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Discussion:Croissant fossile

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J'ouvre donc cette page de discussion comme suggéré par plusieur utilisateur/utilisatrices de wikipedia. Il est important de noter que la création de cette page découle de la lecture du numéro 4 du magazine Green (octobre 2023), qui aborde ce thématique plutôt que de donner une définition à une expression. Dans cette issue, le concept du "croissant fossile" est discuté par divers auteurs, dont Paul MAGNETTE. Paul Magnette développe davantage le thème qu'il avait initié dans un précédent article en février 2022.

Voici le lien de l'article en format pdf : https://geopolitique.eu/wp-content/uploads/2024/01/GREEN-Croissant-fossile-FR.pdf

Également, vous trouverez ci-dessous des extraits des auteurs traitant de la thématique en question.

Charles-François Mathis (p.16) : “Dans le cadre d’une réflexion sur le « croissant fossile », il convient évidemment de donner toute sa place au Royaume-Uni de Victoria où a pu naître ce que j’ai appelé une « civilisation du charbon », tant ce combustible s’y est imposé dans tous les aspects de la vie des Anglais2. Cette expérience de vie et de pensée est, de fait, étroitement liée au phénomène urbain — l’Angleterre est le premier à voir sa population devenir majoritairement urbaine, en 1851.”

Jean-Baptiste Fressoz (p.24) : "Le charbon stimule la consommation debois, le pétrole celle de charbon et donc celle de bois. Résultat : on n’a jamais brûlé autant de bois, de charbonet de pétrole que de nos jours. Tout comme le « croissant fertile » consomme actuellement bien plus de céréalesque durant l’Antiquité, le « croissant fossile », malgré seshauts fourneaux éteints et ses mines abandonnées, demeureun grand consommateur de charbon.”

Arlette Baumans, Bernard effet (p.72) : “Bien que particulièrement courte à l’échelle du tempsgéologique (+/- 150 ans), l’histoire industrielle du croissantfossile — cause probable de l’entrée de notre civilisationdans l’anthropocène — aura marqué profondément et durablementl’ensemble des territoires concernés.”

Arlette Baumans, Bernard effet (p.73) : “Étrangement, ces avancées techniques, constructives,formelles et fonctionnelles sont peu adaptées au climatcontinental des territoires du croissant fossile et dépendentlargement des énergies fossiles extraites des solsd’ici mais aussi d’ailleurs. Le décrochage dévastateur sol/hors sol n’a pas de frontière.” “Le remarquable patrimoine bâti et non bâti hérité de l’histoire industrielle du croissant fossile intègre nécessairement en son sein les ingrédients de ce moment de rupture civilisationnelle qu’est l’entrée de l’humanité dans l’époque de l’anthropocène.”

Georgios Maillis (p.74): “Si le croissant fertile désigne un territoire fécond, lieu de naissance de la révolution agricole qui a permis le développement et la manipulation du « vivant » pour accroître nos populations, le croissant fossile nous plonge dans les strates géologiques de la Terre”

Georgios Maillis (p.76): “Les liens entre le croissant fertile et le croissant fossile nous interrogent sur notre rapport au territoire. Les Mésopotamiens expliquent la création de ce paysage par l’intervention des dieux. C’est leur méthode pour expliquer la création laborieuse et extrêmement longue d’un territoire fertile lié à l’eau”

Georgios Maillis (p.77): “Le croissant fossile semble être ce territoire dans lequel nous avons réveillé ces monstres enfouis et oubliés, qui nous rappellent la fragilité de notre humanité. “

Benoit Moritz (P123) : “Selon Grulois, chaque figure territoriale s’interprète au sens d’une écologie c’est-à-dire de systèmes d’interactions entre les êtres vivants qui la peuple et le milieu de vie qui le caractérise. Cette lecture, complémentaire aux deux précédentes, met l’accent sur l’émergence de figures territoriales dans le contexte du croissant fossile, de son exploitation et de son déclin.”

--Fuoritutto (discuter) 29 janvier 2024 à 11:13 (CET)[répondre]