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Microdistillerie du Québec[modifier | modifier le code]

Les microdistilleries connaissent de l’expansion depuis quelques années. Aux États-Unis, le nombre est passé de 50 à 700 en moins de 10 ans[1],[2]. Les microdistilleries du Québec connaissent aussi une popularité grandissante. Dû à la règlementation stricte et les obstacles administratifs pour l’obtention d’un permis, l’expansion au Québec a été un peu plus tardive que dans le reste du pays ou aux états-unis[2]. Le nombre de spiritueux québécois a augmenté considérablement de 2015 à 2017.

Aux états-unis, en 2005, il y avait environs 50 microdistilleries, en 2015, il y en avait 650 en exploitation et 200 en voie de l’être[2]. En 2015, il y avait moins de 10 microdistilleries en activité au Québec, quasi tout autant en développement, une dizaine de permis ont été délivrés[2],[3]. La cidrerie Michel Jodoin à Rougemont qui propose plusieurs spiritueux à base de pommes a été l’un des pionniers au Québec[2].

Parmi les spiritueux du Québec, il est possible de retrouver du gin, de la vodka, whisky, liqueurs de fruits, etc.

Permis de distillation / règlementation[modifier | modifier le code]

Pour obtenir un permis de distillation au Québec, les installations telles que l’alambic et la chaîne de production doivent être existante.

Il existe deux types de permis pour les producteurs d’alcool soient :

  • Permis de production artisanale : Producteur d’alcool qui cultivent leurs propres ingrédients servant à la fabrication d’alcool comme les céréales et les petits fruits. Ce n’est pas tous les producteurs qui peuvent distiller de l’alcool.
  • Permis de production industrielle - distillateur : Description

Même si la méthode de fabrication est artisanale tant qu’ils ne produisent pas leurs propres ingrédients, ils doivent demander un permis industriel selon la définition de la régie. Jusqu’en mars 2017, ce type de permis les empêchait de vendre leurs produits sur le site de fabrication ou lors d’évènement publics, ils devaient obligatoirement les vendre à la SAQ[1]. Pour débuter les démarches de vente à la SAQ, le produit doit être fabriqués[2]. Les producteurs peuvent donc passer par l’entremise des bars entre-temps[2].

Le dépôt de la loi 88 en janvier 2017 a soulevé des mécontentements auprès des producteurs qui espéraient un assouplissement de la réglementation ou la création d’un nouveau type de permis entre l’industriel et l’artisanal[1]. Ce projet de loi a autorisé la vente des vins québécois dans les épicerie, mais aucune mesures pour les microdistilleries[1]. L’association des microdistillateurs du Québec (AMDQ) et le gouvernement du Québec ont donc travailler ensemble pour créer des mesures relatives à l’industrie de la microdistillation qui ont été déposées dans le budget du 28 mars 2017[4]. Ces mesures permettent donc aux producteurs de vendre leurs produits sur les sites de fabrication et de procéder à des dégustations. Ces mesures sont encadrées par la SAQ dans le but de s’assurer de la qualité des produits, du recensement des ventes et du contrôle des prix[4]. (Extrait du budget à trouver) Ces mesures comprennent aussi une aide financière pour les producteurs utilisant des matières premières québécoises[4].

Un premier projet de loi, loi 395 devait modifier la loi sur la SAQ et la loi sur les permis d’alcool avait été déposé en 2013 par le député libéral de Huntingdon, Stéphane Billette, mais ce projet a été avorté avec le déclenchement des élections[2].

En Ontario, une nouvelle taxe de 61% est imposés aux fabricants de spiritueux, ce qui risque de compromettre la survie de certains microdistillateurs[1].

Projet de loi n°150 : entrée en vigueur le 12 juin 2018[5]

Onzièmement, en matière de boissons alcooliques, le projet de

loi modifie :

1° la Loi sur les permis d’alcool afin de permettre aux titulaires de permis de brasseur ou de producteur artisanal de bière qui sont également titulaires d’un permis de réunion, dans le cadre d’un salon de dégustation ou d’une exposition, de vendre les boissons alcooliques qu’ils fabriquent et possèdent en stock;

2° la Loi sur la Société des alcools du Québec afin de permettre au titulaire de permis de producteur artisanal de bière de vendre les boissons alcooliques qu’il fabrique au titulaire de permis de réunion, de permettre au titulaire de permis de distillateur de vendre les alcools et les spiritueux qu’il fabrique sur les lieux de fabrication pour consommation dans un autre endroit, sauf aux titulaires de permis de vente de boissons alcooliques et, enfin, d’interdire la possession simultanée d’un permis industriel de fabricant de vin ou de distillateur et d’un permis de production artisanale.

Loi sur la société des alcools du Québec (Chapitre S-13)[6]:

26. Le permis de distillateur autorise, conformément aux règlements, la personne qui en est titulaire:

1°  à fabriquer des alcools et spiritueux et à les embouteiller;

2°  à fabriquer les autres boissons alcooliques prévues par règlement et à les embouteiller;

3°  à acheter ou à importer les boissons alcooliques prévues par règlement pour les mélanger aux produits qu’elle fabrique;

4°  à acheter ou à embouteiller des spiritueux dans les cas prévus par règlement;

5°  à distiller les boissons alcooliques fabriquées par un titulaire de permis de fabricant de vin ou de fabricant de cidre, pour le compte de ce dernier.

Le titulaire de ce permis ne peut vendre les produits qu’il fabrique ou embouteille qu’à la Société, sauf s’il les expédie à un endroit situé hors du Québec. Il peut vendre les alcools ou les spiritueux qu’il fabrique à un autre titulaire de permis de distillateur, à des fins de mélange ou d’embouteillage. Il peut également vendre les alcools qu’il fabrique à un titulaire de permis industriel, à des fins de mélange.

Le titulaire d’un permis de distillateur ne peut être titulaire d’un permis de production artisanale l’autorisant à fabriquer des alcools ou des spiritueux.

Produits québécois[modifier | modifier le code]

Les critères pour définir [7]

Pour fabriquer du gin, il suffit d’utiliser un alcool de grain neutre et de l’aromatiser avec les ingrédients désirés. Il est ensuite redistillé pour infuser les arômes et parfois une deuxième macération[2]. Comparativement au whisky qui doit vieillir au moins 3 ans en fût de chêne. C’est pour cette raison que plusieurs distillateurs ont choisis de fabriquer du gin.

Les distillateurs les Subversifs ont été les premiers à offrir un whisky artisanal, Chien blanc, à l’été 2015[2]. Le whisky est fabriqué à partir de grains de maïs fermenté dont le jus est fabriqué dans les cuves de la microbrasserie Les trois mousquetaires à Brossard[2]. Il est ensuite vendu dans de petits barils qui servent au vieillissement à domicile. Comme les quantités sont petites, le temps de vieillissement est moins long et peut durer environ trois mois[2].

Les subversifs fabriquent aussi un gin au sirop d’érable, Le Réduit[2].

Le domaine Pinnacle (président et fondateur Charles Crawford), reconnu pour ses cidres, développe aussi des spiritueux depuis 2010[2]. Les premiers produits offerts sont les spiritueux Coureur des bois (crème et whisky à l’érable). Depuis 2013, il a aussi produit le gin Ungava, le rhum épicé Chic Choc et la vodka Quartz[2].

Le gin Ungava est fabriqué à partir d’alcool de base produits avec un mélange de grains du Québec. Il est ensuite infusé avec six plantes aromatiques du nord du Québec dont le thé du labrodor et les baies d’églantier[2]. Le rhum chic choc est un mélange de trois rhums agricoles importés et aromatisés aux épices boréales québécoises (comptonie voyageuse, poivre des dunes, racines de céleri sauvage)[2].

Au Québec, il existe une association des microdistillateurs du Québec (AMDQ).

Association des distilleries artisanales du Québec (ADAQ)

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • Pur Vodka, Produite par Nicolas Duvernois, au domaine Michel Jodoin, Rougemeont :
    • Médaille Master au Global Vodka Masters (2013 et 2017)
    • Médaille d'or au Global Vodka Masters (2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2012, 2009)
    • Médaille d'argent exceptionnel à l'International Wine & Spirit Competition (2016, 2015, 2014)
    • Médaille d'argent au Global Vodka Masters (2018, 2017, 2013, 2012, 2011, 2010, 2009)
    • Médaille d'argent au Beverage Testing Institute (2012, 2011, 2010, 2009)
    • Médaille d'argent au San Francisco World Spirits Competition (2018, 2017, 2016, 2014, 2013, 2012, 2011)
    • Médaille d'argent à l'International Spirits Challenge (2018, 2017, 2016, 2014, 2013, 2011, 2010)
    • Médaille d'argent à l'International Wine & Spirit Competition (2013, 2012, 2010)
    • Médaille d'argent à l'Ultimate Beverage Challenge (2010)
    • Médaille de bronze l'International Spirits Challenge (2018, 2015, 2012)
    • Médaille de bronze au Beverage Testing Institute (2018)
    • Médaille de bronze au San Francisco World Spirits Competition (2015)[8]
  • Gin Madison Park, 1769 Distillerie, Montréal:
    • Médaille d'or de l'American Distilling Institue (2015)
  • Gin St-Laurent, La distillerie Saint-Laurent, Rimouski :
    • 2016 : Distillerie canadienne de gin de l'année, New York International Spirits Competition

Liste des gins québécois[modifier | modifier le code]

[9] [10] [11]

Classement par région[modifier | modifier le code]

Bas-St-Laurent[modifier | modifier le code]
Nom Année de création Producteur Ville Type Aromates
St-Laurent Distillerie du St. Laurent Rimouski Dry gin Algues du fleuve St-Laurent
Thuya Distillerie Fils du Roy Inc Saint-Arsène (originaire de Caraquet) Dry gin Genévrier, coriandre, pousses de cèdre
Saguenay-Lac-Saint-jean[modifier | modifier le code]
Nom Année de création Producteur Ville Type Aromates
Km 12 2017 Distillerie du Fjord Saint-David-de-Falardeau Dry gin/Gin Boréal
  • Thuya, Distillerie Fils du Roy inc. Saint-Arsène (originaire de Caraquet), dry gin
  • St-Laurent, Distillerie du St. Laurent, Rimouski, dry gin
  • km 12, Distillerie du Fjord, Saint-David-de-Farladeau, dry gin/gin boréal
  • Dandy gin, Domaine Lafrance, genièvre aromatisé (fleur)
  • Gin de Neige, Domaine Neige, genièvre
  • Gin Radoune, O'Dwyer Micro-Distillerie gaspésienne inc., Dry gin aromatisé,
  • Ungava, Les Spiritueux Ungava Ltée, dry gin
  • Pier Henricus, Les distillateurs subversifs - Latitude45, dry gin,
  • Madison Park, 1769 Distillery, London dry gin
  • Cirka gin sauvage, Distillerie Cirka, dry gin,
  • Old Major Tom Gin, Absintherie des Cantons, Dry gin aromatisé
  • Be origin gin exclusif, Vice & Vertu, dry gin
  • Canopée, Distillerie Mariana inc., dry gin
  • Madison Park Breakfast gin, 1769 Distillery,, dry gin
  • Madison Park Gin vieilli en fût, 1769 Distillery,, dry gin
  • Romeo's, PUR Vodka, dry gin
  • Thuya, Distillerie Fils du Roy Inc, dry gin, jeunes pousses de cèdres
  • Oshlag,
  • Oshlag gin hibiscus,Brasserie et Distillerie Oshlag, dry gin aromatisé

Liste des microdistilleries[modifier | modifier le code]

Nom Fondation Ville Type de permis Produits
1769 Distillerie inc. 2015 Montréal Industriel Gin

Vodka

Whisky

Absintherie des cantons 2015 ou 2016 Granby Industriel Absinthe

Gin

Brasserie et distillerie Oshlag 2016 Montréal Industriel Gin

Vodka

Distillerie Cirka 2015 Montréal Industriel Gin
Distillerie du St-Laurent 2015 Rimouski Industriel Gin
Distillerie du Fjord Saint-David-de-Farladeau Industriel Gin
Distillerie Fils du Roy 2015 Saint-Arsène[Note 1] Gin

Vodka

Absinthe

Pastis

Distillerie Mariana 2015 Louiseville Industriel Gin

Vodka

Domaine Neige/ Domaine pinnacle 2010[Note 2] Hemmingford Industriel Gin

Crème de pommes

Mistelle de pommes

Les spiritueux Ungava Cowansville Industriel Gin

Whisky

Rhum

Vodka

Vermouth

Crème à l'érable

Les subversifs (Latitude 45) 2011 Sorel-Tracy Industriel Gin
O'Dwyer Micro-distillerie gaspésienne Gaspé Industriel Gin
Cidrerie Michel Jodoin 1999 [Note 3] Rougemont Industriel
Domaine Lafrance 2013[Note 4] Saint-Joseph-du-Lac Production artisanale de cidre avec catégorie d'alcool et spiritueux Gin
Intermiel Année 90[Note 5] Mirabel Production artisanale d'hydromel avec catégorie d'alcool et spiritueux Eau-de-vie d'érable

Boisson à l'érable

Artist in Residence distillerie Gatineau Industriel Gin

Vodka

Liqueur de gingembre

Brasserie distillerie champ libre 2018 Mercier Industriel
Maison Choquette et Lemieux 2001 Saint-Hyacinthe Industriel Crème d'érable
Distillerie côte des saints Mirabel Industriel
Distillerie de la chaufferie 2018/19 Granby Industriel Gin

Vodka

Distillerie Blue Pearl 2017/18 Montréal Industriel Gin
Distillerie Wolfelsberger Montréal Industriel Eau-de-vie
Distillerie de Québec 2016 Québec Industriel Gin

Vodka

Distillerie L & M 2018 Trois-Rivières Industriel
Distillerie le pirate du nord 2017 Mirabel Industriel Gin

rhum

Whisky

Brandy

Distillerie Puyjalon 2019 Havre-Saint-Pierre Industriel Gin
Distillerie Shefford 2017 Shefford Industriel Eau-de-vie d'érable (acérum)
Distillerie Tower hill road (Houpert & Frère) 2014 Saint-Mathieu-de-Beloeil Industriel Vodka
Distillerie Wabasso 2017 Trois-Rivières Industriel Gin
La société secrète 2018 Percé Industriel Gin
Maison sivo 2014[Note 6] Franklin Industriel Whisky

Eau-de-vie de fruits

Liqueur d'herbes

Menaud distillerie et brasserie 2018 Clermont Industriel Gin

Vodka

Vice & Vertu distillerie Saint-Augustin-de-Desmaures Industriel

Autres articles[modifier | modifier le code]

[12] [13] [14] [15] [16] [17] [18][19] [20] [21] [22]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La première distillerie Fils du Roy a été fondé en 2012 à Petit-Paquetville au Nouveau-Brunswick. La distillerie de Saint-Arsène est la deuxième du groupe. Ils offrent des produits différents au Québec et au Nouveau-Brunswick.
  2. Début production de spiritueux. La cidrerie a été fondée en 1994.
  3. Début de la distillation. La cidrerie a été fondée en 1901.
  4. Date d'opération de la distillerie.
  5. Début de la production d'alcool. Fondation en 1976.
  6. Début de la production de spiritueux.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Michel Marsolais, « Les microdistilleries en expansion malgré les réglementations contraignantes », Ici Radio-Canada,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Laurie Richard, « Les microdistilleries en pleine ébullition », Le Soleil,‎ (lire en ligne)
  3. Ève Dumas, « Le pari des microdistilleries », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c Communiqué de Presse, « De l’oxygène pour les microdistilleries du Québec - Bières et Plaisirs - Québec », Bières et Plaisirs - Québec,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Distillateur (industriel) - Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) », sur www.racj.gouv.qc.ca (consulté le )
  6. « - Loi sur la Société des alcools du Québec », sur legisquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
  7. Florence Sara G. Ferraris, « Des microdistillateurs en quête d'une appellation 100% québécoise », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  8. « Médailles », sur Pur Vodka (consulté le )
  9. All Time Digital, « À la découverte des gins québécois », sur Boire Mixologie (consulté le )
  10. « À chacun son gin | Ève Dumas | Autres alcools », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Zone Économie - ICI.Radio-Canada.ca, « Les gins québécois ont la cote », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  12. Jean-François Pilon, « La distillation artisanale: Perspectives 2017 au Québec - Bières et Plaisirs - Québec », Bières et Plaisirs - Québec,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Jean-François Venne, « Comment l'alcool québécois s'en sort face aux géants du secteur », les affaires,‎ (lire en ligne)
  14. « Gin, whisky et autres spiritueux : la petite révolution québécoise », La Terre de chez nous,‎ (lire en ligne)
  15. Développement économique Canada pour les régions du Québec, « La première microdistillerie en Outaouais vise à percer le marché avec des produits de niche - Canada.ca », sur www.canada.ca (consulté le )
  16. Jean-François Pilon, « La microdistillation, un engouement local grandissant - Bières et Plaisirs - Québec », Bières et Plaisirs - Québec,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Registre des titulaires de permis de fabricant industriel », sur Régie des alcools, des courses et des jeux,
  18. « L’engouement des microdistilleries du Québec pour le gin, la vodka et le whisky », Médium large | Radio-Canada.ca Première,‎ (lire en ligne)
  19. « La vente est maintenant permise dans les distilleries québécoises », sur Ici.Radio-Canada.ca,
  20. « Microdistillerie : grandir en restant petit », sur Ici.Radio-Canada.ca,
  21. « Des mesures favoriseront la croissance du secteur des microdistilleries », sur Le Devoir,
  22. Ève Dumas, « Montréal se met à la microdistillation », La Presse, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]