Utilisateur:Zavodovski/brouillon22

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Camp d'argeles[modifier | modifier le code]

Ressources[modifier | modifier le code]

Conditions de vie[modifier | modifier le code]

cf wiki en anglais.

Les arts[modifier | modifier le code]

https://www-cairn-info.acces.bibliotheque-diderot.fr/revue-exils-et-migrations-iberiques-2014-1.htm

La musique[modifier | modifier le code]

De nombreux réfugiés pratiquent la musique qui tient une place centrale dans la vie en société du camp comme l'atteste les multiples illustrations de Franscec Miro i Pomares.

Les artistes[modifier | modifier le code]

Ángel Botello, peintre - Enrique Moret Astruells, sculpteur - Enric Climent, affichiste, peintre et dessinateur - Josep Gausachs Armengol, peintre - Agustí Centelles, photojournaliste - Jesús Martí Martín, architecte et peintre - José Agut Armer, peintre, sculpteur et scénographe - Leandre Cristòfol i Peralba, peintre - Enric Crous-Vidal, graphiste et dessinateur – Eugenio Fernández Granell, peintre - Luis García Gallo, alias Coq, dessinateur - Andrés García de la Riva, alias Andrés Colombo, dessinateur et peintre - Rafael García Escribá, dessinateur et affichiste - Ernest Guasp, dessinateur caricaturiste - Gregorio Muñoz-Montoro dit Gori Muñoz, peintre, illustrateur, scénographe – Carlos Conesa Viñas dessinateur- Gilberto Corbi Murgui, peintre et dessinateur - Jesus Lantada Buey, peintre et sculpteur - Carlos Pestana Nobrega, dessinateur - Francisco Marco Chillet, peintre - Elisa Piqueras Lozano, dessinatrice - Ángel López-Obrero, peintre - Miguel Prieto Anguita, dessinateur et peintre - Joan Renau Berenguer, affichiste et écrivain - Salvador Soria Zapater, peintre et sculpteur - Francisco Rivero Gil, dessinateur et peintre - Antonio Rodríguez Luna, illustrateur et peintre - Arturo Souto, illustrateur et peintre - José Viola Gamón dit Manuel Viola, peintre et dessinateur - Josep Vilató i Ruiz, dessinateur et peintre - Eduardo Pisano, peintre - Prat, sculpteur - Virgilio Vallmajó, peintre - Gerardo Lizárraga, dessinateur - Izquierdo Carvajal, peintre - Gumersindo Sainz de Morales (Gumsay) peintre et affichiste- Nicomedes Gómez, dessinateur - Baltasar Lobo, sculpteur - Hélios Gómez, dessinateur - Manolo Valiente, sculpteur dessinateur - Josep Narro, dessinateur - Tomás Divi, peintre - Gustau Vila Bergadà (Grapa) dessinateur, peintre - Luis Molné (peintre et lithographe).

Les représentations postérieurs du camp[modifier | modifier le code]

La place des femmes dans le camp[modifier | modifier le code]

Des femmes présentes mais exclues des statistiques officielles[modifier | modifier le code]

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00961467/document

Les femmes dans le maintien d'un tissu social[modifier | modifier le code]

Ainsi, si la place des femmes dans le camp tend à être minoré par les autorités officielles, et si leur nombre est effectivement moindre que celui des hommes, elles tiennent une place importante dans le maintien d'une vie sociale à l'intérieur du camp. A titre d'exemple, ces dernières s'avèrent particulièrement active dans la persistance d'une instruction au sein du camp. Ayant la charge des enfants, elles sont les premières à réclamer et obtenir la possibilité d'apprendre le français au sein du camp. Cette initiative est encouragée par les autorités qui y voient un moyen d'intégration des réfugiés sur le long terme[1]. Enfin, elles demeurent également active dans le développement de la vie artistique au sein du camp, autant via l'organisation de concert que de pièces de théâtre. Ces activités s'imposent comme un moyen pour elles de faire entendre leurs voix au sein d'une institution coercitive qui minore leur place et leur parole. L'art s'impose alors comme un moyen de porter une parole parfois contestataire.

Le cadre coercitif de ces espaces de prise en charge autoritaire incite de nombreuses réfugiées à mutualiser leurs compétences militantes et à diffuser leurs revendications et leurs modalités d’action à leurs co-internées[2].


La mutinerie de 1941[modifier | modifier le code]

Par le biais des discussions ou de la reconstitution de collectifs militants, les femmes réinvestissent les champs traditionnels de l’action politique. Des groupes anarchistes se recréent notamment dans le sud-ouest de la France à partir de noyaux qui se reforment dans les camps. L’épicentre d’un de ces réseaux est le camp d’Argelès où de nombreuses femmes apparaissent sur les listes dressées par les commissaires des renseignements généraux. La présence de ces petits groupes de femmes très conscientes de la signification politique de leur internement alimente l’esprit de résistance et de révolte dans les camps. Des actions spontanées voient le jour. Ces explosions de mécontentement trouvent leur fondement dans une posture politique claire des femmes internées qui s’opposent en tant qu’antifascistes à certaines décisions des encadrants. C’est notamment le cas lors des opérations de rapatriement forcé qui sont menées dans les centres d’hébergement. De nombreuses femmes s’opposent physiquement à ces transferts, en se battant avec les gardes, en s’allongeant sur les voies ferrées, etc., y compris lorsqu’elles ne sont pas concernées ; elles font alors acte de solidarité. C’est précisément le cas lorsque les brigadistes internationaux d’Argelès sont envoyés de force en Algérie. Les cris des hommes alertent les femmes qui réagissent sans attendre : « Clameurs qui parvinrent jusqu’au camp des femmes distant de 500 mètres environ où l’on paraissait les attendre, puisqu’elles déchaînèrent en ce point du camp et en ce point seulement une manifestation aussi bruyante que celle du camp 1 bis, de la part d’un flot de 500 femmes en furie se précipitant vers le camp 1 bis à travers le lit du ruisseau à sec séparant les deux camps



Ramón Torrent, combattant républicain, raconte en quelques très belles lignes un moment crucial de sa vie. « Périlleuse et originale entrée en France » « Le jour fatidique. « Par la pression des forces franquistes, nous battions lentement en retraite vers la frontière française. « Après avoir retardé l’avance des forces ennemies, donnant ainsi la possibilité aux civils de fuir, nous arrivâmes à la frontière. « C’était le matin du 13 février. « Nous avons attendu toute la journée, sur la neige, jusqu’à5 heures du soir, l’heure que les autorités françaises avaient fixée pour autoriser notre entrée en France. « Nous étions toute une division, ou du mois ce qu’il en restait, et avons commencé à descendre par des chemins muletiers, en file indienne. La nuit est arrivée très vite. Ce fut cette nuit froide, pleine d’incertitudes de cet inoubliable 13 février de cette maudite année. Cette année de malheur de désolation et de mort que fût les débuts de 1939. « Soufflait une tramontane glaciale. La neige du sentier, que tant de pieds avaient foulée, était devenue une patinoire. L’obscurité sur ce difficile sentier nous obligeait à rester de longs moments immobiles, la file s’arrêtait et l’on ignorait pourquoi. Le froid nous gagnait. Je ne sais combien de fois je suis tombé. Il devint impossible de faire un pas sans se trouver par terre. Je me suis assis sur la neige et je descendais en me trainant sur mon derrière, ce qui m’a permis de faire un bout de chemin. Finalement, j’ai abandonné le sentier et je dévalais à travers la montagne, avec le risque de tomber dans un précipice. « En arrivant en bas, à coté de trois ou quatre maisons, il y avait un soldat français et un interprète espagnol, munis d’un pile électrique. Ils demandaient pistolets, fusils. « J’ai jeté prestement le fusil sur le gros tas qu’il y avait, croyant que ce geste serait un pas vers la paix. « Nous avons pris la route en direction de Prats-de-Mollo. Pour nous réchauffer nous avons couru un certain temps. Après un moment de course, nous nous sommes couchés dans le fossé de la route. « Le lendemain matin, nos couvertures étaient raides à cause du froid. Nos chefs nous ont fait marcher jusqu’à Prats-de-Mollo et traverser la ville. « Sur la route j’ai trouvé une boîte pleine de bobines de fil à coudre. Je l’ai donnée à une femme, dans le centre de Prats, elle m’a donné cinq francs. Puis on nous a mis dans un pré, nous étions surveillés par des sénégalais. « Les enfants du village venaient nous voir, par curiosité. Á l’un d’eux, je lui ai donné les cinq francs pour qu’il me porte une baguette de pain et une tablette de chocolat. Il le fit, tout de suite, et il me rendit encore la monnaie. L’on peut aisément imaginer la faim que j’avais à mes 18 ans, le plaisir avec lequel j’ai mangé ce pain blanc, celui que j’avais vu dans la vitrine de la boulangerie, quand nous traversions la ville. « Nous sommes restés un mois dans ce pré, au bords du Tech, en vacances au mois de février. « Le 12 mars, nous partions vers d’autre horizons, dans les terres de France. Photo : Fonds Chauvin - Archives Départementales des P-O - 27FI249

Conditions de vie et mortalité[modifier | modifier le code]

Dans les premiers mois d'existence du camp et du fait de l'absence d'infrastructure sanitaire et de réseau d'eau potable, l'eau de mer filtré est utilisé à la fois pour boire, faire la toilette et les besoins. Cumulé à la forte promiscuité des réfugiés ces emplois multiples de l'eau sont la source de dysenterie dans le camp[3].

Déjà fragilisés par l'exil dans les Pyrénées en hiver, les réfugiés font face à l'humidité de la plage encore largement vaseuse lors de l'arrivée des premiers réfugiés auquel s'ajoute le froid et l'absence d’infrastructure pour s'isoler du vent ou de la pluie.

Les témoignages font également état de l'omniprésence des poux dans le camp.

Galerie[modifier | modifier le code]

  1. Maëlle Maugendre, « Résister en situation d’internement : les réfugiées de la retirada (1939-1942) », Plein droit, vol. 126, no 3,‎ , p. 41-44
  2. Maëlle Maugendre, « Résister en situation d’internement : les réfugiées de la retirada (1939-1942) », Plein droit, vol. 126, no 3,‎ , p. 41-44
  3. Anthony Simon, « Itinéraire d’une plage méditerranéenne : Argelès-sur-Mer », Géographie et cultures, no 67,‎ , p. 113-124