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L'écriture d'Olympes de Gouges dans Le Prince Philosophe.[modifier | modifier le code]

Une écriture dite révolutionnaire.[modifier | modifier le code]

Dans un chapitre, de l'ouvrage Femmes auteurs du dix-huitième siècle[1]: Nouvelles approches critiques , Bernadette Diouf Diène étudie l'écriture d'Olympe de Gouges dans son roman Le Prince Philosophe.  Olympe de Gouges, comme beaucoup d'autres femmes du XVIIIe siècle, libère sa parole et son avis politique via l'écriture. C'est ce qu'étudie Bernadette Diouf Diène en considérant «  l'écriture comme véhicule de liberté[1] ».

Le Prince philosophe est un conte « politico-philosophique[1] ». L'histoire que relate Olympe de Gouges est une « satire sociale et politique de la société française de son temps[1] ». L'autrice tire son inspiration des Lumières et de la défense des droits civiques et politiques des femmes, ainsi elle formule, par le biais de son roman Le Prince philosophe, ses « idées ingénieuses et novatrices[1] » et assume le rôle de porte-parole des femmes.

D’après Olivier Blanc[2], l'écriture d’Olympe de Gouges, dans Le Prince philosophe spécifiquement, nait de « sa volonté d’inventer un autre monde[2] ». En effet, l'autrice, à travers son écriture, fait « connaître ses positions monarchiques[2] » et « son désir d’exercer sa citoyenneté au féminin[2] ».

Les préoccupations féministes et sociétales de Gouges se manifestent donc directement au sein de son œuvre littéraire, influençant non seulement la création de ses personnages, mais également son écriture et le style de son texte. L'inclusion du personnage d'Almoladin, un prince qui soutient les idéaux du mouvement féministe, ainsi que des personnages féminins, se présentent comme une forme de rébellion.

Les personnages d'Almoladin et Idamée.[modifier | modifier le code]

Au cœur de l'intrigue du Prince philosophe, se trouve le prince Almoladin, protagoniste principal de cette narration qui s'éloigne des stéréotypes princiers de l'époque. En effet, il est plutôt considéré comme « un véhicule de critiques des injustices de la société française au XVIIIe siècle[1] » notamment celles du fonctionnement d'une cour princière et du statut social de la femme.

L'image de la femme est portée par le personnage d'Idamée que Gouges a élaboré dans le dessein de défendre ses idées féministes. Idamée incarne une femme engagée qui dénonce l'injustice que subissent les femmes et l'inégalité régnant au sein de cette société princière. Selon Bernadette Diouf Diène, Idamée est le double d'Olympe de Gouges, raison pour laquelle ce personnage rédige un mémoire reflétant les opinions féministes de l'autrice.

Les thèmes de l'ouvrage.[modifier | modifier le code]

Le Prince philosophe se concentre, parmi d'autres, sur le thème de l'amour, notamment à travers le personnage d'Almoladin, dont l'affection pour les valeurs, les vertus, la justice et pour son peuple se distingue. Un autre thème occupe également le récit: l'éducation, car selon l'autrice, l'ignorance et le manque de savoirs servent de moyens pour « soumettre[1] » les femmes et « justifier cette soumission[1] ». Par ailleurs, le mariage est dépeint comme un autre moyen de domination des hommes aux femmes, se transformant, selon les mots de Gouges, en un véritable esclavage pour ces dernières.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bernadette DIOUF DIÈNE, « L'écriture d'Olympe de Gouges dans Le Prince philosophe », dans Angeles Sirvent Ramos, Maria Isabel Corbi Saez et Maria Angeles Llorca Tonda, Femmes auteurs du dix-huitième siècle: Nouvelles approches critiques., Paris, Honoré Champion, (ISBN 9782745331182), p. 47-53

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Bernadette DIOUF DIÈNE, « L'écriture d'Olympe de Gouges dans Le Prince philosophe », dans Angeles Sirvent Ramos, Maria Isabel Corbi Saez et Maria Angeles Llorca Tonda, Femmes auteurs du dix-huitième siècle: Nouvelles approches critiques., Paris, Honoré Champion, (ISBN 9782745331182), p. 47-53
  2. a b c et d Olivier Blanc, Marie-Olympe de Gouges, une humaniste à la fin du XVIIIe siècle, Cahors, Éditions René Viénet, , p. 135