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'''Le trouble de la rêverie compulsive''', plus connu sous le nom de ''{{Lang|en|maladaptive daydreaming}}'' est un concept psychologique d'abord introduit par {{Lien|Eli Somer}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Rêverie compulsive : un trouble méconnu qui pourrait être relativement répandu|url=http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-de-la-personnalite/2013-06-29/trouble-de-reverie-compulsive|site=Psychomédia|consulté le=2017-04-26}}</ref> pour décrire la tendance obsessionnelle de certaines personnes à se réfugier dans un monde imaginaire<ref>{{Lien web|langue=|titre=La "rêverie compulsive" (Maladaptive Daydreaming): un nouveau trouble psychologique ?|url=https://www.unil.ch/cerpsavi/fr/home/menuinst/recherche/vieillissement/reverie-compulsive.html|site=unil.ch|date=|consulté le=26 avril 2017}}</ref>.
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== Caractéristiques ==
La rêverie compulsive est un trouble qui se caractérise par l'attitude obsessionnelle de certaines personnes à imaginer une vie rêvée qu'ils aimeraient avoir. Ces personnes rêvent constamment de versions améliorées d'eux-mêmes, d'amitié, de célébrité, d'amour, de gloire et passent une grandes partie de leur temps immergée dans leurs paysages mentaux. Elles font aussi des mouvements répétitifs, peuvent chuchoter, rire, parler; comme si la situation fantasmée étaient réellement en train de se dérouler.

Pour Eli Somer, le problème ne vient ni de la fréquence ni de l'intensité de leur activité. « La plupart des gens font des rêves éveillés. Ce phénomène est tout à fait normal. Mais à l'image des autres phénomènes psychiatriques, il peut facilement basculer du normal à l'anormal ». Ses patients ne montrent aucun signe de psychose ou de schizophrénie ; tous savent pertinemment que leurs rêves éveillés ne sont pas une réalité. Eli Somer a commencé à s'inquiéter lorsque ses patients lui ont confié être incapables de s'arrêter de rêver. Tous semblent complètement accros et comme avec n'importe quelle addiction, leur quotidien en pâtit. Cela affecte souvent leurs relations, leur carrière et leurs activités secondaires comme si rien ne pouvaient égaler leur vie intérieure.<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Quand les rêves éveillés deviennent une maladie mentale|url=https://www.vice.com/fr/article/quand-les-reves-eveilles-deviennent-une-maladie-mentale|site=Vice|consulté le=2017-04-27}}</ref>


== Signes et symptômes ==
== Signes et symptômes ==
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Les symptômes de la rêverie compulsive sont assez nombreux :
Les symptômes de la rêverie compulsive sont assez nombreux :
* Le rêveur compulsif éprouve un grand plaisir à s'inventer une vie imaginaire.
* Le rêveur compulsif éprouve un grand plaisir à s'inventer une vie imaginaire.
* Lorsque le rêveur compulsif se met à rêver, il chuchote, a des expressions faciales, des mouvements répétitifs etc.
* Lorsque le rêveur compulsif se met à rêver, il chuchote, a des expressions faciales, fait des mouvements répétitifs etc. comme s'il vivait réellement la situation fantasmée.
* La vie imaginaire du rêveur compulsif prend une grande place dans sa vie. (environ 60% du temps d’éveil)<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Par Caroline|nom1=Rieder|titre=Trop rêver pourrait devenir une maladie|périodique=24Heures, 24heures, VQH|date=2016-11-09|issn=1424-4039|lire en ligne=http://www.24heures.ch/vivre/rever-pourrait-devenir-maladie/story/29422623|consulté le=2017-04-26}}</ref>
* La vie imaginaire du rêveur compulsif prend une grande place dans sa vie. (environ 60% du temps d’éveil)<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Par Caroline|nom1=Rieder|titre=Trop rêver pourrait devenir une maladie|périodique=24Heures, 24heures, VQH|date=2016-11-09|issn=1424-4039|lire en ligne=http://www.24heures.ch/vivre/rever-pourrait-devenir-maladie/story/29422623|consulté le=2017-04-26}}</ref>
* S'immerger dans une vie fantasmée devient comme une obsession pour le rêveur compulsif : il ne peut s’empêcher de rêvasser même si cela le fatigue. Parfois ces rêveries peuvent troubler son sommeil et l'empêcher de suivre certaines obligations.
* S'immerger dans une vie fantasmée devient comme une obsession pour le rêveur compulsif : il ne peut s’empêcher de rêvasser même si cela le fatigue. Parfois ces rêveries peuvent troubler son sommeil et l'empêcher de faire certaines obligations.
* Plus la vie du rêveur compulsif lui parait insatisfaite, plus il a de chance de se réfugier dans son monde imaginaire. Il se crée ainsi un monde parfait qu'il peut contrôler, en compensation de la frustration qu'il ressent dans sa vie.
* Plus la vie du rêveur compulsif lui parait insatisfaite, plus il a de chance de se réfugier dans son monde imaginaire. Ainsi, il se crée un monde parfait qu'il peut contrôler, en compensation de la frustration qu'il ressent dans sa vie.
* Le rêveur compulsif se sent parfois anormal à cause de ce trouble et il n'en parle rarement voire jamais à son entourage.
* Le rêveur compulsif se sent parfois anormal à cause de ce trouble et il n'en parle rarement voire jamais à son entourage.

== Diagnostic ==
Les personnes ayant le trouble de la rêverie compulsive se tournent souvent vers des spécialistes, dont des psychologues, mais très peu d'entre eux trouvent des réponses à leurs problèmes, notamment en raison de la faible connaissance et de la faible popularité de ce trouble. On leur explique souvent que c'est tout à fait normal de faire des rêves éveillées et que c'est même une preuve de créativité. Néanmoins, à la différences de la rêverie éveillée rependue, les personnes atteintes de rêveries compulsives n'arrivent pas à contrôler leur rêves, c'est la que réside le principal problème.<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Rêverie compulsive : un trouble méconnu qui pourrait être relativement répandu|url=http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-de-la-personnalite/2013-06-29/trouble-de-reverie-compulsive|site=Psychomédia|consulté le=2017-04-27}}</ref>

La rêverie compulsive peut être diagnostiquée par erreur comme de la schizophrénie. Or, à la différence de la schizophrénie, le rêveur compulsif à parfaitement conscience que ses rêveries ne sont pas réelles. Ainsi, la rêverie compulsive n'est pas vraiment considérée comme une maladie mais plutôt comme un frein dans la vie des personnes atteinte de ce trouble.<ref>{{Article|langue=en|titre=Maladaptive daydreaming|périodique=Wikipedia|date=2017-04-12|lire en ligne=https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Maladaptive_daydreaming&oldid=775101886|consulté le=2017-04-27}}</ref>

== Solutions ==
Les rêveries compulsives se dissipent souvent avec l'âge et certaines personnes finissent même par les contrôler. Ainsi, il est tout à fait possible de vivre avec ce trouble puisque la rêverie compulsive n'est pas un danger en soi. Néanmoins, le risque de ne pas parvenir à contrôler ce trouble et d'être envahie par cette vie fantasmée est plus fréquent chez les rêveurs compulsifs. On conseillera donc à ces personnes de s'investir davantage dans leur vie réelle, et de trouver les éventuelles failles dans leur vie et de les corriger. Selon [[Christophe André]], pour sortir de ces rêveries inadaptés, il faudrait trois étapes : l'observation, l'acceptation et l'action. Observer les éléments déclencheurs des rêveries (tristesse, ennui, contrariété, etc.), accepter de ressentir ces émotions négatives sans pour autant se soumettre à elles et enfin, agir plutôt que fuir dans la rêverie.<ref>{{Article|langue=fr|nom1=Psychologies.com|titre=Je m’enferme dans mes rêveries…|date=2011-07-27|lire en ligne=http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Reponses-d-expert/Je-m-enferme-dans-mes-reveries|consulté le=2017-04-27}}</ref>

== Cinéma ==
Dans le film [[La Vie rêvée de Walter Mitty|la vie rêvée de Walter Mitty]], le personnage principal, Walter Mitty, est très probablement un rêveur compulsif.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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[[Personnalité encline à l'imagination]]
[[Personnalité encline à l'imagination]]


== Notes et références ==
== Références ==
<references />
{{Références}}


<nowiki/>{{Portail|médecine}}
== Lien externe ==
https://www.vice.com/fr/article/quand-les-reves-eveilles-deviennent-une-maladie-mentale<nowiki/>{{Portail|médecine}}


[[Catégorie:Trouble du comportement]]
[[Catégorie:Trouble du comportement]]

Version du 28 avril 2017 à 01:31

Trouble de la rêverie compulsive

Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Le trouble de la rêverie compulsive, plus connu sous le nom de maladaptive daydreaming est un concept psychologique d'abord introduit par Eli Somer[1] pour décrire la tendance obsessionnelle de certaines personnes à se réfugier dans un monde imaginaire.[2]

Caractéristiques

La rêverie compulsive est un trouble qui se caractérise par l'attitude obsessionnelle de certaines personnes à imaginer une vie rêvée qu'ils aimeraient avoir. Ces personnes rêvent constamment de versions améliorées d'eux-mêmes, d'amitié, de célébrité, d'amour, de gloire et passent une grandes partie de leur temps immergée dans leurs paysages mentaux. Elles font aussi des mouvements répétitifs, peuvent chuchoter, rire, parler; comme si la situation fantasmée étaient réellement en train de se dérouler.

Pour Eli Somer, le problème ne vient ni de la fréquence ni de l'intensité de leur activité. « La plupart des gens font des rêves éveillés. Ce phénomène est tout à fait normal. Mais à l'image des autres phénomènes psychiatriques, il peut facilement basculer du normal à l'anormal ». Ses patients ne montrent aucun signe de psychose ou de schizophrénie ; tous savent pertinemment que leurs rêves éveillés ne sont pas une réalité. Eli Somer a commencé à s'inquiéter lorsque ses patients lui ont confié être incapables de s'arrêter de rêver. Tous semblent complètement accros et comme avec n'importe quelle addiction, leur quotidien en pâtit. Cela affecte souvent leurs relations, leur carrière et leurs activités secondaires comme si rien ne pouvaient égaler leur vie intérieure.[3]

Signes et symptômes

Les symptômes de la rêverie compulsive sont assez nombreux :

  • Le rêveur compulsif éprouve un grand plaisir à s'inventer une vie imaginaire.
  • Lorsque le rêveur compulsif se met à rêver, il chuchote, a des expressions faciales, fait des mouvements répétitifs etc. comme s'il vivait réellement la situation fantasmée.
  • La vie imaginaire du rêveur compulsif prend une grande place dans sa vie. (environ 60% du temps d’éveil)[4]
  • S'immerger dans une vie fantasmée devient comme une obsession pour le rêveur compulsif : il ne peut s’empêcher de rêvasser même si cela le fatigue. Parfois ces rêveries peuvent troubler son sommeil et l'empêcher de faire certaines obligations.
  • Plus la vie du rêveur compulsif lui parait insatisfaite, plus il a de chance de se réfugier dans son monde imaginaire. Ainsi, il se crée un monde parfait qu'il peut contrôler, en compensation de la frustration qu'il ressent dans sa vie.
  • Le rêveur compulsif se sent parfois anormal à cause de ce trouble et il n'en parle rarement voire jamais à son entourage.

Diagnostic

Les personnes ayant le trouble de la rêverie compulsive se tournent souvent vers des spécialistes, dont des psychologues, mais très peu d'entre eux trouvent des réponses à leurs problèmes, notamment en raison de la faible connaissance et de la faible popularité de ce trouble. On leur explique souvent que c'est tout à fait normal de faire des rêves éveillées et que c'est même une preuve de créativité. Néanmoins, à la différences de la rêverie éveillée rependue, les personnes atteintes de rêveries compulsives n'arrivent pas à contrôler leur rêves, c'est la que réside le principal problème.[5]

La rêverie compulsive peut être diagnostiquée par erreur comme de la schizophrénie. Or, à la différence de la schizophrénie, le rêveur compulsif à parfaitement conscience que ses rêveries ne sont pas réelles. Ainsi, la rêverie compulsive n'est pas vraiment considérée comme une maladie mais plutôt comme un frein dans la vie des personnes atteinte de ce trouble.[6]

Solutions

Les rêveries compulsives se dissipent souvent avec l'âge et certaines personnes finissent même par les contrôler. Ainsi, il est tout à fait possible de vivre avec ce trouble puisque la rêverie compulsive n'est pas un danger en soi. Néanmoins, le risque de ne pas parvenir à contrôler ce trouble et d'être envahie par cette vie fantasmée est plus fréquent chez les rêveurs compulsifs. On conseillera donc à ces personnes de s'investir davantage dans leur vie réelle, et de trouver les éventuelles failles dans leur vie et de les corriger. Selon Christophe André, pour sortir de ces rêveries inadaptés, il faudrait trois étapes : l'observation, l'acceptation et l'action. Observer les éléments déclencheurs des rêveries (tristesse, ennui, contrariété, etc.), accepter de ressentir ces émotions négatives sans pour autant se soumettre à elles et enfin, agir plutôt que fuir dans la rêverie.[7]

Cinéma

Dans le film la vie rêvée de Walter Mitty, le personnage principal, Walter Mitty, est très probablement un rêveur compulsif.

Voir aussi

Trouble obsessionnel compulsif

Procrastination

Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité

Personnalité encline à l'imagination

Références

  1. (en) Eli Somer, « Maladaptive Daydreaming: A Qualitative Inquiry », Journal of Contemporary Psychotherapy, vol. 32, nos 2-3,‎ , p. 197–212 (ISSN 0022-0116 et 1573-3564, DOI 10.1023/A:1020597026919, lire en ligne, consulté le )
  2. « La "rêverie compulsive" (Maladaptive Daydreaming): un nouveau trouble psychologique ? », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )
  3. « Quand les rêves éveillés deviennent une maladie mentale », sur Vice (consulté le )
  4. Par Caroline Rieder, « Trop rêver pourrait devenir une maladie », 24Heures, 24heures, VQH,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  5. « Rêverie compulsive : un trouble méconnu qui pourrait être relativement répandu », sur Psychomédia (consulté le )
  6. (en) « Maladaptive daydreaming », Wikipedia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Psychologies.com, « Je m’enferme dans mes rêveries… », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne, consulté le )