Aller au contenu

Utilisateur:Zythème/Brouillon2

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Conditions des femmes au Ghana

Conditions sociales[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

La transition vers le monde moderne a été lente pour les femmes au Ghana. Les taux élevés de fécondité dans les années 1980 montrent l'importance encore récente du rôle social la procréation. Certains parents hésitaient à envoyer leurs filles à l'école, considérant leur présence nécessaire pour le travail à la maison ou à la ferme. La crainte que les perspectives de mariage d'une fille instruite diminuent a pu également jouer[1].

Compte tenu du taux d'abandon scolaire chez les filles, le National Council on Women and Development NCWD a appelé le gouvernement à trouver des moyens de remédier à la situation. La disparité entre l'éducation des hommes et des femmes au Ghana est de nouveau confirmé dans le recensement national de 1984. Bien que le taux d'inscription des garçons par rapport aux filles dans les écoles élémentaires soit de 55 à 45 %, le pourcentage de filles dans le secondaire a considérablement baissé dans les années 1980, et 17 % seulement d'entre elles étaient inscrites dans les universités du pays cette année là. Selon les chiffres de l'UNESCO) publiés en 1991, le pourcentage de la population féminine inscrite à différents niveaux du système éducatif national en 1989 n'a montré aucune amélioration par rapport à ceux enregistrés en 1984[1].


En 2008-2012, le taux d'alphabétisation des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans est de 83,2%, à peine inférieur à celui des hommes du même groupe d'âge (88,3%). [16] Cependant, les taux d'alphabétisation fluctuent à travers le pays et selon les statuts socio-économiques. Par région, les taux d'alphabétisation des filles varient de 44 % à 81 %. Les femmes vivant dans le statut socio-économique le plus élevé affichent les taux d'alphabétisation les plus élevés avec 85%, tandis que seulement 31% des femmes vivant dans les foyers les plus pauvres sont alphabétisées[2].  

L'inégalité de sexe dans l'accès à l'école reste un problème au Ghana. Les normes économiques et culturelles jouent un rôle dans la décision de savoir si un fils ou une fille est envoyé à l’école. Il existe une croyance culturelle persistante selon laquelle le but principal des femmes et des filles est la reproduction, c'est pourquoi les garçons sont envoyés pour recevoir une éducation car on pense qu'ils seront le soutien de la famille. Une étude réalisée en 2017 indique que les écoles urbaines comptent en moyenne deux garçons pour une fille. La préférence [3]

Environ 50 % des hommes et seulement 29 % des femmes ont atteint le niveau secondaire ou plus. Cependant, plus de filles sont actuellement scolarisées et poursuivent leurs études secondaires. Sur la période 2008-2012, 4 % de plus de filles étaient inscrites à l'école maternelle que les garçons. [16] Les taux nets de scolarisation et de fréquentation à l'école primaire étaient à peu près les mêmes pour les garçons et les filles, le taux net de scolarisation se situant à environ 84% et le taux de fréquentation net à environ 73%. [16] La scolarisation des filles dans le secondaire était légèrement inférieure à celle des garçons (44,4% contre 48,1%), mais la fréquentation des filles était plus élevée à peu près de la même différence (39,7% contre 43,6%)[4].

L'enseignement universitaire public reste inégal. Les femmes ne représentent en 2013 que 34,9 % des inscriptions dans l'enseignement supérieur et les admissions ont tendance à privilégier les étudiants issus de milieux aisés[5].

Travail[modifier | modifier le code]

Santé et espérance de vie[modifier | modifier le code]

Structure familiale[modifier | modifier le code]

Mariage[modifier | modifier le code]

Avant la colonisation, la polygynie est encouragée, principalement pour les hommes riches. Elle permet d'augmenter la force de travail dans le foyer. La structure sociale reposait selon une structure patrilinéaire, la dot reçue par le mariage des filles permettant aux pères d'accumuler des richesses supplémentaires[1].,[6]. En 2011, le pourcentage de femmes dans les mariages polygames dans les zones rurales (23,9%) est presque le double que dans les zones urbaines (12,4%, principalement dans la tranche des 46-49 ans, suivie de celles des 15-19 et 40-44 ans. Les taux diminuent en proportion du niveau d'éducation et de richesse[7].

Violences[modifier | modifier le code]

Politique[modifier | modifier le code]

Participation et représentation publiques[modifier | modifier le code]

La Constitution du Ghana de 1992 garantit garantit les droits des femmes à la participation politique mais il existe encore un manque de représentation féminine dans les instances gouvernementales et législatives au début du XXe siècle. Il n'y a jamais eu de femme présidente dans le pays. 19 femmes sont élues au Parlement lors des élections de 2012 sur un total de 275 sièges[8]

En 2017, 37 femmes sont élues, ce qui portent ce taux à 13,5 %[9]. Les femmes ne représentent qu'une faible proportion des juges des cours supérieures, même si depuis 2007 la Cour suprême a été présidée par des femmes comme Georgina Wood et Sophia Akuffo[8],[10].

Une lente augmentation de la représentation féminine au Parlement est cependant constatée depuis l'adoption du système multipartite en 1992. Le Ghana a pris plusieurs mesures pour accroître la parité dans la sphère politique et a ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). De nombreuses institutions œuvrent en faveur des droits et du bien-être des femmes[11]. Malgré les efforts des ONG et des partis politiques, la participation globale des femmes à la vie politique au Ghana reste faible[9].

Ce manque de participation politique s'explique par des normes culturelles de longue date, notamment par la restriction des responsabilités féminines aux tâches domestiques et l'attribution du leadership à la gente masculine. Des discriminations sexistes sont relevées à l’égard des femmes occupant des postes de direction[12].

Féminisme[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) David Owusu-Ansah, « The Position of Women », dans Berry LaVerle, Ghana : a country study, Washington, Federal Research Division, Library of Congress, coll. « Country Studies », , 382 p. (ISBN 0-8444-0835-2, lire en ligne), p. 99-101.
  2. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Indicator
  3. (en) Tia Abdul-Kabiru Mahama et Paul Kwame Nkegbe, « Gender Preference in Primary School Enrolment among Households in Northern Region, Ghana », Ghana Journal of Development Studies, vol. 14, no 1,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Modèle {{Lien web}} : paramètre « url » manquant. (en) « UNICEF in Ghana » (consulté le ).
  5. (en) Hadrat Yusif, Yussof Ishak et Osman Zulkifly, « Public University Entry in Ghana : Is It Equitable? », Revue Internationale De L’Éducation, vol. 59, no 1,‎ , p. 7-27 (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Agnes Klingshirn, « The Social Position of Women in Ghana », Verfassung in Recht und Übersee, vol. 6, no 3,‎ , p. 289-297 (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Ghana Statistical Service, Ghana Multiple Indicator Cluster Survey with an Enhanced Malaria Module and Biomarker, 2011, Accra, Ghana Statistical Service, , XIX-447 p. (lire en ligne [PDF]).
  8. a et b (en) Dan-Bright S. Dzorgbo et Sylvia Esther Gyan, « Exploratory Study of the Current Status of the Rights and Welfare of Ghanaian Women : Taking Stock and Mapping Gaps for New Actions », African Journal of Reproductive Health, vol. 20, no 3,‎ , p. 136–141 (DOI 10.29063/ajrh2016/v20i3.18, lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b (en) Agnes Atia Apusigah et Roland Adatuu, « Enhancing Women's Political Fortunes in Ghana: Is a 50/50 Campaign Realistic? », Ghana Journal of Development Studies, vol. 14, no 2,‎ , p. 43-62 (ISSN 0855-6768, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Abdur Rahman Alfa Shaban, « Ghana's first female chief justice retires: 10 facts about Georgina Wood », sur https://www.africanews.com/, (consulté le )
  11. (en) Baba Iddrisu Musah et Ibrahim Gariba, « Women and Political Decision Making: Perspectives from Ghana's Parliament », Journal of Alternative Perspectives in the Social Sciences, vol. 5, no 3,‎ , p. 443-476 (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) Francis Issahaku Malongza Bukari, Agnes Atia Apusigah et Cynthia Itboh Abagre, « Affirmative Action as a Strategy for Promoting Women's Participation in Politics in the Frafra Traditional Area of Ghana », Ghana Journal of Development Studies, vol. 14, no 2,‎ , p. 121-141 (DOI 10.4314/gjds.v14i2.7, lire en ligne, consulté le )