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À la demande de l'utilisateur Isère-Musée Saint-Antoine reçue par mail j'ai essayé d'intégrer le brouillon proposé ici dans l'article déjà présent sur wikipédia. J'ai dû apporter des modifications au texte car les problèmes que j'avais déjà signalés n'avaient pas été résolus :

Des sources tertiaires manquent encore, notamment une bibliographie plus riche (une liste de publications sur le sujets principaux du musée, voir Sources dépendantes ou en conflit d'intérêt avec le sujet et Sources primaires, secondaires et tertiaires).

En outre, comme j'écrivais ici, dans la section "Collection Jean Vinay" la citation de une ou plusieurs œuvres significatives de Jean Vinay serait la bienvenue. Dans le cas de bâtiments du musée classés ou inscrit au titre des Monuments historiques, ou d'objets exposés ou présents dans les collections décrits dans quelques notices du Ministère de la Culture ou ailleurs, un lien vers chaque notice serait très apprécié. Je suggère en particulier de regarder Modèle:Base Mérimée, Modèle:Base Palissy, Modèle:Base POP Mérimée, Modèle:Base Joconde, etc.





Le musée et ses différents espaces[modifier | modifier le code]

Le musée est installé dans plusieurs bâtiments du site abbatial.

Le Noviciat[modifier | modifier le code]

Le Noviciat

Reconstruit aux XVIIe et XVIIIe siècles sur l'ancien bâtiment médiéval, ce corps de logis appelé logis de Flandres est peut-être la première demeure abbatiale avant d'abriter les cellules des religieux et des novices. Sur le fronton triangulaire, les armes de l'abbé Etienne Galland (1747-1767) et les insignes des chanoines sont encore visibles.

Y sont présentés le parcours muséographique Chroniques d'une abbaye[1] ainsi que des expositions temporaires.

Les Grandes écuries © Jean-Sébastien Faure
Les Grandes écuries

Les Grandes écuries[modifier | modifier le code]

Aménagées aux XVIIe et XVIIIe siècles sur et à partir d'anciennes maisons, les Grandes écuries de l'abbaye sont destinées à accueillir les chevaux et équipages des religieux et des hôtes étrangers.

Le jardin médiéval[modifier | modifier le code]

Le jardin médiéval
Le jardin médiéval

Le jardin médiéval est situé dans la cour des écuries de l'abbaye. On y découvre des plantes exubérantes, des herbes aromatiques, des fleurs et des arbres fruitiers réunis par l'eau d'une fontaine élément inhérent et fondateur de l'essence même du jardin. Il est divisé en quatre jardins : le jardin du paradis, le jardin du parfumeur, le jardin des simples et le jardin céleste arabo-andalou.

Le Bâtiment des étrangers[modifier | modifier le code]

Sur les anciennes infirmeries du Moyen Âge est aménagé dès le XVIIe siècle le bâtiment des étrangers. Destiné aux "hôtes de qualité" et à leur équipage, ce corps de logis est, au XVIIIe siècle composé de pièces en enfilade et d'une cuisine au rez-de-chaussée, de cabinets ou petites chambres à l'étage. Une salle d'assemblée ou salon d'apparat orné de gypseries complète de façon admirable cet ensemble. On y découvre le tableau "la Bataille de Constantin au Pont Milvius qui s'inspire des fresques de la Chambre de Constantin au Vatican.

Le Bâtiment des étrangers

Le salon aux gypseries est visible lors des concerts et des visites guidées ponctuelles.

Le logis de l'Abbé XVe XVIIIe[modifier | modifier le code]

Au XVIIIème siècle, le cabinet de curiosités est aménagé dans la tour-clocher, inachevée de l'église, sur trois niveaux en petits appartements desservis par un escalier à vis. Ces pièces ouvrent au nord, sur le jardin à fleurs et au sud sur la cour intérieure. Ce cabinet présente une collection acquise de 1752 à 1761.

L'abbé Etienne Galland, confie à un religieux antonin Jacques Deschamps l'organisation des collections.

Collection Jean Vinay[modifier | modifier le code]

Le musée possède une riche collection d'œuvres du peintre Jean Vinay (1907-1978)) dont la majeure partie est issue d’une donation. Paysagiste et portraitiste sensible, Jean Vinay raconte le Dauphiné, Paris et l'Algérie au fil de compositions intimes et délicates à découvrir lors d'expositions temporaires.

Parcours muséographiques[modifier | modifier le code]

Deux parcours permanent sont proposés aux visiteurs. Le parcours muséographique des Chroniques d'une abbaye est présenté sur deux niveaux au Noviciat. Dans la salle voûtée des Grandes écuries on trouve le parcours Jardins de cloîtres, jardins des princes. Quand le parfum portait remède.

Chroniques d'une abbaye[modifier | modifier le code]

Ces Chroniques d'une abbaye[2] sont une invitation à remonter le fil de l'histoire millénaire des hospitaliers de Saint-Antoine, cet ordre puissant qui rayonna sur toute l'Europe médiévale. La vie des hospitaliers de Saint-Antoine est est à découvrir à travers un parcours riche de peintures, d'estampes mais aussi d'objets d'art et d'instruments médicaux, à l'aide de dispositifs interactifs et du visioguide.


Résumé historique[modifier | modifier le code]

Saint Antoine l'Égyptien[modifier | modifier le code]

Antoine le Grand [2]naît en 251 à Koma, sur la rive occidentale du Nil, au sein de la communauté chrétienne d'Égypte, les Coptes. Orphelin à 18 ans, il décide de se dessaisir de ses biens suivant l'exemple de nombreux ermites. Acquérant une renommée de sainteté, il se retire, durant plus de vingt ans au désert. Assauts terrestres, attaques célestes ou tentations charnelles éprouvent la solitude de l'ermite accédant ainsi à des fonctions privilégiées au panthéon des saints.

Vers 305, Antoine fonde un premier monastère et s'impose rapidement comme le modèle de cette vie ascétique choisissant le désert pour une union plus intime à Dieu. Au caractère extrême et mystique de l'ermite retiré dans la solitude des sables du désert, s'oppose progressivement une nouvelle forme d'existence, en communauté.

Il meurt le 17 janvier 356, à l'âge présumé de 105 ans. Les épisodes de sa vie sont connus grâce au récit posthume d'Athanase d'Alexandrie, mais aussi à celui de saint Jérôme à travers la 'Vita Paulii. Dès lors l'ermite du désert devient l'un des saints protecteurs et guérisseurs les plus populaires.

Tentations et attributs[modifier | modifier le code]

Les épisodes diaboliques[2], illustrés par les Tentations d'Antoine le Grand, constituent l'essentiel du récit choisi par le dominicain Jacques de Voragine dans La Légende dorée rédigée au XIIIe siècle. Ce thème des assauts démoniaques, des tentations charnelles conduits par des créatures hideuses persécutant Antoine dans le désert, connaît un franc succès dès le Moyen Âge. Peintres et lettrés ne cesseront d'en enrichir l'intensité dramatique et la dimension fantastique.

Chaque saint possède au Moyen Âge des attributs qui lui sont propres. Liés à des épisodes de leur vie, ils facilitent l'identification du saint représenté et sont investis d'un sens aussi bien moral qu'allégorique. Ceux de saint Antoine, inhérent à son statut d'ermite, puis de moine, ainsi qu'à sa fonction de saint guérisseur sont au nombre de six : le tau, la clochette, le cochon ou sanglier, les flammes, le chapelet, le livre. Ils sont attestés dès le XIIe siècle.

Le récit[modifier | modifier le code]

Le récit de la vie des saints[2], ou récit hagiographique, est un éloge de la sainteté. Sous ses allures romanesques il possède une fonction édifiante : les martyrs et les ermites offrent au lecteur un modèle de perfection à suivre.

L'histoire d'Antoine le Grand reste à ce jour une énigme tant les récits de sa vie allient vérité et légende.Seul le texte attribué à Athanase écrit en grec au milieu du IVe siècle sous le nom de Vita Anthonii (Vie et conduite de notre saint père Antoine), donne des clefs au récit.

Très tôt traduite en latin pour les moines d'Occident, la Vita Anthonii l'est une seconde fois, à la fin du IVe siècle, par Évagre le Pontique, qui propose une adaptation très libre du texte grec initial. Par la suite, le récit donne lieu à de nombreuses traductions et copies qui en permettent une diffusion assez ample et un enrichissement tout au long du Moyen Âge. L'objectif affiché demeure la glorification du saint et la diffusion de sa popularité en Occident.

Le culte des saints[modifier | modifier le code]

Selon Athanase, la renommée d'Antoine est si grande qu'elle s'étend « jusqu'en Espagne et en Gaule, jusqu'à Rome et en Afrique » dès le IIIe siècle[2]. À la fin du XIe siècle, les reliques du célèbre ermite arrivent en Dauphiné. Une dévotion durable s'instaure en Occident.

Saint guérisseur, il est avec saint Roch et saint Sébastien, l'un des saints auxiliaires les plus sollicités. Il préserve du mal des Ardents, de la peste, de la syphilis et de la mort subite, mais aussi de nombreuses maladies de peau ou d'épizooties chez les animaux. Des artisans, des marchands réunis en corporations se placent sous sa protection dès le XIIIe siècle, tels les tanneurs, les vanniers, les bouchers, les potiers, les arquebusiers.

Modèles de sainteté absolue, les saints favorisent à travers la dévotion qu'ils suscitent la naissance d'une liturgie appropriée et la construction d'édifices ou de lieux placés sous leur vocable. Ainsi en est-il de l'abbaye de Saint-Antoine.

La création de l'abbaye[modifier | modifier le code]

Autour de l'an Mil, la Chrétienté s'épanouit à l'aube d'une nouvelle ère [2]: celle des bâtisseurs, induite par des périodes de troubles et de pillages, mais aussi par une volonté affirmée de réforme des établissements monastiques.

L'arrivée des reliques de saint Antoine en Dauphiné à la fin du XIe siècle bouleverse l'organisation de l'ancien bourg castral alors dénommé La Motte- aux-Bois. Un prieuré bénédictin est fondé entre 1083 et 1089, sous l'impulsion de l'évêque Gontard de Valence. Ce dernier fait don de cinq églises à l'abbaye bénédictine de Montmajour, dont l'église Saint Antoine de la Motte. Les bénédictins prennent alors possession des reliques et se voient chargés des pèlerinages.

Parallèlement, une confraternité d'hospitaliers constitue non loin du prieuré une maison de l'Aumône destinée à accueillir pauvres et malades attirés par le pouvoir thaumaturgique des reliques.

Le rayonnement des premiers hospitaliers est tel, qu'ils se présentent bientôt en rivaux. Ils parviennent à congédier les bénédictins en 1290, avant d'acquérir, d'Aynard de Châteauneuf, la seigneurie de Saint-Antoine. Leur installation est officialisée en 1297 par la bulle pontificale de Boniface VIII instaurant l'ordre des chanoines réguliers ou hospitaliers de Saint-Antoine.

La translation des reliques[modifier | modifier le code]

Le corps d'Antoine est découvert par l'évêque Théophile en 529, avant d'être transporté à Alexandrie, puis déposé en l'église Saint-Jean-Baptiste ainsi que le relate Pierre de Lanoy, dominicain du XVe siècle, à l'origine du récit de la révélation et de la première translation des reliques[2].

Face aux invasions arabes, les reliques du saint sont transférées à Constantinople au VIIe siècle. Vers 1070, Jocelin de Châteauneuf obtient de l'empereur Romain IV Diogène qui règne sur Constantinople les précieuses reliques en échange de valeureux services. Mais c'est à un parent, Guigue Didier, contraint par le pape Urbain II, qu'incombera le soin de confier les reliques aux bénédictins de Montmajour. Afin d'ériger un sanctuaire digne, il décidera la construction d'une église dans un lieu alors inconnu : La Motte-aux-Bois devenu Saint-Antoine en Viennois en 1083.

Ainsi commence l'histoire de l'un des lieux de pèlerinage les plus emblématiques de la Chrétienté occidentale narrée par le premier historiographe de l'ordre Aymar Falco au XVIe siècle.

L'ordre de Saint-Antoine[modifier | modifier le code]

L'ordre nouvellement fondé en 1297 est directement soumis au Saint-Siège, lequel lui témoigne un intérêt soutenu au travers des privilèges accordés. Chanoines et frères, dotés de premiers statuts en 1298, obéissent à la règle de saint Augustin[2].

Forts de soutiens multiples et de revenus conséquents, les hospitaliers de Saint-Antoine s'illustrent rapidement sur la scène diplomatique en Europe et aux confins du bassin méditerranéen. L'action des abbés Guillaume Mitte puis Pierre Lobet précédant la cession du Dauphiné au royaume de France en 1349 leur permet de siéger au sein des États généraux du Dauphiné.

La présence de prélats influents, de princes et de souverains aux côtés de l'ordre atteste de l'importance octroyée au dessein politique parallèlement au pèlerinage dévotionnel. Dans leur sillage, les rois Charles V, Charles VII ou Louis XI, Jean Galeas Visconti, duc de Milan, ou Sigismond, empereur germanique participent par de pieuses fondations et des legs importants à l'enrichissement de l'ordre.

Jardins de cloîtres, jardins des princes[modifier | modifier le code]

L'actuel parcours muséographique Jardins de cloîtres, jardins des princes. Quand le parfum portait remède propose de découvrir de manière ludique les parfums thérapeutiques du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Les dix-sept fragrances recréées par Daniela Andrier (Givaudan) et Dominique Ropion (IFF) permettent, en trois espaces dédiés, de remonter le fil d'une histoire universelle.

Dès le Moyen Âge, les jardins des cloîtres et les jardins des princes accueillent les plantes nécessaires à l'élaboration des remèdes et des compositions odorantes qui constitueront jusqu'au XIXe siècle l'essentiel de la pharmacopée.

L’histoire des jardins de Saint-Antoine est aussi celle des plantes et des remèdes au cœur de la pharmacopée. Ainsi, en l’abbaye de Saint-Antoine, maison-mère des Hospitaliers, comme dans l’environnement immédiat des hôpitaux de l’Ordre, les jardins sont une ressource essentielle pour l’élaboration de remèdes nécessaires aux soins prodigués, de recettes précieusement conservées dans l’antre des officines.

L’apothicairerie des hospitaliers de Saint-Antoine se distingue par la présence de remèdes appropriés dans le traitement de deux formes du mal des Ardents et plus largement des maladies dermatologiques et infectieuses.


Notes et références[modifier | modifier le code]

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  2. a b c d e f g et h Géraldine Mocellin, Chroniques d'une abbaye au Moyen âge : guérir l'âme et le corps, Musée de Saint-Antoine-l'Abbaye, impr. 2012 (ISBN 978-2-35567-069-5 et 2-35567-069-2, OCLC 843376604, lire en ligne)