauffement climatique est un débat concernant la réalité, les causes, les conséquences du réchauffement climatique ainsi que les actions à mener pour lutter contre celui-ci. Il s'agit d'un débat portant à la fois sur des questions scientifiques et sur des aspects politiques liés en particulier au protocole de Kyoto.

Débat scientifique

Bien que la thèse du réchauffement climatique s'appuie sur les rapports du goupe I du GIEC rédigés par plus de 600 scientifiques[1] spécialistes du climat, et que ceux-ci ont été approuvés par les principales académies des sciences[2],[3],[4], un certain nombre de voix[5], parmi lesquelles des scientifiques[6] ont exprimé leurs désaccords.

Existence et signification du consensus

Les tenants de l'existence d'un consensus sur le réchauffement climatique s'appuient en général sur la prise de position d'un certain nombre d'institutions scientifiques, et une étude publiée dans la revue Science[7] par une historienne des sciences, Naomi Oreske. Après avoir analysé 928 abstracts d'articles scientifiques sélectionnés dans une base de données à l'aide des mots clés "climate change", elle a conclu qu'aucun d'entre eux ne remettaient en cause le consensus défini par le GIEC . Un anthropologue britannique, Benny Peiser a remis en cause ces résultats lors d'une contre-étude[8]. Il affirmait trouver un certains nombre d'articles rejetant le consensus. Le travail de Peiser a été soumis lui-même à des critiques, comme celle de ne s'être pas limité aux articles revus par des comités de lecture ou bien d'avoir indûment classé un certain nombre d'article parmi ceux rejetant le consensus. [9]. Par la suite Peiser a reconnu que l'immense majorité des climatologues était d'accord avec la thèse d'un réchauffement dû à l'action de l'homme mais qu'on était loin de l'unanimité[10].

Certains, comme, le physicien de l'atmosphère R. Lindzen, ont affirmé, que le consensus était obtenu par des pressions et que ceux qui ne s'y conformaient pas se voyaient marginalisés et privés de crédit[11], cette accusation a également été lancée par le géographe Timothy Ball[12]. A l'inverse, une étude de la revue New Scientist tend à démontrer le contraire, c'est-à-dire qu'une fraction importante des scientifiques américains aurait subi des pressions destinées à la pousser à remettre en cause la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique [13]

Données instrumentales

Certains observateurs[14] mettent en doute la qualité des mesures terrestres effectuées au XXe siècle et les conclusions qu'on peut en tirer. Selon eux, si les relevés effectués aux États-Unis sont nombreux et couvrent assez bien ce territoire, ceux qui furent effectués ailleurs sont moins fréquents et surtout moins denses et rendent donc hasardeuse la notion même de température moyenne globale. D'autre part, ces observateurs ont noté qu'une quantité significative de stations météorologiques ont été construites en région urbaine, où la température est généralement plus élevée qu'ailleurs, et se demandent si le réchauffement observé au cours du XXe siècle ne serait pas tout simplement dû en partie à l'intensification de l'activité humaine en milieu urbain. Selon certains scientifiques les hausses de température seraient dues au fait que les mesures ont été faites près de centres urbains. C'est l'hypothèse[réf. nécessaire] de l'effet « Îlot de Chaleur urbain »[15]

Le troisième rapport du GIEC, qui utilise ces mesures terrestres, analyse que les différences constatées entre les augmentations de températures des stations rurales d'une part et urbaines d'autre part n'affectent pas de façon significative les reconstitutions. Des études ultérieures ont confirmé qu'on ne pouvait attribuer l'augmentation des températures à cet effet de chaleur urbain[16] [17]

Explication détaillée du graphique (en).

Certains observateurs font remarquer que l'évolution des températures est corroboré par un grand nombre d'indicateurs[18] Par exemple, les mesures satellitaires réalisées depuis vingt-cinq ans environ (plus précises et couvrant une superficie beaucoup plus large que les mesures terrestres) sont conformes aux mesures de surface et tendent à confirmer l'estimation la plus basse du GIEC [19].

Caractère exceptionnel du réchauffement

Un certain nombre d'observateurs et de scientifiques font remarquer que le climat connait des variations régulièrement et que le réchauffement actuel s'inscrit dans ces variations.

  • Ils citent l'installation des Vikings au Groenland vers l'an 1000, et le fait que le nom de ce pays signifie « pays vert » en Danois [20]. Certains rétorquent que ce nom a été choisi par l'explorateur Erik le rouge afin d'attirer les colons[21]. Ils notent aussi que ces implantations ont été limités et situés au Sud de l'île[22].
  • Au même titre, le climat de l'Antiquité romaine paraissait plus chaud qu'aujourd'hui puisque les glaciers d'aujourd'hui ont recouvert les voies piétonnes au temps de Rome[23].
  • Il est aussi parfois fait état des vignes poussant en Angleterre au Moyen-Age , mais cet argument est contré par le fait qu'elles y poussent encore[24].
  • Une autre controverse concerne la reconstitution des températures depuis l'an mil utilisée dans le troisième rapport du GIEC, dont la forme, dite en « crosse de Hockey » était particulièrement spectaculaire. La montée des températures lors du dernier siècle apparaissait inhabituelle au regard de l'évolution du dernier millénaire, accréditant la thèse d'un réchauffement d'origine anthropique. Quelque temps après, Steve McIntyre, un ingénieur travaillant dans les mines, et Ross Mc Krick ont remis en cause cette reconstitution, considérant que des erreurs de méthodologie avaient entaché la procédure et remettent en cause les conclusions. Michael Mann, le chercheur à l'origine de la courbe a violemment contesté ces affirmations, en particulier sur le blog « real climate ». L'affaire a eu des répercussions jusqu'au Sénat des Etats-Unis où le sénateur Joe Barton, opposé à la signature des accords de Kyoto, s'appuya sur l'article de McIntyre et McKrick et sur le rapport qu'il avait demandé au statisticien Wegman qui allait dans le même sens pour contester les conclusions du Giec sur l'influence de l'homme sur le climat. Dans le même temps, l'académie des sciences américaine commandait un autre rapport, les conclusions de ce rapport sont beaucoup plus favorables à Mann et à la courbe en crosse de hockey, même s'il critique la façon dont elle a été utilisée.
  • Pour certains, cette courbe a été délibérément falsifiée et c'est la preuve d'une véritable conspiration destinée à faire croire à une influence humaine sur le climat[25].
  • Pour les défenseurs de la courbe, cette étude n'est que la première d'une série de reconstitutions du climat de ces derniers siècles, qui confirment toutes la conclusion selon laquelle le climat de la fin du XXième siècle et du début du XXIième est probablement le plus chaud depuis plus de 1000 ans[26].

Causes du réchauffement climatique

Critiques de l'hypothèse de l'accroissement de l'effet de serre

  • . L'impact de l'activité humaine sur le réchauffement climatique est illustré par une comparaison entre les températures des jours de semaine et celles des fins de semaine : une étude américaine conduite par Forster portant sur 30 ans et plus de 1000 stations montre que les écarts de température des week-ends, de 0,5 °C en moyenne, sont plus forts que les autres jours de la semaine. Cette différence entre jours de semaine et week-ends est corrélée au cycle hebdomadaire de l'activité humaine (forte la semaine et faible le week-end) [27],[28].
  • Un des autres arguments apportés par les scientifiques qui ne pensent pas que l'activité humaine soit responsable du réchauffement de la Terre est que le même phénomène est également observable sur Mars[29], et qu'il y est même jusqu'à quatre fois plus rapide ; or, il n'y a pas d'activité humaine sur Mars, ce qui peut conduire à penser que la même cause est à l'origine des deux observations. Cette hypothèse est cependant rejetée par les climatologues qui soutiennent l'hypothèse anthropique ; selon eux, les causes du réchauffement de Mars sont propres à cette planète, et en aucun cas liées à une origine extérieure, notamment solaire, qui serait partagée avec la Terre[30].

Hypothèse des fluctuations de l'activité solaire

Arguments pour

En Mars 2007 Martin Durkin recueille dans son film (Sous-titré en français[31]) The Great Global Warming Swindle (La grande escroquerie du réchauffement global) le témoignage de scientifiques renommés défendant cette théorie comme cause majeure des variations historiques de température. Dans un article du Daily Telegraph "The global-warmers were bound to attack, but why are they so feeble?"[32]. Le film cite notamment une étude récente de Ján Veizer (Ottawa-Carleton Geoscience Centre, University of Ottawa),[33] 2005 démontrant cette corrélation à différentes échelles de temps ainsi que l'influence complémentaire d'autres types de rayonnements cosmiques ayant notamment une influence sur l'évaporation d'eau et la couverture nuageuse.

La liste des 20 personnalités (18 chercheurs) est disponible dans l'article correspondant The Great Global Warming Swindle (Contributors to the programme)

Pour eux, grâce aux études des corrélations, les variations du rayonnement solaire ont beaucoup plus d'influence sur la variation du climat terrestre que les rejets de CO2 par l'homme.

Arguments contre

En 2001, Peter Stott et d'autres chercheurs du centre Hadley du Royaume-Uni ont publié un article portant sur le modèle de simulation numérique le plus complet jamais réalisé sur le XXe siècle. Leur étude comprenait à la fois les agents de forçage naturels (variations solaires et émissions volcaniques) et le forçage anthropique (gaz à effet de serre et sulfates sous formes d'aérosols). À l'instar de Lassen et de Thejll, ils trouvèrent que les facteurs naturels expliquaient un réchauffement graduel jusqu'en 1960, suivi d'un retour à des températures proches de celles de la fin du XIXe siècle, en accord avec le changement graduel du forçage solaire au cours du XXe siècle et de l'activité volcanique des dernières décennies. Ces facteurs seuls étaient incapables d'expliquer le réchauffement des dernières décennies. De façon similaire, le forçage anthropique seul ne pouvait expliquer le réchauffement de la période 1910-1945, mais se révélait nécessaire pour simuler le réchauffement depuis 1976. Cependant, en combinant tous ces facteurs intervenants, l'équipe de Stott fut en mesure de simuler précisément les changements de températures planétaires au cours du XXe siècle. Ils prédirent que l'émission continue de gaz à effets de serre causerait des montées de température futures « à un rythme similaire à celui qu'on a pu observer durant les dernières décennies.» [18] Un graphique de la relation entre les facteurs naturels et anthropiques contribuant au changement de climat est reproduite sur le rapport Climate Change 2001: The Scientific Basis du GIEC.

Dans l'édition du 6 mai 2000 du magazine américain « New Scientist », Lassen et l'astrophysicien Peter Thejll, complétant l'étude de 1991 avec de nouvelles données, conclurent que bien que le cycle solaire puisse expliquer environ la moitié de l'accroissement en température observé depuis 1900, il ne pouvait en aucune manière expliquer l'accroissement de 0,4°C depuis 1980.

En 1991, Knud Lassen de l'Institut danois de météorologie de Copenhague et son collègue Eigil Friis-Christensen ont trouvé une forte corrélation entre la longueur du cycle solaire et les changements de température dans l'hémisphère Nord. Au départ, ils avaient inclus les taches solaires et les mesures de températures relevées entre 1861 et 1989, mais s'aperçurent plus tard que des enregistrements datant de quatre siècles supportaient leur découverte. Cette corrélation permettait d'expliquer 80% des variations de température durant la période considérée (voir graphique). Cette étude, et le graphique associé ont été par la suite contestés, car fondés sur des valeurs erronées[34].Sallie Baliunas, une astronome du centre d'astrophysique de la Harvard-Smithsonian Institution, fut l'une des plus ardentes supportrices de la théorie que l'activité solaire « peut expliquer les changements majeurs du climat dans les 300 dernières années, en particulier le réchauffement global actuel ». Toutefois, les données indiquent que la corrélation entre les températures et l'activité solaire n'est plus valable pour les trente dernières années, cette dernière étant restée à peu près constante : voir ici

Conséquences du réchauffement climatiques

Débat politique et public

Protocole de Kyoto

Financements et conflits d'intérêts

Liens internes


Liens externes

Notes et références

  1. Voir annexe II :[1]
  2. voir:[2]
  3. http://www.nationalacademies.org/includes/G8Statement_Energy_07_May.pdf
  4. http://www.royalsociety.org/displaypagedoc.asp?id=13619
  5. voir [3]
  6. voir [4]
  7. voir [5]
  8. voir [6]
  9. voir [7]/
  10. "the overwhelming majority of climatologists is agreed that the current warming period is mostly due to human impact. However, this majority consensus is far from unanimous." [8]
  11. voir :[9]
  12. voir [10]
  13. voir [11]
  14. Voir en particulier les articles de la section Surface Record du blog de Stephen McIntyre
  15. Voir par exemple ici : il s'agit de la station météorologique de Happy Camp, en Californie. Cette station est a moins de 30 mètres de 22 climatiseurs générant de la chaleur les jours ouvrés.
  16. clim_16_1809.2941_2959.tp
  17. http://www.cru.uea.ac.uk/cru/projects/soap/pubs/papers/jones_Nature2004.pdf
  18. 'The temperature record is simply unreliable' | Gristmill: The environmental news blog | Grist
  19. Voir le rapport Independent Summary for Policymakers, IPCC Fourth Assessment Report de l'Institut Fraser : Globally-averaged measurements of lower atmospheric temperatures from satellite data since 1979 show an increase of 0.12C to 0.19C per decade over this period, at the low end of the IPCC estimate of future warming.
  20. C'est un des arguments utilisés par M Leroux dans cette interview:[12]
  21. explication
  22. Voir l'essai "Effondrement" de Jared Diamond
  23. Exemple de glaciers d'aujourd'hui recouvrant une voie romaine
  24. Voir par exemple le site des producteurs de vin britanniques: [13]
  25. C'est la thèse défendue par le cercle zététique dans cet article
  26. Voir cet ensemble de courbes: [14]:
  27. Observations of a "weekend effect" in diurnal temperature range -- Forster and Solomon 100 (20): 11225 -- Proceedings of the National Academy of Sciences
  28. D'autres études similaires ont été faites en Chine[15] et permettent d'établir les impacts de l'activité humaine sur le climat
  29. Article de GNT faisant part d'un réchauffement climatique sur Mars le 25/03/2007 ,http://www.generation-nt.com/rechauffement-climatique-planete-mars-global-surveyor-nasa-recherches-scientifiques-actualite-22676.html
  30. [16] et [17]
  31. Martin Durkin, « 'The Great Global Warming Swindle' »,
  32. Martin Durkin, « 'The global-warmers were bound to attack, but why are they so feeble?' », The Daily Telegraph, (consulté le )
  33. Ján Veizer, « Celestial Climate Driver: A Perspective from Four Billion Years of the Carbon Cycle », Géoscience Canada,
  34. "Analysis of a number of published graphs that have played a major role in these debates and that have been claimed to support solar hypotheses [Laut, 2003; Damon and Peristykh, 1999, 2004] shows that the apparent strong correlations displayed on these graphs have been obtained by incorrect handling of the physical data"[source http://stephenschneider.stanford.edu/Publications/PDF_Papers/DamonLaut2004.pdf]