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Utilisateur:Guilhem/Projets/Comté de Castille

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Le comté de Castille était un espace géographique et politique qui dépendit du royaume de León jusqu'à son indépendance, qui lui permit de devenir le royaume de Castille. Ce territoire fut repeuplé par des individus originaires de divers peuples (goths, asturiens, vascons, cantabres, mozarabes,...). Installés originellement en Biscaye, la poussée des Vascons les entraîna à se déplacer à l'ouest, vers un territoire connu sous le nom de Bardulie. De là, ils se dirigèrent progressivement vers le sud, en occupant les futures possessions du royaume de Castille.

Bardulie[modifier | modifier le code]

Le nom de Bardulie désigne successivement différentes réalités géographiques. Strabon localise cet espace sur le territoire actuel du Guipuscoa, ainsi que sur une partie de l'Alava et de la Navarra. AU Ve siècle, Idace de Chaves indique que les Hérules dévastent les côtes de Bardulie et de Cantabrie. Toutefois, au VIIIe siècle, la Bardulie se déplace vers le nord de la province de Burgos et le sud de la Cantabrie. La raison de ce déplacement peut être le peuplement et la conquête de l'actuel Pays basque par les vascons au cours du VIe siècle, alors que la zone n'est pas soumise aux Wisigoths.

Alphonse Ier des Asturies et son frère Fruela mènent deux expéditions dans le secteur oriental du royaume. La campagne est axée sur les sacs et les destructions, mais il semble que les Asturiens essaient de conserver les terres fertiles des rives de l'Èbre et le contrôle de la voie romaine reliant Saragosse à Astorga, ainsi que la région de La Bureba, au nord de l'actuelle ville de Burgos.

Dès qu'Abd al-Rahman Ier parvient à pacifier son émirat, il envoie ses armées vers la marche orientale du royaume asturien en 767. Depuis la Rioja, Badr, le commandant des troupes, remonte l'Èbre en procédant à des pillages, et s'acharne sur l'Alava. Lors de sa retraite, il fortifie les points stratégiques afin de maintenir son contrôle sur la voie romaine qui sillonne le territoire.

Si les avancées asturiennes en matière de peuplement résistent d'abord aux musulmans, la dure campagne que ces derniers mènent en 791 anéantit ces tentatives de repeuplement.

Premiers repeuplements (791-850)[modifier | modifier le code]

Première phase (791-822)[modifier | modifier le code]

Au début du IXe siècle commence le repeuplement des terres qui constitueront le comté de Castille. En profitant des périodes de faiblesse de l'Émirat de Cordoue, des individus traversent la cordillère cantabrique vers le sud : ils prennent des terres, restaurent des églises et des moulins. Ces mouvements migratoires ne sont pas dirigés par les rois asturiens, mais par des abbés et de puissantes familles. Ces individus ont à supporter de nombreuses campagnes musulmanes (les aceifas), et reçoivent peu d'aide venue de la lointaine capitale Oviedo.

Trois noyaux primitifs de peuplement se distinguent au nord de l'actuelle province de Burgos : la vallée de Mena, Valpuesta et le secteur occidental. Par ailleurs, en 814, les foramontanos, cantabres originaires de Malacoria (localité identifiée à l'actuelle Mazcuerras), se dirigent vers la Castille, selon les annales castillanes. On ignore le parcours exact de cette migration et plusieurs hypothèses ont été émises.

D'importants courants migratoires vont se mettre en place vers ces terres incultes pour obtenir de nouvelles terres de culture, et ainsi pallier au manque d'aliments du à la surpopulation et aux mauvaises conditions climatiques. Quoi qu'il en soit, il n'existe pas encore alors de système défensif organisé capable de faire face aux campagnes de Cordoue. Ce n'est que plus tard que les rois des Asturies se préoccuperont de défendre convenablement la région.

Il est à noter que les mouvements de migration ne se manifestent que lorsque l'Émirat de Cordoue traverse des crises internes. Les campagnes militaires musulmanes se succèdent en effet durant toutes ces années. Néanmoins, en dépit de ces assauts perpétuels, les deux noyaux de peuplement que sont la vallée de Mena et la région de Valpuesta ne semblent pas en subir les effets, à l'inverse de l'Alava, et des zones d'Espinosa de los Monteros, de Sotoscueva et de Miranda de Ebro, plus exposées par leur position géographique.

Deuxième partie (822-842)[modifier | modifier le code]

À la mort d'al-Hakam Ier, son fils et successeur Abd al-Rahman II doit faire face à une multitude de révoltes internes. Malgré cela, il réagit à l'avancée progressive des Asturiens autour du cours inférieur de l'Èbre en menant une campagne en 822. L'émir envahit l'Alava qu'il saque. Après avoir reçu la promesse de soumission des Castillans et des Asturiens, il s'en retourne à Cordoue, avec un nombre important d'otages. Cette expédition n'affecte quasiment que l'Alava. Dès le mois de novembre, de nouveaux repeuplements ont lieu dans la zone de Valdegovía (aux limites des actuelles provinces de Burgos et d'Alava).

Au nord de Palencia, le repeuplement est incessant. Un comte magnat, Nuño Núñez, sans doute gouverneur de Liébana, conduit les foramontanos (les candidats au repeuplement venus du nord) vers la zone de Campóo, aux limites des actuelles provinces de Palencia et de Cantabrie. Il octroie le for de Brañosera (au nord de la province de Palencia), certainement le premier d'Europe.

En 825, deux armées cordouannes se dirigent vers le secteur oriental du royaume asturien, attaquant simultanément l'Alava et la Castille. Une autre razzia a lieu en 826 dans la vallée de Mena et les territoires proches de la vallée de Losa et d'Espinosa de los Monteros. Quelques années de paix suivent, jusqu'à ce qu'en 830 un fils d'Abd al-Rahman II pénètre vers Sotoscueva, et prenne le château d'al-Garat. Par la suite, une violente insurrection à Tolède suspend durant presque dix ans les campagnes cordouannes sur le royaume des Asturies.

Cette pause dans les assauts émiraux permet une nouvelle impulsion du repeuplement, au-delà de la cordillère cantabrique. Parallèlement à cela, il est possible que les Asturiens se rendent compte de l'importance du défilé de Pancorvo, en tant que passage stratégique et cherchent à le maintenir sous leur coupe.

En 837, Abd al-Rahman entre à Tolède pour étouffer la rébellion. Peu après trois armées se dirigent vers le royaume des Asturies. La première attaque la Galice, la deuxième León et la troisième frappe l'Alava et la Castille. Les Musulmans parviennent à prendre une forteresse, sans doute Pancorvo, porte de la Castille et de l'Alava. Dès lors, ce site devient le point de départ des opérations de pillage de l'Alava et de la Castille. Il faut attendre les années 870 pour que Pancorvo passe à nouveau entre les mains des Asturiens. Cette place permet à l'émir d'ordonner une campagne en 838, sous le commandement d'Ubaid ben al-Balesi. Celui-ci remonte l'Èbre, passe par la région de Villarcayo et dévaste la région de Sotoscueva. Les attaques ne laissent que peu de répit aux Asturiens. En 839, Musa ben Qasi, le chef de l'importante famille des Banu Qasi qui gouverne la vallée de l'Èbre autour de Tudela et de Saragosse, pénètre en Alava, qu'il dévaste. Peu après, en 842, Alphonse II décède après un long règne qui lui a permis d'agrandir son royaume en résistant tant bien que mal à son voisin du sud.

Le règne de Ramire Ier (842-850)[modifier | modifier le code]

Durant le règne d'Alphonse II, Ramire (fils de Bermude Ier), dit le Diacre, est nommé gouverneur de la Galice vers 830, Alphonse II n'ayant pas de descendance.

Ramire est veuf de Paterna, dont il a eu un fils, Ordoño. Il se trouve en Bardulie pour négocier son remariage avec la fille d'un noble castillan, Urraque, quand il apprend la mort d'Alphonse II. Ramire est alors âgé de cinquante ans. Alors qu'il est encore en Castille, il assiste à l'ascension du comte palatin Népotien, marié à une soeur d'Alphonse II, comme roi. Face à cela, Ramire rentre pressément en Galice, où il compte de très nombreux partisans, il réunit une armée à Lugo et marche vers les Asturies.

L'affrontement entre les deux factions se produit entre Cangas de Onís et Tineo. Peu après, Népotien est abandonné par les siens et fuit vers Oviedo. Toutefois, les comptes Scipion et Sonna le rattrapent près de Pravia et l'amènent à Ramire. Le châtiment fut


Se produce un enfrentamiento entre sendas facciones entre Cangas de Onís y Tineo. Poco después, Nepociano es abandonado por los suyos y tiene que huir hacia Oviedo. Pero los condes Escipión y Sonna le alcanzan cerca de Pravia y le llevan en presencia de Ramiro I. El castigo para Nepociano consistió en sacarle los ojos y su posterior confinamiento en un monasterio. En el verano de este mismo año Ramiro es coronado rey en Oviedo a la manera gótica, dando vía libre a la sucesión hereditaria, abandonándose la elección. De él partirá la línea dinástica que perdurará durante varios siglos.

En esta lucha, Ramiro fue apoyado por los magnates gallegos, mientras Nepociano es sostenido por los mandatarios astures, cántabros, castellanos (a pesar de que Ramiro estaba casado con una castellana) y vascones. La coronación de Ramiro I como rey no acabó con las conjuras palaciegas y el enfrentamiento de las diferentes tendencias que ya empezaban a apuntarse en el reino asturiano.

Ramiro I es denominado el de la Vara de Justicia, porque hizo desaparecer a los bandidos de Asturias, sacó los ojos a los ladrones que capturaba y enviaba a la hoguera a los adivinos y magos. Además, durante su corto reinado tuvo que hacer frente a varias rebeliones palaciegas. Los enemigos externos también atacan.

Los dos primeros Jueces de Castilla ,Nuño Rasura y Laín Calvo, fueron nombrados en el año 842 y según la tradición, crónicas y obras literarias posteriores (como el Poema de Fernán González) fueron antepasados directos de Fernán González (en el caso de Rasura) y del Cid Campeador (en el de Calvo). Tal parentesco está apoyado únicamente en documentos literarios y no tiene aval histórico cierto. Et los Castellanos que vivian en las montañas de Castiella, faciales muy grave de yr à Leon porque era muy luengo, è el camino era luengo, è avian de yr por las montañas, è quando allà llegagan asoverviavan los Leoneses, è por esta raçon ordenaron dos omes buenos entre si los quales fueron estos Muño Rasuella, è Laín Calvo, è estos que aviniesen los pleytos porque non oviesen de yr à Leon, que ellos no podian poner Jueçes sin mandado del Rey de Leon. Et ese Muñyo Rasuella era natural de Catalueña, è Laín Calvo de Burgos, è usaron así fasta el tiempo del Conde Ferrant Gonçalvez que fue nieto de Nuño Rasuella Tit. Por qual raçon los fijosdalgo de Castiella tomaron el fuero de Albedrío.


En el 843, el hijo de Abderramán II, al-Mutarrif vuelve con una expedición contra el norte peninsular. Pero el resultado no debió valer la pena y no volverá a haber acciones importantes hasta el 846.

En el 844 llegan por primera vez los vikingos a las costas españolas. Primero desembarcaron cerca del actual San Sebastián y se adentraron en el naciente reino navarro capturando a su rey Íñigo I Arista. Después realizaron un intento de desembarco fallido frente a Gijón y se dirigen hacia la Torre de Hércules (Brigantium), cerca de La Coruña. Mientras estaban saqueando La Coruña y Betanzos, fueron sorprendidos por un ejército asturiano y tuvieron que retirarse con la escuadra maltrecha y gran cantidad de muertos.

Las cosas tampoco estaban fáciles para el emir cordobés: a las rebeliones del gobernador de Zaragoza, hay que sumarle las incursiones normandas y la rebelión mozárabe en torno a Toledo al frente de San Eulogio y Álvaro (850).

Ante los problemas internos cordobeses, Ramiro aprovecha para ampliar los límites de su reino llegando a León, antiguo campamento romano, que parecía una buena base para organizar una nueva zona de repoblamiento. Pero 'Abd al-Rahman II, preocupado por este avance asturiano, envió a su hijo Muhammad al mando de un expedición que tomó León (846). Los asturianos huyeron despavoridos, incapaces de hacer frente a las máquinas de guerra cordobesas. Muhammad incendia León y abre grandes brechas en las murallas, retirándose después. León quedó desierta hasta varios años después.

Ramiro murió en 850 en el palacio del Naranco, siendo enterrado en Oviedo, en el panteón de los reyes que había erigido Alfonso II, junto con su esposa Paterna. Durante el breve y tumultuoso reinado de Ramiro I se edifican las más notables construcciones del prerrománico asturiano: la iglesia de San Miguel de Lillo y el palacio de Santa María del Naranco. Además, cuatro siglos después, el arzobispo Rodrigo haría al rey Ramiro I protagonista de una famosa e irreal batalla, la batalla de Clavijo.

Los años del reinado de Ramiro I suponen un parón de la repoblación por tierras de Castilla. En un ambiente de desorden y continuas rebeliones, aparecen los Jueces de Castilla. Sus nombres son Nuño Rasura o Rasuella y Laín Calvo e impartirían justicia entre los castellanos apoyándose en las costumbres y cuyas sentencias se denominaban fazañas, sin tener en cuenta el Liber Iudicioroum, de herencia visigoda, que se respetaba en el resto del reino asturiano. Posiblemente fueron dos, para que cuando uno de ellos viajara a la corte astur, otro se quedara en el condado para mantener la justicia.