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« Éducation en Uruguay » : différence entre les versions

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Le système éducatif en Uruguay est obligatoire pendant onze années (2 années de [[École maternelle|pré-primaire]], 6 ans d'[[enseignement primaire]] et 3 ans d'[[enseignement secondaire]]).
Le système éducatif en Uruguay est obligatoire pendant onze années (2 années de [[École maternelle|pré-primaire]], 6 ans d'[[enseignement primaire]] et 3 ans d'[[enseignement secondaire]]).


L’[[Uruguay]] présente un système d’enseignement public qui fait preuve de bons indicateurs de performance tels que la moyenne d’années de scolarité<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=UNESCO|titre=Révision comparative des initiatives nationales d’apprentissage mobile en Amérique Latine|lieu=7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France|éditeur=UNESCO IIEP Buenos Aires. Oficina para América Latina|date=2016|pages totales=29|lire en ligne=https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000244084_fre}}</ref> et les taux d’alphabétisation de la population (en 2018, le taux d'alphabétisantion en Uruguay était de 99% 2018<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Institut de statistique de l'UNESCO |titre=Taux d’alphabétisation, total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et plus) |url=https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SE.ADT.LITR.ZS |site=donnees.banquemondiale.org |date=2019 |consulté le=2021}}</ref>).
L’[[Uruguay]] présente un système d’enseignement public qui fait preuve de bons indicateurs de performance tels que la moyenne d’années de scolarité<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=UNESCO|titre=Révision comparative des initiatives nationales d’apprentissage mobile en Amérique Latine|lieu=7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France|éditeur=UNESCO IIEP Buenos Aires. Oficina para América Latina|date=2016|pages totales=29|lire en ligne=https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000244084_fre}}</ref> et les taux d’alphabétisation de la population (en 2018, le taux d'alphabétisantion en Uruguay était de 99% 2018<ref>{{Lien web |langue=Français |auteur=Institut de statistique de l'UNESCO |titre=Taux d’alphabétisation, total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et plus) |url=https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SE.ADT.LITR.ZS |site=donnees.banquemondiale.org |date=2019 |consulté le=2021}}</ref>).


L’Uruguay a été le premier pays au monde à engager et à mettre en œuvre un plan de distribution de PC à tous les étudiants et enseignants du système public avec le but stratégique d’améliorer la qualité de l’éducation dans un cadre d’égalité.
== Les politiques des TIC en éducation de l'Uruguay ==
L’Uruguay a fait partie des principales études internationales chargées des barèmes académiques, ce qui lui fait occuper une place de choix. En suivant les idées posées par l’initiative 1 :1 l’Uruguay a été le premier pays au monde à engager et à mettre en œuvre un plan de distribution de PC à tous les étudiants et enseignants du système public avec le but stratégique d’améliorer la qualité de l’éducation dans un cadre d’égalité. Malgré des progrès considérables atteints depuis le début du programme, en 2007, Ceibal se heurte néanmoins à des obstacles et des problèmes, dont le principal est celui de permettre une utilisation plus intense et pertinente des technologies afin d’avoir une portée plus vaste et plus profonde sur l’apprentissage des enfants, notamment au collège et au lycée. Les initiatives nationales indiquées dans chaque contexte-pays constituent un tableau qui, aussi bien dans ses aspects généraux que spécifiques, montrent un ensemble de problèmes à résoudre par les politiques d’intégration des TIC de la région.


L’Uruguay a fait partie des principales études internationales chargées des barèmes académiques, ce qui lui fait occuper une place de choix.


== Les politiques des TIC en éducation de l'Uruguay ==
L’Amérique Latine est devenue l’une des régions les plus dynamiques dans le domaine de l’intégration des TIC (technologies de l'information et de la communication) à l’école<ref name=":0" />. En effet, l’apprentissage mobile a pris un grand essor depuis quelques années et l’on assiste désormais au grand défi de pouvoir garantir dans ce contexte l’inclusion sociale et la démocratisation des systèmes d’enseignement<ref>{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Cyranek, G.|titre=Plan CEIBAL in Uruguay. From Pedagogical Reality to an ICT. Road Map for the Future|éditeur=UNESCO|date=2011|lire en ligne=https://www.anep.edu.uy/sites/default/files/images/Archivos/publicaciones/plan-ceibal/plan%20ceibal%20in%20uruguay.pdf}}</ref>.


== Plan Ceibal ==
Le Plan Ceibal mis en œuvre en 2007 en Uruguay est né d’une forte hégémonie, produit d’une volonté de gestion et d’une priorité de l’éducation, ce qui a permis d’obtenir les soutiens politique et budgétaire nécessaires. À cela est venu s’ajouter une gestion solide des capacités professionnelles et opérationnelles nécessaires pour exécuter le plan proposé, ce qui a placé le niveau de la prise de décisions politico-stratégiques auprès du gouvernement et a laissé la gestion opérationnelle dans les mains d’un organe paraétatique, le Centro Ceibal où la participation du Ministère de l’Éducation est minoritaire. Par ailleurs, l’adoption du modèle 1 :1 a été adapté d’emblée au contexte uruguayen, en particulier en ce qui concerne le rôle central des enseignants, leur participation et leur formation, contrairement aux principes du constructivisme. Compte tenu de l’intervention de plusieurs secteurs, il convient de rappeler que la révision des stratégies a toujours été soutenue par des activités de suivi permanent et par le soutien de diverses études d’évaluation extérieures, ce qui a été possible grâce à une interaction plus profonde avec le monde académique. Visant à renforcer la viabilité de sa politique nationale, le Plan Ceibal doit à l’avenir tirer un meilleur profit de l’ANEP et, en général, des parties prenantes du système scolaire, des développements technologiques et des innovations recherchées par le Centro Ceibal.
Le Plan Ceibal mis en œuvre en 2007 en Uruguay est l’initiative au plus fort développement et couverture en matière de connectivité. Le plan est né d’une forte hégémonie, produit d’une volonté de gestion et d’une priorité de l’éducation, ce qui a permis d’obtenir les soutiens politique et budgétaire nécessaires<ref name=":0" />. Pour exécuter le plan proposé, les décisions politico-stratégiques sont prises auprès du gouvernement et la gestion opérationnelle est dans les mains d’un organe paraétatique, le Centro Ceibal où la participation du Ministère de l’Éducation est minoritaire<ref>{{Lien web |langue=Espagnol |auteur=Fundación Ceibal |titre=Acerca de la fundación Ceibal |url=https://fundacionceibal.edu.uy/acerca-de/ |site=fundacionceibal.edu}}</ref>.


Dans le cas du Plan Ceibal de l’Uruguay le système des achats comprend un appel d’offres international tous les deux ans ainsi qu’une clause spéciale d’amélioration technologique qui permet d’envisager un achat supplémentaire dans le cadre du même contrat l’année suivante à celle de l’appel d’offres pourvu que ce nouvel achat implique des améliorations techniques et/ou des prix plus avantageux que ceux de l’année précédente.


Pour sa part, le Plan Ceibal en Uruguay est l’initiative au plus fort développement et couverture en matière de connectivité. À l’heure actuelle, 99% des écoles ont une connexion à Internet et la plupart de celles qui sont en milieu urbain sont sur un réseau de fibre optique, le reste sur ADSL. Dans le cas des écoles rurales on trouve une variété en matière de connectivité, selon l’emplacement et le nombre d’inscrits. Le Plan Ceibal a déployé et entretient une infrastructure de réseaux et de serveurs pour les écoles de tout le pays. Pour ce faire, la première étape de mise en œuvre a fait appel à l’installation d’un réseau électrique pour toutes les écoles qui n’en avaient pas, afin de faire parvenir le net partout, un service fourni par la société ANTEL. Outre ces écoles, le Plan Ceibal a déployé des points de libre accès dans les parcs, les bibliothèques publiques et les clubs de manière à permettre l’accès à Internet aux enfants des secteurs les plus vulnérables qui ne disposent pas de ce moyen dans leurs foyers. Il convient de souligner qu’un pourcentage élevé des écoles sur réseau à fibre optique dispose également d’un centre de visioconférence généralement installé dans un espace polyvalent. La fibre optique permet d’atteindre des vitesses de 30 Mbps (en aval) et de 10 Mbps (en amont) avec une moyenne estimée à 100 Kbps par élève si tout le monde navigue en même temps. Cette vitesse est considérée comme étant suffisante pour jouir d’une expérience d’utilisation raisonnable avec les ressources pédagogiques en ligne. À l’heure actuelle l’information relevée indique que même si la vitesse de navigation est bien meilleure qu’avant, il existe toujours des failles intermittentes qui découragent les élèves dans les salles de classe. De même, il est indéniable que pour pouvoir fournir aux écoles la connectivité escomptée, suite à l’analyse des politiques TIC, une coordination des parties prenantes est indispensable, aussi bien à l’intérieur de l’État – les Ministères – que dans la société civile et les sociétés de télécommunications.



Le Plan Ceibal de l’Uruguay a adopté une stratégie qui, en fonction de la demande détectée et des décisions prises tout au long de la mise en œuvre de son projet, fait appel au secteur privé pour capter les ressources nécessaires indispensables aux efforts de développement. C’est dans ce cadre qu’ont lieu les négociations avec le marché de l’édition et l’acquisition des droits d’utilisation des textes scolaires et des livres qui feront partie de la bibliothèque numérique Ceibal [Biblioteca Digital Ceibal (<nowiki>http://bibliotecadigital.ceibal.edu.uy/</nowiki>)] ainsi que des tablettes distribuées aux élèves du CP.
Pour sa part, l’Uruguay a décidé de mettre en route une gestion responsable des déchets provenant du Plan Ceibal en concevant une politique de recyclage qui permet un traitement approprié des déchets créés par les dispositifs qui ne sont plus en état de marche ainsi qu’un plan de récupération du matériel électronique, qui comprend la réparation et la vérification du fonctionnement des portables.


=== Principe et mise en œuvre ===
Le Plan Ceibal a déployé et entretient une infrastructure de réseaux et de serveurs pour les écoles de tout le pays. À l’heure actuelle, 99% des écoles ont une connexion à Internet et la plupart de celles qui sont en milieu urbain sont sur un réseau de fibre optique, le reste sur [[ADSL]]. Dans le cas des écoles rurales on trouve une variété en matière de connectivité, selon l’emplacement et le nombre d’inscrits.


La première étape de mise en œuvre a fait appel à l’installation d’un réseau électrique pour toutes les écoles qui n’en avaient pas, afin de faire parvenir le net partout, un service fourni par la société ANTEL. Outre ces écoles, le Plan Ceibal a déployé des points de libre accès dans les parcs, les bibliothèques publiques et les clubs de manière à permettre l’accès à Internet aux enfants des secteurs les plus vulnérables qui ne disposent pas de ce moyen dans leurs foyers. Un pourcentage élevé des écoles sur réseau à fibre optique dispose également d’un centre de visioconférence généralement installé dans un espace polyvalent. La fibre optique permet d’atteindre des vitesses de 30 Mbps (en aval) et de 10 Mbps (en amont) avec une moyenne estimée à 100 Kbps par élève si tout le monde navigue en même temps. Cette vitesse est considérée comme étant suffisante pour jouir d’une expérience d’utilisation raisonnable avec les ressources pédagogiques en ligne.
Les politiques des TIC des pays concernés par cette étude envisagent plusieurs alternatives pour penser à cet enjeu. D’une part, le Plan Ceibal de l’Uruguay a adopté une stratégie qui, en fonction de la demande détectée et des décisions prises tout au long de la mise en œuvre de son projet, fait appel au secteur privé pour capter les ressources nécessaires indispensables aux efforts de développement. C’est dans ce cadre qu’ont lieu les négociations avec le marché de l’édition et l’acquisition des droits d’utilisation des textes scolaires et des livres qui feront partie de la bibliothèque numérique Ceibal [Biblioteca Digital Ceibal (<nowiki>http://bibliotecadigital.ceibal.edu.uy/</nowiki>)] ainsi que des tablettes distribuées aux élèves du CP. Dans ce sens on peut aussi mentionner le cas des plates-formes adaptatives d’apprentissage en ligne CREA2 et PAM achetées à des sociétés étrangères en fonction des besoins décelés par le Plan Ceibal et sur lesquelles un processus d’adaptation aux enseignants et aux élèves uruguayens a été fait. Il en va de même du projet Ceibal en anglais, un modèle d’apprentissage de l’anglais comme langue étrangère avec une modalité de formation à distance et en salle de classe. Ces cours ont été achetés au British Council comme une stratégie pour faire face au manque d’enseignants d’anglais à l’école primaire bien que des adaptations ont été faites pendant la période de son exécution.


=== Obstacles ===
Malgré des progrès considérables atteints depuis le début du programme, en 2007, Ceibal se heurte néanmoins à des obstacles et des problèmes, dont le principal est celui de permettre une utilisation plus intense et pertinente des technologies afin d’avoir une portée plus vaste et plus profonde sur l’apprentissage des enfants, notamment au collège et au lycée<ref name=":0" />.


=== Ressources éducatives en ligne ===
Ces sites web sont conçus comme des espaces publics, gratuits, ouverts à la communauté éducative et garantis par l’État. Cette importante décision ne rend pas pour autant la mise en œuvre des stratégies et des actions moins complexe, dans la mesure où la gestion des politiques des TIC implique la mise en communication institutionnelle de différents organismes.
Des sites web ont été conçu en Uruguay comme des espaces publics, gratuits, ouverts à la communauté éducative et garantis par l’État<ref name=":0" />.


En Uruguay, deux sites web éducatifs  : celui du Plan Ceibal (www.ceibal.edu.uy) et celui de l’ANEP (www.uruguayeduca.edu.uy) dont les offres de ressources et les soutiens qu’ils obtiennent sont différents.
En Uruguay, deux sites web éducatifs  : celui du Plan Ceibal<ref>{{Lien web |langue=Espagnol |auteur=Ceibal |titre=Plan Ceibal |url=https://www.ceibal.edu.uy/es |site=ceibal.edu}}</ref> et celui de l’ANEP<ref>{{Lien web |langue=Espagnol |auteur=Uruguay Educa |titre=Uruguay Educa |url=https://uruguayeduca.anep.edu.uy/ |site=uruguayeduca.anep.edu}}</ref> dont les offres de ressources et les soutiens qu’ils obtiennent sont différents<ref name=":0" />.


== Plan de distribution de PC à tous ==
À partir de 2012 des ordinateurs portables ont été distribués aux étudiants des instituts lorsqu’ils entamaient leur troisième année (décision fondée sur le taux élevé d’abandon au cours des deux premières années) et des portables assortis de kits LabTeD pour les laboratoires informatiques des instituts pédagogiques<ref>{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=José Miguel García|titre=Plan CEIBAL in Uruguay: From Pedagogical Reality to an Ict Road Map for the Future|éditeur=UNESCO, Regional Office for Sciences in Latin America and the Caribbean|date=2011|pages totales=317|isbn=9789974832619|lire en ligne=https://books.google.fr/books/about/Plan_CEIBAL_in_Uruguay.html?id=TXXbtwEACAAJ&redir_esc=y}}</ref>. Il convient de souligner que le débat portant sur la formation initiale des enseignants dans la région pose la question sur la place de l’utilisation pédagogique des TIC<ref>{{Article |langue=Anglais |auteur1=De Melo, G., Machado, A., & Miranda, A. |titre=The impact of a one laptop per
child program on learning: Evidence from Uruguay |périodique=Instituto de Economía, Universidad de la República, Uruguay |date=2014 }}</ref>. Il s’agit de savoir si une formation spécifique des TIC doit faire partie du programme d’étude ou si elle devrait être transversale aux différentes matières enseignées<ref name=":0" />.


=== Place des enseignants ===
Les initiatives, riches dans le cas de l’Uruguay, par exemple la décision selon laquelle les étudiants de la dernière année de la formation initiale font un travail au sein des familles et des communautés sous forme de stage. De même, à partir de 2012 des ordinateurs portables ont été distribués aux étudiants des instituts lorsqu’ils entamaient leur troisième année (décision fondée sur le taux élevé d’abandon au cours des deux premières années) et des portables assortis de kits LabTeD pour les laboratoires informatiques des instituts pédagogiques. Il convient de souligner que le débat portant sur la formation initiale des enseignants dans la région pose la question sur la place de l’utilisation pédagogique des TIC. Il s’agit de savoir si une formation spécifique des TIC doit faire partie du programme d’étude ou si elle devrait être transversale aux différentes matières enseignées.
Le Plan Ceibal de l’Uruguay a identifié l’importance des directeurs dans le processus de la durabilité des actions des maîtres qui sont à l’origine de la dynamique et de ceux qui comptent sur le soutien de Ceibal (MAC)<ref>{{Article |langue=Anglais |auteur1=Cobo, C. |titre=Ceibal Plan: new technologies, pedagogies, ways of teaching, learning and assessing |périodique=Assessment experiences in digital technologies
in education, 45 |date=2016 }}</ref>. Ainsi, l’engagement et la formation de ces directeurs d’école sont considérés un élément clé pour le processus d’accompagnement pédagogique des enseignants. Il s’agit, bien sûr, de tirer profit de la qualité de l’apprentissage au-delà du travail spécifique fait par les MAC<ref>{{Article |langue=Espagnol |auteur1=Preyones, Lucía Baica; Cabrera, Magela; Costoff, Alicia Diaz; García-Rivadulla, Sandra; Ceretta, María Gladys. |titre=Experiencia exploratoria con Maestros de Apoyo del Plan Ceibal (Uruguay) como insumo para la creación de un Modelo de Alfabetización en Información |périodique=Revista Interamericana de Bibliotecología; Medellín Vol. 39, Iss. 1 |date=2016 |doi=10.17533/udea.rib.v39n1a04 |lire en ligne=https://www.proquest.com/docview/1781162734?pq-origsite=gscholar&fromopenview=true |pages=15-22 }}</ref>.


Par ailleurs, l’adoption du plan Ceibal a été adapté d’emblée au contexte uruguayen, en particulier en ce qui concerne le rôle central des enseignants, leur participation et leur formation<ref>{{Article |langue=Anglais |auteur1=Germán Canale |titre=Plan Ceibal Policy and the 1:1 Model in Uruguay |périodique=Technology, Multimodality and Learning at Universidad de la República de Uruguay |date=2019 |doi=10.1007/978-3-030-21795-2_4 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/335475981_Plan_Ceibal_Policy_and_the_11_Model_in_Uruguay |pages=83-104 }}</ref>. Visant à renforcer la viabilité de sa politique nationale, le Plan Ceibal doit à l’avenir tirer un meilleur profit de l’ANEP et, en général, des parties prenantes du système scolaire, des développements technologiques et des innovations recherchées par le Centro Ceibal<ref>{{Ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Brian Fowler & Emiliana Vegas|titre=How Uruguay implemented its computer science education program|éditeur=Center for Universal Education at Brookings|date=Mars 2021|pages totales=22|lire en ligne=https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2021/03/How-Uruguay-implemented-its-computer-science-education-program.pdf}}</ref>.


Des plates-formes adaptatives d’apprentissage en ligne CREA2 et PAM (achetées à des sociétés étrangères en fonction des besoins décelés par le Plan Ceibal) facilitent le processus d’adaptation aux enseignants et aux élèves uruguayens<ref>{{Article |langue=Anglais |auteur1=Inés Friss de Kereki, André Fonseca de Oliveira |titre=A national experience in training teachers:
Le Plan Ceibal de l’Uruguay, pour sa part, a identifié l’importance des directeurs dans le processus de la durabilité des actions des maîtres qui sont à l’origine de la dynamique et de ceux qui comptent sur le soutien de Ceibal (MAC). Ainsi, l’engagement et la formation de ces directeurs d’école sont considérés un élément clé pour le processus d’accompagnement pédagogique des enseignants. Il s’agit, bien sûr, de tirer profit de la qualité de l’apprentissage au-delà du travail spécifique fait par les MAC.
Scratch and Robotics in Uruguay |périodique=Universidad ORT Uruguay, Montevideo, Uruguay |date=2013 |lire en ligne=file:///C:/Users/m_colina/Downloads/1748-Texto%20del%20art%C3%ADculo-2737-1-10-20160610.pdf |pages=12 }}</ref>. Il en va de même du projet Ceibal en anglais, un modèle d’apprentissage de l’anglais comme langue étrangère avec une modalité de formation à distance et en salle de classe. Ces cours ont été achetés au British Council comme une stratégie pour faire face au manque d’enseignants d’anglais à l’école primaire bien que des adaptations ont été faites pendant la période de son exécution<ref name=":0" />.


== Sources ==
== Sources ==

Version du 20 juillet 2021 à 13:41

Système éducatif en Uruguay

Le système éducatif en Uruguay est obligatoire pendant onze années (2 années de pré-primaire, 6 ans d'enseignement primaire et 3 ans d'enseignement secondaire).

L’Uruguay présente un système d’enseignement public qui fait preuve de bons indicateurs de performance tels que la moyenne d’années de scolarité[1] et les taux d’alphabétisation de la population (en 2018, le taux d'alphabétisantion en Uruguay était de 99% 2018[2]).

L’Uruguay a été le premier pays au monde à engager et à mettre en œuvre un plan de distribution de PC à tous les étudiants et enseignants du système public avec le but stratégique d’améliorer la qualité de l’éducation dans un cadre d’égalité.

L’Uruguay a fait partie des principales études internationales chargées des barèmes académiques, ce qui lui fait occuper une place de choix.

Les politiques des TIC en éducation de l'Uruguay

L’Amérique Latine est devenue l’une des régions les plus dynamiques dans le domaine de l’intégration des TIC (technologies de l'information et de la communication) à l’école[1]. En effet, l’apprentissage mobile a pris un grand essor depuis quelques années et l’on assiste désormais au grand défi de pouvoir garantir dans ce contexte l’inclusion sociale et la démocratisation des systèmes d’enseignement[3].

Plan Ceibal

Le Plan Ceibal mis en œuvre en 2007 en Uruguay est l’initiative au plus fort développement et couverture en matière de connectivité. Le plan est né d’une forte hégémonie, produit d’une volonté de gestion et d’une priorité de l’éducation, ce qui a permis d’obtenir les soutiens politique et budgétaire nécessaires[1]. Pour exécuter le plan proposé, les décisions politico-stratégiques sont prises auprès du gouvernement et la gestion opérationnelle est dans les mains d’un organe paraétatique, le Centro Ceibal où la participation du Ministère de l’Éducation est minoritaire[4].

Le Plan Ceibal de l’Uruguay a adopté une stratégie qui, en fonction de la demande détectée et des décisions prises tout au long de la mise en œuvre de son projet, fait appel au secteur privé pour capter les ressources nécessaires indispensables aux efforts de développement. C’est dans ce cadre qu’ont lieu les négociations avec le marché de l’édition et l’acquisition des droits d’utilisation des textes scolaires et des livres qui feront partie de la bibliothèque numérique Ceibal [Biblioteca Digital Ceibal (http://bibliotecadigital.ceibal.edu.uy/)] ainsi que des tablettes distribuées aux élèves du CP.

Principe et mise en œuvre

Le Plan Ceibal a déployé et entretient une infrastructure de réseaux et de serveurs pour les écoles de tout le pays. À l’heure actuelle, 99% des écoles ont une connexion à Internet et la plupart de celles qui sont en milieu urbain sont sur un réseau de fibre optique, le reste sur ADSL. Dans le cas des écoles rurales on trouve une variété en matière de connectivité, selon l’emplacement et le nombre d’inscrits.

La première étape de mise en œuvre a fait appel à l’installation d’un réseau électrique pour toutes les écoles qui n’en avaient pas, afin de faire parvenir le net partout, un service fourni par la société ANTEL. Outre ces écoles, le Plan Ceibal a déployé des points de libre accès dans les parcs, les bibliothèques publiques et les clubs de manière à permettre l’accès à Internet aux enfants des secteurs les plus vulnérables qui ne disposent pas de ce moyen dans leurs foyers. Un pourcentage élevé des écoles sur réseau à fibre optique dispose également d’un centre de visioconférence généralement installé dans un espace polyvalent. La fibre optique permet d’atteindre des vitesses de 30 Mbps (en aval) et de 10 Mbps (en amont) avec une moyenne estimée à 100 Kbps par élève si tout le monde navigue en même temps. Cette vitesse est considérée comme étant suffisante pour jouir d’une expérience d’utilisation raisonnable avec les ressources pédagogiques en ligne.

Obstacles

Malgré des progrès considérables atteints depuis le début du programme, en 2007, Ceibal se heurte néanmoins à des obstacles et des problèmes, dont le principal est celui de permettre une utilisation plus intense et pertinente des technologies afin d’avoir une portée plus vaste et plus profonde sur l’apprentissage des enfants, notamment au collège et au lycée[1].

Ressources éducatives en ligne

Des sites web ont été conçu en Uruguay comme des espaces publics, gratuits, ouverts à la communauté éducative et garantis par l’État[1].

En Uruguay, deux sites web éducatifs  : celui du Plan Ceibal[5] et celui de l’ANEP[6] dont les offres de ressources et les soutiens qu’ils obtiennent sont différents[1].

Plan de distribution de PC à tous

À partir de 2012 des ordinateurs portables ont été distribués aux étudiants des instituts lorsqu’ils entamaient leur troisième année (décision fondée sur le taux élevé d’abandon au cours des deux premières années) et des portables assortis de kits LabTeD pour les laboratoires informatiques des instituts pédagogiques[7]. Il convient de souligner que le débat portant sur la formation initiale des enseignants dans la région pose la question sur la place de l’utilisation pédagogique des TIC[8]. Il s’agit de savoir si une formation spécifique des TIC doit faire partie du programme d’étude ou si elle devrait être transversale aux différentes matières enseignées[1].

Place des enseignants

Le Plan Ceibal de l’Uruguay a identifié l’importance des directeurs dans le processus de la durabilité des actions des maîtres qui sont à l’origine de la dynamique et de ceux qui comptent sur le soutien de Ceibal (MAC)[9]. Ainsi, l’engagement et la formation de ces directeurs d’école sont considérés un élément clé pour le processus d’accompagnement pédagogique des enseignants. Il s’agit, bien sûr, de tirer profit de la qualité de l’apprentissage au-delà du travail spécifique fait par les MAC[10].

Par ailleurs, l’adoption du plan Ceibal a été adapté d’emblée au contexte uruguayen, en particulier en ce qui concerne le rôle central des enseignants, leur participation et leur formation[11]. Visant à renforcer la viabilité de sa politique nationale, le Plan Ceibal doit à l’avenir tirer un meilleur profit de l’ANEP et, en général, des parties prenantes du système scolaire, des développements technologiques et des innovations recherchées par le Centro Ceibal[12].

Des plates-formes adaptatives d’apprentissage en ligne CREA2 et PAM (achetées à des sociétés étrangères en fonction des besoins décelés par le Plan Ceibal) facilitent le processus d’adaptation aux enseignants et aux élèves uruguayens[13]. Il en va de même du projet Ceibal en anglais, un modèle d’apprentissage de l’anglais comme langue étrangère avec une modalité de formation à distance et en salle de classe. Ces cours ont été achetés au British Council comme une stratégie pour faire face au manque d’enseignants d’anglais à l’école primaire bien que des adaptations ont été faites pendant la période de son exécution[1].

Sources

Références

  1. a b c d e f g et h UNESCO, Révision comparative des initiatives nationales d’apprentissage mobile en Amérique Latine, 7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP, France, UNESCO IIEP Buenos Aires. Oficina para América Latina, , 29 p. (lire en ligne)
  2. Institut de statistique de l'UNESCO, « Taux d’alphabétisation, total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et plus) », sur donnees.banquemondiale.org, (consulté le )
  3. (en) Cyranek, G., Plan CEIBAL in Uruguay. From Pedagogical Reality to an ICT. Road Map for the Future, UNESCO, (lire en ligne)
  4. (es) Fundación Ceibal, « Acerca de la fundación Ceibal », sur fundacionceibal.edu
  5. (es) Ceibal, « Plan Ceibal », sur ceibal.edu
  6. (es) Uruguay Educa, « Uruguay Educa », sur uruguayeduca.anep.edu
  7. (en) José Miguel García, Plan CEIBAL in Uruguay: From Pedagogical Reality to an Ict Road Map for the Future, UNESCO, Regional Office for Sciences in Latin America and the Caribbean, , 317 p. (ISBN 9789974832619, lire en ligne)
  8. (en) De Melo, G., Machado, A., & Miranda, A., « The impact of a one laptop per child program on learning: Evidence from Uruguay », Instituto de Economía, Universidad de la República, Uruguay,‎
  9. (en) Cobo, C., « Ceibal Plan: new technologies, pedagogies, ways of teaching, learning and assessing », Assessment experiences in digital technologies in education, 45,‎
  10. (es) Preyones, Lucía Baica; Cabrera, Magela; Costoff, Alicia Diaz; García-Rivadulla, Sandra; Ceretta, María Gladys., « Experiencia exploratoria con Maestros de Apoyo del Plan Ceibal (Uruguay) como insumo para la creación de un Modelo de Alfabetización en Información », Revista Interamericana de Bibliotecología; Medellín Vol. 39, Iss. 1,‎ , p. 15-22 (DOI 10.17533/udea.rib.v39n1a04, lire en ligne)
  11. (en) Germán Canale, « Plan Ceibal Policy and the 1:1 Model in Uruguay », Technology, Multimodality and Learning at Universidad de la República de Uruguay,‎ , p. 83-104 (DOI 10.1007/978-3-030-21795-2_4, lire en ligne)
  12. (en) Brian Fowler & Emiliana Vegas, How Uruguay implemented its computer science education program, Center for Universal Education at Brookings, , 22 p. (lire en ligne)
  13. (en) Inés Friss de Kereki, André Fonseca de Oliveira, « A national experience in training teachers: Scratch and Robotics in Uruguay », Universidad ORT Uruguay, Montevideo, Uruguay,‎ , p. 12 (file:///C:/Users/m_colina/Downloads/1748-Texto%20del%20art%C3%ADculo-2737-1-10-20160610.pdf)

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