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Résumé

Georges Mordchelles-Régnier, né le 12 novembre 1931, est un ingénieur et scientifique français.

Ingénieur, chercheur, enseignant, Directeur Général de la société de recherche technologique Bertin & Cie, membre de l’Académie des Technologies et Lauréat de l’Académie des Sciences .

Ses principaux travaux scientifiques ont porté sur la convection naturelle de chaleur, sur le transfert de chaleur au sein d’isolants thermiques, sur le transfert de masse dans les procédés de séparation d’isotopes.

Il s’est également consacré au développement des méthodes de conduite des projets innovateurs, à l’amélioration des processus de transfert de technologie ,et à l’adaptation des résultats de la recherche scientifique aux applications concrètes .

Il a crée des réseaux de coopération entre des organismes de recherche appliquée en France et en Europe, dont il a été l’animateur.

1 Biographie

1 Vie privée

Georges Mordchelles-Régnier est né le 12 novembre 1931.

Marié le 4 Août 1962 avec Nicole Gauthier, deux enfants

2 Etudes et formation

Il effectue ses études d’ingénieur  à l’Ecole supérieure de l’Aéronautique et de Construction Automobile (ESTACA) et à l’Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs (ENSPM, option « Moteurs »), promotion 1954. Il obtient le titre d’ingénieur-docteur à la Faculté des Sciences de Paris en 1962 sous la direction du Professeur Edmond Brun. Il est diplômé de l’ICG (Institut National de la Gestion Prévisionnelle et du Contrôle de Gestion) en 1969.

Activités professionnelles

21 Renault et Bertin et Cie

Il débute sa carrière à la Direction des Recherches de Renault de 1954 à 1957. Son activité professionnelle est interrompue par 28 mois de service militaire dans l’Armée de l’Air jusqu’à Novembre 1959, où il rejoint la société de recherche sous contrat Bertin et Cie, fondée par l’Ingénieur en Chef de l’Air Jean Bertin , pour transmettre les technologies avancées du secteur aérospatial, vers d’autres branches industrielles.

Il y est successivement chef du Département Transfert de chaleur et de masse de 1959 à 1969, puis Directeur 1969 à 1976 et Directeur Général de 1976 à 1992.

22Travaux scientifiques

Le Commissariat à l’Energie Atomique, l’Electricité de France et la Commission Européenne ont fait participer Bertin et Cie à la solution des problèmes, relevant de la thermique et de la mécanique des fluides, dans le développement de l’énergie nucléaire,.  

Dans ce cadre Georges Mordchelles-Régnier a déterminé la formule de l’efficacité aérodynamique de la séparation des isotopes par diffusion gazeuse, en utilisant l’analogie entre le transfert de chaleur et transfert de masse. Cette formule, tenue sous embargo par les autorités américaines, était nécessaire pour la conception des usines de séparation d’isotopes d’uranium telle que Pierrelatte.

Il a ensuite conduit des recherches sur la convection naturelle de chaleur, notamment en espaces confinés et au sein de milieux poreux dans des conditions de pression élevée. L’utilisation de l’interférométrie différentielle lui a permis de visualiser les mouvements de convection des fluides dans une lame de gaz entre parois à températures différentes, d’identifier les divers régimes de transmission de chaleur en convection naturelle, et de définir les conditions pour limiter cette transmission.

Il a employé cette même technique de visualisation pour la convection dans un milieu poreux, en le rendant transparent par immersion dans un liquide de même indice de réfraction. Les résultats obtenus ont été appliqués à la conception d’isolants thermiques, en particulier pour les cuves des réacteurs nucléaires, en coopération avec l’Electricité de France (EDF), la CEE et General Atomic (USA).

Il a également contribué à d’autres sujets de recherche et développement, comme l’isolation de réservoirs de gaz liquéfié, le transport des combustibles irradiés, la conception des centrales solaires à conversion thermodynamique, les véhicules électriques légers, et plus généralement l’apport de la thermique à l’économie de l’énergie.

23 Innovation et diffusion des technologies

Il a utilisé l’expérience acquise dans le management des centaines de projets annuels au sein de Bertin et Cie pour  la formalisation et le perfectionnement des méthodes de gestion des projets d’innovation. Il s’est attaché en particulier à l’analyse des processus  de transfert de technologie, en mettant en évidence le rôle important des technologies dites génériques. Ces technologies, telles que les lasers ou les matériaux composites, incorporent les acquis des plusieurs disciplines scientifiques et sont appliquées dans la plupart des secteurs industriels.  Elles sont alors les vecteurs de transmission des acquis des secteurs dits « avancés », comme l’aérospatial ou le nucléaire, vers des secteurs industriels plus traditionnels.

Il a aussi développé l’application de l’analyse fonctionnelle à la conduite des projets innovants et a promu la démarche de transfert technologique exploratoire, qui consiste à évaluer systématiquement le champ des applications potentielles d’une découverte scientifique ou technologique. Ces nouvelles approches à la politique de l’innovation ont fait l’objet de plusieurs publications, et présentées dans le rapport sur la « Synergie Recherche-Industrie », qu’il a corédigé avec Guy Paillotin, pour la « Deuxième Journée de travail sur la politique industrielle de la France », sous la Présidence de François Mitterand en Novembre 1982. Elles ont été reprises dans les recommandations du Conseil Economique et Social sur « L'avenir de la politique de la CEE en matière de science et de technologie »  en Février 1988.

Il a participé aux conseils d’administration de :

ANRT (Association Nationale pour la Recherche Technique),

BNIST (Bureau National pour l’Information Scientifique et Technique)

Il est professeur de thermique à l’ICAM (Institut Catholique des Arts et Métiers de Lille) de 1963 à 1967, il enseigne « L’environnement technologique de l’Innovation » à L’Institut National du Marketing de 1970 à 1976, il est chargé de cours sur la gestion de la recherche et la conduite des projets innovants au CEPRIG (Centre de perfectionnement pour la recherche industrielle et sa gestion, (1985-89), et aux Ingénieurs-élèves du Corps des Mines (1992-1994).

Il est Président de la société savante SFT (Société Française de Thermique) de 1984 à 1986.

Il a été membre du Comité Mécanique de la Délégation Générale pour la Recherche Scientifique et Technique (DGRST) dont il a présidé la Commission Mécanique des Fluides.

Il participe aux travaux du Commissariat au Plan de 1981 à 1992 en tant que membre de la Commission Politique industrielle et de la Commission Recherche, vice-président du groupe Stratégie Industrielle, membre du Groupe Micro-électronique.

Il est membre du bureau de la Commission de l’Innovation et de la Recherche du CNPF (Conseil National du Patronat Français) de 1994 à 1998, dont il préside le groupe de travail sur le transfert de technologie.

Il est élu membre de l’Académie des Technologies en 2000.

Il est membre du Haut Comité Mécanique de 1998 à 200328

24 Action associative

Les SRC (Sociétés de Recherche sous Contrat) sont spécialisées dans un ou plusieurs domaines de technologies génériques, qu’elles utilisent pour résoudre des problèmes des clients de secteurs industriels variés. Elles jouent alors un rôle important dans le transfert de technologie intersectoriel. Pour faire reconnaitre par les pouvoirs publics ce rôle et son impact pour l’économie, il prend l’initiative de constituer en 1982 l’Association des Sociétés de Recherche sous Contrat ( ASIRDI devenue ASRC), dont il est Président jusqu’à 1997. Cette association rassemble la plupart des membres français de la profession, obtient auprès du Ministère de la Recherche et de l’Industrie la reconnaissance du rôle des SRC dans la  diffusion des technologies, et un financement spécifique pour la reconstitution de leur capital technologique, proportionnel au volume de leurs contrats avec des clients industriels, administré par ANVAR (Agence Nationale de Valorisation de la Recherche), puis par OSEO et BIPFrance.

Il crée en 1989 l’association EACRO (European Association of Contract Research Organisations) avec les principales Sociétés de Recherche sous Contrat d’Europe (CISE en Italie, Fraunhofer en Allemagne, TNO au Pays Bas, AIRTO en Grande Bretagne). Sous le patronage de la Direction 13 (Exploitation of Research, Technology Transfer and Innovation) de la Commission Européenne, EACRO réunit 50 organismes de recherche sous contrat de 12 pays européens, regroupant plus de 25 000 ingénieurs et chercheurs, organise une coopération transnationale et met en place une banque de données commune des compétences et moyens d’essais.  Georges Mordchelles-Régnier est Président de l’EACRO de 1989 à 1995.

EACRO devient ultérieurement EARTO par sa fusion avec FEICRO (Fédération des Centres de recherche coopérative)

3 Prix et distinctions

Prix de physique Gustave Ribaud de l’Académie des Sciences en 1985 (Pour ses importants travaux sur la thermique et sur les écoulements des fluides et tout particulièrement pour ceux qui concernent l'énergie nucléaire)

Chevalier de l’Ordre National du Mérite (6 Juin 1973)

C 4 Notes et références

Liens

·  Fiche de Georges Mordchelles-Régnier dans les archives du Sicat de l'Académie des Technologies. Consulté le 27/01/2020

·  ·  Who is Who en France, Paris, 2004/2005, 2053 p. (ISBN 2-85784-043-8), page 1458

·  ·  Jean Bertin et Raymond Marchal, L'Aérotrain ou les difficultés de l'innovation, pages 16 et 17, Bibliothèque Aviation International, 1989, 163 p., pages

·  ·  Mordchelles-Regnier, G., and J. L. Lafon. "The Improvement of Technology Transfer from Space to Industry." Promotion of European Space Technology Transfer. Vol. 1122. 1989.

·  ·  Georges Mordchelles-Régnier, « Analogie entre transport de masse et transport de quantité de mouvement dans un écoulement avec aspiration pariétale », Comptes rendus de l'Académie des Sciences,‎ mai 1962, p. 2931 (lire en ligne)

·  ·  (ru) E. Becker, Enrichissement d'uranium, Moscou, Energoatomizdat, 1983, 320 p. (lire en ligne), page128, citation 3.150

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·  ·  J. Dollfus, « Rapport général. Techniques du génie chimique », Journées de l'hydraulique, vol. 9, no 1,‎ 1967, p. 18 (lire en ligne, consulté le 13 février 2021)

·  ·  Georges Mordchelles-Régnier, Rapport CEA-R-4308 Contribution à l'étude de la convection de masse dans un tube avec aspiration pariétale, Gif sur Yvette, Commissariat à l'Energie Atomique, juillet 1972, 112 p.

·  ·  Visualization of natural convection on a plane wall and in a vertical gap by differential interferometry. Transitional and turbulent regimes G Mordchelles-Regnier, C Kaplan - Heat Transfer Fluid Mech. Inst, 1963 Cité 16 fois

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·  ·  Annie Kahn, « Les SRC demandent une aide financière accrue à la CEE », Le Monde,‎ 3 mars 1990 (lire en ligne)

·  ·  Académie des sciences (France) texte, « La Vie des sciences, page 606 », sur Gallica, novembre 1985 (consulté le 24 février 2021)

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