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Halle aux Bleds, Saint-Flour
Œuvre de l'artiste italien Marino Di Teana, le modèle original fût réalisé en terre puis fondu en bronze.Dans la Halle aux Bleds on remarque tout de suite que les signes et les symboles sculptés sur la double porte d'entrée et sur les vitraux se répondent de manière évidente. La signature de l'artiste a été déposée sur la double porte le 8 aout 2008, le jour de l'inauguration de l'oeuvre et du 88ème anniversaire de l'artiste.
La double porte en bronze de la Halle aux Bleds

Édifiée au début du XIVe siècle dans un style gothique flamboyant, la collégiale Notre-Dame est l’un des fleurons architecturaux de la ville de Saint-Flour, inscrit au titre des Monuments historiques. En 1791, la Collégiale devient la Halle aux Bleds et s'y établit un marché couvert spécialisé dans la vente de céréales.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les prêtres pauvres de la ville de Saint-Flour se constituent en chapitre collégial ce qui suscite la construction d'un lieu de culte en lieu et place d'une chapelle ancienne dédiée à sainte Foy de Conques.

Sous la Révolution française, cet édifice fût fortement endommagé et amputé d'une travée à l'Ouest. Également, de nombreuses sculptures furent brûlées, des voûtes abattues, des vitraux cassés.

En 1791, la mairie l'achète et décide d'y établir un marché couvert orienté vers la vente des céréales. La Collégiale devient alors une Halles aux Bleds. Quant aux chapelles latérales, elles furent transformées en réserves et divers commerces et la tour autrefois défensive fût découronnée.

Depuis la Révolution française où les chapelles furent vendues et la nef transformée en halle aux grains, et jusqu'à la reconversion au cours du XXème siècle en marché couvert, la série de mésaventures est longue sans oublier la fermeture au public pour travaux suite à un effondrement.

L'église est classée monument historique le 21 novembre 1946.

Restauration[modifier | modifier le code]

A partir de 1998, la municipalité de Saint-Flour affiche sa volonté de restaurer l'édifice. Les investigations menées dans le cadre de la présente étude -relevés, sondages, analyse du bâti- ont permis de reconstituer l'emprise et la volumétrie de l'ancienne église Notre-Dame. Malgré les multiples transformations -voire mutilations- l'unité de l'édifice subsiste.La qualité des vestiges de décors sculptés ou polychromes conservés va de pair avec la qualité architecturale de l'ensemble. Ce premier constat permet d'orienter, la démarche de restauration vers le dégagement a mise en valeur des dispositions de l'édifice primitif.

Certaines chapelles, avec le morcellement du volume d'origine, ont subi des transformations radicales comme la suppression des parois, du voûtement et leur remplacement par des structures récentes (murs, planchers). Pour faire revivre la volumétrie de l'ancien édifice, avec la hiérarchie subtile de ses espaces, il est proposé de reconstituer, là où la destruction a été massive, uniquement le parement intérieur en lave sur une maçonnerie porteuse de type courant (béton armé, briques, parpaings).

Après démontage des bouchements actuels obturant une partie des baies d'origine, les réseaux en pierre de taille seront remontés à partir des éléments retrouvés et les vitraux restaurés. Selon l'iconographie disponible , il n'existe pas de traces de vitraux historiés, la seule vitrerie présente sur les vues anciennes étant une vitrerie losangée. Compte tenu du climat rigoureux de Saint-Flour, il est proposé de doubler les verrières existantes (verre sérigraphié ou post formé).

La façade nord de l'église pourra être dégagée sans dommage des constructions parasites, en très mauvais état de surcroît ; l'édifice gagnera en lisibilité. L'ensemble des baies nord des chapelles peut être reconstitué sans difficultés (fenêtres murées). Pour la façade sud, la situation est bien plus complexe: d'une part, la perte de matière historique sur le bâti de l'église est plus importante et d'autre part les boutiques et habitations, en meilleur état, abritent réellement une vie domestique et commerciale.

Chronologie des principaux évènements[modifier | modifier le code]

  1. 1793 : Le clocher de la collégiale devient beffroi de la ville
  2. 1800 : Les douze chapelles sont données en bail à rente pour 26 ans
  3. 1879 : Arrêté municipal réglementant l'utilisation de la halle
  4. 1907 : Projet de musée de la Ville de Saint-Flour dans l'ancienne église
  5. 1926 : Inscription à l'inventaire supplémentaire de Monuments Historiques de l'église Notre-Dame
  6. 1944 : Rapport présenté par M.Berry, A.C.M.H, en vue du classement de l'ancienne église Notre-Dame. Notice historique et descriptive
  7. 1944 : Avis favorable au classement de l'édifice. Lettre de M. Trouvelot, inspecteur en chef des Monuments Historiques
  8. 1946 : Refus de classement de l'église par le Conseil Municipal. Celui-ci propose la destruction de l'édifice afin de construire le nouvel "hôtel des postes". Lettre de M.Chauvel, inspecteur général des Monuments Historiques.
  9. 1946 : Récapitulatif de la proposition de classement de l'église et de l'inscription des habitants comprises entre les contreforts. Lettre de M.Berry, A.C.M.H
  10. 1946 : Inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques des resserres adossées au côté nord de l'église Notre-Dame
  11. 1946 : Inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques de la resserre et du hangar adossée au côté est de l'église Notre-Dame
  12. 1946 : Classement de l'église Notre-Dame en totalité
  13. 1947 : Effondrement d'une partie de la couverture près de la façade ouest (2 premières fermes de la charpente) Lettre de M;Berry A.C.M.H
  14. 1947 : Programme des travaux de restauration de la charpente et de la couverture de la nef suite à l'effondrement de 1947 Rapport de devis de M.Berry A.C.M.H
  15. 1947 : Refus de la ville de Saint-Flour de participer financièrement à la réfection de la couverture de l'église Extrait du Registre des Délibérations du conseil municipal
  16. 1947 : Exécution retardée des réparations de la charpente et de la couverture des trois travées de l'église suite au différent avec le conseil municipal
  17. 1948 : La volonté d'aménager l'église en foyer municipal ne "parait convenir au caractère du monument et à sa destination primitive" Lettre du ministre de l'Education Nationale au Préfet du Cantal
  18. 1951 : Autorisation d'installer un marché couvert dans l'ancienne église "à l'exclusion de tout autre aménagement". "Les aménagements qui y seront faits ne devront nuire en rien à l'architecture et au volume intérieur ,....aucune cloison, ni plancher ne devront être édifiés" Lettre de M.Dufour, A.C.M.H
  19. 1962 : Programme des travaux d'aménagement et de présentation de l'ancienne église Notre-Dame pour sa transformation en halle Devis de M.Duval A.C.M.H
  20. 1962 : Transformation de l'église en halle

La Halle aux Bleds aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Depuis la transformation de l'église en Halle aux Bleds, cette dernière remplie plusieurs fonctions : concerts et festivals de musique à caractère temporaire, expositions diverses. En période hivernale, la halle aux bleds permet d'accueillir le marché.

Références[modifier | modifier le code]

https://vpah-auvergne-rhone-alpes.fr/ressource/l%E2%80%99ancienne-coll%C3%A9giale-%E2%80%93-halle-aux-bleds-saint-flour