Aller au contenu

Utilisateur:WisdiDaVid/Brouillon/4

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Résistencialisme[modifier | modifier le code]

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@ Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants.  (consulté le Date invalide (modèle:n°djour))

BLU

[1]

Prénom Nom (trad. du français, préf. Prénom Nom), e, Paris

« Mon texte de citation »

« Mon texte de citation. »

— Auteur, Référence

art. Aide:Infobox — Wikipédia
art. Aide:Liste d'Infobox — Wikipédia
Un article ne doit pas être orphelin, surtout s'il est contesté : trouvez-lui au moins 3 parents, incluez-y des liens internes vers votre bébé.
Aide:Ressources en ligne
Aide:Bibliothèque numérique
Wikipédia:Conventions bibliographiques (Des syntaxes toutes faites !)

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

PUR (Presses Universitaires de Rennes L'ENGAGEMENT ET L'ÉMANCIPATION | Luc Capdevila, Patrick Harismendy Quatrième partie. De la guerre aux débats | De la résistance, du résistancialisme et des historiens Henry Rousso p. 309-322 https://books.openedition.org/pur/90663?lang=fr

J'ai été sollicité pour participer à cet hommage à Jacqueline Sainclivier, 

en 1981 correspondante départementale pour l’Ille-et-Vilaine, membre depuis le milieu des années 1970 de ce réseau d’enseignants, d’universitaires, d’archivistes, d’élus locaux initié par la Commission d’histoire de l’Occupation et de la Libération de la France dès la fin de la guerre, renforcé par Henri Michel dans le cadre du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale (CH2GM), et repris ensuite par l’IHTP. Ce réseau unique en son genre, toujours actif et devenu même objet d’histoire a joué un rôle essentiel dans l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale, mettant en lumière la diversité des situations locales et l’intérêt d’une approche « par le bas », une grille appliquée par la suite avec succès à d’autres conflits : la Guerre d’Algérie ou la Guerre froide

un sujet qui fâche – et de fait, nous a un peu fâchés : l’histoire de la mémoire de la Résistance.

En France comme partout en Europe, l’histoire du Second Conflit mondial a été conçue et écrite au sein d’institutions ad hoc, aux statuts ambivalents, pour moitié académiques, pour moitié officiels. 

Peu à peu, les uns et les autres ont fini par se normaliser pour devenir des institutions scientifiques à part entière2. Ils n’en ont pas moins hérité durablement d’un certain état d’esprit qui a été celui des premières générations. L'individualisme des débuts a cédé avec difficulté le pas à l'esprit collectif de la recherche moderne. Le poids des idéologiesallégé seulement en apparence a également joué, avivant les désaccords. Les controverses les plus vives ont porté autant sur la période elle-même que sur ses représentations ultérieures, sur sa transmission et sur sa mémoire. D’intenses débats sur la légitimité des récits officiels antérieurs, celle des pouvoirs publics, des partis politiques, des anciens résistants ont eu lieu. La chute du mur de Berlin et du système soviétique, la réévaluation en profondeur de l’histoire du XXe siècle allaient entraîner par la suite de nouvelles avancées historiographiques et de nouveaux clivages sur la manière de penser la place de l’héritage de la Résistance.

La remise en cause de l'héritage communiste a été particulièrement épineuse. 

En France, l’une des disputes les plus sérieuses eut lieu en juillet 1997, après la publication par le quotidien Libération d’une table ronde organisée à la demande de Raymond et Lucie Aubrac avec les historiens Maurice Agulhon, Jean-Pierre Azéma, François Bédarida, Laurent Douzou, Dominique Veillon, et moi-même, ainsi que Jean-Pierre Vernant et Daniel Cordier, présents également au titre d’anciens résistants3. Cette confrontation entre acteurs et historiens, entre individus appartenant à des générations différentes, entre des chercheurs aux sensibilités diverses a suscité, on le sait, de vives controverses sur son opportunité, le lieu où elle s’était déroulée, les questions posées et les réponses apportées. Un collectif de onze historiens, dont Jacqueline Sainclivier, très proches par ailleurs de ceux qui avaient participé à la table ronde, notamment par les liens tissés au sein de l’IHTP, publiait quelques jours après un article désavouant leurs collègues, consommant ainsi une rupture plus ou moins durable dans le milieu4. Cet épisode révélait des divergences profondes sur la manière de considérer l’objet « Résistance », sur le degré d’empathie ou de critique que le chercheur devait adopter à l’égard de personnalités héroïques et héroïsées parfois à outrance, sur la juste distance entre acteurs, témoins et historiens, problème inhérent à toute histoire du temps présent. S’y ajoutait le fait que cette affaire éclatait après une autre querelle autour de l’ouvrage publié quelques mois plus tôt, en novembre 1996, d’un historien d’origine tchèque, Karel Bartosek, communiste puis dissident réfugié en France, chercheur à l’IHTP, qui avait mis en lumière le rôle de Raymond Aubrac dans le système communiste international durant la Guerre froide5. De manière implicite, la table ronde de Libération s’inscrivait donc aussi dans la remise en cause générale de l’héritage communiste.

cet épisode a malgré tout montré qu’il était temps pour les historiens de se sortir de l’emprise d’une vision déférente de l’histoire de la Résistance. 

Dans les années qui ont suivi cette affaire, les positions respectives se sont durcies au point de remettre en cause des acquis jusque-là plus ou moins acceptés.

Plusieurs des historiens ayant critiqué la table ronde ont commencé à dénoncer les usages selon eux problématiques voire néfastes d’un concept, ou pour être plus modeste d’une notion que j’avais avancée dans le Syndrome de Vichy : celle du « mythe résistancialiste ». 

Durant une décennie, de 1987, date de la première parution du livre, à 1997, cette notion n’avait pas suscité de critiques particulières. Dans les années ultérieures, et jusqu’à une période très récente, cette notion a été au contraire accusée de manière récurrente d’avoir forgé une image négative à la fois de la Résistance et de l’après-guerre. Dans Le Chagrin et le Venin, Pierre Laborie me désigne avec Marcel Ophuls et Le Chagrin et la Pitié (1971) – sa cible principale – comme l’un des responsables de cette vision dégradée du fait résistant qui n’aurait cessé, selon lui, de se développer depuis une vingtaine d’années dans le débat public.

Faut-il donc réviser entièrement la grille d’analyse proposée dans les années 1980 et si oui, sur quelles bases ? 

L’interrogation est importante sur un plan historique et politique. Elle l’est aussi sur un plan pédagogique car la mémoire de la Seconde Guerre mondiale constitue le premier chapitre des programmes d’histoire de terminale dans plusieurs filières du secondaire qui s’appuient évidemment sur la littérature scientifique disponible, ce qui implique de la part des spécialistes de ne pas se laisser déborder par leurs préjugés ou ressentiments personnels. De façon répétée, mes contradicteurs m’attribuent pour une part l’émergence dans la mémoire collective des années 1970 d’une légende dite noire qui se résume ainsi : « Durant l’Occupation, les Français ont tous été collabos. » Celle-ci aurait fait suite à une légende dite rose de l’après-guerre où les mêmes, dans une naïveté collective, se seraient perçus comme « tous résistants ». Ce serait cela le « mythe résistancialiste ». Il est vrai que dans le sens commun, c’est cette vision qui prévaut parfois. Dans l’entrée que Wikipédia consacre à cette notion, on peut lire : 7[1], consulté le 4 mars 2014. « Le résistancialisme est un néologisme créé en 1987 par l’historien français Henry Rousso pour désigner le mythe développé surtout par les gaullistes et communistes selon lequel les Français auraient unanimement et naturellement résisté depuis le début de la Seconde Guerre mondiale7. » 8 Douzou L., « Occupation (France) », Encyclopædia Universalis en ligne [www.universalis.fr/encyclope (...) 9 Il y a de nombreuses exceptions, par exemple l’article bien informé de C. Vast : « La Résistance : (...) 8De même, Laurent Douzou définit le résistancialisme comme un concept que j’aurais forgé « pour désigner le mythe d’une France qui aurait été unanimement résistante8 ». Cependant, ceux qui m’attribuent cette analyse en effet sommaire, pour m’en louer ou m’en blâmer, ne citent pas le ou les passages où je l’aurais formulée. Et pour cause, car je n’ai jamais rien écrit de tel. Si Pierre Laborie a raison de dire qu’il faut dénoncer les fausses rumeurs du sens commun, il faut le faire aussi parfois avec les rumeurs infondées de l’historiographie9.

9Dans le Syndrome de Vichy, j’utilise à peine une dizaine de fois le terme de « résistancialisme » qui n’est pas central dans mon analyse, et j’en donne dans l’introduction la définition suivante :

« De 1954 à 1971, le souvenir de Vichy se fait moins conflictuel [...]. Les Français semblent refouler cette guerre civile, aidés en cela par l’établissement d’un MYTHE DOMINANT : le RESISTANCIALISME. Le terme, forgé à la Libération par les adversaires de l’épuration, a ici une autre acception. Il désigne un processus qui a cherché : primo la MARGINALISATION de ce que fut le REGIME DE VICHY et la minoration systématique de son emprise sur la société française, y compris dans ses aspects les plus négatifs ; secundo, la CONSTRUCTION D'UN OBJET DE MEMOIRE, la “RESISTANCE”, dépassant de très loin la somme algébrique des minorités agissantes que furent les résistants, objet qui se célèbre et s’incarne dans des lieux et surtout au sein de groupes idéologiques, tels les gaullistes et les communistes ; tertio, l’ASSIMILATION DE CETTE “RESISTANCE” A l'ENSEMBLE DE LA NATION, caractéristique notamment du résistancialisme gaullien[2]

REMARQUE : Il est totalement hors de propos lorsqu'on traite d'un CONCEPT historique ou scientifique particulier, de prétendre en fonder la définition sur des SOURCES SECONDAIRES QUI TRAHISSENT LE PROPOS DE L'AUTEUR au lieu d'en référer à ceux de ses écrits qui définissent le concept, au fallacieux prétexte que ce seraient "des sources primaires proscrites dans Wikipédia". C'est la base même du travail universitaire et encyclopédique qui serait remise en cause.

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

======================[modifier | modifier le code]

Le terme « résistanCialisme » est un néologisme inventé par l’historien Henry Rousso en 1987 pour décrire une tendance transitoire de la mémoire historique de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Le résistancialisme renvoie en particulier à une insistance particulière, dans la pensée française d’après-guerre, sur l’ampleur et l’importance de la résistance et du sentiment anti-allemand dans la France occupée par la Wehrmacht et la Gestapo de juin 1940 à août 1944 et reléguant dans l'oubli les faits de collaboration et d'attentisme prudent.

Cette propension à vénérer l'unanimité nationale de la résistance a été remise en cause à partir des années 1970 et de la sortie en 1971 du film Le Chagrin et la Pitié documentaire franco-germano-suisse réalisé par Marcel Ophüls. Cette chronique de la vie d'une ville française à partir du cas de Clermont-Ferrand - localisée en zone dite "libre" (c'est-à-dire pas encore occupée entre juin 1940 et novembre 1942) à 73 km de Vichy, capitale du Maréchal Pétain, a présenté l'histoire à l'aide d'une approche « par le bas », à « hauteur d'homme » et a pour la première fois brisé l'image faussement unanime d'une France entièrement résistante, révélant sur le terrain des comportements quotidiens beaucoup plus ambigus à l'égard de l'occupant, voire de franche collaboration.

Henry Rousso a fait valoir que le résistancialisme s’est particulièrement développé au lendemain de la guerre au sein des deux partis dominants : parmi les gaullistes dans la perspective de retaurer l'unité nationale et parmi les communistes dans celle d'exalter le rôle d'un parti compromis entre 1939 et 1941 par le pacte germano-soviétique. Le résistancialisme s'est intensifié pendant la guerre d’Algérie (guerre d'indépendance elle-même longtemps réduite au statut d'« évènements terroristes »).

Le concept a été largement utilisé pour décrire la croyance selon laquelle la résistance était à la fois unanime et naturelle au cours de la période, et pour expliquer le manque d’intérêt historiographique pour le rôle de la collaboration française et du gouvernement de Vichy avant la révision des années 1970-1980.

Rousso insiste sur le fait qu’il ne faut pas confondre le résistanCialisme avec le « résistanTialisme », terme stigmatisant créé par le député et abbé Jean-Marc Desgranges[3] pour désigner l'instrumentalisation politique de la Résistance par certains qui ne furent pas résistants ou le sont devenus au dernier moment …

Le fait résistancialiste s’est exprimé à travers les œuvres artistiques en France, y compris les films, les romans, la télévision et la musique ; la culture populaire en a donc été affectée.

A contrario, l'apparition du concept de résistancialisme a déclenché un aggiornamiento de la mémoire nationale notamment du fait que la révision de l'historiographie a entraîné une modification sensible de l'approche pédagogique du sujet dans les classes de l'enseignement secondaire où il est au programme : Troisième, Première et terminale.


Références[modifier | modifier le code]

  1. Modèle {{Lien web}} : paramètres « url » et « titre » manquants. , sur Libération
  2. Le Syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Paris, Seuil, 1990 (2e édition) p. 19.
  3. Les excès de l'épuration et le ridicule tragique des résistants de la dernière heure devenus des justiciers, dénoncés par un homme intègre. « Le résistantialisme est à la Résistance, ce que le cléricalisme est à la religion et, comme disait Sartre, la nausée à la vie. » Abbé Jean-Marc Desgranges, Les Crimes masqués du résistantialisme, Paris, L'Elan, coll. « Témoignages contemporains », , 187 p. Abbé Jean-Marc L'Elan, Collection Témoignages contemporains, Paris, 1948. .

Chronologie[modifier | modifier le code]

Chronologie générale[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

Personnalités de parti 1[modifier | modifier le code]

Résistants[modifier | modifier le code]

Historiens[modifier | modifier le code]

Personnalités de parti 2[modifier | modifier le code]

Lexique[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Documentaire[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

>>>>>SYNTAXE [note 1] (Pblm de syntaxe insoluble : solution fonctionnelle dans l'article "Guerre de Sécession"
(3 ans, 11 mois et 28 jours) Petits caractères admis pour indiquer par exemple la durée d'un fait daté.

Références[modifier | modifier le code]

>>>>>SYNTAXE [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages français[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]
Romans[modifier | modifier le code]

Ouvrages américains[modifier | modifier le code]

  • (en) {{Ouvrage}} : paramètre titre manquant, 260 p. ([https:// lire en ligne])

Revues[modifier | modifier le code]

  • (en-US) {{Article}} : paramètre « titre » manquant, paramètre « périodique » manquant, paramètre « date » manquant

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

{{Colonnes|taille=30|

Liens externes[modifier | modifier le code]

  1. Mon explication détaillée
  1. Référence d'appui