Aller au contenu

« François de L'Averdy » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Olimparis (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Olimparis (discuter | contributions)
Ligne 37 : Ligne 37 :
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autorité|BNF=12557368g|GND=122843495|LCCN=n/97/011930|SUDOC=034866485|VIAF=41956030|WORLDCATID=lccn-n97-011930}}
{{Autorité|BNF=12557368g|GND=122843495|LCCN=n/97/011930|SUDOC=034866485|VIAF=41956030|WORLDCATID=lccn-n97-011930}}
* [http://www.comite-histoire.minefi.gouv.fr/recherches_finances/les_hommes/controleurs_generaux/xviiie7211/clement-charles-fran Notice du comité d'histoire du ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie]
* [http://www.comite-histoire.minefi.gouv.fr/admin_eco/ministere/xvie-xviiie/notices-biographiques/controleurs_generaux/xviiie7211/clement-charles-fran Notice du comité d'histoire du ministère français de l'économie, des finances et de l'industrie]





Version du 14 janvier 2014 à 20:47

Clément Charles François de L'Averdy, marquis de Gambais, est un magistrat et homme politique français né à Paris le et mort à Paris le qui fut contrôleur général des finances de Louis XV.

Biographie

Homme politique

Conseiller au Parlement de Paris, membre de la première chambre des enquêtes, janséniste notoire, Laverdy se rendit populaire grâce à sa lutte contre les Jésuites. Sa nomination comme contrôleur général des finances le 14 décembre 1763, alors qu'il ne connaissait rien aux finances, était avant tout une victoire des Parlements. L'Averdy devait néanmoins rester cinq ans dans ce ministère, et tenter des réformes courageuses, concernant en particulier les fermiers généraux.

C'était un homme d'une grande rectitude intellectuelle et morale. Sa piété n'était pas feinte. « Avec de respectables qualités personnelles, note Michel Antoine, Laverdy était aussi peu apte que possible à être contrôleur général. Il ne connaissait ni les finances, ni l'administration, ni la cour, et était dénué non seulement de connaissances administratives, mais du moindre instinct gouvernemental. Un de ses nombreux défauts était une humilité exagérée qui, jointe à une ingénuité déconcertante, lui faisait clamer son ignorance complète du département qu'on lui avait confié. Affolé, noyé dans ses dossiers, courant d'une affaire à l'autre, changeant d'avis, se répandant en aveux d'inexpérience et en protestations de bonne volonté, il n'en imposa à personne, pas même à ses anciens collègues des parlements, dont il découvrait avec stupeur la nocivité et à qui il ne savait répondre que par des objurgations timides et des supplications éplorées (P. Gaxotte). La solidité et la compétence de l'équipe formée par les intendants des finances pallièrent dans la mesure du possible l'impéritie du maître. D'autre part, l'intimité de Choiseul avec Laborde, banquier de la cour, procura des secours au Trésor, en même temps qu'elle lui donnait barre sur L'Averdy. »

Choiseul et L'Averdy décidèrent de mettre en application les théories des Physiocrates qui préconisaient la liberté du commerce des grains. En juillet 1764, ils supprimèrent toute entrave au commerce des grains. Les belles récoltes et les bas prix des années 1760-1763 incitaient à l'optimisme, mais, dès 1764, la production agricole connut une situation difficile et la spéculation fit rage, faisant s'envoler les prix. Pour tenter de résoudre la crise, L'Averdy s'appuya sur un boulanger entreprenant du nom de Malisset, à qui la monarchie avait déjà fait appel à plusieurs reprises, depuis 1748, dans de semblables circonstances. En août 1765, le contrôleur général passa un contrat avec lui et Malisset forma une compagnie pour l'assister dans son exécution. Ce fut le début d'une campagne de rumeurs accusant les ministres, et jusqu'au roi lui-même, d'avoir pris part à un « pacte de famine » pour affamer le peuple en spéculant sur le prix des grains. Des révoltes éclatèrent dans des dizaines de villes. L'Averdy fut renvoyé à la fin de septembre 1768.

En 1765, L'Averdy fit l'acquisition du château de Neuville à Gambais (actuel département des Yvelines). À sa mort en 1793, le château fut confisqué comme bien national et vendu.

L'érudit

L'Averdy est élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1764. Après avoir quitté son poste de contrôleur général des finances, il s'occupa à rechercher activement les manuscrits du procès de Jeanne d'Arc et en trouva vingt-huit en 1787, mettant au jour les manuscrits dits « d'Urfé » (B.N. lat. 8 838) et le manuscrit d'Orléans (ms. 518), inconnus jusqu'alors. Il publia ses découvertes en 1790 dans le tome 3 des Notices et extraits des manuscrits du Roy, publiés par l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

L'Averdy fut arrêté sous la Terreur, et accusé d'avoir, sous son administration, contribué à l'établissement d'un pacte de famine. Il fut condamné à mort et guillotiné.

Notes et références


Voir aussi

Bibliographie

  • Finances et politique au siècle des Lumières. Le ministère L'Averdy, 1763-1768., Joël FELIX, Comité d'histoire économique et financière de la France, Paris, 1999 – ISBN 2-11-090090-3
  • Jeff Horn, « The Limits of Centralization: Municipal Politics in Troyes during the L'Averdy Reforms », French History, Volume 9, no 2, juin 1995
  • Béatrice Legrand-Baumier, « La réforme municipale de L'Averdy (1764-1765) : glas de la représentation patricienne au sein des corps de ville ? L'exemple de Tours », in Construction, reproduction et représentation des patriciats urbains de l'Antiquité au XXe siècle, Tours, Presses universitaires François Rabelais – ISBN 2-86906-133-1

Liens externes