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Exécution du Major Général Franz Krech

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Exécution du Major Général Franz Krech

Pendant la résistance en Grèce durant la Seconde Guerre mondiale

Localisation Moláoi (el) - Laconie
Drapeau de la Grèce Grèce
Cible Franz Krech (en)
Date
Participant Peloton du 8e régiment de l'Armée populaire de libération nationale grecque
26 soldats de la 41e division d'infanterie allemande
Pertes 4 (Allemands) morts
5 (Allemands) blessés

L'exécution du Major Général Franz Krech est une opération militaire qui a lieu le , conduite par un peloton de l'Armée populaire de libération nationale grecque (ELAS), pendant l'occupation allemande de la Grèce, au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle entraîne de dures représailles de la part des forces d'occupation et contribue à la déclaration du Péloponnèse comme zone de combat.

Opération

Un peloton du 8e régiment de l'ELAS, de Laconie, sous les ordres du sous-lieutenant de carrière[1] Manólis Stathákis[2],[3], tend une embuscade au général de division allemand Franz Krech (en)[4], commandant de la 41e division d'infanterie allemande, dans la région de Laconie, le .

Il résulte de l'attaque, la mort de Krech et de quatre membres de son escorte. La veille, le major général allemand Heinrich Kreipe était enlevé par des agents britanniques et grecs, en Crète.

L'OSS américain et le SOE britannique, avec la collaboration du Front de libération nationale grec (EAM), diffusent l'information, pour des raisons de propagande (Opération Hemlock (en)) mais aussi pour éviter des représailles, que le Général de division Krech avait été exécuté par la Gestapo, en tant que dissident et qu'il avait rendu publique une fausse lettre appelant les soldats allemands à déserter[5]. Elle rapporte également que Krech, avec Kreipe, participerait à un mouvement anti-hitlérien, appelé mouvement Free German[6].

Conséquences

Le 1er mai, les Allemands exécutent 200 personnes (dont la majorité sont des prisonniers communistes) à Kaisariani. Selon les excuses présentées par Hellmuth Felmy, lors des procès de Nuremberg, le chef des bataillons de sécurité collaborationnistes du Péloponnèse, le colonel Dionysios Papadongonas, qui était ami avec Krech, a ordonné de sa propre initiative l'exécution de 100 autres membres ou membres présumés de la Résistance[4]. Dans le même temps, les Allemands en tuent 25 autres à Athènes. Au total, au moins 325 personnes ont été exécutées, et d'autres exécutions ont suivi dans le sillage de la marche de la 117e division Jäger de Moláoi à Sparte. Hellmuth Felmy justifie le nombre de ces exécutions par le statut de Krech, en tant que commandant de division. Les ordres de représailles sont donnés par le commandant militaire supérieur du Péloponnèse, le général de division Karl von Le Suire.

En mai, la région du Péloponnèse est déclarée zone opérationnelle, c'est-à-dire zone de guerre[4],[7]. Krech est promu, à titre posthume, lieutenant général (Generalleutnant) par Hitler et enterré à Athènes.

Références

  1. (el) Yiannis Priovolos, Μόνιμοι Αξιωματικοί στον ΕΛΑΣ, οικειοθελώς ή εξ'ανάγκης [« Agents permanents de l'ELAS, volontairement ou par nécessité »], Alfeios Publications, p. 515.
  2. (el) Yiannis L. Lefas, Ο ΔΗΜΟΚΡΑΤΙΚΟΣ ΣΤΡΑΤΟΣ ΠΕΛΟΠΟΝΝΗΣΟΥ (Δημιουργία - Ανάπτυξη - Ήττα) [« L'ARMEE DEMOCRATIQUE DU PELOPONNESE (Création - Développement - Défaite) »], vol. II, Athènes, Alfeios Publications,‎ , p. 151.
  3. (el) « Τίμησαν με εκδήλωση μνήμης το Μανώλη Σταθάκη στους Μολάους » [« ls ont honoré Manólis Stathákis à Moláoi avec un événement commémoratif »], sur le site apela.gr,‎ (consulté le ).
  4. a b et c (el) Από τη Βιέννη στα Καλάβρυτα. Τα αιματηρά ίχνη της 117ης Μεραρχίας Καταδρομών στη Σερβία και την Ελλάδα [« De Vienne à Kalavrita. Les traces sanglantes de la 117e division expéditionnaire en Serbie et en Grèce »], Estie,‎ , p. 512, 554.
  5. (en) Patrick K. O'Donnell, 45 Operatives, Spies, and Saboteurs : The Unknown Story of the Men and Women of World War II's OSS, Simon and Schuster, , 384 p. (ISBN 978-0-7432-3574-7, lire en ligne), p. 235-236.
  6. (el) Nikos Papanastasiou et Hagen Fleischer, « Το «Οργανωμένο χάος»: Η γερμανική κατοχική διοίκηση στην Ελλάδα », dans Ιστορία της Ελλάδας του 20ού αιώνα [Histoire de la Grèce du XXe siècle] [« Le "Chaos organisé": l'administration d'occupation allemande en Grèce »], Athènes, Vivliorama,‎ , p. 138.
  7. (el) « 1944: Μάχες του ΕΛΑΣ στην υπόδουλη Ελλάδα » [« 1944: batailles de l'ELAS en Grèce asservie »], sur le site efsyn.gr,‎ (consulté le ).

Source de la traduction