Swarming

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Le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii), une des chauves-souris européennes présentant le comportement de swarming.

Le swarming, parfois francisé en « essaimage », est un comportement observé chez les chauves-souris de l'Holarctique. Il consiste en un regroupement de centaines d'individus, appartenant parfois à de multiples espèces, en un même endroit appelé « site de swarming » et pouvant consister en un gouffre, un tunnel ou d'autres sortes de cavités. Les chauves-souris s'y rendent une à deux heures après le coucher du soleil, à la fin de l'été et au début de l'automne, mais certaines espèces forment également de tels regroupements au printemps[1].

Ces grands rassemblements ont la particularité de regrouper essentiellement des mâles (autour de 80 % des individus observés), et d'avoir un grand renouvellement d'individus d'une nuit sur l'autre. En outre, la diversité génétique observée sur ces sites est plus grande que celle mesurée dans les colonies de reproduction environnantes[2],[3]. Pour ces raisons, ils sont probablement le lieu du brassage génétique pour des espèces relativement sédentaires, et où les femelles viennent choisir leur partenaire sexuel[4], ce qui leur vaut d'être parfois comparés à des « boîtes de nuit »[5].

En Europe, le swarming est pratiqué par cerains oreillards (Plecotus auritus), certains murins (Myotis bechsteinii, M. nattereri, M.daubentonii, M. mystacinus, M. alcathoe, M. myotis) et certaines pipistrelles (Pipistrellus pipistrellus). Chez d'autres espèces, même coloniales, de tels rassemblements ne sont pas connus[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Joanna Furmankiewicz, « Population size, catchment area, and sex-influenced differences in autumn and spring swarming of the brown long-eared bat (Plecotus auritus) », Revue canadienne de zoologie, Éditions Sciences Canada, vol. 86, no 3,‎ , p. 207-216 (ISSN 0008-4301 et 1480-3283, OCLC 39737158, DOI 10.1139/Z07-134)Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. (en) Gerald Kerth, Andreas Kiefer, Carsten Trappmann et Manfred Weishaar, « High gene diversity at swarming sites suggests hot spots for gene flow in the endangered Bechstein's bat », Conservation Genetics, Springer Science+Business Media, vol. 4, no 4,‎ , p. 491-499 (ISSN 1566-0621 et 1572-9737, OCLC 46805085, DOI 10.1023/A:1024771713152)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. (en) Michael Veith, Netta Beer, Andreas Kiefer, Jes Johannesen et A. Seitz, « The role of swarming sites for maintaining gene flow in the brown long-eared bat (Plecotus auritus) », Heredity, NPG, vol. 93, no 4,‎ , p. 342-349 (ISSN 0018-067X et 1365-2540, PMID 15241447, DOI 10.1038/SJ.HDY.6800509)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. (en) Nicola Mary Rivers, Roger Butlin et John D. Altringham, « Autumn swarming behaviour of Natterer's bats in the UK: Population size, catchment area and dispersal », Biological Conservation, Elsevier, vol. 127, no 2,‎ , p. 215-226 (ISSN 0006-3207 et 1873-2917, OCLC 263588865 et 38840579, DOI 10.1016/J.BIOCON.2005.08.010)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. a et b Christian Rolland, « Le « swarming »: quand les chauves-souris se rassemblent en « boîte de nuit » ! », sur isere.lpo.fr, LPO Isère, (consulté le )