Fernand Jacquet intègre l'école royale militaire dès 1907 et rejoint, peu avant la guerre, la Compagnie des Aviateurs. D'un naturel fonceur et surnommé « banjo », il se porte volontaire pour « les missions spéciales ». Il effectue des missions de reconnaissance et quelques tests de bombardement au début du conflit. En 1915, apprenant la création d'une unité de chasse, il se fait muter à la 1re escadrille. Il aime alors voler « à la façon des corsaires », en surprenant ses adversaires. Avec son avion orné d'une tête de mort souriante, il engage, le , un avion allemand et son observateur, Henri de Vindevoghel, l'abat. Il s'agit de la première victoire aérienne belge.
Après la guerre, peu enclin à rester dans l'armée en temps de paix, il fonde en 1920 une école de pilotage à Gosselies près de Charleroi, sous l'égide de la SEGA. En 1931, il devient directeur commercial de la filiale belge des Avions Fairey sur le même aérodrome. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Fernand Jacquet entre dans la résistance jusqu'à son arrestation et son emprisonnement dans le fort de Huy en 1942. Affaibli, il meurt en 1947, à l'âge de 58 ans.