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Theuthilde
Fonction
Abbesse
Abbaye de Remiremont
Biographie
Décès
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Activité
Autres informations
Ordre religieux

Theuthilde (Thiathildis, Theuthildis) (morte entre 862 et 865) est une abbesse de Remiremont du IXe siècle.

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

D'origine noble[1], Theuthilde était apparentée au sénéchal Adalhard[1], puissant personnage de la cour carolingienne. Vers 820-823, elle est nommée abbesse de l'abbaye royale de Remiremont, probablement à l'instigation du souverain[1], et va gouverner ce très riche établissement monastique durant une quarantaine d'années.

De concert avec le prévôt Thierry, Theuthilde est sans doute à l'origine de l'ouverture du Liber memorialis de Remiremont (en), un livre mémorial où elle fait inscrire le nom de toutes les religieuses défuntes depuis la fondation du monastère[2].

Theuthilde meurt un 26 octobre, entre 862 et 865[3]. La moniale Asprin lui succède à l'abbatiat[2].

Correspondance[modifier | modifier le code]

Six lettres adressées par l'abbesse Theuthilde à différentes personnalités de l'empire carolingien ont été conservées dans un recueil épistolaire. La première lettre, datée de la période 823-840, s'adresse à Louis le Pieux pour l'informer que, afin de le remercier de ses bienfaits, les moniales ont chanté mille psautiers et huit cent messes pour son salut et celui de sa famille[4]. [...]

La quatrième lettre est adressée à son parent, le sénéchal Adalhard, pour le remercier de sa bienveillance et souhaiter son salut éternel[5].


Ces lettres ont été éditées, accompagnées d'une traduction française, par Michel Parisse en 1998, en annexe de son édition de la correspondance de l'évêque Frothaire de Toul[6]. Une traduction anglaise de la lettre adressée à Louis le Pieux a aussi été publiée par Steven Vanderputten[7].


Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Parisse, « Lettres de Theuthilde, abbesse de Remiremont », dans Michel Parisse (dir.), La Correspondance d'un évêque carolingien. Frothaire de Toul (ca 813-847), avec les lettres de Theuthilde, abbesse de Remiremont, Paris, Publications de la Sorbonne, (ISBN 2859443487 et 9782859443481), p. 151-163.
  • Michèle Gaillard, « Abbés et abbesses comme ressources dans les réformes monastiques en Haute-Lotharingie du début du neuvième siècle au milieu du dixième siècle », dans Steven Vanderputten, éd., Abbots and Abbesses as a Human Resource in the Ninth- to Twelfth-Century West, Zurich, LIT Verlag, coll. « Vita regularis – Ordnungen und Deutungen religiosen Lebens im Mittelalter. Abhandlungen » (no 74), (ISBN 978-3-643-91070-7), p. 7-26.
  • (en) Steven Vanderputten, Dark Age Nunneries: The Ambiguous Identity of Female Monasticism, 800–1050, Ithaca, Cornell University Press, (ISBN 9781501715976 et 1501715976, OCLC 1001968627), chap. 2 (« Holy Vessels, Brides of Christ: Ambiguous Ninth-Century Realities »), p. 37-64.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Parisse 1998, p. 151.
  2. a et b Parisse 1998, p. 152.
  3. Parisse 1998, p. 152-153.
  4. Parisse 1998, lettre 1, p. 154-155.
  5. Parisse 1998, lettre 4, datation 831-840, p. 158-159.
  6. Parisse 1998, p. 154-163.
  7. Vanderputten 2018, Appendix E : Letter by Abbess Thiathildis of Remiremont to Emperor Louis the Pious, c. 820s–840, p. 183-184.

Voir aussi[modifier | modifier le code]