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Un cours de mathématiques

L’environnement de classe est un rassemblement de plusieurs éléments quelconques, qui vont venir enrichir et favoriser l’apprentissage chez les élèves. Les éléments relatifs à l’environnement de classe de niveau secondaire sont influencés par la méthode de l’enseignante ou l'enseignant, de la gestion de classe, les procédures de déroulement de cours établies par l’enseignant, les outils que l’enseignant utilise pour donner son cours et les propriétés physiques de la classe. L’assimilation de la matière et le degré d’apprentissage par les élèves seront directement affectés par la façon dont l’enseignant utilise ces éléments qui se trouvent à sa disposition.

Procédures[modifier | modifier le code]

Les procédures de classes demeurent un des éléments plus significatifs en ce qui a trait à l’environnement ou le climat de classe. En effet, Mia Kelly, une experte en enseignement au secondaire souligne que de bonnes procédures de classes faciliteront la tâche d’enseignement et offriront un meilleur climat de classe qui favorise l’apprentissage. Elle vient également dire qu’un enseignant qui ne réussit pas à établir de bonnes procédures se trouvera dans des situations de classes plus stressantes tout en dérobant les élèves de leurs précieux temps de cours. Elle fait également ressortir cinq situations dans lesquelles il faudrait déjà avoir établi des procédures pour éviter la perte de temps, d’attention et d’information. Ces situations sont : le commencement du cours, les besoins d’aller ou petit coin, les questions, la remise des devoirs, la fin du cours. Plus précisément, lors du début d’un cours, il est important que le cours commence à l’heure, cela habituera les élèves à être prêts à commencer dès leur entrée en classe et donc on optimise le temps passé en classe. Pour les besoins personnels, l’établissement d’un système pour avoir la permission de quitter la classe et de le faire sans perturber le déroulement du cours est de mise. En ce qui concerne les questions, le problème c’est qu’il y en aura toujours. C’est donc important de trouver une façon pour que les élèves puissent poser leurs questions, mais sans que cela vienne à l’encontre du temps alloué à la matière. Un système idéal permettra également que les élèves soient encouragés à poser des questions. [1]

L’espace de classe[modifier | modifier le code]

Design de la classe[modifier | modifier le code]

L’espace de la classe fait aussi partie des outils qui viennent affecter le climat de classe. Plusieurs études démontrent que l’utilisation de l’espace physique peut avoir des effets positifs ou négatifs sur le climat de classe et donc l’apprentissage. D’ailleurs, the School of the Built Environment, de l’Université de Salford, a cherché à étudier les effets que le design d’une classe peut avoir sur l'apprentissage. En tenant compte de la matière et de l’âge des jeunes, ils ont observé les résultats scolaires des élèves dans trente-quatre classes différentes, de sept différentes écoles du Royaume Uni. Les chercheurs ont étudié les facteurs relatifs au design de la classe tel : la lumière naturelle, la qualité de l’aire, la température de la pièce, les bruits ambiants, la couleur et d’autres encore. Finalement, au bout de cette étude, Peter Barrett, Yufan Zhang, Joanne Moffat et Khairy Kobbacy ont pu conclure que le design d’une classe peut contribuer à 25% dans la progression de l’apprentissage sur une période de un an. [2] Dans le même ordre d’idées, l’utilisation de l’espace physique, comme l’organisation des bureaux peut aussi avoir un effet sur le climat de classe. En effet, l’organisation des pupitres vient suggérer aux élèves la structure que prendra le cours.

L'arrangement des bureau[modifier | modifier le code]

Arrangement des bureaux de la forme stardard

La faculté d'éducation, de l’Univitersité de la Caroline de Nord a constate qu'il existe quatre arrangements de base dans l'organisation des pupitres de classe.

La première forme d'arrangement est la forme standard. Les bureaux sont placés en rangées ou colonnes à égales distances, et font face au tableau. Cet emplacement permet d’optimiser l’utilisation de l’espace dans la classe et permet à l’enseignante ou l’enseignant d’avoir tous les élèves en vue.

La deuxième forme est la regroupée. Elle consiste à placer les pupitres dans des petits regroupements de sorte que les élèves peuvent être face à face et côtes à côtes. Cette méthode sera fort avantageuse lorsqu’il faut travailler en groupe, car elle facilite le travail et la communication avec les autres élèves du groupe.

La troisième forme est le demi-cercle. Celle-ci offre une vue sur tous les élèves et permet aussi à l’enseignant de cibler l’attention des élèves en un point central.

La quatrième forme est le fer à cheval. Elle est une variante du demi-cercle, mais elle demande un peu plus d'espace. De plus, contrairement au demi-cercle, le fer à cheval ne permet pas aux élèves d’avoir une vue sur tous les autres élèves. [3]

Arrangement des bureaux de la forme regroupée

Gestion du climat de classe[modifier | modifier le code]

Le Conseil Supérieur de l’Éducation, CSE, définit la gestion de classe comme étant un ensemble d’actions que l’enseignant peut entreprendre avec les élèves d’une classe. Elle a comme objectifs d'engager, encourager, diriger et aider les élèves à avancer dans leurs apprentissages. Cela peut se faire sous forme d’interactions ou de rétroactions qu’il ou elle entreprend. [4]

Caractéristiques d'un bon climat de classe[modifier | modifier le code]

Comme le climat de classe affecte grandement la qualité de l’apprentissage, il est important pour les enseignants d’être en mesure de gérer ce climat de classe et donc d’être capable de gérer la classe entière. En effet, selon l’IEN, l’Inspection de l’Éducation Nationale, de Vittel, une classe doit être un endroit qui favorise le développement et l’apprentissage chez les élèves. Cette entreprise argumente le fait qu’un apprentissage nécessite un bon climat de classe pour qu’un élève puisse bien apprendre et un bon climat qui ne vient pas perturber l’attention, la concentration, la réflexion, la mémorisation et la compréhension. [5]

Pour ce faire, il y a deux facteurs qui contribuent aux climats de classe : les élèves et l’enseignant ou l’enseignante. Voici une liste dressée par le CSE, des quelques éléments qui peuvent concerner les élèves et les enseignants respectivement et qui se retrouvent dans un bon climat de classe.

Du côté des élèves,

  • Ils sont constamment en période d’apprentissage
  • Ils ont le droit de parole
  • Ils arrivent à poser des questions sur la matière sans craindre le jugement de leurs pairs ou de l’enseignant ou l’enseignante
  • Ils démontrent un intérêt en participant activement au cours
  • La classe comprend quand il faut travailler et

Du côté des enseignants ou enseignantes, ceux-ci doivent :

  • Montrer qu’ils sont passionnés par la matière qu’ils enseignent
  • S’assurer que les élèves connaissent les règles, les exigences et les moments d’évaluation
  • Ils manifestent la joie qu’ils éprouvent à enseigner le groupe
  • Entretenir des relations personnalisées avec chacun des élèves
  • Croire dans les élèves et pour qu’ils développent leurs capacités intellectuelles. [6]


La gestion du droit de parole[modifier | modifier le code]

Il existe plusieurs méthodes différentes qui viennent affecter le climat de classe, notamment le déroulement de la prise du droit de parole. Par exemple, le fait de lever la main pour demander le droit de parole. L’enseignante ou l’enseignant qui donne son cours sous forme de monologue est aussi une forme de routine de droit de parole. Ryan Hannah, explique que la routine de droit de parole peut avoir un impact sur l’apprentissage. Une méthode qu’il suggère fortement est de faire varier la routine de prise de parole. Des exemples comme offrir le droit de parole aux élèves, chacun leur tour, en horaire ; ou laisser les élèves désigner l’élève qui aurait le prochain droit de parole, ont prouvés être très efficace dans l’apprentissage et la participation en classe. [7]

Respect des règles[modifier | modifier le code]

Comme un bon environnement de classe nécessite un bon climat de classe, l’enseignant se doit d’instaurer certaines règles afin d’éviter que le climat de classe ne soit perturbé. En effet, selon l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens, l’AEFO, les règlements de classe viennent directement affecter le déroulement des activités dans une classe. Elles sont essentielles en ce qui concerne le respect des élèves et le maintien du matériel scolaire. Elle ajoute qu’un enseignant se doit d’instaurer un contrat didactique conçu par elle-même ou lui-même ou l’école, et que cela offrira un sentiment de sécurité chez les élèves. De plus, pour que ce contrat didactique ait une signification auprès des élèves, l’AEFO souligne qu’il est important qu’un enseignant en fasse référence lorsque l’occasion se présente. [8]

Dans le même ordre d’idées, une enseignante ou un enseignant peut faire référence au contrat didactique lorsqu'un élève enfreint un règlement. Dans ce cas, l’enseignante ou l’enseignant se trouve à devoir faire deux choses : un rappel du contrat didactique et sanctionner l’élève. D’abord, lorsqu'il y a une infraction des règles, l’enseignante ou l’enseignant ramène d’abord les élèves à l’ordre et ensuite il fait un rappel du contrat didactique et souligne les éléments du contrat qu'ils n’ont pas respecté. Ensuite, la sanction. Lorsqu’une enseignante ou un enseignant sanctionne un élève, il faut d’abord comprendre la différence entre ce qu’est une sanction et ce qu’est une punition. L’Inspection de l’Éducation Nationale, IEN, en fait la distinction. Selon l’IEN., une punition ne fera qu’humilier l’élève et le faire souffrir. Une punition n’offre aucun avantage à l’élève, tandis qu’une sanction permet à l’élève de réfléchir et de comprendre qu’il y a des conséquences qui surviennent lorsqu’il ne respecte pas les règlements de classe. Elle implore que les enseignantes ou enseignants ne doivent pas menacer ou avertir les élèves des conséquences de leurs actions. De plus, ils connaissent déjà les conséquences, elles ont été établies et expliquées aux élèves lors de l’instauration de code de vie ou du contrat didactique. L’enseignante ou l’enseignante se doit donc d’appliquer la sanction. S’il ne le fait pas, cela aura pour effet que les règles perdent leur effet et leur valeur et les élèves comprendront que les règles de classes ne servent qu’à donner une forme au cours. Par conséquent, les élèves réaliseront que l’enseignante ou l’enseignant n’applique pas ses sanctions. Donc le nombre d’infractions prendra plus d’ampleur et le climat de classe se verra affecté. De plus, l’IEN va de l’avant pour expliquer que lorsqu’une sanction est mise en place, ce n’est pas parce que l’enseignante ou l’enseignant ne fait pas bien son travail. Elle souligne plutôt que c’est la meilleure piste de solution pour obtenir à nouveau un climat de classe convenable à l’apprentissage. [9]


Notes de références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Melissa Kelly (2017). Five important classroom procedures. [1] Consulté le 3 mars 2017
  2. (en)Barrett, P. Zhang, Y. Moffat, J. Kobbacy, K. (2012) [A holistic, multi-level analysis identifying the impact of classroom design on pupils’ learning] (Vol 59 - Building and Environment). Elsevier Ltd
  3. (en) Learn NC (2010). Classroom arrangement.[2]. Consulté le 4 mars 2017
  4. Gouvernement du Québec (1994). Pour une gestion de classe plus dynamique au secondaire. Sainte-Foy : Conseil supérieur de l'éducation, Direction des communications
  5. IEN Vittel (2013). Gestion du climat de calsse -- Une difficulté professionnelle? Inspection de l'éducation nationale (2013)
  6. Gouvernement du Québec (1994). Pour une gestion de classe plus dynamique au secondaire. Sainte-Foy : Conseil supérieur de l'éducation, Direction des communications
  7. (en) Hannah, Ryan, (2013) The Effect of Classroom Environment on Student Learning. Honors Theses. Paper 2375.
  8. Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (s.d.). Stratégies pour étalir un bon climat de classe. [3]. Consulté le 3 mars 2017
  9. IEN Vittel (2013). Gestion du climat de calsse -- Une difficulté professionnelle? Inspection de l'éducation nationale (2013)