Émile Mascré
Apparence
Émile Mascré
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Émile Mascré est un peintre français, actif en France dans la première moitié du XIXe siècle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Émile Mascré est l'élève de Léon Cogniet à l'École des beaux-arts de Paris.
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- En France
- Versailles, musée national du château de Versailles : Anton van Dyck, 1837.
- Vizille, musée de la Révolution française : Capet, lève toi ! , 1838. En 2005, le musée de la Révolution française a acquis ce tableau de Mascré représentant Louis XVII au Temple avec ses geôliers[1]. Ce tableau fut refusé par le jury au Salon de 1838 à cause de son sujet contre-révolutionnaire[2],[3].
- En Suède
- Håbo, château de Skokloster : Portrait de Louis-Philippe, 1843[4].
En Ouzbékistan
Salons
[modifier | modifier le code]Source : Database of Salon Artists de l'université d'Exeter[5].
- 1833 : Le Duc de Guise et Anne de Gonzagues, no 1691[6].
- 1835 : Portrait de Mme C.
- 1838 : Portrait de M. le comte Saint ***, no 1254.
- 1839 : Le Bal au profil des pauvres, no 1475. Le titre de ce tableau est suivi de quelques vers des Chants du crépuscules de Victor Hugo.
- 1841 : Portrait de M. L., no 1404.
Les œuvres d'Émile Mascré ont été refusées aux Salons suivants :
- 1838 : Capet, lève-toi ! ;
- 1839 : Portrait de femme, dessin ;
- 1840 : Portait de M. L. D** ; Portrait de M. Aug. Lefranc ; Portrait de Mlle Louisa Hersent ;
- 1842 : Les Derniers moments de Jeanne d'Arc.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Annales historiques de la Révolution française, n°346, octobre-décembre 2006.
- « M. Proux, imprimeur, vient d'être condamné par le tribunal de police correctionnelle à 1 000 fr. d'amende et aux dépens, pour avoir publié, sans déclaration ni dépôt, un écrit intitulé : Louis XVII chez Simon, gravure du tableau de M. Émile Mascré, refusé à l'exposition du Louvre à cause du sujet. » - L’ami de la religion, Paris, 2 juin 1838, p. 428.
- Un long article la Revue britannique présente le contexte de ce refus : « La peinture a une mission sacrée, celle de prêcher la moralité par le pinceau. Tant que l'artiste ne songe qu'à vaincre les difficultés de l'art, sans se mettre en peine si le sujet qu'il traite a une portée sociale, c'est un acrobate et non pas un peintre. Les beaux-arts sont un sacerdoce sublime, le sacerdoce de l'humanité. Un jeune homme s'est rencontré qui a compris toute l'étendue des devoirs que lui imposait une tribune aussi élevée. M. Emile Mascré a parfaitement saisi que les artistes de nos jours ne suivaient pas le vrai chemin, et a voulu ouvrir une carrière nouvelle à l'art des Horace Vernet, des P. Delaroche. Si les grandes pensées viennent du cœur, comme dit Vauvenargues, si c'est le cœur qui produit les hommes diserts, comme dit Quintilien, c'est du cœur aussi que la peinture doit tirer toute sa force et toute sa beauté. L'enfant malheureux qui fut confiée la garde de Simon, le savetier, et à son impure femme, était bien digne de trouver une palette qui sût compatir à ses infortunes et annoncer publiquement l'infamie de la conduite des hommes qui le sacrifièrent. Cette histoire est terrible, elle est désolante, elle fait mal ! M. Emile Mascré l'a choisie pour premier texte à nos leçons morales. La scène se passe à la tour du Temple, au moment où Simon réveillait le jeune martyr, par ce cri lugubre, qu'a répété l'histoire. Capet, lève toi!… Capet se lève ; le pauvre enfant gelé, brisé, torturé, semble implorer le ciel et le conjurer de venir à son secours ; ses beaux yeux sont humides de larmes, ses joues portent le sceau du tourment ; Simon le brutal fait peser sur cette âme innocente toute la lourdeur de son bras, et sa femme tout le poids de son infernale ironie. Cette scène douloureuse est éclairée par le flambeau de la nuit, qui déverse sur l'enfant ses rayons blafards et mélancoliques. Les deux mentors couchés au fond sont éclairés par la lumière rougeâtre d'une lanterne. L'expression de chacune de ces têtes forme un contraste frappant ; le calme cruel du savetier, le rire satanique de sa femme, l'innocence et la résignation de la jeune victime, combinent à eux seuls toute la charpente d'un drame touchant. On ne s'étonne plus que cette toile ait arraché des larmes aux nombreuses personnes qui l'ont visitée. M. Emile Mascré possède à un très haut degré la science du dessin et la puissance de la couleur. Il a mis de l'originalité dans les deux effets de lumière, de la convenance et du tact dans le choix des détails, et une grande habileté de main dans leur exécution. La supériorité de talent de M. Emile Mascré est fondée sur deux bases inébranlables, une savante exécution et un sentiment exquis. Tel est le tableau dont nous annonçons la gravure confiée aux soins d’Hippolyte Garnier. Tout le monde sait que le tableau de Louis XVIII a été refusé par le jury à l’exposition du Louvre parce que l’on a craint que sujet aussi déchirant n’éveillent des sympathies légitimistes ; pour nous, nous n’y avons pas vu une opinion politique, mais seulement une question morale. Que M. Emile Mascré continue avec ardeur le chemin qu’il vient de se frayer, et nous lui prédisons l’avenir d’un grand artiste. » - Revue britannique, mars 1838, XLVI-XVVII.
- (sv) Notice sur le site du château de Skokloster.
- « Émile Mascré » in Database of Salon Artists, site de l'université d'Exeter sur les Salons du XIXe siècle.
- Le livret du Salon indique : « Appartient à M. Didot ».
Voir aussi
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- Ressource relative aux beaux-arts :