« Repositionnement des médicaments » : différence entre les versions
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L'usage non autorisé de médicaments (Off-label, en anglais) est la prescription d'un médicament actuellement disponible, mais pour une autre indication, une autre population de patients, un autre dosage ou par une une voie d'administration pour lesquels il n'a pas reçu l'approbation de la (FDA)<ref>{{Article|prénom1=Christopher M.|prénom2=Christopher M.|nom2=Burkle|auteur3=Lanier|prénom3=William L.|titre=Ten Common Questions (and Their Answers) About Off-label Drug Use|périodique=Mayo Clinic Proceedings|volume=87|numéro=10|date=de octubre de 2012|doi=10.1016/j.mayocp.2012.04.017|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3538391/pdf/main.pdf|format=PDF (acceso público)|pages=982–990}}</ref>. Une fois que la FDA a déterminé qu'un médicament est sûr et efficace pour l'usage autorisé initial et selon des modalités bien définies, il existe peu de contraintes sur les modalités de prescription et d'administration. Cette politique a favorisé le développement d'une voie alternative plus économique pour développer de nouveaux traitements et de nouvelles indications puisque le prescripteur et le patient peuvent directement bénéficier de formulations vérifiées, avec une tolérance bien connue, tout en minimisant les coûts et les délais associés à l'identification, la synthèse et les preuves d'efficacité de la nouvelle indication. Au fil du temps, on a ainsi découvert accidentellement beaucoup d'effets ''Off-label'' concernant d'anciens médicaments qui sont réutilisés selon des découvertes fortuites, cliniques ou épidémiologiques, suggérant par exemple qu'un effet secondaire pourrait être utile pour traiter une autre maladie<ref>{{Article|prénom1=John R.|prénom2=Rakefet|nom2=Czerninski|titre=Repurposing Existing Medications in Oncology and their Potential Role in Oral Cancer|périodique=Oral Diseases|date=Marzo de 2018|doi=10.1111/odi.12862|consulté le=25 de marzo de 2018}}</ref>. |
L'usage non autorisé de médicaments (Off-label, en anglais) est la prescription d'un médicament actuellement disponible, mais pour une autre indication, une autre population de patients, un autre dosage ou par une une voie d'administration pour lesquels il n'a pas reçu l'approbation de la (FDA)<ref>{{Article|prénom1=Christopher M.|prénom2=Christopher M.|nom2=Burkle|auteur3=Lanier|prénom3=William L.|titre=Ten Common Questions (and Their Answers) About Off-label Drug Use|périodique=Mayo Clinic Proceedings|volume=87|numéro=10|date=de octubre de 2012|doi=10.1016/j.mayocp.2012.04.017|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3538391/pdf/main.pdf|format=PDF (acceso público)|pages=982–990}}</ref>. Une fois que la FDA a déterminé qu'un médicament est sûr et efficace pour l'usage autorisé initial et selon des modalités bien définies, il existe peu de contraintes sur les modalités de prescription et d'administration. Cette politique a favorisé le développement d'une voie alternative plus économique pour développer de nouveaux traitements et de nouvelles indications puisque le prescripteur et le patient peuvent directement bénéficier de formulations vérifiées, avec une tolérance bien connue, tout en minimisant les coûts et les délais associés à l'identification, la synthèse et les preuves d'efficacité de la nouvelle indication. Au fil du temps, on a ainsi découvert accidentellement beaucoup d'effets ''Off-label'' concernant d'anciens médicaments qui sont réutilisés selon des découvertes fortuites, cliniques ou épidémiologiques, suggérant par exemple qu'un effet secondaire pourrait être utile pour traiter une autre maladie<ref>{{Article|prénom1=John R.|prénom2=Rakefet|nom2=Czerninski|titre=Repurposing Existing Medications in Oncology and their Potential Role in Oral Cancer|périodique=Oral Diseases|date=Marzo de 2018|doi=10.1111/odi.12862|consulté le=25 de marzo de 2018}}</ref>. |
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== Hasard ou exploitation de l'informatique ? == |
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Les premiers repositionnements ont été le fruit du hasard, d’observations cliniques fortuites. Par exemple, il a été observé que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentant une progression particulièrement lente de cette pathologie étaient toutes traitées pour un cancer et recevaient un traitement pour stimuler leur système immunitaire. Ce médicament est à présent étudié pour un potentiel effet neuro-protecteur dans la maladie de Parkinson. |
Les premiers repositionnements ont été le fruit du hasard, d’observations cliniques fortuites. Par exemple, il a été observé que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentant une progression particulièrement lente de cette pathologie étaient toutes traitées pour un cancer et recevaient un traitement pour stimuler leur système immunitaire. Ce médicament est à présent étudié pour un potentiel effet neuro-protecteur dans la maladie de Parkinson. |
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Beaucoup de cas de repositionnement de médicaments font suite à la découverte fortuite d'effets secondaires bénéfiques chez certains patients sous traitement. Cependant, de nombreux efforts sont de plus en plus fréquents pour pouvoir réutiliser délibérément d'anciens médicaments avec des approches plus systématiques<ref name="Epi-Informatics">{{Article|prénom1=J. Jesús|prénom2=José L.|nom2=Medina-Franco|auteur3=Alfonso|prénom3=Dueñas-González|titre=Drug Repurposing for Epigenetic Targets Guided by Computational Methods|périodique=Academic Press|lieu=México|date=2016|doi=10.1016/B978-0-12-802808-7.00012-5|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128028087000125|consulté le=19 de marzo de 2018|pages=327–357}}</ref>. |
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Des méthodes informatiques peuvent repositionner d'anciens médicaments déjà approuvés pour le traitement de nouvelles maladies, avec un risque réduit d'effets secondaires imprévus<ref>{{Article|prénom1=Adam S.|prénom2=Danielle|nom2=Rasooly|auteur3=Patel|prénom3=Chirag J.|titre=Leveraging Population-Based Clinical Quantitative Phenotyping for Drug Repositioning|périodique=CPT: Pharmacometrics & Systems Pharmacology|volume=7|numéro=2|date=Febrero de 2018|doi=10.1002/psp4.12258|lire en ligne=https://ascpt.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/psp4.12258|consulté le=30 de marzo de 2018|pages=124–129}}</ref>. Le repositionnement de médicaments assisté par ordinateur est une alternative moins chère et plus rapide que la recherche traditionnelle offrant un avenir prometteur pour la recherche de [[Médicament orphelin|médicaments orphelins]]<ref>{{Article|prénom1=Rajiv Gandhi|prénom2=Misagh|nom2=Naderi|auteur3=Singha|prénom3=Manali|auteur4=Lemoine|prénom4=Jeffrey|titre=Large-scale computational drug repositioning to find treatments for rare diseases|périodique=npj Systems Biology and Applications|volume=4|numéro=1|date=Marzo de 2018|doi=10.1038/s41540-018-0050-7|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5847522/|consulté le=30 de marzo de 2018}}</ref>. |
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De même, les technologies de culture cellulaire tridimensionnelle (3D), qui ressemblent plus à l'environnement des cellules ''in vivo'', se développent maintenant avec intensité, puisque ajoutant une précision supérieure pour la découverte de nouveaux traitements médicamenteux<ref>{{Article|prénom1=Sigrid A.|titre=Three-Dimensional in Vitro Cell Culture Models in Drug Discovery and Drug Repositioning|périodique=Frontiers in Pharmacology|volume=9|date=Enero de 2018|doi=10.3389/fphar.2018.00006|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fphar.2018.00006/full|consulté le=30 de marzo de 2018}}</ref>. |
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Les maladies rares ou orphelines qui n'affectent qu'un petit nombre de personnes dans la population générale. On estime qu'il y a plus de 6000 maladies rares qui affectent des millions de personnes dans le monde<ref>{{Article|prénom1=Mingzhu|prénom2=Dong-Qing|nom2=Wei|titre=Rare Diseases: Drug Discovery and Informatics Resource|périodique=Interdisciplinary Sciences: Computational Life Sciences|volume=10|numéro=1|date=Noviembre de 2017|doi=10.1007/s12539-017-0270-3|lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs12539-017-0270-3|consulté le=30 de marzo de 2018|pages=195–204}}</ref>. Ces pathologies, parfois très invalidantes, posent d'importants problèmes aux patients atteints au niveau de leurs soins médicaux qui sont parfois très lourds et onéreux, ainsi que de leur handicap éventuel. Malgré cela, les compagnies pharmaceutiques requièrent des stimulants gouvernementaux pour développer des médicaments destinés à ces maladies rares en raison de ce qu'elles représentent un marché extrêmement limité. |
Les maladies rares ou orphelines qui n'affectent qu'un petit nombre de personnes dans la population générale. On estime qu'il y a plus de 6000 maladies rares qui affectent des millions de personnes dans le monde<ref>{{Article|prénom1=Mingzhu|prénom2=Dong-Qing|nom2=Wei|titre=Rare Diseases: Drug Discovery and Informatics Resource|périodique=Interdisciplinary Sciences: Computational Life Sciences|volume=10|numéro=1|date=Noviembre de 2017|doi=10.1007/s12539-017-0270-3|lire en ligne=https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs12539-017-0270-3|consulté le=30 de marzo de 2018|pages=195–204}}</ref>. Ces pathologies, parfois très invalidantes, posent d'importants problèmes aux patients atteints au niveau de leurs soins médicaux qui sont parfois très lourds et onéreux, ainsi que de leur handicap éventuel. Malgré cela, les compagnies pharmaceutiques requièrent des stimulants gouvernementaux pour développer des médicaments destinés à ces maladies rares en raison de ce qu'elles représentent un marché extrêmement limité. |
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Version du 2 mars 2019 à 19:40
Le repositionnement des médicaments (drug repositioning) consiste à trouver une nouvelle indication thérapeutique pour des médicament dont le développement a été interrompu ou qui n'ont pas été approuvés dans leur indication primitive[1],[2],[3].
La réutilisation de médicaments (drug repurposing), en revanche, est le ré-emploi de médicaments déjà approuvés dans le traitement d'une première pathologie ou de médicaments en cours de développement, mais dont l’innocuité a déjà été démontrée lors d'essais cliniques de phase I, afin de traiter une maladie totalement différente de celle pour laquelle ils avaient été développés à l'origine. Par exemple, le sildénafil de Pfizer était un anti-hypertenseur qui à été réutilisé en seconde intention pour traiter le dysfonctionnement érectile sous le nom de Viagra et le thalidomide de Celgene ayant de nouvelles indication telles que la lèpre et le myélome multiple[3],[1].
Pour les besoins de la synthèse de cet article, la réutilisation et le repositionnement des médicaments sont utilisés de manière interchangeable.
Les avantages du repositionnement
De l’étude préclinique à l’autorisation de mise sur le marché (AMM), le développement d’un nouveau médicament peut mettre jusqu’à vingt ans. Ce délai est dû aux différentes étapes nécessaires pour s’assurer qu’un nouveau remède ne provoque pas des effets secondaires ou une toxicité pire que la pathologie qu’il doit soigner. Il est fondamental que le rapport risque-bénéfice soit en faveur du patient.
Un des avantages principaux du repositionnement est la rapidité des étapes du développement d'une nouvelle indication, car les étapes critiques servant à démontrer l'innocuité d'un médicament disposant déjà d'une AMM ne sont donc plus à faire. Un autre avantage appréciable est la somme des connaissances déjà acquises sur le médicament, car étant déjà sur le marché pour une première indication, il va rester toute sa vie dans une phase de pharmacovigilance. Ce suivi dans le temps, en conditions réelles et sur une large population, permet d’améliorer et d’élargir la compréhension des effets d’un médicament avant d'envisager son repositionnement.
Il existe donc un intérêt croissant à trouver de nouvelles indications pour d'anciens médicaments qui ont déjà passés les étapes critiques des tests liés à la toxicologie, de l’innocuité préclinique, de la pharmacocinétique, ainsi que les tests de tolérance et d’innocuité chez les volontaires sains. Tous ces efforts déjà fournis en recherche et développement permettent aux chercheurs d'entamer de nouveaux essais cliniques, plus rapidement et donc à moindre coût, tout en ayant des taux de réussite plus élevés.
Grâce au repositionnement des médicaments, les sociétés pharmaceutiques ont déjà connu un certain nombre de succès. Ainsi, entre 2010 et 2012, sur les 46 approbations émises par la FDA et relatives aux maladies rares ou orphelines, la moitié concernait des médicaments repositionnés.
Les maladies neurodégénératives restent l'un des domaines thérapeutiques les plus risqués pour l'industrie pharmaceutique. Pour les maladies de Parkinson et d'Alzheimer, il n'existe actuellement que des médicaments traitant les symptômes, tels les troubles moteurs ou les troubles de la mémoire. L'industrie pharmaceutique enregistre de nombreux échecs coûteux lors des essais cliniques. Ainsi, 99,6% des médicaments contre Alzheimer échouent dans les phase I, II et III. Entre 1998 et 2014, 123 essais ont été arrêtés et seuls quatre nouveaux médicaments ont été approuvés.
Mais le repositionnement ne doit pas être conçu comme une solution miracle et un médicament repositionné ne sera pas forcément meilleur qu’un autre traitement.
Une nécessité pour les firmes pharmaceutiques
Depuis quelques années, le grand problème de l'industrie pharmaceutique est que la découverte de nouveaux médicaments se fait de plus en plus rare malgré la croissance exponentielle des dépenses en recherche et développement nécessaires à leur mise au point. Cette chute de productivité existe malgré le fait que les firmes pharmaceutiques ont investi énormément d'argent dans de nouvelles technologies qui devaient les aider à découvrir et à mettre au point de nouveaux médicaments. Par exemple, malgré plus de 100 millions de dollars investis jusqu'aujourd'hui dans la technologie qui semblait prometteuse du dépistage à haute performance,celle-ci n'a produit que très peu de nouveaux médicaments.[4]
Ce problème de productivité, en plus de la pression mondiale sur les prix, la charge financière du développement d'un nouveau médicament excédant souvent le million de dollars[5] a obligé la majorité des développeurs de médicaments à être plus créatifs pour trouver de nouveaux usages et de meilleures versions pour des médicaments déjà existants, par exemple, des formulations à libération prolongée ou contrôlée. Les entreprises qui profitent des stratégies de repositionnement de médicaments sont en train d'augmenter en nombre[4].
Origine Off label
L'usage non autorisé de médicaments (Off-label, en anglais) est la prescription d'un médicament actuellement disponible, mais pour une autre indication, une autre population de patients, un autre dosage ou par une une voie d'administration pour lesquels il n'a pas reçu l'approbation de la (FDA)[6]. Une fois que la FDA a déterminé qu'un médicament est sûr et efficace pour l'usage autorisé initial et selon des modalités bien définies, il existe peu de contraintes sur les modalités de prescription et d'administration. Cette politique a favorisé le développement d'une voie alternative plus économique pour développer de nouveaux traitements et de nouvelles indications puisque le prescripteur et le patient peuvent directement bénéficier de formulations vérifiées, avec une tolérance bien connue, tout en minimisant les coûts et les délais associés à l'identification, la synthèse et les preuves d'efficacité de la nouvelle indication. Au fil du temps, on a ainsi découvert accidentellement beaucoup d'effets Off-label concernant d'anciens médicaments qui sont réutilisés selon des découvertes fortuites, cliniques ou épidémiologiques, suggérant par exemple qu'un effet secondaire pourrait être utile pour traiter une autre maladie[7].
Hasard ou exploitation de l'informatique ?
Les premiers repositionnements ont été le fruit du hasard, d’observations cliniques fortuites. Par exemple, il a été observé que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentant une progression particulièrement lente de cette pathologie étaient toutes traitées pour un cancer et recevaient un traitement pour stimuler leur système immunitaire. Ce médicament est à présent étudié pour un potentiel effet neuro-protecteur dans la maladie de Parkinson.
Beaucoup de cas de repositionnement de médicaments font suite à la découverte fortuite d'effets secondaires bénéfiques chez certains patients sous traitement. Cependant, de nombreux efforts sont de plus en plus fréquents pour pouvoir réutiliser délibérément d'anciens médicaments avec des approches plus systématiques[8].
Des méthodes informatiques peuvent repositionner d'anciens médicaments déjà approuvés pour le traitement de nouvelles maladies, avec un risque réduit d'effets secondaires imprévus[9]. Le repositionnement de médicaments assisté par ordinateur est une alternative moins chère et plus rapide que la recherche traditionnelle offrant un avenir prometteur pour la recherche de médicaments orphelins[10].
De même, les technologies de culture cellulaire tridimensionnelle (3D), qui ressemblent plus à l'environnement des cellules in vivo, se développent maintenant avec intensité, puisque ajoutant une précision supérieure pour la découverte de nouveaux traitements médicamenteux[11].
Maladies orphelines ou rares
Les maladies rares ou orphelines qui n'affectent qu'un petit nombre de personnes dans la population générale. On estime qu'il y a plus de 6000 maladies rares qui affectent des millions de personnes dans le monde[12]. Ces pathologies, parfois très invalidantes, posent d'importants problèmes aux patients atteints au niveau de leurs soins médicaux qui sont parfois très lourds et onéreux, ainsi que de leur handicap éventuel. Malgré cela, les compagnies pharmaceutiques requièrent des stimulants gouvernementaux pour développer des médicaments destinés à ces maladies rares en raison de ce qu'elles représentent un marché extrêmement limité.
Voir également
Références
- Institute of Medicine, Drug Repurposing and Repositioning: Workshop Summary, National Academies Press, (ISBN 978-0-309-30204-3, lire en ligne)
- Sleigh et Barton, « Repurposing Strategies for Therapeutics », Pharmaceutical Medicine, vol. 24, no 3, , p. 151–159 (DOI 10.1007/BF03256811)
- « Drug repositioning: identifying and developing new uses for existing drugs », Nature Reviews. Drug Discovery, vol. 3, no 8, , p. 673–83 (PMID 15286734, DOI 10.1038/nrd1468)
- « Drug repositioning: identifying and developing new uses for existing drugs », Nature Reviews Drug Discovery, vol. 3, no 8, agosto de 2004, p. 673–683 (DOI 10.1038/nrd1468, lire en ligne, consulté le Date invalide (19 de marzo de 2018))
- « Drug repurposing from an academic perspective », Drug Discovery Today: Therapeutic Strategies, vol. 8, nos 3-4, de diciembre de 2011, p. 61–69 (DOI 10.1016/j.ddstr.2011.10.002, lire en ligne [PDF] (acceso público))
- « Ten Common Questions (and Their Answers) About Off-label Drug Use », Mayo Clinic Proceedings, vol. 87, no 10, de octubre de 2012, p. 982–990 (DOI 10.1016/j.mayocp.2012.04.017, lire en ligne [PDF] (acceso público))
- « Repurposing Existing Medications in Oncology and their Potential Role in Oral Cancer », Oral Diseases, marzo de 2018 (DOI 10.1111/odi.12862)
- « Drug Repurposing for Epigenetic Targets Guided by Computational Methods », Academic Press, México, , p. 327–357 (DOI 10.1016/B978-0-12-802808-7.00012-5, lire en ligne, consulté le Date invalide (19 de marzo de 2018))
- « Leveraging Population-Based Clinical Quantitative Phenotyping for Drug Repositioning », CPT: Pharmacometrics & Systems Pharmacology, vol. 7, no 2, febrero de 2018, p. 124–129 (DOI 10.1002/psp4.12258, lire en ligne, consulté le Date invalide (30 de marzo de 2018))
- « Large-scale computational drug repositioning to find treatments for rare diseases », npj Systems Biology and Applications, vol. 4, no 1, marzo de 2018 (DOI 10.1038/s41540-018-0050-7, lire en ligne, consulté le Date invalide (30 de marzo de 2018))
- « Three-Dimensional in Vitro Cell Culture Models in Drug Discovery and Drug Repositioning », Frontiers in Pharmacology, vol. 9, enero de 2018 (DOI 10.3389/fphar.2018.00006, lire en ligne, consulté le Date invalide (30 de marzo de 2018))
- « Rare Diseases: Drug Discovery and Informatics Resource », Interdisciplinary Sciences: Computational Life Sciences, vol. 10, no 1, noviembre de 2017, p. 195–204 (DOI 10.1007/s12539-017-0270-3, lire en ligne, consulté le Date invalide (30 de marzo de 2018))