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== Sismologie ==
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Les premières tentatives de détection de l'activité sismique sur Mars ont été opérées par le [[programme Viking]] en 1975. L'atterrisseur [[Viking 1]] n'a renvoyé aucune donnée en raison d'un problème d'activation du sismomètre. Le sismomètre de [[Viking 2]] a fonctionné mais, monté au sommet de l'atterrisseur, il s'est révélé incapable de détecter une activité sismique significative en raison des vibrations induites par les vents<ref>{{lien web| langue=en| auteur1=Tony Greicius|titre='Marsquakes' Could Shake Up Planetary Science| url=https://www.nasa.gov/feature/jpl/marsquakes-could-shake-up-planetary-science| consulté le=22 janvier 2021| site=[[Jet Propulsion Laboratory]]| date=28 mars 2018}}.</ref>. Quand la vitesse du vent était suffisamment faible, il a néanmoins permis de fixer une limite supérieure à l'activité sismique pendant les périodes correspondantes<ref>{{article| langue=en| titre=Viking-2 Seismometer Measurements on Mars: PDS Data Archive and Meteorological Applications| périodique={{lien|Earth and Space Science}}| auteur1=Ralph D. Lorenz| auteur2=Yosio Nakamura| auteur3=James R. Murphy| volume=4| numéro=11| pages=681-688| date=novembre 2017| doi=10.1002/2017EA000306}}.</ref>.
Les premières tentatives de détection de l'activité sismique sur Mars ont été opérées par le [[programme Viking]] en 1975. L'atterrisseur [[Viking 1]] n'a renvoyé aucune donnée en raison d'un problème d'activation du [[sismomètre]]. Le sismomètre de [[Viking 2]] a fonctionné mais, monté au sommet de l'atterrisseur, il s'est révélé incapable de détecter une activité sismique significative en raison des vibrations induites par les vents<ref>{{lien web| langue=en| auteur1=Tony Greicius|titre='Marsquakes' Could Shake Up Planetary Science| url=https://www.nasa.gov/feature/jpl/marsquakes-could-shake-up-planetary-science| consulté le=22 janvier 2021| site=[[Jet Propulsion Laboratory]]| date=28 mars 2018}}.</ref>. Quand la vitesse du vent était suffisamment faible, il a néanmoins permis de fixer une limite supérieure à l'activité sismique pendant les périodes correspondantes<ref>{{article| langue=en| titre=Viking-2 Seismometer Measurements on Mars: PDS Data Archive and Meteorological Applications| périodique={{lien|Earth and Space Science}}| auteur1=Ralph D. Lorenz| auteur2=Yosio Nakamura| auteur3=James R. Murphy| volume=4| numéro=11| pages=681-688| date=novembre 2017| doi=10.1002/2017EA000306}}.</ref>.

Le {{date-|19 décembre 2018}}, l'atterrisseur [[InSight]] (lancé en mai et arrivé le {{date-|26 novembre}}) a déployé un sismomètre appelé SEIS (''[[Seismic Experiment for Interior Structure]]'', « Expérience sismique pour la structure interne ») pour détecter les séismes et analyser la structure interne de Mars. Même en l'absence d'événements sismiques endogènes, le sismomètre devait être suffisamment sensible pour détecter les petits séismes provoqués par les chutes de météorites et par l'explosion aérienne de météores (dont la fréquence est estimée à plusieurs dizaines par an<ref>{{article| langue=en| auteur1=J. Stevanović| auteur2=N. A. Teanby| auteur3=J. Wookey| auteur4=N. Selby| auteur5=I. J. Daubar| et al.=oui|titre=Bolide Airbursts as a Seismic Source for the 2018 Mars InSight Mission| périodique=[[Space Science Reviews]]| date=9 janvier 2017| volume=211| numéro=1-4| pages=525-545| doi=10.1007/s11214-016-0327-3}}.</ref>). La réponse de la [[croûte planétaire|croûte]] et du [[manteau planétaire|manteau]] martiens aux chutes de météorites devait apporter des contraintes sur la structure interne de la planète<ref>{{lien web| langue=en| url=http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2014-043| titre=NASA and French Space Agency Sign Agreement for Mars Mission| site=[[National Aeronautics and Space Administration|NASA]]| date=10 février 2014| consulté le=23 janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web| langue=en| url=https://www.newscientist.com/article/dn27651-listening-to-meteorites-hitting-mars-will-tell-us-whats-inside.html| titre=Listening to meteorites hitting Mars will tell us what's inside| site=[[New Scientist]]| auteur1=Rebecca Boyle| date=4 juin 2015| consulté le=23 janvier 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage| langue=en| titre=Design and development of a silicon micro-seismometer| éditeur=Imperial College London| nature ouvrage=thèse| auteur1=Sunil Kumar| date=1 septembre 2006}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 23 janvier 2021 à 12:53

Comme sur la Terre, il y a eu et il y a encore des séismes sur Mars. Les plus grands séismes anciens se manifestent par des failles repérées sur les photographies. Les séismes actuels sont enregistrés depuis le par l'instrument SEIS à bord de l'atterrisseur martien InSight.

Séismes anciens

Comme sur Terre, les accidents tectoniques observables à la surface de Mars ont dû s'accompagner de violents séismes. C'est notamment le cas du grand canyon Valles Marineris, que l'on pense être dû au jeu d'une faille décrochante[1] mais dont on ne sait pas si elle est encore active.

La formation et l'activité des grands volcans boucliers (Olympus Mons et monts Tharsis) a dû aussi provoquer des séismes, comme sur Terre.

Sismologie

Les premières tentatives de détection de l'activité sismique sur Mars ont été opérées par le programme Viking en 1975. L'atterrisseur Viking 1 n'a renvoyé aucune donnée en raison d'un problème d'activation du sismomètre. Le sismomètre de Viking 2 a fonctionné mais, monté au sommet de l'atterrisseur, il s'est révélé incapable de détecter une activité sismique significative en raison des vibrations induites par les vents[2]. Quand la vitesse du vent était suffisamment faible, il a néanmoins permis de fixer une limite supérieure à l'activité sismique pendant les périodes correspondantes[3].

Le , l'atterrisseur InSight (lancé en mai et arrivé le ) a déployé un sismomètre appelé SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure, « Expérience sismique pour la structure interne ») pour détecter les séismes et analyser la structure interne de Mars. Même en l'absence d'événements sismiques endogènes, le sismomètre devait être suffisamment sensible pour détecter les petits séismes provoqués par les chutes de météorites et par l'explosion aérienne de météores (dont la fréquence est estimée à plusieurs dizaines par an[4]). La réponse de la croûte et du manteau martiens aux chutes de météorites devait apporter des contraintes sur la structure interne de la planète[5],[6],[7].

Notes et références

  1. (en) A. Yin, « Structural analysis of the Valles Marineris fault zone: Possible evidence for large-scale strike-slip faulting on Mars », Lithosphere, vol. 4, no 4,‎ , p. 286-330 (DOI 10.1130/L192.1)
  2. (en) Tony Greicius, « 'Marsquakes' Could Shake Up Planetary Science », sur Jet Propulsion Laboratory, (consulté le ).
  3. (en) Ralph D. Lorenz, Yosio Nakamura et James R. Murphy, « Viking-2 Seismometer Measurements on Mars: PDS Data Archive and Meteorological Applications », Earth and Space Science (en), vol. 4, no 11,‎ , p. 681-688 (DOI 10.1002/2017EA000306).
  4. (en) J. Stevanović, N. A. Teanby, J. Wookey, N. Selby, I. J. Daubar et al., « Bolide Airbursts as a Seismic Source for the 2018 Mars InSight Mission », Space Science Reviews, vol. 211, nos 1-4,‎ , p. 525-545 (DOI 10.1007/s11214-016-0327-3).
  5. (en) « NASA and French Space Agency Sign Agreement for Mars Mission », sur NASA, (consulté le ).
  6. (en) Rebecca Boyle, « Listening to meteorites hitting Mars will tell us what's inside », sur New Scientist, (consulté le ).
  7. (en) Sunil Kumar, Design and development of a silicon micro-seismometer (thèse), Imperial College London, .