Aller au contenu

Utilisateur:Gabreid/Brouillon/Michel Lévesque

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Page brouillon sur l'archiviste Michel Lévesque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Lévesque est un archiviste, conférencier, enseignant et auteur de plusieurs publications dans le domaine de l’archivistique au Québec. Sa contribution professionnelle est marquante au sein de plusieurs organismes, notamment l’Association des archivistes du Québec (AAQ).

C’est en 1981 que Michel Lévesque obtient un baccalauréat en littérature française à l’Université du Québec à Rimouski suivie d’un second baccalauréat en littérature québécoise à l’Université Laval en 1984. Il obtient sa maîtrise en bibliothéconomie et en sciences de l’information à l’Université de Montréal en 1986.

Il occupe des postes de gestionnaire de département en archivistique pour différents organismes publics, comme les Archives nationales du Québec et le Secrétariat du Conseil du trésor entre 1988 et 1999. C’est toutefois en 2000 qu’il agit comme responsable du Secteur de la gestion documentaire et de la Direction des communications au sein du Directeur général des élections du Québec pour plus de 15 ans.

Son implication dans le monde de l’archivistique s’étend également vers l’enseignement comme chargé de cours à l’Université de Montréal ainsi que conférencier pour des associations de professionnels de l’information. Il écrit plusieurs articles sur l’engagement de la profession d’archiviste, les outils archivistiques ainsi que différents comptes rendus de conférences professionnels.

Contribution intellectuelle[modifier | modifier le code]

Le guide de classification produit par Lévesque et Denis Casault est une référence pour les organisations afin de faciliter le classement, la classification et l’indexation de leurs documents. Les auteurs proposent un système simple, efficace et facilement applicable. Ils en décrivent les particularités à travers les cinq sections du livre. D’abord, les buts et avantages du système, tels qu’« Ordonner la masse documentaire sous des “sujets simples” » ainsi qu’une sous-section intitulée « Accélérer la prise de décision »[1]. Ils énoncent ensuite des principes de la classification, comme le principe de provenance[2]. La seconde section est dédiée aux termes fréquemment employés en archivistique, tels que dossier, classe, cote, division, etc. Les sections suivantes comprennent le plan de classification et les procédures, et l’explication des neuf classes représentant les fonctions de l’organisation, leurs sous-divisions sur quatre niveaux, l’indexation et la gestion des documents[2].

L’article de Lévesque de 1998 traite des nouvelles technologies et décrit les difficultés que présentent les documents numériques pour les archivistes notamment la numérisation d’un document papier et l’enjeu de la copie et de la création de documents numérique. À quel moment doit-on procéder à la numérisation si certains documents ont des durées de conservation indéfinies et peuvent nécessiter l’ajout d’informations ? Quelles sont les durées de conservation à inscrire au calendrier de conservation, et comment doit-on disposer des documents numériques une fois qu’ils passent à l’inactif ? Faut-il considérer les bases de données comme des documents, et si oui que devrait-on inscrire au calendrier de conservation ? Quels sont les outils et logiciels à utiliser pour la numérisation ? Les documents bureautiques, comme le logiciel Word, peuvent-ils remplacer les documents papier[3] ? Lévesque donne réponse, ou du moins une réflexion à toutes ces questions qui, à l’époque, représente de grands défis à relever pour les archivistes.

Dans son œuvre collaborative de 2005, Lévesque se penche sur l’utilisation de métadonnées lors de l’enregistrement d’un document numérique par une organisation gouvernementale. Les auteurs créent un guide de référence comportant de nombreux modèles de fiches de métadonnées réparties selon trois profils, ainsi que des tableaux présentant les divers attributs présents dans ces profils[4]. Les profils représentent trois classes d’objets, soit les documents de références, les documents de transaction et les dossiers[5]. Ce guide est conçu en lien direct avec la norme ISO 15836 (Dublin Core) et permet de faire progresser la réalisation du Cadre de référence gouvernemental en gestion intégrée des documents (CRGGID)[4].

La participation active dans le domaine archivistique est notoire chez Lévesque qui offre de nombreuses conférences, notamment sur la question de l’indexation en 2001[6]. Lévesque met en parallèle les outils associés à la description des documents et les outils tels que le contrôle du vocabulaire, le thésaurus et le repérage plein texte. L’article, qui résume la conférence, reflète une étude de cas entre les deux types d’outils archivistique et met en lumière l’importance du contexte de création des documents ainsi que le rôle majeur de l’indexation dans le travail du professionnel de l’information. Selon Lévesque, l’étape de l’indexation représente le choix « des critères d’exhaustivité, de cohérence, de spécificité et d’exactitude qui doivent servir à donner les assises d’un véritable travail professionnel »[7].

Il partage d’ailleurs sa passion pour le travail d’archiviste dans un entretien avec Diane Baillargeon et Lucie Pagé[8]. Il relate ses études en bibliothéconomie, ses talents en littérature font également mention de ses convictions professionnelles, soit « conduire les archivistes vers des réformes qui intégreraient des concepts de la bibliothéconomie visant la communication élargie des archives »[9]. Lévesque mentionne l’importance de la place de l’archiviste dans les organismes en soulevant la valorisation des compétences professionnelles et la reconnaissance sociale. Lévesque, lui-même passionné et engagé comme professionnel de l’information, affirme « qu’il pourrait s’entretenir de calendrier de conservation devant son miroir »[10].

C’est en 2007 que Lévesque rend hommage à l’Association des archivistes du Québec dans un article relatant les prises de position et les interventions de l’organisme auquel il a contribué durant plusieurs années[11]. Il relate divers événements tournant de l’AAQ comme, la création du comité des affaires professionnelles, la défense des centres d’archives, la déclaration québécoise sur les archives, les centres d’archives dans les musées, le financement, les médias, la numérisation et la normalisation en archivistique. Il met également en perspective l’histoire de la discipline de l’archivistique avec l’adoption de la Loi sur les archives en 1983 ainsi que la fusion en 2004 des Archives nationales du Québec et de Bibliothèque nationale du Québec suivi de la création de Bibliothèques et archives du Canada. Lévesque situe l’engagement de l’archiviste sur une ligne du temps et fait la valorisation des archives culturelles et patrimoniales.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Baillargeon, D., Lévesque Michel, Pagé Lucie. (2009-2010). La passion de l’engagement. Archives, vol. 41, no 1, pp. 61-69.  Repéré à https://www.archivistes.qc.ca/revuearchives/vol41_1/41_1_baillargeon_levesque_page.pdf
  • Baillargeon, D., Lévesque Michel. (2007-2008). L’Association des archivistes du Québec, une association impliquée, des archivistes engagés. Archives, vol. 39, no 1, pp. 43-92.  Repéré à https://www.archivistes.qc.ca/revuearchives/vol39_1/39_1_baillargeon_levesque.pdf
  • Casault, D., Lévesque, Michel, & Association des archivistes du Québec. (1997). Guide de classification et de classement des documents des associations et autres organismes de même nature (2e éd. rev. et augm, Ser. Collection guides pratiques de gestion). Association des archivistes du Québec.
  • Lemay, N., Lévesque Michel, Québec (Province). Comité sur les métadonnées, & Archives nationales du Québec. (2005). Profils de métadonnées gouvernementaux, version 1.0 : documents de référence, documents de transaction, dossiers (Ser. Publications gouvernementales du Québec en ligne : monographies électroniques). Archives nationales du Québec. http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/63740
  • Lévesque, M. (1998-1999). Les documents électroniques et le calendrier de conservation ou les considérations d’un pauvre archiviste qui essaie de suivre l’évolution technologique. Archives, 30(3‑4), 39‑54.
  • Lévesque, Michel. (2001-2002). L’indexation : luxe ou nécessité?. Archives, vol. 33, no 1, pp.14-45.  Repéré à https://www.archivistes.qc.ca/vol33_1/33-1-levesque.pdf

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2016 - École de bibliothéconomie et sciences de l’information de l’Université de Montréal - Diplômé d’honneur.
  • 2005-2006 - Association des archivistes du Québec -  Membre émérite

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]