Discussion:Sociologie/Chapitre 4 Socialisation et culture (archive)

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Chapitre 4 Socialisation et culture


I - La socialisation


La socialisation est apparue commme un objet premier de la sociologie. La sociologie cherche en effet à savoir comment la vie en communauté est possible. Une autre question à la base de la sociologie est de savoir comment est assurée cette cohésion sociale.

Cohésion sociale : situation d’ une société dans laquelle les individus sont unis par des liens sociaux et par une forme de solidarité (Durkheim).

Les individus sont des êtres culturels et sociaux définis par le « postulat de base » des sociologues. Les hommes sont alors considéré comme un produit de leur socialisation et non par rapport à leur origine biologique. C’ est grace à la socialisation que l’ Homme passe de l’ état de nature à l’ état de culture.

La notion de socialisation est un outil forgé par les sociologues pour étudier les modalités dont se nouent les rapports entre les individus et la société.

Socialisation : ensemble de processus par lesquels intériorisent les valeurs et les normes de la société dans laquelle ils vivent qui s’ effectue par l’ intermédiaire d’ agents sociaux. Chaque société a alors sa personnalité de base héritée de la socialisation : l’ individus y est conforme ou deviant.

Socialisation primaire : socialisation qui s’ effectue lors de l’ enfance.

Socialisation secondaire : socialisation qui s’ effectue tout au long de la vie.


1) L’ approche fonctionnaliste


Durkheim est le représentant de ce courant fonctionnaliste ; qui associe à chacun une fonction définie dans la société.

Socialisation d’ après Durkheim : action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Par ce biais on suscite chez l’ enfant un certain nombre d’ états : physique, intellectuel et moral.

Cette approche de Durkheim s’ inscrit dans le holisme. Les individus apprennent des modèles de leur société, cet apprentissage relève d’ une contrainte. Durkheim pose alors de la cohésion sociale par la contrainte. L’ apprentissage est tellement naturel que la contrainte n’ est pas ressentie comme telle.


2) L’ approche interactionniste


voir TD les mécanismes de la socialisation D’ après cette approche, la socialisation ne va pas que dans un sens, des majeurs vers les mineurs. Il y a interaction, tout le monde « s’ entre - socialise ».


3) La synthèse de Guy Rocher


Guy Rocher a écrit un ouvrage en 3 volume appelé Introduction à la sociologie. Il y mélange démarche fonctionnaliste et interactionniste.

Socialisation d’ après Rocher : processus par lequel la personne humaine, apprend et interiorise tout au lond de sa vie les éléments sociaux et culturels de son milieu, qu’ il intègre à la structure de sa personnalité. Ce processus se réalise sous l’ influence d’ agents sociaux significatifs et permet à cette personne de s’ adapter à son environnement.

Chaque membre de la collctivité est en même temps objet d’ une contrainte, agent de la contrainte et sujet de la contrainte qu’ il s’ impose à lui même.

La socialisation revêt 2 aspects :

 - Processus d’ acquistion.
 - Processus d’ adaptation.

La personne devient individus de la société dès lors qu’ elle s’ adapte a son environnement social.

L’ adaptation s’ effectue à plusieurs niveaux :

 - Biologique et psychomoteur (attitudes corporelles).
 - Mental (connaissances, idéologies).

Cette double adaptation nous permet de créer d’ autres et de nouveaux éléments culturels. L’ idée de Durckeim est alors dépassée.


4) Les agents de socialisation


Les agents de socialisation renvoient aux institutions (groupes) qui attribuent des rôles sociaux à chacun des membres de la société. La famille, l’ école, les pairs, les médias, l’ entreprise …

Parmi ces institutions de socialisation on peut distinguer :

 - Les groupes primaires ; de petite taille où les relations sont éternelles.
 - Les groupes secondaires ; de plus grande taille où les relations ne sont que contractuelles.

Cette distinction permet de distinguer la socialisation primaire et secondaire. On peut aussi distinguer les agents à mission explicite de socialisation : école et famille, et à mission plus implicite : médias, entreprises…










5) Les mécanismes de la socialisation


Il y a 2 mécanismes principaux dans la socialisation :

 - La transmission ou inculcation (qui s’ opère par …) : c’ est la transmission volontaire et méthodique des valeurs et des normes de l’ institution.
 - L’ imprégnation ; c’ est le mécanisme de la socialisation qui s’ opère par le jeu de rôle.

C’ est l’ intériorisation des normes et des valeurs de l’ institutuion par adoption du mode de vie de cette institution = socialisation asexuée, avec la reproduction des rôles sociaux des parents (jeux de garçcons et jeux de files). Par le biais du jeu, l’ enfant puis l’ adolescent fait l’ expérience de la vie en collectivité et « intériorise les règles en douceur » (Emile Durkheim).

Mais les mécanismes de socialisation ne se limitant pas à la transmission / inculcation et à l’ impregnation..

L’ interactionnisme

La socialisation peut aussi se définir comme une construction à laquelle participe l’ individu. Dans cette situation, les rapports de coopérations l’ emportent sur les rapports de contraintes. Jean PIAGET a annoncé la perspective interactionniste. A partir de cette apparence on admet l’ idée d’ une influence réciproque entre générations. L’ individu intériorise des normes et des valeurs de la société en même temps qu’ il contribue à modifier le contenu. C’ est la première remise en cause de la socialisation en tant que mécanisme de la transmission. La socialisation est une construction d’ un « Soi » dans la relation à l’ autre.

C’ est George Herbert MEAD qui a formalisé la théorie interactionniste dans son « L’ esprit, le Soi et la Société » 1963. L’ interactionnisme est une façon d’ expliquer et de comprendre la socialisation. Pour Mead, la socialisation est une construction d’ une identité sociale. Cette construction s’ opère pas interaction avec les autres. La socialisation dépend des relations qui s’ instaurent entre socialisés et socialisateurs. Au final la socialisation apparaît comme un processus de personnalisation, c’ est à dire qu’ à long terme on ne se fabrique sa prorpre personnalité qu’ en fonction de ses relations avec l’ Autre.

Néanmoins, le mécanisme de la transmission peut être observé, surtout dans la culture bourgeoise, qui cherche à péréniser ses codes. La socialisation peut fonctionner sur le mode de l’ inculcation.

Pour surmonter cette contradiction, il suffit de prendre en compte les différentes étapes de la socialisation :

 - La socialisation primaire : qui se déroule dans le cadre de la famille et à l’ école.
 - La socialisation secondaire : qui débute dès l’ âge adulte et se prolonge toute la vie.

Il y a une certaine transmission entre les parents et les enfants. L’ intéraction est beaucoup plus présente dans le cadre de la socialisation secondaire. Il peut y avoir reproduction, mais elle s’ efface dès la socialisation secondaire. L’ intéraction est une œuvre dans la construction de notre personnalité. On peut donc dire que la reproduction agit à cout et moyen terme et que la construction agit à long terme. En conclusion, on se rend compte que la socialisation est indissociable au changement social (il n’ y a pas de continuité entre générations).

Dans toute socialisation il y a une part de création, qui forcément, implique des déviances (sorties des normes conventionnelles). « La socialisation est le produit de toutes les expériences de chacun ». Toute socialisation est le résultat de 2 processus différents :

 - L’ accomodation : l’ individu tend à modifier ses caractères pour répondre aux normes de son environnement.
 - L’ assimilation : l’ individu cherche à modifier son environnement pour le rendre plus conforme à ses désirs.











II - La culture


1) Définitions


Il existe 3 manières de définir la culture :

La culture savante : Qui renvoit à l’ ensemble des connaissances et de croyances partagées par les élites des sociétés modernes. La société est donc dividée en 2 catégories : les « personnes cultivées » et les « incultes ».

La culture anthropologique selon Tyson : Qui renvoit à l’ ensemble complexe qui comprend les connaissances, les croyances, l’ art, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres qptitudes et habitudes que l’ Homme acquiert en tant que membre d’ une société.

La culture anthropologique selon Durkheim : Manières de faire, de sentir et de penser propres aux membres d’ une société. Elle permet de différencier les différentes sociétés.

La culture sociologique : L’ ensemble des représentations, des valeurs et des normes qui sont propres aux groupes sociaux.


2) La diversité culturelle


La diversité culurelle est une idée issue de l’ anthropologie ; c’ est le culturalisme.

Parce que les sociétés modernes ne sont pas des sociétés homogènes, on est obligé de concevoir une diversité culturelle en fonction des différents groupes sociaux. C’ est en ce sens que l’ on parlera de sous - culture et de contre - culture.


3) La sous - culture


Sous - culture : Culture spécifique à un groupe à l’ intérieur d’ une culture globale.

Il existe aujourd’ hui des sous - cultures de classes (culture bourgeoise …). Il y a aussi des sous - cultures ethniques (très présent aux USA). De la même manière on retrouve les sous - cultures régionales.

Chaque sous - culture se différencie de la culture globale par des normes et des valeurs spécifiques qui coexistent avec les normes et les valeurs communes.

La sous - culture se constitue chaque fois qu’ un groupe de personnes mène un existence en partie commune, avec un minimum d’ isolement par rapport aux autres.


4) La contre - culture


Contre - culture : Culture spécifique en opposition avec une culture considérée comme « légitime ».

La contre - culture inverse les normes et les valeurs de la culture dominante contre laquelle elle se détemine (les skinheads).

La contre culture se constitue dès lors que les membres d’ un groupe identifient un problème qui les concerne, et dans la mesure où ils peuvent rentrer en interaction. Les membres de ce groupes doivent identifier un adversaire.


5) Les relations individuelles


La mise en relation des différentes cultures provoque toujours des transformations. Les sociologues désignent sous le terme d’ acculturation tous les phénomènes qui résultent de ces rencontres. Certaines cultures disparaissent tandis que d’ autres se renouvellent en puisant dans les cultures voisines. Cela pose le problème des hiérarchies culturelles et des phénomènes de domination.

a) les phénomènes liés à l’ acculturation

acculturation : « Ensemble des phénomènes qui résultent d’ un contact continu et direct entre les groupes d’ individus de cultures différentes, et qui entraînent des changement dans les modèles culturels initiaux de l’ un ou des deux groupes ». J.W. POWELL.

modèle culturel : Ensemble d’ attributs ou de traits culturels qui ont unne certaine cohérence.

L’ acculturation prend 4 formes :

 - L’ assimilation : c’ est l’ intégration par un individus ou un groupe d’ individus de la totalité de la culture dominante, ce qui suppose une déculturation (acculturation imposée).
 - Le syncrétisme : c’ est la combinaison cohérente entre des cultures en présence.
 - La contre - acculturation : elle désigne le rejet d’ une culture dominante au nom de la culture d’ origine.
 - L’ ethnocide : c’ est la destruction systématique du mode de vie ou de pensée d’ une population.

Roger BASTIDE décrit les différentes étapes de l’ acculturation, sur la base de l’ idée selon laqueele il n’ existe pas de « modèle culturel pur ». Quand les groupes sociaux et les sociétés globales portant un culture spécifique sont en contact il y a un phénomène d’ acculturation.

Selon Bastide l’ acculturation se déroule en 3 étapes :

 - Les phénomènes de sélection.
 - Les phénomènes de réinterprétation ; par la transformation d’ éléments sélectionnés.
 - Les phénomènes de restructurtion ; par les modifications structurelles qui agissent sur le modèle culturel du groupe ou de la société globale.

En conclusion, selon Bastide l’ acculturation est un phénomène de réciprocité. En effet, même en présence d’ une culture identifiée comme dominante il y a un double acculturation.


b) les conflits structurels

Ces conflits culturels peuvent apparaître entre des minorités culturelles, comme sur le modèle US (hispanique / afro / asiatiques/ WASP).

Mais les conflits culturels peuvent aussi apparaître entre des groupes sociaux (bourgeoisie / classe ouvrière).