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Utilisateur:Pupusas4life/Brouillon

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Persécutions religieuses[modifier | modifier le code]

Les Ouïghours sont turcophones et font partie de la branche sunnite de l’Islam. Ils sont présents partout en Asie centrale, mais ils sont particulièrement concentrés en Chine dans la province du Xinjiang, où ils dépassent 10 millions d’individus.[1] De 1949 jusqu’à avant le 11 septembre 2001, l’attitude du gouvernement chinois envers l’Islam a alterné entre l’intolérance radicale et la tolérance contrôlée avant l’attentat du 11 septembre 2001.[2] Suite à cet attentat, le gouvernement chinois a supporté « la guerre contre le terrorisme » déclenché par le président américain, George W. Bush.[3]

À la suite d’un violent soulèvement populaire des Ouïghours en 2009, le gouvernement chinois a instauré en 2015 une loi « anti-terroriste » qui criminalise toutes expressions et traditions ouïghoures.[4] Au début de l’année 2017, un programme de « désextrémisation » est adopté dans le but de siniser la religion et de l’adapter aux valeurs de la société socialiste chinoise.[5] Ce programme qualifie l’extrémisme religieux de « dangereux virus » qui doit être traité, ce qui a ainsi justifier l’incarcération de masse des religieux jugés extrémistes. Toutefois, ne faisant pas la différence entre l’extrémisme et la pratique de la religion, les autorités ont commencé à incarcéré dans les camps toutes personnes pratiquant la religion islamique.[6]

Plusieurs pratiques viennent avec le risque d’être envoyé dans un camp : prier régulièrement, avoir une apparence jugée trop religieuse, donner un nom islamique à un enfant, enseigner le Coran et tenir des cérémonies traditionnelles.[7] Dans les camps, les détenus doivent abandonner leur religion en faisant des actions contre la foi de celle-ci, considérer comme une maladie mentale[8] : boire de l’alcool, manger du porc, ne pas prier, ne pas porter le voile et la longue barbe[9], prêter allégeance au Parti communiste chinois (PCC) et insulter leur propre culture.[10]

Les enfants ouïghours sont envoyés dans des orphelinats réservés aux enfants dont les parents ont été envoyés dans des camps d’internement ou dans des institutions de travail forcé.[11] Dans ces établissements qui rejettent toutes références à la religion musulmane, les jeunes ouïghours sont rééduqués selon le modèle classique chinois.[11]

  1. ↑ Xavier Morin, « Persécution des musulmans en Chine », sur Perspective Monde, (consulté le )
  2. ↑ Dilmurat Mahmut, « Ouïghours : un génocide culturel en marche », Relations, no 809,‎ , p. 31–33 (ISSN 0034-3781 et 1929-3097, lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ Marc Julienne, « La Chine, nouvel acteur de la lutte contre le terrorisme international », Les Champs de Mars, vol. N° 30 + Supplément, no 1,‎ , p. 273 (ISSN 1253-1871 et 2427-3244, DOI 10.3917/lcdm.030.0273, lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ Joanne Smith Finley, « Securitization, insecurity and conflict in contemporary Xinjiang: has PRC counter-terrorism evolved into state terror? », Central Asian Survey, vol. 38, no 1,‎ , p. 11 (ISSN 0263-4937, DOI 10.1080/02634937.2019.1586348, lire en ligne, consulté le )
  5. ↑ Joanne Smith Finley, « Securitization, insecurity and conflict in contemporary Xinjiang: has PRC counter-terrorism evolved into state terror? », Central Asian Survey, vol. 38, no 1,‎ , p. 10 (ISSN 0263-4937, DOI 10.1080/02634937.2019.1586348, lire en ligne, consulté le )
  6. ↑ Joanne Smith Finley, « Securitization, insecurity and conflict in contemporary Xinjiang: has PRC counter-terrorism evolved into state terror? », Central Asian Survey, vol. 38, no 1,‎ , p. 11 (ISSN 0263-4937, DOI 10.1080/02634937.2019.1586348, lire en ligne, consulté le )
  7. ↑ Joanne Smith Finley, « Securitization, insecurity and conflict in contemporary Xinjiang: has PRC counter-terrorism evolved into state terror? », Central Asian Survey, vol. 38, no 1,‎ , p. 5 (ISSN 0263-4937, DOI 10.1080/02634937.2019.1586348, lire en ligne, consulté le )
  8. ↑ Xavier Morin, « Persécution des musulmans en Chine », sur Perspective Monde, (consulté le )
  9. ↑ Sabine Trebinjac, « Chine et Ouïgours », L’Homme. Revue française d’anthropologie, no 236,‎ , p. 192 (ISSN 0439-4216, DOI 10.4000/lhomme.38328, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ Xavier Morin, « Persécution des musulmans en Chine », sur Perspective Monde, (consulté le )
  11. ↑ a et b Mariam Kakulya, « La situation des Ouïghours en Chine confrontée au droit international pénal. Qualification des faits et perspectives contentieuses », Matheo ULiège,‎ , p. 35 (lire en ligne, consulté le )
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