Utilisateur:Ngeebs/Brouillon Edmonde Supplice Beauzile
Profil:
Edmonde Supplice Beauzile servi au Sénat haïtien 2006-2011 comme un social-démocrate du Département Centre (Mirebalais).
Né à Belladère en 1962, Supplice Bauzile a poursuivi une carrière dans l’éducation et a travaillé comme consultant en
éducation avec les organismes nationaux et internationaux (Inter Aide, Unicef). Elle est titulaire d’un baccalauréat
en chimie / Sciences naturelles de l’Ecole Normale Supérieure et en sciences juridiques de Faculté de Droit et des
Sciences Economiques (FDSE) de l’Université d’Etat d’Haïti. Elle a obtenu une maîtrise en éducation de l’Université
de Montréal et est actuellement candidate au doctorat à ISTEAH. Elle est devenue un député à la Chambre du
Parlement haïtien Basse en 1990, ce qui représente le district de Belladère dans le département du Centre.
En tant que membre du Parlement, Supplice Beauzile a défendu ses valeurs républicaines; parrainé factures
d’éducation progressistes, comme elle croit en l’éducation formelle et non formelle comme un ferment de la
démocratie. Elle croit que seul un pacte national entre les forces démocratiques d’Haïti va sortir le pays
du cycle de la pauvreté et la stagnation économique. En 2011, elle a été élue présidente de la Fusion parti
Sociaux-Démocrates Haïtiens, une position qu’elle tient aujourd’hui. Supplice Bauzile est actuellement
candidate aux élections présidentielle de 2016.
– La Bible
– Quand la nation demande des comptes (Alain Turnier)
– La haine de l’Occident (Jean Ziegler)
– Economie Positive (Jacques Attali)
– Le Capital au 21e siècle (Thomas Piketty)
– La Forçe d’aimer / Je fais un rêve (Martin Luther King)
*« Dès la puberté, je rêvais d’être parmi ceux et celles qui prennent les décisions. Les
grandes décisions du pays. »
Un regard dans le rétroviseur de sa vie, lui indique qu’elle a combattu le bon
combat. Elle fit partie de trois législatures. La 45e, la 48e et la 49e. « Quand
on est femme on exige beaucoup de vous. Beaucoup plus que les hommes. »
Sans broncher, elle a mis le paquet pour réussir ses mandats. Ni j’approuve, ni
absentéiste, l’ex parlementaire a su assumer ses responsabilités, lors même
qu’elle était la seule femme parmi les 30 sénateurs de la 49e. Élue présidente
de la Fusion en 2011, elle se hisse parmi les rares femmes qui dirigent un parti
politique en Haiti. Haïti. Encore une fonction chronophage qui l’éloigne de
temps à autre de son mari et de ses trois enfants.
« Quand on est aussi active en politique, ce n’est guère facile que le couple
n’en souffre pas. Je ne suis jamais là. Pendant mes quatre ans en tant que
député, mes six ans de sénateur, je n’étais jamais à la maison. J’étais soit en
province pour le parti, soit aux rencontres du Sénat. Mais j’ai eu la chance
d’avoir un mari exceptionnel, qui m’a comprise, m’a aidée, a joué le rôle de
mère pendant mes absences», reconnait sincèrement celle qui est
née le 14 octobre 1961.
«Cette femme a mauvais caractère. Elle est inabordable» disent certains
quand ils la voit pour la première fois. Surtout avec ce front si souvent plissé
qui remplace parfois son beau sourire. «Pourtant quand on se rapproche de
moi, on ne veut plus me quitter» assure Edmonde qui se dit sympathique,
humble et tolérante. Elle grandit entre Belladère et Maïssade. Son père est
militaire. Sa mère l’accompagne commune en commune, au gré de ses
affectations.
Néanmoins elle a la chance de suivre les cours en primaire chez
les sœurs de la Congrégation Fille de Marie à Belladère. Au secondaire, on la
retrouve au Lycée MarieJeanne. Puis elle entre à l’Ecole Normale Supérieure,
option sciences naturelles et chimie et toute de suite après, entame un cursus
en sciences juridiques à la Faculté de droit et des sciences économiques de
l’Université d’Etat d’Haïti. En 1993, elle obtient une maîtrise en sciences de
l’éducation générale de l’Université de Montréal alors qu’elle siège en tant que
député de Belladère.[]
Un leader né
Edmonde est le genre première de la classe, à l’école comme à l’université.
Sûre d’elle, fonceuse, ambitieuse. « Si j’étais deuxième, je pleurais » confietelle.
Grace à son intelligence, Edmonde se fait très vite remarquer et apprécier
par ses professeurs ainsi que les bonnes sœurs. Cela nourrit chez elle un
incontestable sens de leadership, de discipline et de responsabilité. Tous les
matins, elle se levait de très tôt pour faire les lectures au cours des messes.
Mais c’est après la philo qu’elle devient un leader accepté par la communauté.
Car avec d’autres jeunes, elle va fonder l’Association culturelle des jeunes de
Belladère (ACJB). Outre la formation, ensemble ils préparent et jouent des
pièces de théâtre un peu partout dans leur département et même à Portau
Prince. « On prenait aussi part à des promenades, des sorties et dès que
c’était Edmonde qui organisait, les parents acceptaient d’y envoyer leurs
enfants ».
Au cours de la même période, avec le père Freud Jean, elle s’en va aussi
mobiliser les paysans dans les sections rurales pour qu’ils se révoltent contre
le régime de Duvalier. Quand le père Freud Jean est arrêté et bastonné, les
militaires débarquent chez elle pour lui faire la peau. Devant l’insistance du
milicien pour passer cette jeune rebelle à l’infinitif, un voisin qui passait,
Dorcilien Joli, se jette à genou pour implorer grâce pour cette adolescente très
précoce. « Mieux vaut me tuer à la place de ce jeune qui est l’espoir de la
zone », dit Dorcilien Joli au milicien.
Les militaires abandonnent, mais son père
a pris peur. « Il m’a demandé de quitter la zone parce que je fous le bordel à la
maison. Le maire est venu lui demander que je quitte la ville, sinon on va
arrêter les membres de la famille. Ma mère a dû me cacher pendant un certain
temps dans une petite chambre pour que mon père ne sache pas que j’étais à
la maison. Je passais la journée chez les voisins, je ne rentrais que pour
dormir. Je ne pouvais même pas manger à table comme tout le monde »,
confie Edmonde, la voix soudainement cassée par l’émotion. Pourtant son
père n’était pas duvaliériste. Il était militaire, certes mais il avait peur et ne
voulait que se protéger. Ainsi débute sa vie politique.
La femme politique[modifier | modifier le code]
Piquée par le virus de la politique, Edmonde ne se remettra pas. Après le
départ des Duvalier, elle continue ses activités à la tête de l’ACJB. « Tous ceux
qui passaient dans la ville, venaient et voulaient nous rencontrer comme
leader de la communauté. » A 25 ans, elle se porte candidate de manière
indépendante, mais malheureusement, il y a eu l’épisode du massacre de la
ruelle Vaillant le 29 novembre 1987 qui conduira à l’annulation du scrutin.
Puis elle devient membre du Parti nationaliste progressiste révolutionnaire
haïtien (Panpra) suite à sa rencontre avec Serge Gilles, un cousin de sa
mère, qui veut prendre la jeune politicienne sous sa coupe. Edmonde se
marie en 1989.
Le premier congrès du Panpra se tient à Kaliko la même
année. Elle veut y participer, mais son mari refuse catégoriquement qu’elle
fasse le déplacement pour y assister car elle est enceinte. « Il m’a dit de
choisir entre la politique et le divorce. C’était une période difficile dans ma vie
de jeune femme mariée et de politique. J’ai beaucoup souffert. J’ai hurlé
même.»[]
Elle n’entend pas abandonner la politique. Elle est malheureuse. L’atmosphère
au foyer se dégrade et la séparation n’est pas bien loin. Après son
accouchement devant la tristesse d’Edmonde, son mari se rétracte. Le 15
février 1990, elle s’en souvient il l’emmène à sa grande surprise chez Serge
Gilles, comme pour confier Edmonde à celui qui sera son mentor en politique.
« Depuis, il a accepté que je milite. Il a compris que la politique était une partie
de moi, un fait qu’il fallait bien accepter. Daye li te pranm ladan l » explique
cette femme qui ne mâche pas ses mots et qui n’a pas peur de dire les vérités.
La petite protégée de Serges Gilles est assidue. Elle observe, écoute et
apprend. Elle ne tarde pas à gravir les échelons. En 1990, elle devient député
et en conséquence la seule et l’unique femme au sein du directoire du Panpra
dans un contexte politique très difficile, marqué par des attaques et
intimidations de toutes sortes dirigées contre des parlementaires.
Après les élections de 1995, ou elle n’est pas réélue elle met sa carrière
politique un peu en veilleuse pour se consacrer à sa famille et comme
professionnelle de l’éducation. Celle qui a jadis enseigné les sciences
naturelles, la chimie et la géologie aux Lycées des Jeunes Filles, Daniel
Fignolé, Beaubrun Ardouin, etc., dirige un programme d’éducation de 1996 à
1998, pour InterAide, une ONG française. Puis elle devient consultante pour
l’Unicef pendant trois ans. Ensuite, elle enchaîne avec un poste de consultante
pour l’Agence canadienne pour le développement international (ACDI) auprès
du ministère de l’Education nationale pour élaborer le programme cadre de la
formation continue des agents du fondamental. Puis, elle travaille au sein de la
Commission épiscopale pour l’éducation catholique et démissionne trois ans
plus tard pour participer aux élections sénatoriales.
Edmonde devient sénatrice pour le département du Centre à la 48e
législature, et a la 49e aussi. Viceprésidente du bureau du Sénat et viceprésidente
de la commission Éducation, présidente de la commission du
budget du sénat en 2007, la spécialiste en éducation a proposé la loicadre sur
le système éducatif haïtien. Elle s’est distinguée parmi ses pairs masculins. «
Je mets quiconque en défi de dire qu’Edmonde a voté telle ou telle loi parce
qu’elle a négocié …. J’ai voté les lois, les accords que je crois pouvoir être
profitable pour mon pays.
Quand je n’en suis pas sure, ou que le parti ne se
prononce pas je ne vote pas. », fait remarquer l’exparlementaire, soucieuse
de faire valoir son intégrité. Outre Serge Gilles, ce monsieur spécial, qu’elle
croit que tous les Haïtiens auraient dû connaître et imiter pour son humilité, sa
capacité d’écoute, sa capacité de se laisser critiquer, sa capacité de
construire, l’exparlementaire a beaucoup d’estime pour Paul Kagame. « Je
respecte aussi la force de caractère de Michèle Bachelet, son comportement
lors du tremblement de terre au Chili en 2010. Je me retrouve en elle. Elle est
socialdémocrate comme moi », assuretelle.[]
Des obstacles, elle en rencontre partout et même au sein de son parti. Mais
elle sait tenir tête et dire non. D’ailleurs quand elle a une idée en tête, il est
quasiment impossible de la faire sortir de sa boule. Sa ténacité n’a pas
d’égale. Et quand elle pense que sa cause est juste, et changera l’ordre des
choses, elle ne lâchera pas prise. Même si elle avoue savoir écouter les
conseils judicieux de ceux qui l’entourent. Elue présidente de la Fusion des
sociauxdémocrates haïtiens, elle a décidé de ne plus dépenser pour louer les
locaux du parti afin de pouvoir récolter assez de fonds pour en acheter un. «
On se réunissait sur les galeries ou dans les salons de certains membres… Il y
a eu des différends à cause de cela parce les gens n’ont pas compris ». Mais,
elle a tenu bon, mobilisé les fonds nécessaires. Aujourd’hui, le parti a son
propre local. Elle a atteint son objectif.
Pourquoi vouloir afficher un titre de présidente à son palmarès ? « Je dois
devenir la présidente de la République. Parce que je crois que le pays aura à
gagner. Je ne dis pas que je suis différente de toutes les femmes d’Haiti, amis
je crois que je suis celle qui est politiquement plus expérimentée. La femme
socialdémocrate fera la politique autrement pour transformer l’homme et la
femme de mon pays.» assure la militante.
References:
http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/149978/Edmonde-Supplice-Beauzile-Jai-toujours-reve-detre-de-celles-qui-prennent-les-decisions