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Église Saint-Martial d'El Colomer

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Église Saint-Martial d'El Colorer
La chapelle depuis le sud
La chapelle depuis le sud
Présentation
Nom local Sant Marçal del Colomer
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux 1990
Architecte Mirco Ravanne (agrandissement, 1990)
Date de démolition IPAC: 26585
Site web http://invarquit.cultura.gencat.cat/Cerca/Fitxa?index=0&consulta=&codi=26585
Géographie
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Catalogne
Province Province de Gérone
Comarque La Selva
Ville Amer
Coordonnées 42° 01′ 32″ nord, 2° 34′ 45″ est

Carte

L’église Saint-Martial (catalan : església de Sant Marçal ; espagnol : iglesia de San Marcial) est un édifice religieux situé à Amer (Catalogne, Espagne). Elle est inscrite à l'inventaire comme bien culturel d'intérêt local[1].

Architecture

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Située un peu à l'extérieur d'Amer, dans le complexe rural de El Colomer, l'église est composée d'une nef unique, construite en pierre, avec un clocher-porche supportant deux cloches, à l'ouest. Un portique ajouté postérieurement à sa construction a probablement été démonté par la suite[2]. Une nouvelle abside est ajoutée en 1970, de plan carré, constituée de panneaux en béton armé, et reposant sur un petit fossé. De cette même époque datent les aménagements extérieurs et intérieurs : dallage extérieur et intérieur, table de communion, portes en bois (aujourd'hui repeintes en gris), appliques[3]... Il ne reste aujourd'hui à l'intérieur que la table de communion[4].

La chapelle dépendait du monastère de Sainte-Marie d'Amer, et se trouve à l'extérieur du centre d'Amer, à environ 3 kilomètres du monastère. Construite au XIe siècle, elle fut reconstruite au XVIe siècle, après sa destruction par un tremblement de terre[5]. Après deux autres interventions (XVIIe siècle, puis en 1939)[1], la chapelle est achetée par un entrepreneur qui confie sa restauration et agrandissement à l'architecte vénitien Mirco Ravanne (1928-1991), déjà auteur de la restauration et transformation du couvent des Capucins de Sion (Suisse)[3].

Agrandissement de 1990

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La construction aurait dû alors être intégrée dans un complexe hôtelier, mais le projet complet ne verra jamais le jour, et seul l'agrandissement de l'église par Mirco Ravanne est réalisé entre 1989 et 1990[3]. Ce nouveau projet ne touche pas la structure de l'ancienne église. Mirco Ravanne souhaite alors que son intervention soit la moins invasive possible. Comme déjà pour le couvent de Sion, il examine et étudie le bâtiment existant, son histoire et son environnement, afin de structurer son intervention, et avec une attention particulière aux détails constructifs de forte identité culturelle locale.

La partie ancienne est constituée d'un édifice en pierre avec une toiture à deux pans, en tuiles. À l'ouest, un clocher-porche supporte deux cloches.

Mirco Ravanne crée à l'est une nouvelle abside en béton, autoportante, et dont l'espace est conçu à partir d'une trame déduite de l'espace de la nef existante[6].

Tous les éléments de son projet sont imaginés en relation entre eux, pour créer un ensemble harmonieux. À l'extérieur, les fondations de l'abside reposent sur un fossé, rappel du cours d'eau souterrain. L'architecte va également créer un nouveau dallage (intérieur et extérieur), des nouvelles portes en bois (principale et latérale), des vitraux, une corniche extérieure (rappel d'observations sur les églises vénitiennes), et enfin une table de communion en béton, surmontée d'un plateau en marbre[7].

Bibliographie

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Liens externes

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Références

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  1. a et b (ca) « Patrimoni arquitectònic », sur gencat.cat (consulté le ).
  2. Xavier Solà Colomer, La Reforma Catòlica a la muntanya catalana a través de les visites pastorals: els bisbats de Girona i Vic (1587-1800), Thèse de doctorat, Universitat de Girona. Departament de Geografia, Història i Història de l'Art, 2005
  3. a b et c Angelica Diamantis, Mirco Ravanne architecte-designer, Lausanne, PPUR, 1998, pp. 73-75
  4. Nous n'avons pas pu visiter la chapelle: mais nous avons pu consulter des photos récentes de la propriété, y compris de l'intérieur de la chapelle, parues dans un dossier d'investissement pour la réalisation d'un centre hôtelier
  5. El monestir de Santa Maria d'Amer a l'època moderna: religió, cultura i poser. De la reforma benedictina a la vigília de las desamortitzacions (1592-1835), Fundació Noguera, Estudis 53
  6. "Justement de cela, tout naît : avant tout, l'abside, avec l'autel (les ambons, éventuellement), le sol, la porte d'entrée, l'ouverture entre la nef et l'abside; en synthèse, toute l'église. Une géométrie parfaite, inscrite dans le rectangle de la nef : le rectangle de Lanfranco, qui signifie toute la culture, la base de cette culture qui a fondé (et sur laquelle s'est fondée) toute l'architecture romane." (trad. du texte original, note de Mirco Ravanne sur un dessin d'étude)
  7. Fonds Mirco Ravanne, Archives de la construction moderne