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Nicolas Poussin, Le repos durant la fuite en Egypte, 1655-1657

Ce tableau accompli par Nicolas Poussin est intitulé Le repos durant la fuite en Egypte. Il a été réalisé en 1655 - 1657, c’est une huile sur toile qui mesure 105 cm x 145 cm. Il est actuellement conservé au  Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

I. Le thème: la fuite en Egypte.[modifier | modifier le code]

La source principale de ce thème est l'évangile selon Matthieu, dans lequel il explique de quelle manière et pour quelles raisons la Sainte famille est forcée de fuir Bethléhem. Le Massacre des innocents, La fuite en Égypte et le repos durant la fuite en Égypte font partie d'une même unité narrative. 

A. Massacre des innocents:[modifier | modifier le code]

Le Massacre des Innocents est un passage de l'évangile selon Matthieu. Le roi Hérode, entend parler de la naissance du nouveau roi des Juifs par les mages venus d'Orient. Hérode, surpris, envoie ces même mages trouver le nouveau né. Jésus une fois trouvé et adoré, ils reçoivent en songe le conseil de ne pas retourner auprès du roi Hérode, mais de rentrer chez eux par un autre chemin. Le roi Hérode apprenant cela ordonne le massacre des enfants de zéro à deux ans à Bethléhem et aux alentours.

Évangile selon Matthieu, 2.16

  « Alors Hérode, voyant qu'il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date dont il s'était soigneusement enquis auprès des mages. »

B. La fuite en Égypte:[modifier | modifier le code]

Peu de temps avant l'annonce d'Hérode de massacrer les enfants, un ange vient prévenir Joseph du carnage à venir.

Évangile selon Matthieu, 2. 13-15

    « Lorsqu'ils furent partis, voici, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit: Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et restes-y jusqu'à ce que je te parle; car Hérode cherchera le petit enfant pour le faire périr. 

    Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. 

    Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: J'ai appelé mon fils hors d'Égypte. »

C. Le repos durant la fuite en Egypte:[modifier | modifier le code]

Le repos durant la fuite en Égypte n'est pas cité dans l’évangile selon Matthieu, mais dans l'Évangile du Pseudo-Matthieu, 20-21 . Le passage du repos est appelé le miracle du palmier.

Évangile du pseudo-Matthieu, 20-21 :

« Mais, deux jours après leur départ, il advint que Marie, dans le désert, souffrit de l’excessive chaleur du soleil, et, voyant un palmier, elle désira se reposer un peu à son ombre. Joseph s’empressa de la conduire près du palmier et la fit descendre de sa monture. Et, après que Marie se fut assise, levant les yeux vers le feuillage du palmier, elle vit qu’il était chargé de fruits, et elle dit : « Oh, s’il était possible que je puisse goûter des fruits de ce palmier. » Et Joseph lui dit : «Je m’étonne que tu dises cela, alors que tu vois combien ce palmier est haut. Toi, tu songes aux fruits du palmier, mais moi je songe à l’eau qui manque déjà dans nos outres, et nous n’avons pas de quoi les remplir et nous désaltérer. »

Alors, le petit enfant Jésus, assis sur les genoux de sa mère la vierge, s’écria et dit au palmier : «Arbre, incline-toi, et restaure ma mère de tes fruits. » Et aussitôt, à cette parole, le palmier inclina sa tête jusqu’aux pieds de Marie, et, après avoir cueilli les fruits qu’il portait, tous se restaurèrent. Mais, après que tous ses fruits eurent été cueillis, l’arbre restait incliné, attendant pour se redresser l’ordre de celui qui lui avait ordonné de s’incliner. Alors, Jésus lui dit : « Redresse-toi, palmier, fortifie-toi et sois le compagnon des arbres que je possède dans le paradis de mon père. Fais jaillir de tes racines les sources cachées et que de l’eau à notre satiété en coule. » Et aussitôt le palmier se redressa et d’entre ses racines des sources d’eau limpide, fraîche et très douce se mirent à couler. Voyant couler ces sources d’eau, ils se réjouirent d’une grande joie, et ils burent avec leurs bêtes et leurs serviteurs en rendant grâces à Dieu.»

II. Contexte de création.[modifier | modifier le code]

Nicolas Poussin, La Fuite en Égypte, 1657

A. Historique et Artistique :[modifier | modifier le code]

Nicolas Poussin est né en 1594 à Andelys en Normandie et est décédé en 1665 à Rome. L'artiste était un peintre du style classique, à la recherche d'élaboration de toiles aux références venues de l'Antiquité, où règnent l'ordre, la clarté et la sobriété, notamment dans le choix des sujets étudiés. Dans ses peintures l'homme vit en osmose avec la nature. Peintre itinérant, Nicolas Poussin se rendra à Rome en 1624, après avoir suivi une première formation en Normandie. Une date clé dans le début de la renommée du peintre normand.

Nicolas Poussin, Le Massacre des Innocents, 1629

Au XVII e siècle, l'Europe jouit avec la France, d'un grands nombres d'artistes reconnus du courant classique. Suite au Concile de Trente (1543-1563), l’État Italien et l’Église Catholique doivent faire face à une politique virulente des images. L'art pictural est alors au service de l’Église Catholique. Cette période sera la plus troublante et la plus signifiante de toute l'oeuvre du peintre. La ville de Rome devient alors le premier centre de la vie culturelle et artistique au XVII e siècle.

Comme tout peintre de l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture, fondée en 1648, il effectuera un voyage initiatique primordial à l'origine de sa postérité. L’artiste expatrié réalise l'ensemble de son œuvre à Rome, dont le Repos durant la Fuite en Égypte de 1655-1657. Par ailleurs, il est étonnant de remarquer que les œuvres sont réalisées selon des dates clés de la vie de l'artiste : La Fuite en Égypte de 1657 et Le Repos durant la Fuite en Égypte de 1655-1657 datent de la dernière période de l’œuvre de Poussin (1655-1665). Tandis que Le Massacre des Innocents de 1625-1629 fut réalisé durant la première période (1624 et 1631). Notons que Le repos durant la fuite en Egypte fut peint quelques années avant La fuite en Egypte, ce qui va à l'encontre des événements rapportés dans la Bible et les Évangiles.

B. Nicolas Poussin et la Religion :[modifier | modifier le code]

Nicolas Poussin, Eliézer et Rebecca, 1648

Nicolas Poussin est un artiste classique qui inscrit ses œuvres dans la continuité d'une représentation fidèle des écris des Évangélistes. En effet, les thèmes décrit et interprétés par l'artiste, dans le tableau Le repos durant la fuite en Egypte comme ses autres créations à caractères religieux, proviennent des Évangiles mais aussi de la Genèse ou de l'Ancien Testament qui traitent de la vie de Moïse. Le thème du Repos durant la fuite en Égypte est un épisode de l’Évangile selon Matthieu. Dans son oeuvre Nicolas Poussin présente l'iconographie de la Sainte Famille afin d'introduire le fidèle mais aussi le spectateur à la fois et aux premiers miracles accomplis par le fils de Dieu. Si dans ce tableau on observe la reprise des écrits selon Matthieu, un autre tableau de Poussin, Eliézer et Rebecca de 1647-1649 conservé au Musée du Louvre est raconté dans la Genèse, ce qui nous montre la capacité de l'artiste à s'approprier les textes anciens et à en faire des oeuvres fidèles aux textes originaux. Le Livre de la Genèse est le tout premier ouvrage fondamental en ce qui concerne la naissance des religions : le christianisme et le judaïsme. Cet épisode préfigure l’Annonciation de la naissance de Jésus, ainsi que les sujets suivants réalisés par l'artiste.

L'artiste respecte donc les textes religieux de l'Histoire des Saints et des Évangiles et aurait pu vouer sa carrière de peintre à l'étude et à la mise en valeur de la vie de ces derniers. De plus, Poussin interprète via une palette de couleur riche, sa vision idéologique de la religion à cette période. Effectivement, l'artiste utilise la clarté de la couleur et de la lumière afin d'introduire une vision personnelle des écrits religieux. Le bleu est attribué à Marie, il s'agit d'un ton froid mais puissant qui attire l’œil du spectateur, tout comme le rouge. Le blanc est quand à lui, lumière divine et sacrée, généralement attribué à l'enfant Jésus.

Nicolas Poussin, Les Bergers d'Arcadie, 1638-1640

Nicolas Poussin s'inscrit alors parfaitement dans le courant classique qui crée la rencontre entre douceur et vivacité des couleurs menant à une « poétique » de la couleur. Cette poésie homogène naît de la fusion des thèmes et du paysage que Nicolas Poussin va tenter d'introduire de manière général dans ses oeuvres. L'artiste tente de produire un idéal de vie où l'Homme et la nature vivent en communauté comme nous pouvons le voir dans sa toile Les Bergers d'Arcadie daté de 1640 et exposée au musée du Louvre à Paris. Nous retrouvons également dans les oeuvres de Poussin, des influences du peintre officiel de la République de Venise, Titien. En effet, nous visualisons ces influences dans les couleurs et la rigueur utilisées dans ses peintures ce qui a joué de façon évidente sur la reconnaissance du style et de l’œuvre de Nicolas Poussin.

L'étude des thèmes proposés par Nicolas Poussin démontre sans faille l'importance de la croyance de Poussin pour les faits religieux et sans doute de la véracité historique de ses propos. L'artiste avait donc prit connaissances des écrits de Foi. Concerné par la Contre-Réforme, Nicolas Poussin veillera à la compréhension mais aussi à l'éducation religieuse des fidèles, où la clarté est de mise via l'importance et le choix des couleurs mais aussi de la lumière.

Aujourd'hui une question provoque encore des débats : Poussin était-il croyant ? Pour la période, cela semble très plausible. Le Musée du Louvre accueille en ce moment une exposition sur le peintre classique et propose jusqu'au 3 juin 2015, des conférences ainsi qu'une visite de l'exposition. Cette dernière se terminera le 29 juin 2015.

III. Analyse stylistique.[modifier | modifier le code]

A. dessins préparatoires :[modifier | modifier le code]

Dessin préparatoire, Le repos durant la fuite en Egypte, 1655-1656

Chaque artiste à sa manière de procéder afin de réaliser ses dessins préparatoires. En ce qui concerne Nicolas Poussin, il avait une façon de faire plus élaborée que certains autres artistes. Effectivement le peintre étudiait soigneusement le sujet de sa composition par de nombreuses lectures appropriées, puis il était nécessaire, comme le rapporte son contemporain Giovanni-Pietro Bellori, de faire "d’abord une esquisse [...] ; ensuite il formait des modèles de cire de tous les personnages dans leurs attitudes, en petites figurines d’une demi-palme, et s’en servait pour composer l’histoire ou la fable en relief, pour voir les effets naturels de la lumière ou de l’ombre des corps. Ensuite il faisait d’autres modèles plus grands et les vêtait pour juger d’autre part de l’arrangement et des plis des draperies sur le nu, et à cet effet se servait de toile fine ou de toile de Cambrai mouillée, quelques petits morceaux de drap lui suffisant pour la variété des couleurs".

Pour ce qui est du tableau Le repos durant la fuite en Égypte de Nicolas Poussin, nous avons connaissance d'un seul dessin préparatoire conservé au musée de l'Ermitage. Sur ce dessin, créé vers 1655-1656, on retrouve tous les détails de la composition à l’exception des bâtiments de droite, qui ont sûrement été inspiré de la mosaïque de Palestrina. Le dessin préparatoire que réalise Nicolas Poussin du tableau Le repos durant la suite en Égypte peut être qualifié de modello, ce qui signifie maquette en italien, car le dessin est montré de manière presque totalement achevé afin que le commanditaire se fasse une idée du tableau final.

B. Le tableau final :[modifier | modifier le code]

Nicolas Poussin, Le repos durant la fuite en Egypte, 1655-1657

Poussin réalise son tableau dans un format rectangulaire allongé. D’un premier coup d’oeil, nous pouvons voir que l’artiste coupe son tableau en deux. Dans la partie haute du tableau, Poussin laisse place à un paysage mêlé d'architecture et d'un cortège qui semble se rendre dans un temple de style romain. Ce goût pour la Rome antique est perceptible dans les œuvres de Poussin suite à son voyage à Rome en 1642. Le paysage prend alors de plus en plus d'importance dans ses œuvres, il créé un « paysage idéal » où personnages et architectures sont eux-même idéalisés. Dans cette même partie haute, nous pouvons remarquer un obélisque, symbole de l’Egypte, lieu où se rend la sainte famille. Pour ce qui est de la partie basse du tableau, Nicolas Poussin la consacre à la scène principale de l’oeuvre, le repos de la Sainte-Famille.

Si nous traçons les diagonales de l'œuvre, nous remarquons que la tête de la Vierge se trouve au centre du tableau. Nous observons également que la Vierge et l'Enfant Jésus forment une composition pyramidale grâce au corps de la Vierge à gauche et son regard qui suit le prolongement de son bras. 

Grâce à l’utilisation des diagonales Nicolas Poussin ne coupe finalement pas son tableau en deux mais en quatre parties. En effet, de ce point de vue, nous constatons que la Vierge et l'Enfant se trouvent dans le triangle bas, Joseph et L’âne, qui les accompagnent pendant leur voyage se trouvent à gauche, le paysage composé d'architecture est toujours en haut et à droite se trouvent de bonnes âmes venues apporter des offrandes à la Sainte famille.

Nicolas Poussin, La Sainte Famille à l'escalier, 1648

Pour ce qui est de la couleur, Nicolas Poussin utilise majoritairement des tons chauds, à l’exception du ciel bleu et de la robe de la Vierge bleue et orange vif qui attirent le regard du spectateur sur elle. Dans le reste du tableau Nicolas Poussin utilise des couleurs plus neutres tel que le blanc et l’ocre pour les personnages qui viennent à leur rencontre. L'artiste fait également un réel travail sur l’ombre et la lumière dans son tableau, afin de nous révèler les éléments importants du tableau mais également en en cachant d'autres qui ne lui sembleraient pas essentiels tel que Joseph, l’âne et le temple romain. Tout d’abord, son choix de placer Joseph dans l’ombre n’est pas anodin, cette manière de procéder se retrouve dans le tableau La Sainte Famille à l’escalier du musée de Cleveland, créé en 1648 par Poussin. En effet, Nicolas Poussin s’est ingénié à mettre Joseph à l'écart pour préciser son étrange Paternité. Tout comme dans La fuite en Egypte de 1657, l'âne est placé dans la pénombre afin de montrer que ce dernier n’a pas de réel intérêt, il n’est pas le guide des voyageurs, seulement un compagnon de voyage. Quant au temple Romain, celui-ci est dans l’ombre afin de montrer l’architecture du passé qu’il faut oublier, qui est derrière soit, et il met en lumière l’obélisque, l’architecture de leur futur lieu d’accueil. 

IV. La diffusion du thème à travers les siècles.[modifier | modifier le code]

Fra Bartolomeo, Fuite en Égypte, v. 1500.

Liste des œuvres les plus célèbres réalisées sur le thème suivant dans l’ordre chronologique : le repos pendant la fuite en Egypte.  

  • Fra Bartolomeo : Le Repos pendant la fuite en Égypte, v. 1500, tempera et huile sur toile, 135 × 114 cm, Palazzo Vescovile (Pienza) : 

Le décor est plus simpliste que sur l’œuvre de Nicolas Poussin même si certains éléments du tableau sont récurrents: l'âne, Joseph, la Vierge et L'enfant. Si nous retrouvons les mêmes personnages sur ce tableau, il ne figure quasiment aucune architecture, mais un paysage naturel dans lequel apparait le palmier que nous pouvons relier à l'évangile du Pseudo-Matthieu. En ce qui concerne la Sainte famille, Joseph est en prière devant la Vierge et l’Enfant, tandis que l’âne apparait tout juste dans la partie gauche du tableau. Selon cet Evangile, le palmier se penche pour offrir la nourriture. 

  • Albrecht Durer : Le repos pendant la fuite en Egypte, gravure sur bois, 1505, Gemäldegalerie.

Nous pouvons apercevoir ici que la gravure est davantage complexe par rapport aux autres œuvres abordées précédemment. La Vierge est entourée par trois anges et Joseph semble travailler un morceau de bois sur la gauche du tableau. Nous pouvons également observer la présence d’angelots.

  • Caravage : Le repos pendant la fuite en Egypte, 1597, Huile sur toile, H 135.5-L 166.6cm, Galerie Doria-Pamphilj, Rome.
Caravage : Le repos pendant la fuite en Egypte, 1597, Huile sur toile, H 135.5-L 166.6cm, Galerie Doria-Pamphilj, Rome

Caravage réinvente la vision iconographique traditionnelle. Beaucoup de "Repos pendant la fuite en Égypte" ont été peints depuis l’époque byzantine jusqu’au XVIe siècle mais jamais comme celui-là. En effet, habituellement les artistes peignaient le Repos de la Sainte Famille et non pas leur guide, l'ange.

Sur cette toile se tient sur la droite l'Enfant Jésus s'endormant dans les bras de sa mère, alors qu'à leur coté, un ange joue du violon devant Joseph qui n’a qu’un rôle de figurant, celui de lutrin. Là encore nous pouvons constater la présence de l'âne, peu visible, se fondant presque dans le décor. Il est souvent rappelé que la position de la Vierge dans ce tableau fait allusion au thème de Madeleine repentante. De plus, si le palmier est ici inexistant, la rivière est bien présente selon les dires du Pseudo-Matthieu. Cette dernière est censée apporter l'eau nécéssaire à la Sainte famille. Le véritable acteur dans cette oeuvre est l’ange qui joue du violon et lit la partition que tient Joseph. En effet, l'ange est l'axe de la composition, il s'agit d'une figure étourdissante peinte dans de camaïeu de bruns avec pour seule tache blanche une draperie qui donne du dynamisme à l'oeuvre.

  • François Boucher : Le repos pendant la fuite en Egypte, 1757, Peinture sur toile, H 139-L149 cm, Musée de l’Ermitage, Saint Pétersbourg.

Dans cette œuvre, la Vierge lit le livre sacré et l’Enfant joue avec un putto. La lumière est dirigée sur les nuages qui portent les angelots, présent afin d'indiquer à Joseph la bonne direction à prendre. Cette oeuvre lumineuse reflète le caractère sacré de la scène. A l'instar de l'oeuvre de Poussin, Boucher se rapproche du texte de l'Evangile du Pseudo-Matthieu. Effectivement, l'artiste fait figurer le palmier et la rivière dans son oeuvre.

  • Jean Honoré Fragonard : Le repos pendant la fuite en Egypte, 1800-1825, H. en m 0,422 ; L. en m 0,340, Galeries nationales du Grand Palais, Paris.

Nous avons ici à faire à un décor plus romantique que sur les autres tableaux traitant ce thème. Les couleurs sont plus sombres et les contours du dessin plus floutés. La luminosité est portée sur la Sainte famille assise au pied d’un arbre. La Vierge berçant l’Enfant et Joseph lisant un livre sacré (la Bible). Nous pouvons constater que l'âne dispose d'une morphologie particulière qui peut se rapporter à celle du chameaux. En effet, cette ressemblance avec les camélidés nous confirme la localisation de la Sainte famille.

Bibliographie :[modifier | modifier le code]

Ouvrage :[modifier | modifier le code]

- Blunt.A, Nicolas Poussin, édition Phaidon, Londres,1966, 271p

- Guégan.S, Bonfait.O et Brême.D, ABCdaire de Poussin, édition Flammarion, Paris, 1994, 119 p

- Merot.A, Poussin, édition Hazan, Paris, 1990

- Musée Jacquemart-André, Du Baroque Au Classicisme - Rubens, Poussin Et Les Peintres Au XVIIe Siècle, Collection Musée Jacquemart-André, 2010, 224p.

- Rosenberg.P, Nicolas Poussin : 1594-1665 : catalogue raisonné des dessins, édition Leonardo, Milan, 1994, 2vol, 1217p

Site Web :[modifier | modifier le code]

http://www.louvre.fr/expositions/poussin-et-dieu

http://www.leparisien.fr/loisirs-spectacles/exposition-poussin-croyait-il-en-dieu-06-04-2015-4669191.php

http://www.france.fr/arts-et-culture/nicolas-poussin-1594-1665.html

http://anna.huertas.pagesperso-orange.fr/Rome/j7/j7-5doria-caravage1.htm

http://www.unhcr-centraleurope.org/czech/vystava/2fr_text.htm