Vera Sharav

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Vera Sharav, est la fondatrice de l’organisation sans but lucratif « Alliance for Human Research Protection (en) » [1],[2] et militante contre certaines pratiques de l'industrie biomédicale, notamment en matière de consentement des patients et des enfants. L'AHRP visent à développer des pratiques de recherche médicale éthiques afin de minimiser les risques liés à ces pratiques et d'assurer la protection des droits de l'homme, du bien-être et de la dignité.

Vera Sharav a fréquenté le « City College » de New York et a étudié l'histoire de l'art. Après un mariage et deux enfants, elle est retournée à l'université, au « Pratt Institute » de New York, où en 1971 elle a obtenu une maîtrise en bibliothéconomie[3].

Pendant 20 ans, Vera Sharav a travaillé bénévolement, déposé des plaintes auprès des autorités, soumis des demandes d'accès à l'information et partagé ses découvertes – et ses opinions passionnées – avec de nombreux journalistes. Son mari, Itzhak Sharav, a enseigné la comptabilité et la finance à Columbia et à la «City University » de New York. Vera Sharav a travaillé comme bibliothécaire juridique pour un cabinet d'avocats.

Rescapée de l'holocauste et forte de ces années de combat contre les laboratoires pharmaceutiques et l'establishment, Vera Sharav milite aujourd'hui contre la vaccination Covid-19 qu'elle considère être une technologie expérimentale.

Biographie

Vera Sharav, née Vera Roll en 1937[4] en Roumanie et a survécu à l'Holocauste dans son enfance ; son père n'a pas survécu. En 1941, quelque 145 000 Juifs roumains et hongrois - y compris sa famille - ont été déportés vers une région connue sous le nom de Transnistrie le long de la frontière ukrainienne. Il est devenu l'un des champs de bataille les plus terrible de la guerre, où jusqu'à 250.000 Juifs ont été massacrés ou sont morts de maladie ou de faim.

Les membres de la famille Roll ont été envoyés dans la ville de Moguilev, que les Roumains et les nazis avaient transformée en camp de concentration. Le père de Vera est décédé, quelques semaines après leur arrivée, probablement du typhus.

Lorsqu'un effort international a été organisé pour sauver des orphelins juifs, sa mère s'est arrangée pour que la jeune Vera parte seule malgré ses objections et ses larmes. Après un voyage éprouvant hors du camp, Vera s'est rendue dans une ville de la mer Noire, où une flottille de trois bateaux devait naviguer vers Istanbul. Vera devait rejoindre un groupe de 61 enfants sur un petit navire marchand, le Mefkure. Mais elle a insisté pour monter sur un autre bateau avec trois adultes qui s'étaient occupés d'elle dans le train. Le Mefkure est finalement parti sans Vera. Deux jours plus tard, le 4 août 1944, il fut mitraillé par des tirs de canons et de mitrailleuses et coula. Tous sauf cinq des 320 réfugiés à bord ont été tués. « C'est là que j'aurais été, si j'avais écouté l'autorité », a déclaré Vera Sharav.

Vera Sharav s'est rendue à Istanbul, puis en Palestine, où elle a vécu pendant trois ans avec sa tante et son oncle dans une ferme. Enfin, alors âgée de huit ans, elle a navigué vers New York, où elle a retrouvé sa mère, qui a survécu aux derniers mois de la guerre. Leur relation restera tendue, par le sentiment d'abandon de Vera et l'indépendance qu'elle a développée pour compenser.

Militantisme

Vera Sharav est devenue une militante contre certains aspects de la recherche biomédicale après la mort de son fils adolescent d'une réaction à la Clozapine, qui lui avait été prescrite pour un trouble schizo-affectif. Dans son blog, elle critique l'industrie, affirmant qu'elle est axée sur le profit, ment à ses consommateurs et incite les gens à participer à des essais qu'elle prétend être un traitement médical. Elle s'intéresse particulièrement aux dispenses de consentement éclairé émises par la Food and Drug Administration (FDA), qui permettent aux sujets inconscients ou incapables (NDLA: handicapés) d'être testés.[3]

Sa critique des études cliniques, où selon elle le consentement du patient est douteux, l'a amenée à faire campagne contre « Northfield Laboratories », fabricants du substitut sanguin PolyHeme ; elle a déposé des plaintes et a lancé une campagne par e-mail qui a conduit les médias puis le Sénat américain à enquêter sur l'affaire. Vera Sharav a affirmé que le produit était toxique et que les personnes et les communautés sur lesquelles il avait été testé n'avaient pas été correctement informées des risques.[3]

En 2021, Vera Sharav s'est prononcée clairement contre la vaccination anti-covid. Le 18 mars 2021, lors d'une interview sur le site de l’organisation contreversée « Children's Health Defense », le Docteur Uwe Alschner lui demande : « L’antisémitisme est donc un interdit absolu dans la société allemande ! Il est même devenu une sorte d’arme politique. Récemment, cela a également été utilisé contre les critiques des mesures Corona, qui ont été qualifiées d' « antisémites ». Pour une grande partie de la population allemande, il s’agissait d’une sorte de moyen de dissuasion pour ne pas s’attaquer aux protestations, aux mesures Corona ou à la vaccination. Que pensez-vous de cela, Vera ? »

Vera Sharav lui répond alors sans ambages : « Eh bien, il a fallu trois générations pour que le peuple allemand comprenne. N’oublions pas que seuls 23 professionnels de la santé ont été traduits en justice à Nuremberg, alors que des milliers de personnes étaient impliquées. Et ils sont retournés directement à leurs postes dans les universités et les laboratoires. Il a même été possible qu’un médecin nazi prenne la tête de la World Medical Association. »

Concernant le vaccin anti-covid elle explique : « Nous ne savons pas ce que le vaccin va réellement faire. C’est une question qui se pose pour les vaccins, et il s’agit d’une technologie expérimentale qui n’a jamais été appliquée aux humains auparavant. Mais d’après les quelques recherches effectuées sur les animaux, nous savons que les animaux ne se sont pas bien comportés lorsqu’ils ont été exposés au véritable virus. Le vaccin ne les dérangeait pas, ils allaient bien. Mais quand ils ont été exposés au vrai virus… »

Puis elle ajoute : « C’est en effet un énorme crime contre l’humanité qui se déroule sous nos yeux ! L’Holocauste n’est pas non plus apparu du jour au lendemain. Il a commencé avec l'Opération T4 (programme d’euthanasie), et je n’accepte pas que quelqu’un prétende ne pas voir la ressemblance avec le carnage actuellement perpétré sur les personnes âgées, en particulier celles qui se trouvent dans des centres de soins de longue durée et des maisons de retraite. Il s’agissait d’ordonnances et de lois des gouvernements des pays industriels les plus riches et les plus développés du monde occidental. Ce sont ces pays qui tentent aujourd’hui de vider leurs maisons, comme l’a fait Hitler. Il a commencé par les bébés et les jeunes enfants, les handicapés. Mais peu après, il a ciblé les résidents des maisons de retraite. On les appelait les « mangeurs inutiles ».

Le 23 janvier 2022 lors d'une interview au « Press Club Brussels Europe (en) » à Bruxelles, Vera Sharav exprime encore son inquiétude face aux journalistes : « Pour vous, quels sont les faits indiscutables qui vous indiquent que quelque chose se passe, que ça recommence ? ». Vera Sharav répond : « En voyant les vidéos de la police, en uniforme noir dans les villes occidentales, attaquant brutalement les manifestants. [...] L'holocauste n'aurait pas eu lieu si les gens avaient parlé et rejeté ce qui se passait.[...] Dire simplement plus jamais ça ne veut pas dire grand chose, si vous réduisez au silence ceux qui essaient d'empêcher que cela ne se reproduise. »

Méthodes et évaluation

Les méthodes de Vera Sharav sont louées par certains et critiquées par d'autres. Marcia Angell, ancienne rédactrice en chef du New England Journal of Medicine, maître de conférences à la Harvard Medical School et critique de l'industrie, l'a félicitée : « Je la vois comme quelqu'un dont l'établissement de recherche a cruellement besoin ». Arthur Caplan, professeur d'éthique médicale à l'université de Pennsylvanie, la voit comme un « taon dangereux » qui n'est pas toujours au courant de la science de certains traitements qu'elle critique : « C'est fou de dire que l’on ne fait pas de la recherche si l’on ne peut pas obtenir un consentement éclairé alors que l'alternative pourrait être la mort ». Il convient, cependant, qu'elle est justifiée d'essayer d'arrêter les procès qui impliquent des enfants si le but est d'étendre les droits du marché[3].

D'autres expériences qui ont suscité la colère de Vera Sharav impliquaient le test de médicaments anti-VIH sur des tout-petits dans le système de placement familial de New York. « Elle a aidé à saborder la recherche gouvernementale qui aurait payé 970 $ aux familles à faible revenu de Floride pour tester l'exposition de leurs enfants aux pesticides ménagers »[4].

Filmographie

Vera Sharav a participé à plusieurs documentaires ou talk-show en tant que survivante de l'holocauste ou militante contre le système de santé occidental en général et américain en particulier.

- Guerre contre la santé : le culte de la tyrannie de la FDA (2012)

- L'épidémie silencieuse : l'histoire inédite des vaccins (2013)

- Samuel Grenier (talk-show) (2020)

Références

  1. Alicia Ault, « Children need more protection in clinical trials, says IOM », The Lancet, vol. 363, no 9415,‎ , p. 1119 (ISSN 0140-6736, PMID 15068011, DOI 10.1016/S0140-6736(04)15934-5, S2CID 12012969, lire en ligne)
  2. « Test of anthrax vaccine in children gets tentative OK », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b c et d Charlie Schmidt, « Profile: Vera Sharav », Nature Biotechnology, vol. 26, no 9,‎ , p. 965 (ISSN 1546-1696, PMID 18779796, DOI 10.1038/nbt0908-965 Accès libre, S2CID 37650615, lire en ligne)
  4. a et b « Patients' rights advocate battles against medical establishment », sur STAT, (consulté le )