Voir la source de Valromey

{{Infobox Vallée
|nom =Valromey
|image =Valromey.jpg
|légende =Le Valromey vu depuis la croix du [[Grand Colombier (Ain)|Grand Colombier]].
|massif =[[Massif du Jura|Jura]]
|pays ={{France}}
|subdivision =[[Auvergne-Rhône-Alpes]]
|lien subdivision =[[Région française|Région]]
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|lien subdivision2 =[[Département français|Département]]
|subdivision3 =[[Artemare]], [[Valromey-sur-Séran]], [[Arvière-en-Valromey]], [[Champagne-en-Valromey]], [[Ruffieu]], [[Talissieu]], [[Culoz-Béon]], [[Haut Valromey]]
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|latitude =45/54/N
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|géolocalisation =France/Ain
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|longueur =35 km
|type =Vallée en V
|écoulement =[[Séran (rivière)|Séran]]
|voie = {{route départementale|31|Ain}} {{route départementale|904|Ain}}
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}}
Le '''Valromey''' est à la fois une région historique et une vallée de [[France]], qui au sein du [[Bugey]], participe à la transition entre [[Haut-Bugey]] et [[Bas-Bugey]] ; elle est  drainée par le [[Séran (rivière)|Séran]].

== Toponymie ==
Une étymologie fausse prétend que Valromey signifie « vallée romaine » en [[ancien français]], mais cette étymologie est sans doute victime des apparences. En effet, l'[[ancien français]] n'y était que peu parlé avant l'annexion en [[1601]], la langue vernaculaire était en effet le [[francoprovençal]], langue dans laquelle cette vallée se nomme ''Verromey''. Des attestations plus anciennes apparaissent dans les textes sous les noms de ''Verrumensi'' en [[1110]], ''Veromensi'' en [[1142]] et ''Verrometum'' en [[1169]]. Ces évolutions de la dénomination dérivent sans doute de ''Venetonimagus'' ou plus anciennement de ''Vernemetonimagos''.

== Géographie ==
{{article connexe|Plateau de Retord}}
[[Fichier:Plateau de Retord-2.JPG|thumb|left|Vue du plateau de Retord, hiver 2003.]]

Le Valromey appartient au [[massif du Jura]] méridional. Il comprend huit communes du département de l'[[Ain (département)|Ain]] : [[Artemare]], [[Valromey-sur-Séran]], [[Arvière-en-Valromey]], [[Champagne-en-Valromey]], [[Ruffieu]], [[Talissieu]], [[Culoz-Béon]] et [[Haut Valromey]]. 

Il s'ouvre au sud sur le bassin de [[Belley]], autour de la basse vallée du [[Séran (rivière)|Séran]], entre [[Artemare]] et [[Virieu-le-Grand]]. Il est délimité à l'est par la [[Grand Colombier (Ain)|montagne du Grand Colombier]] qui le sépare de la vallée du [[Rhône (fleuve)|Rhône]], à l'ouest par le plateau de [[Hauteville-Lompnes|Hauteville]] et la [[Mont Planachat|montagne de Planachat]] qui le séparent de la [[Cluse des Hôpitaux]], et laisse progressivement sa place au nord au [[plateau de Retord]]. Son altitude varie de 350 mètres au sud à près de {{formatnum:1000}} mètres au nord.
{{clr|left}}

== Histoire ==
[[Fichier:Honoré d'Urfé 01.jpg|thumb|right|upright=0.75|Portrait d'Honoré d'Urfé en 1632.]]
[[Fichier:Page de garde d'une édition de L'Astrée du XVIIe siècle.jpg|thumb|right|upright=0.75|Page de garde d'une édition de ''[[L'Astrée]]'' du {{s|XVII|e}}.]]

=== Le Valromey antique et médiéval ===
Le Valromey est un ancien ''[[pagus]]'' d’origine gallo-romaine, le ''pagus Verromensis''. Bien que situé sur la rive droite du [[Rhône]], il est rattaché au [[diocèse de Genève]], à partir du moment où les sources nous renseignent. L’évolution du [[Bugey]] au [[haut Moyen Âge]] est incertaine mais laisse supposer d’importants remaniements des limites des cités puis des diocèses de [[Diocèse de Lyon|Lyon]], [[Archidiocèse de Vienne (France)|Vienne]], [[Diocèse de Besançon|Besançon]], [[Diocèse de Genève|Genève]] et [[Diocèse de Belley|Belley]].

Le Valromey fait très tôt partie du patrimoine des [[Comté de Savoie|comtes de Savoie]]. On ne sait comment il est entré dans leur mouvance, peut-être à l’occasion d’un mariage avec le lignage genevois, celui de [[Jeanne de Genève]] avec [[Amédée II de Savoie]] en 1070. Dans la première moitié du {{s|XII|e}}, le Valromey est inféodé par les Savoie aux seigneurs de Beaujeu. Le siège de la juridiction est le Châteauneuf situé sur la paroisse de Songieu. En 1285, il est confié à [[Louis Ier de Vaud|Louis de Vaud]], avec une partie du Bugey, dans le cadre d’un partage dynastique. Louis crée un juge pour le Valromey et le Bugey avant 1293. En 1359, l’héritage de Louis II de Vaud est racheté par les comtes de Savoie. La juridiction est rattachée à celles de Bugey et [[Novalaise]]. Le Valromey reste dans le domaine ducal jusqu’en 1582, lorsqu’il est inféodé à la famille d’Urfé. On crée alors une « justice de la terre de Valromey » qui s’exerce à [[Virieu-le-Grand]] et dont les appels allaient au présidial de Bourg. En 1612, peu de temps après le rattachement à la France, la terre de Valromey devient un marquisat. 

=== Le Valromey devient français ===
{{article connexe|Traité de Lyon (1601)|Honoré d'Urfé|L'Astrée}}

Le {{date|17|janvier|1601}}, le [[Traité de Lyon (1601)|traité de Lyon]] rattache le Valromey à la [[France]]. Ce traité entre le duc [[Charles-Emmanuel Ier de Savoie|Charles-Emmanuel {{Ier}} de Savoie]] et le roi [[Henri IV de France]] intègre également à la [[France]], la [[Bresse]], le [[Bugey]] (à l'époque, explicitement distingué du Valromey) et le [[pays de Gex]]. En échange, la France reconnaît à [[Charles-Emmanuel Ier de Savoie|Charles-Emmanuel {{Ier}} de Savoie]], duc de Savoie, la possession du [[Saluzzo|marquisat de Saluces]]. Les terres d'[[Honoré d'Urfé]], en particulier celles de [[Virieu-le-Grand]] et de [[Bâgé-le-Châtel]] passent donc du [[duché de Savoie]] à la [[France]]. Seigneur de Châteauneuf et de Virieu, [[Honoré d'Urfé]] doit prêter allégeance à son nouveau suzerain, le roi de France. Devant le représentant du roi, le  {{date|18|avril|1602}}, [[Honoré d'Urfé]] donne l'aveu et le dénombrement de ses seigneuries de Châteauneuf, de Virieu-le-Grand et de Senoy. Par la suite, ces trois seigneuries sont regroupées dans le comté de Valromey. Les témoins de l'hommage sont de fidèles amis d'[[Honoré d'Urfé]] : Gaspard de Genétines (le probable Agathon des Epîtres Morales), Gaspard de Jas (déjà témoin au mariage d'[[Honoré d'Urfé]]) et François de Foussat, un forézien.

Le passé savoyard d'[[Honoré d'Urfé]], malgré  son mariage avec Diane de Châteaumorand, provoque la méfiance française à l'égard de ce nouveau français, encore trop Savoyard. Par exemple, [[Honoré d'Urfé]] et Gaspard de Genétines sont un temps soupçonnés, à la suite de la découverte de la conspiration de [[Charles de Gontaut-Biron]] en [[1602]].

De [[1602]] à [[1612]], pour mieux s'intégrer à la [[France]], [[Honoré d'Urfé]] n'utilise pas ses titres savoyards ; dans les publications de ses œuvres, il est simplement présenté comme {{citation|gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes de ses ordonnances}}. En [[1607]], la première édition officielle de ''[[l'Astrée]]'' est dédiée {{Citation|au Roy très chrétien Henry le Grand}}. Dans la suite de ''[[l'Astrée]]'', [[Honoré d'Urfé]] fait même l'éloge posthume d'[[Henri IV de France]]. Cette bonne volonté, lui permet en [[1612]], d'être fait marquis de Valromey et de Bâgé.


[[Fichier:Insubres in Segusianis partie du dioecese, et Archevesché de Lyon partie méridionale de la Bresse du Bugey, et Valromey, divisés en leurs Mandements la souveraineté de Dombes.jpg|thumb|center|upright=2.0|Gravure du {{s-|XVII|e}} de [[Nicolas Sanson (cartographe)|Nicolas Sanson]] où apparaît le [[Châtellenie|mandement]] du Valromey (à droite, surligné en bleu).]]

=== Héraldique ===
{{Blasonnement
| image=Blason valromey.svg
| descript=Palé d'argent et d'azur de six pièces, au lion de gueules, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout.
| texte=
}}

== Notes et références ==
{{Références}}

== Articles connexes ==
*[[Communauté de communes du Valromey]]
*[[Musée départemental du Bugey-Valromey]]

== Liens externes ==
{{Autres projets
 | commons           = Category:Valromey
 | commons titre     = Le Valromey
}}

* {{Lien web | url= http://www.valromeyretord.com | titre= Site officiel de l'office du tourisme du Valromey-Retord | site= www.valromey-retord.fr}}

{{Palette|Espaces naturels de l'Ain}}
{{Portail|montagne|massif du Jura|Ain|Bugey}}

[[Catégorie:Valromey| ]]
[[Catégorie:ZNIEFF de type II dans l'Ain]]