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« Erreur de la projection mentale » : différence entre les versions

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L'erreur de la projection mentale est une erreur langagière informelle décrite pour la première fois par le physicien et philosophe bayésien E. T. Jaynes. Elle se produit lorsque quelqu'un pense que la façon dont il voit le monde reflète la réalité du monde, allant jusqu'à supposer l'existence réelle d'objets imaginés.[1] C'est-à-dire que les jugements subjectifs de quelqu'un sont « projetés » comme des propriétés inhérentes à un objet, plutôt que comme étant liés à une perception personnelle. Une conséquence est que d'autres peuvent être supposés partager la même perception, ou qu'ils sont irrationnels ou mal informés s'ils ne le font pas.

Une deuxième forme de l'erreur, telle que décrite par Jaynes,[1] se produit lorsque quelqu'un suppose que son propre manque de connaissances (un fait sur leur esprit) sur un phénomène signifie que le phénomène n'est pas ou ne peut pas être compris (un fait sur la réalité).

Jaynes a utilisé ce concept pour argumenter contre l'interprétation de Copenhague de la mécanique quantique :[2],[1]

« [I]n studying probability theory, it was vaguely troubling to see reference to "gaussian random variables", or "stochastic processes", or "stationary time series", or "disorder", as if the property of being gaussian, random, stochastic, stationary, or disorderly is a real property, like the property of possessing mass or length, existing in Nature. Indeed, some seek to develop statistical tests to determine the presence of these properties in their data... »

« Once one has grasped the idea, one sees the Mind Projection Fallacy everywhere; what we have been taught as deep wisdom, is stripped of its pretensions and seen to be instead a foolish non sequitur. The error occurs in two complementary forms, which we might indicate thus: (A) (My own imagination) → (Real property of Nature), [or] (B) (My own ignorance) → (Nature is indeterminate) »

Au 18ème siècle, David Hume suggéré que la notion de causalité vient de l'esprit, plutôt que de l'observation. Il a par exemple noté que si nous pouvons observer le lancement d'une brique et la rupture subséquente d'une fenêtre, l'idée que la brique « provoque » la rupture de la fenêtre n'est pas empirique, puisque seule la conjonction d'événements dans le temps, et non « causalité », peut être observée.

Articles connexes

Références

 

  1. a b et c E. T. JAYNES, PROBABILITY THEORY AS LOGIC, , 1–16 p. (ISBN 978-94-010-6792-8, DOI 10.1007/978-94-009-0683-9_1, lire en ligne) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « PTAL » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  2. E. T. Jaynes, Clearing up Mysteries--The Original Goal, , 1–27 p. (ISBN 978-90-481-4044-2, DOI 10.1007/978-94-015-7860-8_1, lire en ligne)