« Idéal de beauté féminin » : différence entre les versions

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Hélène considérée comme la plus femme mortelle du monde dans la mythologie grecque.


L'idéal de beauté féminin est "la notion socialement construite selon laquelle l'attrait physique est l'un des atouts les plus importants des femmes, et quelque chose que toutes les femmes devraient s'efforcer d'atteindre et de maintenir"[1]. Les idéaux de beauté sont ancrés dans les croyances hétéronormatives et influencent fortement les femmes de toutes les orientations sexuelles. Ces idéaux, qui incluent la forme du corps féminin, varient d'une culture à l'autre[2], d'une époque à une autre, d'un lieu à un autre[3]. Au sein d'une culture, il peut y avoir des idéaux de beauté différents, parfois contradictoires[4].


Généralement, les conceptions de la beauté féminine semblent prévenir de caractéristiques en corrélation avec la fertilité et la santé des femmes[5].


À travers les cultures

Généralités

Jeune femme indienne en 2019


Au fil du temps et des cultures, de nombreuses idées ont été émises sur ce qu'est l'idéal de beauté féminine pour l'image corporelle d'une femme. La façon dont une femme suit ces idéaux de beauté peut également influencer son statut social au sein de sa culture. La modification physique du corps est depuis longtemps une coutume dans de nombreuses régions du monde. En Birmanie, les filles Padaung, dès l'âge de cinq ans environ, se font poser des anneaux métalliques autour du cou. Des anneaux supplémentaires sont ajoutés au cou de la fille tous les deux ans. Cette pratique a pour but de donner aux femmes un aspect de girafe. Cette pratique est en train de disparaître, mais ces femmes pouvaient porter jusqu'à 24 anneaux autour du cou. Un cou avec de nombreux anneaux était considéré comme l'image "idéale" de la beauté physique dans cette culture. En Europe, le corset a été utilisé au fil du temps pour créer un petit tour de taille. En Europe, un petit tour de taille était considéré comme l'image "idéale" de la beauté. En Chine, une pratique consiste à attacher les pieds d'une fille à l'âge de six ans pour créer l'image "idéale" des pieds. Les pieds de la jeune fille étaient liés jusqu'à ce qu'ils atteignent un tiers de leur taille d'origine, ce qui handicapait la femme, mais lui conférait également un statut social très élevé et suscitait l'admiration. Après la révolution de 1911, cette pratique des pieds bandés a pris fin. L'idée de ce qui est considéré comme l'idéal de beauté pour les femmes varie selon les différents idéaux et pratiques culturels[6].

Le désir d'éclaircir la peau est une pratique sociale courante chez les femmes d'origine asiatique, sud-est asiatique et africaine. Aujourd'hui, la norme de beauté dominante est profondément ancrée dans l'obtention ou la possession d'une peau plus claire dans ces sociétés. La norme de beauté européenne enracinée a donné naissance à une industrie du blanchiment et de l'éclaircissement de la peau en pleine expansion, notamment au Nigeria, une autre ancienne colonie britannique[7]. Le colorisme au sein de la société est conceptualisé en considérant les individus à la peau claire comme supérieurs en termes de beauté et de responsabilité par rapport à leurs homologues à la peau plus foncée. L'idéal eurocentriste de supériorité de la peau claire, qui avait été imposé par le pouvoir colonial, a donné l'impression de favoriser les personnes à la peau claire, ce qui a donné naissance à un problème social plus vaste : le colorisme.

En France

Selon Wandering Pioneer, les normes de beauté en France semblent concerner le style d'une personne plutôt que la forme de son corps. Cette spécificité irait même plus loin car selon le site nous accorderions «plus de valeur à la personnalité qu’au physique», ce concept étant même qualifié de «jolie laide», en français dans le texte[8].

En outre, l'approche française de la beauté consiste à mettre en valeur les caractéristiques naturelles plutôt qu'à obtenir un look spécifique[9].

Les normes de beauté françaises seraient ainsi beaucoup plus abstraites par rapport à de nombreuses autres à travers le monde[8].

Selon certains dermatologues, paraître jeune n'est pas un critère de beauté. Les femmes veulent plutôt avoir l'air tonique et leur peau ferme[10].

Pour autant, dans l'ensemble, il y a en France, une tendance pour une plus grande admiration pour les corps féminins longilignes[11].

Aux États-Unis

Selon Wandering Pioneer, les standards de beauté américains sont «parmi les plus irréalistes et inatteignables au monde». D'après le site, il y a en effet un décalage entre l’idéal de beauté de la femme américaine véhiculé dans les médias, représentée « grande, mince, élancée, à la poitrine généreuse, cheveux flottants et au corps athlétique » et la réalité qui veut que chaque photo soit retouchée[8].

Les femmes américaines seraient obsédés par l'objectif d'atteindre à tout prix la perfection physique, elles ne cherchent pas à améliorer leurs caractéristiques physiques mais à les perfectionner[9].

Au Japon

L'idéal de beauté féminine sont une taille menue et svelte, des traits du visage fins, des petites parties anatomiques du visage hormis les yeux qui sont appréciés grands. En effet, au Japon, une femme est jugée plus séduisante lorsqu’elle a des grands yeux. Dans la culture japonaise, l’attrait de la femme s’apprécie également sur la base de la couleur de la peau et les jeunes filles à la peau blanche et pâle sont admirées : la blancheur étant une présomption d’innocence[12].

En Mauritanie

Wandering Pioneer explique que la Mauritanie a la particularité d’avoir des normes de beauté uniques au monde. En effet, en Mauritanie, l’obésité est considéré comme un signe de richesse et certaines femmes vont jusqu’à «prendre des médicaments destinés à engraisser les bovins afin d’augmenter leurs chances de mariage»[8].

Références

  1. (en) Joan Z Spade et Catherine G Valentine, The kaleidoscope of gender : prisms, patterns, and possibilities, Thousand Oaks : Pine Forge Press, (ISBN 978-1-4129-7906-1, lire en ligne)
  2. (en) Susan Maxine Shaw et Janet Lee, Women's voices, feminist visions : classic and contemporary readings, Boston : McGraw-Hill, (ISBN 978-0-07-282242-7, lire en ligne), p. 189
  3. (en) « Female physical attractiveness in Britain and Malaysia: A cross-cultural study », Body Image, vol. 2, no 2,‎ , p. 115–128 (ISSN 1740-1445, DOI 10.1016/j.bodyim.2005.02.002, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Patricia Leavy et Lisa Hastings, « Body Image and Sexual Identity » [archive du ], sur www.ejhs.org, (consulté le )
  5. (en) Devendra Singh et Dorian Singh, « Shape and Significance of Feminine Beauty: An Evolutionary Perspective », Sex Roles, vol. 64, no 9,‎ , p. 723–731 (ISSN 1573-2762, DOI 10.1007/s11199-011-9938-z, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Marianne Thesander, The Feminine Ideal, Reaktion Books, (ISBN 978-1-86189-004-7, lire en ligne), p. 20-25
  7. (en) Ademola Kazeem Fayemi, « Is skin bleaching a moral wrong? An African bioethical perspective », Theoretical Medicine and Bioethics, vol. 41, no 1,‎ , p. 1–22 (ISSN 1573-1200, DOI 10.1007/s11017-020-09520-1, lire en ligne, consulté le )
  8. a b c et d « Les standards de beauté féminine de 8 pays décryptés » [archive du ], sur CNEWS, (consulté le )
  9. a et b (en-US) Cheyenne Lentz, « 9 major differences between French and American beauty » [archive du ], sur Insider, (consulté le )
  10. Raphëlle Rérolle, « Les nouveaux codes de la beauté », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  11. « Quels sont les rituels beauté dans le monde ? » [archive du ], sur Ohmymag, (consulté le )
  12. « La position des femmes dans la société japonaise » [archive du ], sur Au fil du Japon (consulté le )

Voir aussi