Cage de chasteté

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Une cage de chasteté est un dispositif utilisé pour emprisonner le pénis et parfois les testicules, rendant impossibles l'érection, la pénétration et la masturbation.

Ces cages sont utilisées presque exclusivement comme accessoires sexuels dans le cadre de pratiques de domination / soumission sexuelle.

Elles peuvent être aussi utilisées comme outil personnel pour s'imposer facilement une abstinence sexuelle.

Origine[modifier | modifier le code]

Tout comme les ceintures de chasteté, utilisées pour les femmes, leur invention et leur utilisation sont principalement liées aux pratiques de domination-soumission[réf. souhaitée]. En effet, les ceintures de chasteté n'ont vraisemblablement jamais existé au Moyen Âge[1].

Domination / soumission[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de ces pratiques, l'homme désirant être soumis à une personne pourra porter une cage de chasteté.

Ces dispositifs étant généralement verrouillés par un cadenas, celui ou celle qui en détient la clé est le maître des clés. L'homme se trouve alors, de fait, placé dans une situation de soumission vis-à-vis du maître des clés. Celui-ci exige habituellement l'obéissance et le respect de règles précises comme condition de libération temporaire ou définitive.

Les enjeux et les mécanismes[modifier | modifier le code]

L'enjeu d'une telle relation est de confier au partenaire tout pouvoir sur la jouissance du prisonnier. Le jeu consiste à le maintenir dans une situation de manque sexuel associé à une provocation fréquente de la part de son partenaire par stimulation de tous ses sens. La libération (en fait la jouissance associée à l'éjaculation) ne peut venir qu'à l'initiative du partenaire.

Les réactions physiques et mentales sont intenses : au-delà d'une sensibilité sexuelle permanente, le manque peut se manifester physiquement dans l'ensemble du corps sous forme d'un besoin de contact, de fusion avec le partenaire. Mentalement, une sensation d'obsession sexuelle domine. Certains prisent cette frustration érotisée au point de développer une véritable addiction au port d’une cage, qui reçoit le nom de cloubophilie (dérivé du grec κλουβός désignant la cage et φιλεῖν signifiant aimer).

À noter que les réactions mentionnées ci-avant sont en particulier liées à la combinaison de l'abstinence et de l'excitation et que la cage, elle-même, peut être remplacée par la seule volonté de l'homme (préférable pour sa santé car un port trop prolongé et trop régulier de la cage conduira à des problèmes importants d'érection, voire d'impuissance), comprise par son partenaire, de lui donner tout pouvoir sur sa sexualité.

Sur le fond, il ne s'agit donc pas d'être soumis contre sa volonté mais de s'offrir totalement à l'autre sur le plan sexuel.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sarah Laskow (trad. Alexandre Lassalle), « Tout ce qu’on vous a raconté sur les ceintures de chasteté était faux », Slate.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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