Discussion:Ligue Odebi

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Histoire de sa création

La Ligue ODEBI est une organisation née en mai 2002 suite à une volonté de plusieurs associations consuméristes nées d'Internet de s'organiser en groupe de pression pour influencer les débats législatifs autour d'Internet.

Le but de la Ligue ODEBI est politique afin de se détacher des problématiques strictement consuméristes laissées aux associations respectives qui la composaient.

Les cinq associations à l'origine de la Ligue sont :

  • la LPIC qui s'occupait des problèmes autour de AOL & Numericable ;
  • ADSL-France, une des plus vieilles et grosses associations de l'époque, qui traitait des problématiques ADSL ;
  • LUCCAS qui a été la seule association à gagner son procès contre un fournisseur d'accès : Noos ;
  • CCWBDX et PIAF Marseille qui s'occupaient des abonnés Wanadoo aux câbles respectivement à Bordeaux et Marseille.

Le premier communiqué de la Ligue ODEBI a lieu en mai 2002 pour demander la baisse de la TVA à 5,5% sur les produits liés à Internet en particulier la connexion.

Actions et méthodes ODEBI

Le cas pere-noel.fr, acte fondateur de la Ligue ODEBI : juin-juillet 2002

La Ligue va s'illustrer dès juin 2002 autour la défense médiatique de defense-consommateur.org.

Les responsables du site defense-consommateur.org se voient condamnés pour diffamation à l'encontre d'un marchand en ligne très connu à l'époque : pere-noel.fr car ils sont jugés responsables de propos diffamatoires de la part de l'un d'eux[1] et de personnes tierces sur leurs forums[2] et ils sont condamnés à verser près de 90.000 euros à pere-noel.fr à ce titre.

En réaction de soutien, la Ligue lance deux appels à la manifestation numérique[3] les 20 juin 2002 et 18 juillet 2002 où près de 50 000 forums et sites se déclarent en grève et ferment en signe de protestation.

L'histoire pere-noel.fr va continuer encore quelques mois mais va se terminer par la défaite judiciaire des plaignants et la fermeture du magasin en ligne, submergé par les affaires ainsi que par les procès à son encontre. Après un changement de propriétaire, les deux créateurs finiront par être condamnés pour spam pornographique[4].

Responsabilité des hébergeurs et correspondance privée

La Ligue ODEBI va ensuite s'attaquer à la responsabilité des hébergeurs qu'entend imposer la LCEN qui sera son grand combat durant près d'un an et demi.

En effet dès fin 2002 et début 2003, les industriels du disque se plaignant du manque à gagner dû aux échanges de fichiers via Internet font pression pour le vote de la Loi sur la confiance en l'économique numérique[5].

Elle lance son assaut le 17 janvier 2003 en s'associant de fait aux arguments de l'AFA (Association française des fournisseurs d'accès à internet).

La LCEN prévoit de rendre responsables les intermédiaires techniques, selon la Ligue cela reviendrait à mettre en place une censure privée ou encore une privatisation de la justice. La Ligue s'y oppose arguant de la présence nécessaire de la justice au sens de l'institution.

Le débat sur la LCEN va être l'occasion de nombreuses actions et surtout de la mise en place du système ODEBI :

  • recherche des relais institutionnels ;
  • diffusion des communiqués de presse précis de manière régulière et ciblée (contenant souvent des messages personnels) ;
  • recherche du soutien des internautes à travers une communication directe ;
  • élaboration de supports de communication.

Durant les débats sur la LCEN, plusieurs personnalités sont directement visées par des attaques ad homimen et des sites parodiques.

Le combat contre la LCEN va durer jusqu'en mai 2004, où elle finit par être adoptée.

Le Conseil constitutionnel est saisi sur trois points :

  • Une disposition qui priverait du secret des communications le courrier électronique ;
  • des dispositions qui obligeraient les fournisseurs d'accès à juger du contenu licite ou non des sites ;
  • sur les délais de prescription, qui devraient être identiques à ce qui est pratiqué pour la presse.

Sur les deux premiers points litigieux, à savoir la correspondance privée menacée de devenir publique dans certains cas et la responsabilité des hébergeurs, le Conseil constitutionnel rejette l'argumentation des requérants [6]. Il laisse donc intacte la loi sur ces deux points. Il donne raison aux requérants sur les délais de prescription en matière de diffamation.

2004 - 2005

Durant l'année 2004 puis 2005, plusieurs de ces membres vont s'opposer à une vision soutenue par les historiques de la Ligue.

La Ligue n'est pas enregistrée en préfecture.

Certains soutiennent que c'est un handicap et d'autres qu'au contraire tout l'esprit de la Ligue s'incarne dans ce qui est plus un mouvement d'idée qu'une association classique.

Les tensions successives, les querelles de personnes et les tentatives de destabilisation amènent à une scission et à la création de l'association des audionautes le 4 novembre 2004.

2005 - 2006 : la DADVSI

Avec eucd.info, l'association souhaite informer les internautes sur les dangers que pourraient représenter la transposition de la directive européenne. En France, cette transposition se nomme DADVSI.

La Ligue ODEBI lance alors une opération de boycott nommée boycothon de tous les produits dits culturels. Cette opération dure toujours[7].

Elle relance aussi son appareil de guerre de l'information avec des communiqués multiples et successifs, la mise en place d'une affiliation pour webmaster qui regroupe maintenant près de 2 000 sites.

2006 - 2009 : L'après DADVSI.

La Ligue perd de son souffle début 2009 en restant malgré tout présente à travers beaucoup de nouvelles associations.

Elle suite de près la création du parti pirate en France "et son déchirement" ensuite.

Ses cadres soufflent toujours à travers divers réseaux l'esprit de la Ligue basée sur un rapport de force renouvelée et constant en lançant des opérations en Europe en particulier comme "Freedom Not Fears".

Son analyse du rapport de force que doivent opposer les internautes, quelque soit leurs tendances politiques, à un pouvoir autocrate se révèle être totalement en phase avec l'histoire législative sur Internet.

Jamais le besoin d'un courant de pensée incarné par la Ligue ne se sera fait aussi nécessaire.

La Ligue à l'occasion de son 7éme anniversaire, change de site et s'exile en Suisse pour continuer à défendre efficacement les internautes français et francophones.

Histoire récente (second semestre 2009): création de l'armée numérique

En Mai 2009, la Ligue crée une armée numérique avec un fonctionnement militaire (grades, actions, objectifs) visant à mettre en place des actions de guerrilla informationnelle. Elle sera accusée d'avoir orchestrée l'attaque contre Frédéric Mitterrand, ministre de la culture en manipulant le Front National. La Ligue a démenti cette version des faits. L'armée comporte actuellement en novembre 2009 un peu moins de 500 Hacktivistes qui se forment chaque jour à la guerrilla informationnelle en intervenant sur l'ensemble du web francophone en permanence.

Les inscriptions sont toujours ouvertes ici :

http://www.armee-numerique.com/

En septembre 2009, La Ligue subie une attaque massive par DDOS (Deni de Service Distribué) via des serveurs en Russie, Israël et aux Etats-Unis au moment du vote HADOPI qui l'oblige à s'exiler de nouveau devant les coûts engendrés par cette attaque.

La Ligue est actuellement hébergée aux Etats-Unis.

L'ancien site avant Mai 2009 est accessible ici : http://archives.odebi.org/

La Ligue est un mouvement civique qui appelle l'ensemble de ses sympathisants - il n'y a pas de membre - à respecter les lois en place tout en luttant pour en changer mais par des procédés démocratiques uniquement. Nous excluons tout moyen contraire à l'ordre légal en France et ne serons jamais solidaires d'actions violentes ou non respectueuse des libertés individuelles. De plus nous appelons nos sympathisants à respecter les institutions de la république issues du vote citoyen

Organisation de la Ligue ODEBI en novembre 2009 :

http://www.odebi.org/content/gros-plan-sur-la-machine-de-guerre-de-la-ligue