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Utilisateur:Sam.jacc/Brouillon Martha Kuwee Kumsa

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Martha Kuwee Kumsa est une féministe siinqee d'Éthiopie et professeure à l'Université Wilfrid Laurier au Canada, spécialisée dans la culture Oromo et l'identité culturelle et immigrée. Elle-même d'origine Oromo, elle a été détenue sans inculpation et torturée de 1980 à 1989, à la suite de la Terreur rouge éthiopienne, pour ses activités journalistiques en faveur des droits des femmes Oromo. Fin 2020, Martha s'oppose à la représentation déformée que font les médias des émeutes de Hachalu Hundessa, et à ce qu'elle considérait comme une vague de répression des autorités fédérales contre les Oromos.

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Martha Kuwee Kumsa naît à Dembidolo dans la région d'Oromia en 1954 ou 1955. L'un de ses parents était un pasteur presbytérien. Son deuxième prénom est celui d'une héroïne Oromo. Martha accomplit ses études secondaires et déménage à Addis-Abeba pour étudier à l'université, dans l'espoir de devenir ingénieure. Après son arrivée à Addis-Abeba, la révolution éthiopienne de 1974 éclate et les universités ferment. Martha suiti une formation de journaliste et épouse un ingénieur chimiste, Leenco Lata.

Révolution éthiopienne[modifier | modifier le code]

1974-1980: famille, Terreur rouge et journalisme[modifier | modifier le code]

En 1975, Martha et Leenco ont leur premier enfant. En 1977, la Terreur rouge éthiopienne est en cours, et Martha en est alors à sa troisième grossesse. Leenco devient l'un des fondateurs du Mouvement de libération Oromo/Front de libération Oromo (OLM/OLF), en résistance contre les autorités. Il passe la nuit en détention quatre fois en six mois. Les trois premières fois, Leenco revient après avoir été torturé. Après la quatrième détention, il ne réapparaît pas. Désespérée de le retrouver, Martha en vient à retourner des cadavres dans la rue. Elle nommera son troisième enfant Goli, ce qui signifie «terreur» en oromo . Elle passera un an à rechercher Leenco. À l'insu de Martha, Leenco avait en fait quitté l'Éthiopie après sa quatrième détention.

Martha travaille alors comme journaliste, tenant une chronique qui soutient la culture des femmes Oromo et qui les appelle à défier les systèmes de pouvoir existants et à se réapproprier leur culture.

1980-1989: détention sans inculpation[modifier | modifier le code]

En 1980, Martha Kuwee Kumsa est arrêtée par quatre agents en civil des forces de sécurité, et emprisonnée. Elle décrivit la scène à son arrivée en prison comme incluant des personnes à terre, «saignant de la bouche, [avec] des [visages] défigurés et du pus suintant des blessures» et une «puanteur écrasante».

La première fois, Martha est torturée par la technique de la flagellation des pieds. Elle est torturée encore neuf fois au cours de sa première année de détention, puis transférée dans une autre prison pour neuf ans, sans inculpation ni jugement. Amnesty International considère que les raisons de son l'emprisonnement sont liées à son activité de journaliste et à son soutien aux droits des Oromo.

En prison, Martha apprend le français et le tigrinya et enseigne la biologie, la géographie et les mathématiques à d'autres prisonnières et aux enfants d'administrateurs de la prison. Elle obtient un rendez-vous avec ses enfants en simulant un besoin de soins dentaires.

Des organisations, dont PEN America, font campagne pour sa libération. En 1989, avant sa libération, Martha Kuwee Kumsa reçoit le PEN/Barbara Goldsmith Freedom to Write Award.

Le 10 septembre 1989, elle est libérée sans avertissement lors d'une libération massive de détenus politiques et apolitiques.

1989 - aujourd'hui: émigration[modifier | modifier le code]

À sa sortie de prison, Martha ignore toujours si Leenco est vivant ou mort. Elle est approchée par des groupes de résistance afin de participer à des camps d'entraînement, et les autorités l'enrôle dans les forces gouvernementales. Sept mois après sa libération, elle s'enfuit au Kenya avec ses enfants, marchant deux semaines à travers la forêt. En 1991, Leenco contribue à négocier la transition au pouvoir du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF). Il téléphone à Martha en juillet 1991 et la rejoint, elle et leurs enfants, au Kenya. Deux jours après leurs retrouvailles, en septembre 1991, Martha et les enfants s'envolent pour le Canada. Leenco déménage à Londres en 1993 et rejoint la famille au Canada en 1996.

Martha obtient son Bachelor en travail social à l'Université York en 1996, un Master à l' Université de Toronto en 1997, et un doctorat à l'Université de Toronto en 2004. Elle vit à Waterloo, où elle est rédactrice freelance, et obtient un poste d'enseignante à l'Université Wilfrid Laurier en 2002, devenant ensuite professeure titulaire. Leenco, non éligible à la citoyenneté canadienne en raison de son rôle dans l'opposition armée au sein de l' OLF, déménage en Norvège en août 2005.

Intérêts de recherche[modifier | modifier le code]

Les intérêts de recherche de Martha Kuwee Kumsa comprennent la culture et l'identité culturelle Oromo, et l'adaptation des immigré·e·s.

Activisme[modifier | modifier le code]

Outre son implication de toujours dans le journalisme et l'écriture, Martha Kuwee Kumsa devient active au sein de PEN Canada et d'Amnesty International, ainsi que dans la défense des droits humains en donnant des conférences publique dans le monde entier sur ce thème et sur la liberté d'expression.

Prises de position[modifier | modifier le code]

En novembre 2020, Martha Kuwee Kumsa exprime son inquiétude face à de la désinformation anti-Oromo et un risque de voir l'Éthiopie revenir à un État centralisé assimilationniste dominé par le nationalisme ethnique Amhara. Dans un texte commun avec Bontu Galataa paru dans le Washington Post, elle affirme qu'il y a eu 9000 arrestations d'Oromos à la suite des émeutes de Hachalu Hundessa, vague de répression et de désinformation qui a présenté à tort les victimes – les Oromos – comme les auteurs du massacre. Bontu et Martha font valoir que les mouvements populaires non violents Qeerroo et Qarree (jeunes femmes Oromo) étaient présentés de façon fallacieuse comme des «extrémistes et terroristes». Les deux déclarent que les bureaux locaux d'Oromia Media Network et d'Oromo News Network furent perquisitionnés et que des journalistes furent arrêtés à la suite des émeutes de Hachalu Hundessa, qu'Internet fut coupé, conduisant à un monopole médiatique pour les médias amhariques alignés sur l'État, et à un récit simpliste selon lequel les Oromos tuaient les Amharas. Bontu et Martha interprètent cette présentation médiatique des Oromos en tant qu'auteurs des crimes comme un plan orwellien délibéré.

Martha Kuwee Kumsa critiqua la féministe pan-éthiopienne Sehin Teferra pour avoir «catégoriquement associé» les Qeerroo à la violence, cachant ainsi Martha la diversité parmi les Qeerroos. Elle considère les Qeeroos et les Qarrees comme des manifestants pacifiques qui ont contribué au renversement du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF).

Références[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]