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Utilisateur:Noname2406/Brouillon

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ARTICLE: VIOLENCE DANS LE SPORT

VIOLENCE SEXUELLES

Les violences sexuelles regroupent les agressions sexuelles, comportements basés sur l’utilisation de la force, menace, contrainte ou surprise de la part de l’agresseur,  mais également « [...]à travers la douceur et l’emprise que conférent certains brouillages affectifs, tels que les manipulations, les mensonges, les promesses, les secrets, etc. »[1] Les atteintes sexuelles qui sont commises par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans ; le harcèlement sexuel, violence sans impact sur l’intégrité physique de la victime et qui peut prendre la forme de chantage, d’invectives et humiliations ; d’attitudes d’exhibitionnisme ou de voyeurisme ; le bizutage qui peut se caractériser le par l’obligation d’accomplir des actes humiliants et dégradants par exemple zen début de saison sportive.

Depuis le milieu des années 1980, la question des abus sexuels subie par les athlètes obligent les grandes institutions sportives à se questionner.[2] Plusieurs programmes de recherches ont été lancés avec pour objectif de savoir la fréquence de ces agissements.[2] En France, une étude épidémiologique de l’INSERM sur les agressions sexuelles dans le milieu sportif dévoile que les adolescents qui pratiquent un sport sont plus à risques d’être victime d’agressions sexuelles que les adolescents non sportifs.[2] Le taux d’expositions aux violences sexuelles des filles sportives est de 7% au lieu de 5% pour les filles non sportives ainsi que 3% contre 2% pour les garçons.[2]Cependant, pour ce qui est des études canadiennes traitant ce sujet, peu d’études ont été dévoilées en lien avec la fréquence des actes de nature sexuels sur les athlètes. Une enquête a été produite par une experte dans ce domaine qui mentionne que 21,8% des participants affirment avoir eu des relations sexuelles avec une personne ayant une position d’autorité dans son milieu sportif.[3]

Un documentaire de Pierre–Emmanuel Luneau-Daurignac diffusé sur Arte en mars 2020 (Prix média ENFANCE majuscule 2021 [archive], Catégorie Documentaire tourné à l'étranger) indique que toutes les études concordent et que, fille ou garçon, avant ses 18 ans, un sportif sur sept subit des agressions sexuelles ou des viols. Le sujet a pris une grande ampleur médiatique après la publication du témoignage de l’ancienne patineuse Sarah Abitbol, dans son livre Un si long silence dans lequel elle affirme avoir été violée par son entraîneur alors qu’elle était mineure.

Il existe plusieurs motifs employés par les entraineurs qui expliquent les raisons pour lesquelles ils commettent des agressions sexuelles envers leurs athlètes.[4]La culture du silence est un élément qui devient non seulement fréquent pour les victimes d’agressions sexuelles, mais également par les personnes étant dans l’entourage de l’agresseur. Effectivement, certaines personnes témoins craignent de dénoncer l’agresseur par peur d’être rejetées, par peur d’être la prochaine victime ou même par peur d’être entrainées dans un long processus de dénonciation.[5]Un scénario qui devient courant dans les milieux sportif canadiens.

Le monde sportif se mobilise de plus en plus dans le but que des actions soient menées pour revendiquer le harcèlement et les abus sexuels que plusieurs athlètes subissent dans leur entourage sportif.[6]Différents instruments juridiques internationaux sont mis en place pour lutter contre de tels agissements.[6] Par exemple, « En droit international, la convention de 1989 est l’instrument juridique principal permettant d’assurer la protection des enfants au niveau de l’État. »[6] Regroupant un grand nombre d’experts qui ont traité le sujet des agressions sexuelles, cette convention représente un outil juridique ayant eu une importance dans le monde sportif qui a pour initiative de protéger les athlètes mineurs contre les agressions sexuelles.[6]


  1. JOLLY, A. ENQUETE SUR LES ABUS SEXUELS EN MILIEU SPORTIF. Agir, Connaître et Accompagner: Interrogations sur les modèles organisateurs de la Psychologie du Sport, p. 33. https://www.sfpsport.fr/uploads/1/0/9/6/109615187/actes_sfps_2003_paris_1.pdf#page=34
  2. a b c et d Anne Jolly et Greg Decamps, « Les agressions sexuelles en milieu sportif : une enquête exploratoire », Science & Motricité, no 57,‎ , p. 105–121 (ISSN 1378-1863 et 1782-1541, DOI 10.3917/sm.057.0105, lire en ligne, consulté le )
  3. Sandra Kirby et Lorraine Greaves, « Un jeu interdit : le harcèlement sexuel dans le sport », Recherches féministes, vol. 10, no 1,‎ , p. 5–33 (ISSN 0838-4479 et 1705-9240, DOI 10.7202/057909ar, lire en ligne, consulté le )
  4. ST-PIERRE, Elisabeth. Le mode opératoire des entraîneurs ayant commis des abus sexuels, mémoire de maitrise (psychologie), Québec, Université Laval, 2022, p.14-15, https://corpus.ulaval.ca/server/api/core/bitstreams/81bd4bd0-9b3d-413c-a751-6bd2122178a4/content
  5. CÔTÉ, Isabelle. « ‟There are many of us suffering” Quand les agresseurs sont positionnés comme des victimes dans les médias: le cas de l’équipe de hockey de l’Université d’Ottawa », dans DAMANT, Dominique (dir.). Acte du colloque 7e Colloque étudiant du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes tenu à Montréal le 14 novembre 2014 par le Comité étudiant du Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes, Montréal, collection réflexion 24, avril 2015, p. 33, https://www.raiv.ulaval.ca/sites/raiv.ulaval.ca/files/publications/fichiers/pub_03062015_132121.pdf#page=38
  6. a b c et d Jean-Christophe Lapouble, « Agressions sexuelles des mineurs dans le sport et ordre juridique international », Jurisport : la revue juridique et économique du sport,‎ , p. 42 (lire en ligne, consulté le )