District d'Analalava

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Analalava
Administration
Pays Drapeau de Madagascar Madagascar
Région Sofia
Chef-lieu Analalava
Nombre de kaominina 15
Démographie
Population 119 605 hab. (2001[1])
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 34′ sud, 47° 54′ est
Superficie 438 000 ha = 4 380 km2

Analalava est l'un des districts de la région de Sofia, situé dans le Nord-Ouest de Madagascar. il borde les districts d'Ambanja au nord, de Bealanana et Antsohihy à l'Est et Boriziny (Port-Bergé) au Sud. Il a une surface de 4 380 km2 et la population était estimée à 89 917 en 2001[2]. Le district est divisé en 15 communes.

La plus grande des îles en face d'Analalava, Nosy Lava, abrite un bagne, autrefois île sacrée où se trouve les tombeaux de dynastie royale des ampanjaka sakalava bemihisatra de la région du Nord-Ouest. Ce bagne pénitencier est inauguré par le gouvernement colonial français à l'époque du Gouverneur général Augagneur (1905-1911) sous la présence de Tondroko II,Ndramamahana , le roi au pouvoir à l'époque.

Les habitants de la région pêchent des poissons , des concombres de mer, des crabes, des crevettes avec des pirogues, des petits bateaux à voile latine.

Situation géographique

Analalava, littéralement « Là où il y a de longues forêts », qui se trouve dans la partie Nord-ouest de Madagascar, dans l’actuelle Région Sofia, situé dans la province de Mahajanga.

Au Nord, le district partage ses frontières avec le district d’Ambanja par la commune rurale d’Ankaramy Be; à l’Est le fleuve de Maevarano le sépare du district de Bealanana et d’Antsohihy. Au sud, le fleuve Sofia constitue sur la limitrophe avec les districts de Port-Bergé et du chef-lieu de la région Boeny (Mahajanga). À l’ouest, le canal de Mozambique fait la limite de son territoire.

Par ailleurs, le district possède tant de petites îles et ilôts (Ifaho , Ilagna et Soihy) ; Nosy Lava, à 25 km au large de sa côte, ainsi que Nosy Saba (Morintsa), Nosy Valiha, Nosy Tanifaly(autre nom, Kalikajôro), Nosy Birafia, qui se trouvent plus au Nord. Et des baies s’étalent tout au long des côtes à savoir : baie de Narindra (mot d’origine soihili, narendre « on y va » , en français, parmi la plus belle du monde après celle de Diego-Suarez (Antsiranana) et de Rio de Janeiro (au Brésil). Il dispose de quinze (15) communes à savoir Analalava-centre, Ambaliha, Ambolobozo, Antonibe, Andribavontsona, Angoaka-sud, Ambarijeby-Sud, Ankaramy Be, Andrevorevo, Maromandia , Marovantaza, Marovatolena, Mahadrôdroko , Befotaka-nord et la commune de Bejofo plus à l’Est.

La ville d’Analalava est composée de six quartiers : le Central, puis Ampasikely, quartier des originaires des Hautes terres centrales (les Hova et Betsileo), puis Befitina (avant, c’est un quartier des indiens), puis Fongony (quartier des Zanatany « enfants de la terre », où se trouvent les commerçants Arabes, les Comoriens, les Makoa, les Tsimihety, et les Sakalava ; en plus Fongony est aussi un quartier des pêcheurs) ; le quartier d’Ambalahonko (c’est aussi quartier des Zanatany mais actuellement, rattaché à Fongony) ; le quartier d’Anjialava, un quartier royale ou quartier d’Ampanjaka et ses sujets ; qui se trouve à l’extrémité sud de la ville.

La géographie régionale d’Analalava

L’étude de l’organisation de l’espace nous mène à comprendre le comportement des groupes de population qui occupent ces espaces, car l’environnement dicte la mentalité et l’esprit de l’individu. En principe, la « relation à l’espace est (…) universellement garante de la particularité des identités». Avant 1930, la région est limitée à l’Est par le canton de Befandriana-nord et celui de Bealanana, des zones qui entretiennent d’étroite relation avec l’Androna (Mandritsara), habitées essentiellement par les Tsimihety. À l’Est, la région constitue des montagnes et des plaines favorables à l’agriculture et à l’élevage. En plus, des forêts denses, de grands fleuves comme Sofia, Mangarahara, Simboana, et Maevarano assurent l’humidité de la région. Sur les berges de ces grands fleuves, la concentration humaine est importante. Ces fleuves qui facilitent l’évacuation des produits locaux demeurent cependant presque infranchissables durant la saison de crue. Vu cette optique de l’environnement, les groupes de population appelés « Tsimihety » se forme car ils s’habituent à la montagne et la forêt. Grâce aux réserves forestières, les gens peuvent se réfugier contre les oppressions d’autorités, aussi bien pendant l’époque royale que durant la période coloniale. La partie ouest de la région, sur le littoral notamment, on rencontre une zone des Sakalava. Les côtes sont constituées en baies où tous les grands fleuves se jettent et d’îlots. On peut citer quelques baies célèbres de la région, les baies (Narindra, de Ramanetaka, de Mahajamba) qui jouent un rôle commercial très important car par là que les grands bateaux, les boutres arabes et indiens peuvent accoster, c’est un ancien comptoir commercial des Antalaotra.

À Analalava, il existe des cours d’eau, qui sont presque navigables et des baies favorables à l’accostage. D’un côté, à l’époque coloniale, l'administration, faute des infrastructures routières, depuis son implantation, choisit les côtes pour faciliter les communications maritimes et fluviales. Analalava figure parmi les régions qui répondent à ces projets. Quatre grands fleuves parcourent la région d’Analalava, il s’agit de Maevarano, de Sofia, de Mangarahara, de Droa, de Vavan’Anatambo(Ilailoza), de Manambaro, et d’autres comme Mafirinaina, Vavan’i Maromandia, Vavan’Analalava ,…

Par ailleurs, vu l’espace géographique d’Analalava dominé par la mer, les Sakalava sont habitués à la mer. Outre l’élevage, ils sont en majorité des marins. Donc, Analalava n’est pas une zone isolée, il partage toujours des liens avec les autres zones littorales de la Grande île. Quant au climat, le climat d’Analalava est doux, attire l’attention des étrangers grâce à l’alternance de deux vents frais du Varatraza (Alizé) et Talio(Mousson). Le district figure parmi les zones qui abritent les palétuviers de la Grande île et regorge aussi des ressources halieutiques. Les activités économiques ainsi que l’attitude des populations dépendent étroitement des réalités historiques et spatiales de la région. Les Français construisent les aérodromes pour communiquer aux zones isolées qui relient les différentes régions à la capitale (Tananarive) en 1949. En un mot, c’est une région géostratégique.

Par ailleurs, la région d’Analalava jouit d’une forte migration tsimihety. En outre, les Sakalava de la région ont une forte intégration avec les autres groupes de population notamment les Tsimihety par le biais des mariages et des alliances ou rohim-pihavanana. Cette alliance s’effectue par la pratique de Fatidrà ou Fizivàna. Dans cette forme d’alliance, la cohésion se raffermit davantage, car les relations avec les ziva ou lohateny semblent plus intenses que celles de la parenté. Le fait de faire du mal à ces derniers provoque des malédictions des ancêtres la descendance. Les Tsimihety et les Sakalava sont culturellement identiques. Chacun de ces deux groupes fonde la structure qu’il juge meilleure. Les Tsimihety adoptent une organisation sociale souple, capable d’assimiler un nouveau mode de vie basé sur la démocratie et sur les conseils des Sojabe ou raiamandreny. Cette organisation traditionnelle, les forces d’armée n’existent pas, tandis que les Sakalava sont protégés par les Jiriky, armées royales.

Par ailleurs, les Tsimihety ont une organisation sociale qui repose sur la vie familiale contrairement aux Sakalava dont l’organisation sociale se base sur le « pouvoir royal ». Ils ont en commun le goût de déplacements. La raison des migrations sakalava est plutôt d’ordre religieux qu’économique. Ce mouvement se pratique par le changement des lieux sacrés (des doany, villages sacrés). Quant aux Tsimihety, ils se déplacent pour la recherche des ravinahitra (richesses), ils sont des cultivateurs plutôt qu’éleveurs. Leur mouvement s’effectue par conséquent sur la recherche des baiboho ou tany lonaka(plaines fertiles). Ils sont plus modérés et plus prolifiques que leurs voisins sakalava et démographiquement, l’accroissement de la population est rapide dans les zones qu’ils occupent et leur nombre dépasse largement à celui des Sakalava. L’analyse de ce phénomène se résume par le dynamisme psychologique et spatial. Au rythme des phénomènes sociaux, l’administration coloniale comprend les Tsimihety depuis la domination de leur territoire. Pourtant, l’histoire de ce groupe est longtemps éclipsée par les royaumes sakalava à leur territoires celui des Betsimisaraka à l’Est. Ces deux groupes de la population figurent parmi les composants majeurs des Tsimihety. En un mot, les Tsimihety s’attachent à leur territoire, malgré les migrations, car après leur mort, ils doivent toujours retourner aux terres de leurs ancêtres (Tanindrazana). Enfin, leur territoire dicte leur identité. En gros, le district appartient aux Sakalava et Tsimihety ; mais l’organisation sociale repose jusqu’à maintenant sur le respect d’Ampanjaka (pouvoir royale).

Histoire

Origines

La ville d’Analalava littéralement « Au pays des longues forets », est fondée au début du XVIIIème par les Antalaotra, en 1710. Ces derniers ont fondé cette ville pour faire un comptoirs commercial. Puis, les Sakalava, les Makoa, les Soihilis et Tsimihety qui cohabitaient ensemble pour créer des royaumes sakalava bemihisatra vers la fin du XVIIIe siècle (1795). « Tsimontimontirana », est un ancien nom donné à la ville d’Analalava par les Antandrano (navigateurs et commerçants arabes). Ce nom est un mot d’origine Vezo, qui signifie « il est interdit d’y entrer, car c’est un endroit sacré ». Donc, l’actuelle ville d’Analalava est un endroit sacré autrefois, il faut des rites pour s’y installer.

D’abord, le mot « Analalava », prend référence aux « longues forêts » qui longent sur le bord de la ville. Deuxièmement, « Analalava » est la jonction de « Analan’i Lava », Forêt de Lava. Alors, Lava est un homme, notable qui dirigeait ses peuples de s’y installer lors de l’arrivée des armées Françaises en octobre 1895.

Le premier endroit où la ville était fondée, est sur l’actuel quartier d’Ampasikely ; c'est-à-dire, lieu où se trouve la Jetée. A l’époque, c’était le port d’accostage des boutres, goélettes, barques, des bateaux et navires des Antalaotra.

L’arrivée des colonisateurs français en octobre 1895, marque le début du processus d’urbanisation de la ville d’Analalava.

Histoire administrative

La ville d’Analalava change souvent de statut tout au long de la période de son histoire. Les royaumes sakalava bemihisatra, dépendant du gouvernement du royaume merina depuis 1851, se transforme en Cercle militaire des français, après les révoltes des Sakalava à Antonibe, en juillet 1898. À partir de 1905, le « Cercle » se transforme en « Province civile » entre 1905 à 1930. C’était un Chef lieu de province des Sakalava et Tsimihety de la partie Nord-ouest de Madagascar.

D’ailleurs, l’École normale et professionnelle d’Analalava fondée en 1897, devient l’ « École Régionale d’Analalava » (ERA) à partir de 1900. Cette institution scolaire est une grande étape pour accéder à l’École supérieure d’Antananarivo, Le Myre de Vilers.

À l’ERA, le recrutement est sélectif et par voie de concours, une minorité d’élèves peut y accéder. Cette École de grande envergure couvre la circonscription du Nord et du Nord-Ouest. Elle était chef-lieu de la circonscription scolaire de Mahajanga, de l’île d’Anjouan, de Diego-Suarez, de Nosy Be, de Vohemar, de Mandritsara, de Maevatanana, de Port-Bergé, Bealanana, Befandriana-nord, Ambilobe et d’Antsohihy jusqu’en 1958. En outre, la ville d’Analalava détient le Chef lieu de province de Majunga et Diego-Suarez, jusqu’à l’arrivée du Gouverneur général Leon Cayla en 1932.

Administrativement parlant, Analalava devient chef-lieu de région, à la place d’Antsohihy actuel, à partir de 1932, puis devenu district en 1952 et sous-préfecture à partir de 1960, date marquant le début de la Première République Malgache. Analalava détient le statut de sous-préfecture à partir de 1960 jusqu’en 2004, durant l’administration de président de la république Marc Ravalomanana ; puis intégré parmi les sept (7) districts qui contiennent la région Sofia.

Résumé

Cercle militaire: 1898 -1904

Chef lieu de province: 1905 -1932

Chef lieu de région: 1932 -1951

District: 1951-1960

Sous-préfecture: 1960 - 2004

District au sein de la région Sofia: 2004 - ???

Circonscription Scolaire d’École Régionale: 1900 -1965

Historique des six Fokontany de la commune urbaine d'Analalava

1. Ampasikely: littéralement, « au petite plage ou au petit sable ». C’est le premier quartier de la ville d’Analalava. Créé par les Antalaotra en 1710, lieu de comptoir commercial, port des boutres, des kotria et des goélettes. Après les révoltes des sakalava à Antonibe en juillet 1898, les armées françaises ont mis ce quartier comme lieu de résidence pour surveiller les originaires des Hauts Plateaux(les Merina et Betsileo). C’est dans ce quartier qu’on trouve la prison ; la Caserne, les services de Poste Télégraphe et de Télécommunication (PTT), l’ancien Travaux publics, la jetée et l’Aérodrome d’Analalava.

2. Central: c’est un quartier administratif de la ville d’Analalava. On y trouve la bureaucratie de la ville: l’Hôtel de ville, bureau de la Commune urbaine d’Analalava, le Trésor, le terrain de l’indépendance, la résidence du chef de district (avant, c’est une résidence du gouverneur colonial). Puis, les institutions scolaires publiques s’y trouvent comme le CEG (Ex-École Régionales, créée en 1898), le Tribunal de 1ère instance, l’EPP (Ex-École officielle, créée en 1900), le Bazar be, le Tranombarotra ROSO (Ex- Compagnie Marseillaise de Madagascar), le Bureau de CISCO, l’Hôpital, le Malibu, le Bureau des Eaux et foret. C’est un quartier historique, car c’est là sont vendus les esclaves noirs déportés d’Afrique et du Mozambique. On y trouve « Vodimangabe » datant plus 300 ans ; où étaient attachés les « Zazamanga » ou les Makoa, esclaves noirs pour le commerce.

3. Befitina: mot d’origine arabe « fit’nat », tentation. Donc, « be » (beaucoup, plusieurs) et « fitina » (tentations, rumeurs) ; avant tout, c’est un quartier où les tentations ou des rumeurs étaient en abondances. Les « Tsimonty » c’est quelqu’un d’indiscret, semeur de zizanie dont Befitina est leur quartier général. C’est aussi le quartier des indiens, où se trouvent leurs magasins et leurs boutiques. À Befitina se trouve la source naturelle de « Vôvolamina » « Puit de Lamine », Haut-commissaire français (vers 1948).

4. Fongony: vient de « fongo » « dune », puis « ny » « son, sa, ses,.., adjectif possessif », littéralement, « ses dunes de sable ». C’est un quartier des Zanatany « enfants de la terre », où se trouvent les commerçants arabes, les Comoriens, les Makoa, les Tsimihety, les Sakalava (traditionalistes), les Antandrano(marins) et les pêcheurs. Là aussi qu’on trouve la station balnéaire de la ville d’Analalava. En gros, c’est le Ghetto de la ville.

5. Ambalahônko: c’est aussi le quartier des Zanatany, même statut que Fongony. Actuellement, il est rattaché à Fongony, a un statut administratif commun, même chef de Fokontany.

6. Anjialava: « au long sable », c’est un quartier sablonneux où se trouve le Zomba (palais royale) des Sakalava bemihisatra ; un quartier des traditionalistes et les sujets royaux. Les gens qui y habitent sont presque les adeptes et les sujets de l’Ampanjaka. Le quartier se trouve à l’extrémité sud de la ville. Là où s’installe la Centrale thermique de JIRAMA. Il est limité au Sud par la rivière d’Ambavan’Analalava….Actuellement ces quartiers d’Analalava ne cessent pas de s’étendre grâce à l’arrivée des migrants, mpiavy…..

Brève histoire du fleuve sacré « La Loza» à Analalava

Le district d’Analalava se trouve dans la partie nord-ouest Madagascar, dans l’actuelle région Sofia. Il possède plusieurs fleuves.La Loza est le plus remarquable parmi eux. D’abord le mot « Loza » est un nom du roi sakalava, ancêtre des dynasties royales « Sakalava-Zafinifotsy » au temps d’Andriandahifotsy(1610-1685), roi fondateur des royaumes sakalava. Loza est son fils issu de son mariage avec sa sœur Andiambolamena. Les Sakalava à l’époque, interdisaient l’inceste, c'est-à-dire mariage entre les familles proches (frère et sœur). Mandoza, signifie pratique d’une relation charnelle avec un membre de famille proche ou lointain.Donc,Loza est le fruit de cette union interdite, mais aussi des malheurs qui frappent l'individu. Ce dernier était chassé de sa région Menabe et se réfugia à Androna,(Manditsara) vers 1642.Il avait des progénitures avec les femmes de cette région, qui forment les dynasties royales Sakalava-zafinifotsy. Le temps passa, en 1823, les armées de Radama Ier conquirent Mandritsara et ont mis cette région en protectorat merina. Alors,vers 1869, les Sakalava de l’Androna étaient en désaccords avec les Merina,se révoltèrent contre le gouvernement Hova à Marangibato (Mandritsara). Cela entraina la fuite des familles royales zafinifotsy vers l’ouest c'est-à-dire vers Analalava pour sauver leur vie. En arrivant à Ampandrakofa,sans issue, ils étaient coincés aux alentours du fleuve Loza, se forçaient de se jeter dans l’eau.Ils sont tous noyés et deviennent« tromba andrano », ou« ancêtres royaux suicidés dans l’eau ». Ils se jetèrent sur des diffèrents endroits.Certaines familles non royales qui les accompagnent, ne se jettent pas dans l’eau; créèrent des petits villages au bord du fleuve Loza comme Ambendrana, Binetry, Andampy, Ajilo, Managnaziry,... etc. L’endroit où se trouvent leurs cadavres se transforme en « doany », lieu sacré. Depuis, ce moment-là (1869), le Fleuve La Loza devient sacré, dont les rituels et les coutumes sont appliquées en guise de respect des traditions. Aujourd’hui, tous les navires et les embarcations y passent doivent pratiquer les traditions locales, dont les voyageurs enlèvent leurs chapeaux, leurs foulards (pour les femmes), sans porter des gingembres, oignons, vêtement noirs, de ne pas parler en dialecte merina. Si on ne respecte pas ces tabous, des mésaventures tombent durant les voyages. Ces doany, deviennent des lieux de sacrifice, d’invocation, destsakafara (vœux) etc.

Quatre doany : se trouvent sur les rivages du fleuve Loza : le doany « Managnaziry » à une heure de voyage d’Antsohihy, puis DoanyMagnangy ou Doany de reine Ampelabe, sur le rive de petit village d’Andampy. En allant vers l’Ouest, le Doany-Be (ou doany de grand roi Bivôko) sur le grand tournant à 40 minutes avant d’arriver à Analalava par vedette.

Message à tous les passagers, respectez ces tabous si vous voulez voyager paisiblement, ce n’est pas une légende, mais une réalité quotidienne.

Vavanagnantambo : littéralement « fleuve des générations de l’inceste ». C’est un nom vernaculaire du fleuve Loza. N’oubliez- pas de jeter le volafotsy ou argent, en passant par ces doany.

Mandrosoa hasigny havako ô !

Notes et références

  1. « Collectivité malgache », GeoHive, 2000-2008 (consulté le )
  2. « Madagascar Administrative units », GeoHive (version du sur Internet Archive)