Certificat Voltaire
Le Certificat Voltaire est un examen créé en 2010 par l'entreprise Woonoz évaluant la maîtrise de l'orthographe française. Il est censé permettre d'attester de son niveau dans le but de valoriser ses compétences sur un CV.
La certification s'appuie sur un programme d'entraînement payant appelé « Projet Voltaire ».
Historique
Le Certificat Voltaire a été créé en 2010 par l'entreprise Woonoz[1].
Pour faire suite à une volonté croissante[Quoi ?] de la part du gouvernement, des entreprises et des professeurs des écoles[2], le Projet Voltaire est instauré[pas clair].
Parmi les collaborateurs à l'origine de la mise en place du projet, on retrouve le champion du monde d'orthographe Bruno Dewaele, Marie-France Claerebout, Aurore Ponsonnet, Sandrine Campese, Julien Soulié, Évelyne Vernisse et Agnès Colomb[3],[4].
Le Projet Voltaire a reçu le prix Richelieu Senghor pour l'ensemble de son action en faveur de la francophonie, remis dans l'enceinte du Sénat en 2015[5][source insuffisante],[6].
Principe de fonctionnement
Le Projet Voltaire évalue dans un premier temps le niveau global en orthographe ou en expression. Il construit ensuite une liste de leçons adaptées au niveau du candidat. Ce dernier s'entraîne par la suite sur le site du Projet Voltaire ou son application.
L'examen se déroule dans des centres agréés par le Certificat Voltaire, avec une vérification d'identité et sous surveillance. Il existe un examen spécifique à l'orthographe (3 heures) et un autre portant sur l'expression (deux heures).
Examen portant sur la maîtrise de l'orthographe
Les candidats doivent répondre à 195 questions sous forme de QCM. L'examen est divisé en deux parties : dans un premier temps, les difficultés courantes de l'orthographe ; dans un second temps, les difficultés à un niveau plus difficile et littéraire. Le but de ces questions est de déceler une ou des fautes ou bien l'absence d'erreurs. De plus, l'examen comprend une dictée de quelques lignes.
Examen portant sur la maîtrise de l'expression
L'examen est divisé en deux parties. Dans un premier temps, les candidats doivent répondre à 100 questions portant sur le sens de mots. Ensuite, un texte leur est lu et ils doivent en faire une synthèse en un nombre limité de mots. L'objectif est de déterminer si le candidat dispose d'un vocabulaire riche et varié, et s'il est capable de l'utiliser à bon escient.
Pour passer la certification (épreuve Orthographe ou Expression), il faut s'inscrire en ligne sur le site internet du Certificat Voltaire[7].
Critique
De nombreux professionnels de l'enseignement du français se sont montrés très réservés sur le Certificat Voltaire, pour différentes raisons (dont l'absence de prise en compte des dernières réformes de l'orthographe, poussant à considérer comme fautives des orthographes qui ne le sont pas) ; la principale critique repose sur le recours exclusif à des QCM demandant de repérer les formes correctes et les formes fautives. Cette façon de procéder par cacographie est pernicieuse, car elle amène l'apprenant à croiser quantité de formes fautives au cours de sa formation ou de son évaluation ; on s'habitue ainsi à ces erreurs, une forme d'accoutumance qui noie la forme correcte dans un univers fautif[8]. De plus, savoir corriger un écrit ne présage pas de la capacité à produire soi-même sans faute.
Par ailleurs, les méthodes de l'entreprise privée assurant la certification interrogent ; le but étant naturellement de vendre de formations et mises à niveau, elle produit des études critiquables sur l'état de la maîtrise de la langue dans la population française[9].
Notes et références
- Nathalie Bougeard, « La certification Voltaire pour prouver son niveau de français », Le Figaro, (lire en ligne)
- Adrien de Tricornot et Nathalie Brafman, « Trop d’étudiants fâchés avec l’orthographe », Le Monde, (lire en ligne)
- « L'équipe du Certificat Voltaire », sur Certificat Voltaire (consulté le )
- « Notre comité d'experts - Orthographe et Projet Voltaire », sur Le Projet Voltaire (consulté le )
- « Nos prix et distinctions - Orthographe et Projet Voltaire », sur Le Projet Voltaire (consulté le )
- « Prix Richelieu Senghor 2015 – Cercle Richelieu Senghor de Paris » (consulté le )
- « Inscription au Certificat Voltaire : Orthographe - Expression », sur Certificat Voltaire (consulté le )
- Hélène Boilley, « Projet Voltaire : qu'allait-il faire dans cette galère ? », sur Mediapart (consulté le )
- « Rap et orthographe : BFM cite (mal) une étude bidon - Par Tony Le Pennec | Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net (consulté le )
