Gare de Ramillies

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Ramillies
Image illustrative de l’article Gare de Ramillies
Intérieur de la gare vers 1910.
Localisation
Pays Belgique
Commune Ramillies
Coordonnées géographiques 50° 39′ 15″ nord, 4° 53′ 43″ est
Caractéristiques
Ligne(s) 142, Namur à Tirlemont
147, Tamines à Landen
Voies 0 (anc. 5)
Quais 0 (anc. 3)
Historique
Mise en service
Fermeture (voyageurs)
(marchandises)

Carte

La gare de Ramillies est une gare ferroviaire belge, fermée, à la croisée des lignes 142, de Namur à Tirlemont et 147, de Tamines à Landen située sur le territoire de la commune de Ramillies dans la province du Brabant wallon en Région wallonne.

Situation ferroviaire

La gare de Ramillies était établie au point kilométrique (PK) 23,0 de la ligne 142, de Namur à Tirlemont, via Éghezée et Jodoigne, entre les gares de Noville-Taviers et de Hédenge[1] et au PK 41,9 de la 147, de Tamines à Landen, via Fleurus et Gembloux entre les gares de Petit-Rosière et d'Autre-Église[2].

Histoire

Le chemin de de fer dit de la croix de Hesbaye correspond à deux lignes ferroviaires désormais disparues destinées à relier les villes de Landen et Tirlemont à celles de Namur et Tamines, créant ainsi une double liaison entre le sillon Sambre-et-Meuse et les marches de la Flandre du nord-est. Les plans prévoient que la croix formée par ces deux lignes ferroviaires sera la gare de Ramillies. Après avoir été concédée à la Grande compagnie du Luxembourg, qui doit y renoncer avant même d'avoir entamé les travaux pour des raisons financières, elle échoit à une société créée dans ce but : la Compagnie du Chemin de Fer de Tamines à Landen et de ses extensions qui obtiendra également d'autres chemins de fer notamment la ligne de Landen à Hasselt ainsi que celle de Tournai à Jurbise.

La gare de Ramillies[3] est mise en service le lorsque la Compagnie du Chemin Tamines-Landen inaugure la section de Landen à Fleurus. La seconde branche de la croix connaît un début de réalisation le avec la section Tirlemont - Ramillies suivie par celle de Ramillies à Namur le [4].

Les Chemins de fer de l'État belge rachètent la compagnie en 1871 et remplacent le bâtiment de la gare par une nouvelle construction plus imposante en 1895[3].

Les lignes 142 et 147 ne génèrent plus qu'un trafic secondaire et, après la Seconde Guerre mondiale, les trains de voyageurs sont supprimés au profit des autobus, d'abord entre Landen et Fleurus le (sauf un seul parcours Gembloux - Ramillies jusqu'en ) puis de Ramillies à Tirlemont le . Il subsiste deux aller-retour entre Ramillies et Namur jusqu'au  ; cette section verra à nouveau circuler des trains de voyageurs au cours du difficile hiver de 1966[4].

En 1971, la desserte marchandises de la ligne 147 entre Gembloux et Orp est suspendue. La fermeture devient complète avec l'arrêt des circulations sur la ligne 142 entre Cognelée et Hoegaarden. Le démontage formel des deux lignes a lieu respectivement en 1973 (142)[1] et 1989 (147)[2].

Patrimoine ferroviaire

L'aspect du premier bâtiment des recettes de la gare de Ramillies n'est pas connu. En 1895[5], il est remplacé par une construction richement décorée à la façade de briques rouge et de pierre de taille jaune avec des ornements en pierre bleue. Une halle à marchandises, également reconvertie après la disparition des trains, complète cet ensemble[6]. Émile Robert, ingénieur chef de service au groupe de Namur des Chemins de fer de l’État belge, en réalise les plans[7].

Comme la plupart des gares dites du groupe de Namur que cet architecte dessina, elle a été réalisée en deux exemplaires similaires, souvent en "miroir". Malgré leurs dimensions fort proches et leur localisation, les gares de Ramillies et Éghezée ne sont pas du même type. Le bâtiment de Ramillies, doté d'une aile de six travées à droite, est le jumeau de celui de la gare de Groenendael qui reprend les cheminées décoratives et grandes fenêtres aux pignons[7]. Les bâtiments jumeaux d'Éghezée et la Hulpe s'en distinguant surtout par leurs pignons simplifiés.

Le bâtiment de la gare est en bon état ; il a connu diverses fonctions. Une enseigne Carrefour Express l’occupait de 2017 à 2018[6]. La bijouterie Regarts y est depuis implantée[8].

Modèle:Message galerie

Notes et références

  1. a et b « Standaardfiche : 142 Namur - Tienen », sur Pandora (archivé sur Internet Archive).
  2. a et b « Standaardfiche : 147 Tamines - Fleurus - Landen », sur Pandora (archivé sur Internet Archive).
  3. a et b (nl) Jean-Pierre Schenkel, « Ramillies », sur spoorweggeschiedenis, (consulté le ).
  4. a et b (nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen : Lijn 142 », sur users.telenet.be (consulté le ).
  5. « Gare de Ramillies », sur www.railstation.be (consulté le ).
  6. a et b « Les gares belges d'autrefois. La gare de Ramillies. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le ).
  7. a et b Hugo De Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I : 1835 - 1914, Turnhout, Brepols, , 240 p., p. 69-72.
  8. Source Google Maps.

Voir aussi

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Articles connexes

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