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Implication suisse dans la traite négrière. Bien que la Suisse n'ait jamais eu de colonies et de rivage, la Confédération Helvétique participa à la traite négrière du commerce triangulaire. Cette participation se distingue en trois axes ; le premier militaire avec l'expédition de St Domingue. Le second par des maisons financières et de commerce et le dernier par l'armement de bateaux négriers.

La participation militaire à l'expédition de St Domingue[modifier | modifier le code]

L'expédition de Saint-Domingue débutant en décembre 1801 et s'achevant en novembre 1803, est décidée par le Premier Consul Bonaparte qui, sous l'influence des milieux d'affaire et du lobby colonial dont font partie le Deuxième Consul Cambacérès, ex-avocat des planteurs, le conseiller d'État pour les affaires coloniales, Barbé-Marbois ou encore le planteur Malouet, envoie un corps expéditionnaire dans la colonie de Saint-Domingue.

L'expédition est commandée par le général Leclerc, beau-frère de Bonaparte, qui a pour objectif, dans un premier temps, de rétablir l'autorité de la République française qui a été mise à mal par Toussaint Louverture. Après avoir pacifié l'île qui était en proie à une insurrection, Louverture, esclave noir affranchi devenu général français, a dans la foulée autoproclamé une constitution, le 8 juillet 1801, qui fait de lui le gouverneur à vie de Saint-Domingue.

Dans un second temps, le but de l'expédition est l'application de la Loi du 20 mai 1802 qui a pour objet le rétablissement de l'esclavage dans les colonies. En principe, sont uniquement concernées les colonies où l'esclavage n'a pas été aboli et qui, à la suite de la Paix d'Amiens, le 25 mars 1802, ont été restituées à la France par le Royaume-Uni. C'est le cas de la Martinique qui avait été prise à la France en 1793 avant l'abolition, il ne s'agit donc pas d'un rétablissement. Tandis qu'à la Guadeloupe voisine, l'esclavage y est rétabli de force, le 16 juillet 1802, par l'expédition du général Richepanse qui s'oppose au colonel noir Delgrès. L'abolition avait été proclamée unilatéralement à Saint-Domingue, le 29 août 1793, puis reconnue par la Convention nationale, à l'initiative de l'abbé Grégoire, par le Décret du 4 février 1794.

Avec le Traité de Bâle du 22 juillet 1795, l'Espagne cède sa colonie, la partie Est de l'île, à la France qui possède désormais l'intégralité de Saint-Domingue. Selon l'historien Thierry Lentz, l'intention originale de Bonaparte était de maintenir l'abolition dans l'ancienne partie française de la colonie (l'Ouest de l'île) tout en maintenant l'esclavage dans l'ex-colonie espagnole. Dès le mois de mai 1803, le Royaume-Uni rompt la paix avec la France, une escadre britannique attaque même Saint-Domingue en février 1806, en représailles Bonaparte, devenu l'Empereur Napoléon, décrète un blocus continental en novembre de la même année. Pour contraindre le Portugal, allié traditionnel du Royaume-Uni, à appliquer ce blocus, Napoléon envoie une armée traverser l'Espagne au mépris de toutes les lois de souveraineté. S'en suit un conflit avec l'Espagne qui s'allie au Royaume-Uni pour mener le siège de la dernière garnison française retranchée à Saint-Domingue, du 7 Novembre 1808 au 9 juillet 1809; totalement isolé, le général Dubarquier doit finalement capituler.

Le corps expéditionnaire qui est composé - exceptée une minorité de Noirs - d'Européens, notamment une division hollandaise, des légions polonaises ainsi qu'un bataillon allemand, est décimé par la fièvre jaune qui n'affecte pas la population de l'île et d'un bataillon de 108 suisses [1]. Le commandant de l'expédition de Saint-Domingue, le général Leclerc, ainsi que celui de l'expédition de la Guadeloupe, le général Richepanse, eux-mêmes succombent après avoir contractés la maladie. Leclerc est remplacé par son second, le général Rochambeau qui est défait par le général noir Dessalines à la Bataille de Vertières, 18 novembre 1803. Malgré l'épuration ethnique de 1804, quelques déserteurs survivants Polonais ont fait souche dans l'île2, par exemple à Casale3, l'article 13 de la Constitution, promulguée le 20 mai 1805 par Dessalines, devenu l'Empereur Jacques Ier, leur ayant octroyé la nationalité haïtienne.

Les maisons financières et de commerce[modifier | modifier le code]

Les maisons de commerce et financière recouvraient la totalité du spectre de l'esclavagisme.

Les fabriques d'indienne étaient présentes sur le sol helvétique. Des commerçants se sont installés sur les grands ports français sur la façade atlantique, notamment NANTES et LA ROCHELLE. Des banquiers ont participé à la capitalisation des expéditions.

Les Indienne (tissu) étaient des tissus imprimés, fabriquées en Suisse pour l'échange d'esclaves sur les comptoirs africains. On peut citer comme familles les Isaac Miville et les Burckhardt comme bâlois, les Neuchâtelois sont connus par les familles Gorgerat, Petitpierre, Favre, de Pury, Pourtalès, d'autres familles de la Suisse Romande. [2]

Les commerçants nom Petitpierre (de Couvet-NE), Favre (de Couvet également), Charles Rossel (de Neuchâtel), ou encore Simon & Roques (de Bâle).

L'armement de bateaux négriers[modifier | modifier le code]

Référence[modifier | modifier le code]

  1. « 1803: huit cents Suisses en Haïti »
  2. Gérard Delaloye, « Quand nos protestants trafiquaient les esclaves », l'Hebdo,‎